dimanche 17 décembre 2017

Un coup d’assommoir transforme ce prêtre
Une expérience de mort imminente lui gifle l'âme et l'esprit


Sommaire

Le Père Steven Scheier a failli mourir en 1985. Sa deuxième chance l'a amené à devenir un meilleur prêtre — et à mieux comprendre la Miséricorde de Dieu et l'Amour de la Sainte Mère. Il est apparu sur l'émission de Mère Angelica dans EWTN dans les années 1990.



Par : Joseph Pronechen
Le 19 août 2011

SOURCE : National Catholic Register

Le Père Steven Scheier aurait dû mourir le 18 octobre 1985 lors d'une collision alors qu'il se rendait à sa paroisse dans le diocèse de Wichita, Kansas. Il a subi une commotion cérébrale majeure et une fracture des vertèbres du cou. Les médecins lui ont donné peu de chance de survivre.

Mais il l'a fait.

Peu de temps après être retourné à sa paroisse, alors qu'il lisait l'Évangile de Luc à propos du figuier stérile, la page s'alluma, s'élargit et se dirigea vers lui depuis le lectionnaire. Secoué après la Messe, il se souvint qu'après son accident, il se trouva devant le tribunal de Jésus.

Notre Seigneur lui a défilé toute sa vie, lui montrant des péchés non confessés et non pardonnés depuis sa dernière confession.

L'Abbé Scheier ne pouvait que répondre : « Oui, Seigneur ». Bien que prêtre, il admettait certes ne pas être très spirituel et n'avait pratiquement pas de vie de prière.

Le jugement était l'enfer auquel le Père Scheier était d'accord. Il a dit que le Seigneur « honorait simplement son choix ». Mais il a alors entendu la voix d'une femme qui suppliait d'épargner son âme. Il savait que c’était la Sainte Mère.

Il a entendu Jésus dire : « Mère, il a été prêtre pendant 12 ans pour lui-même et non pour Moi ; qu'il récolte la punition qu'il mérite ». Notre Dame a répondu : « Mais, Fils, et si nous lui donnons des grâces et des forces spéciales et voyons ensuite s'il porte du fruit ? Sinon, Ta Volonté sera faite ». Jésus répondit : « Mère, il est à toi ».

Depuis lors, il a été le sien. Ce coup d’assommoir extrême aux conséquences éternelles a fait toute la différence dans la vie et le sacerdoce du Père Scheier. De plus, il veut que cela fasse une différence dans la vie des autres. Dans les années 1990, il est apparu en tant qu'invité à l’émission d’EWTN de Mère Angelica pour raconter ses expériences.

En ce qui concerne les expériences de mort imminente, le National Catholic Register a couvert ce sujet en 2001. « Je considère prudemment ces expériences comme une bonne chose, mais pas comme un argument majeur pour la vie après la mort et notre croyance en la Résurrection — la grande affaire, c’est la victoire de Jésus sur la mort » a déclaré le Père Gerald O'Collins, professeur de théologie systématique à la prestigieuse Université Grégorienne de Rome ». Cependant, ajoute-t-il, « certaines personnes vivent un grand changement pour le mieux dans leur vie après une de ces expériences ». Le Père O'Collins ne voit pas non plus pourquoi les théories sur les expériences de mort imminente étant un aperçu de l'éternité doivent être en opposition avec celles qui attribuent l'effet aux produits chimiques libérés par le cerveau. Comme il l'a dit : « Qui a fait le cerveau de toute façon ? Dieu ».

Aujourd'hui, le Père Scheier est Pasteur à l'église Catholique Saint-Martin de Tours, dans la campagne Caldwell, Kansas.

Votre expérience du jugement devant Jésus a-t-elle transformé votre vie ?

Cela a changé mon sacerdoce. Plus que toute autre chose, je suis très conscient du pèlerinage ici sur terre. Cette période que nous avons est un test, et le temps est tellement relatif ici comparé à l'éternité — et tout dépend tellement de mon temps ici.

Quelles choses importantes avez-vous apprises ?


Ce n'était pas une question de croyance dans les principes de l'Église. Mais maintenant, pour moi, le Ciel et les Saints ne sont pas simplement des choses sur papier ou dans des livres que je lis ou dans les services religieux ; ils sont réels. Je crois avec la tête et le coeur.

Beaucoup de nos priorités sont mêlées. Ma priorité aurait dû être de sauver mon âme et celle des autres — ce qu'un prêtre devrait faire, investir dans cet avenir, ne pas investir dans le bonheur ici-bas.

Si nous courons loin de la Croix, il y en a une plus grande qui nous attend.

Nous avons une Mère Céleste. Depuis lors, elle a été tout pour moi. Chacun de nous à la même place subirait la même conséquence et expérimenterait la Divine Miséricorde de Notre Seigneur Jésus-Christ que j'ai expérimentée. Sa Mère est celle qui a intercédé pour moi.

Une autre raison pour laquelle vous avez été autorisé à vivre ?

Ma mission est de vous faire savoir que l'enfer existe et nous, en tant que prêtres, nous en sommes responsables. Mais aussi sa Divine Miséricorde existe. Son Amour l'emporte sur la Justice.

Mais la mention de l'enfer et du péché est si impopulaire aujourd'hui.

Ce sont des choses dont il faut parler parce qu'elles sont réelles et sont probablement les choses les plus importantes dont nous pouvons parler. Je me souviens il y a des années avoir visité le Cardinal William Baum à Rome, et il a dit : « Vous avez un problème aux États-Unis. Les gens ne vont plus se confesser ».

Les gens ne pensent plus qu'ils pèchent. Il n'y a plus de files d’attente pour le confessionnal. Parfois, un prêtre est assis pendant une heure sans entendre une confession. Comme c'est étrange pour moi, tout le monde va à la Communion le dimanche et personne ne va à la Confession.

Je vois la Communion comme une routine — sans penser qui nous recevons. L'idée de la Présence Réelle est de moins en moins dans l'esprit des Catholiques.

Nous dépendons plus de la science que de la religion.

Quand vous avez donné des conférences autour du pays ( il ne le fait plus ), qu'avez-vous vu se passer alors — et maintenant ?

L'Église telle que je la voyais changeait. Je vois un reste qui s'accroche aux Traditions et aux Doctrines de l'Église, et l'Église est de moins en moins nombreuse. Les choses ne sont pas pertinentes comme elles l'étaient, comme la Confession, les dévotions, les neuvaines, les Heures Saintes, la bénédiction, l'Adoration Perpétuelle et les prières pour les âmes au purgatoire.

Si ( les horaires ) ne sont pas pratiques, les gens ne viennent à aucun des rites que nous avons. Le sport prend le pas sur les activités religieuses.

Les gens suivent leur conscience, et leurs consciences ne sont pas dirigées par l'Église en matière grave.

Je trouve que les gens ne veulent pas de conseils constructifs aujourd'hui. Vous rappelez-vous du livre « Je suis OK, tu es OK » ? Nous avons pris cela au « nième degré » : je suis OK, et vous êtes ici pour me faire plaisir et affirmer tout ce que je dis ou je veux. Tout ce que je fais ou dis est acceptable parce que je suis une bonne personne.

Trouvez-vous que de ne pas reculer à dire aux gens la vérité est impopulaire ?

En ce moment, dire la vérité, c'est payer une conséquence. La conséquence étant que nous n'allons pas être aimés, et qu’on va parler de nous et nous éviter. C'est le martyre, en quelque sorte, le martyre sans sang. Mais nous sommes tous appelés à être des martyrs. Nous pouvons l’être et le serons si nous défendons la vérité même au point que d'autres personnes nous ridiculiseront pour cela.

Jésus ne nous a jamais promis que nous serions populaires en étant ses disciples. Il nous a seulement promis des croix. Mais les croix sont supportables parce qu'il est là et parce que sa Sainte Mère est là pour les alléger.

Les croix sont aussi impopulaires à discuter, n'est-ce pas ?

J'ai toujours très peur des croix. Souvent, nous évitons les croix. Mais Notre Sainte Mère et Notre Seigneur ont dit que les croix sont comme des bijoux, des moyens pour nous d'aller au Ciel. La croix est le seul moyen d'aller au ciel, a dit Notre-Seigneur.

Quand je regarde les croix, je regarde les trois sur le calvaire. La Mère Bénie a dit que nous pouvions choisir l'un d'entre elles. Rappelez-vous le Mauvais Larron qui a maudit sa souffrance et le Bon Larron Dismas ? Lequel choisissons-nous ?

C'est seulement dans la souffrance que nous arrivons à connaître les valeurs religieuses. La preuve, ce sont les gens qui passent du temps à l'hôpital. Leur souffrance semble les mettre à genoux. Je pense que c'est ce que Dieu essaie de nous faire maintenant, au point que nous tombions à genoux et restions là. Les tours jumelles étaient un coup d’assommoir. Nous n'avons pas tenu compte de cela. À Akita, la Vierge a dit qu'elle ne pouvait plus retenir le Bras de son Fils.

Proposez-vous que nous ayons une crainte saine à propos de tout cela ?

Je ne pense pas que nous soyons conscients du fruit du Sacrement de la Confirmation. Mais c'est le rôle du Saint-Esprit, faisant de nous des soldats du Christ : ne pas avoir peur, témoigner de la vérité de l'Église catholique ; et nous devenons dépourvus de peur par notre dévotion et notre prière au Saint-Esprit.

Que voyez-vous en ce qui concerne Notre Sainte Mère nous montrant comment alléger les croix ?

Ce qui est vraiment primordial, pour moi, c'est le fait que la majorité ne prête aucune attention aux locutions ou aux apparitions de la Bienheureuse Vierge Marie qui nous trace un plan détaillé sur la façon d'aller au Ciel. C'est comme ça qu'Elle est inquiète. Ce n'est pas une surprise parce que nous sommes Ses enfants et Elle nous aime plus que nos propres mères. J'ai trouvé ça.

À la fête du mariage de Cana en Galilée, Elle dit : « Faites tout ce qu'il vous dira ». C'est ce qu'Elle a dit dans toutes les apparitions et locutions pendant des siècles. « Faites tout ce qu'Il vous dira ». La Révélation a cessé. Elle n'a rien dit de nouveau. Ce qu'elle a fait est ce que le Saint-Esprit est en train de faire à notre époque. Il nous rappelle ce que Jésus a dit que nous devrions faire. Le Saint-Esprit et notre avocate, la Vierge, ont le même travail.

Si les jeunes veulent connaître leurs vocations, à qui suggérez-vous qu'ils demandent de les aider et de les montrer ?

Aussi loin que je me souvienne dans ma petite enfance, j'ai eu une dévotion particulière à Notre Sainte Mère. N'attendant rien d'Elle, j'allais et je lui écrivais des prières spéciales. Elle a toujours été importante pour moi — et Elle l'est toujours, même si je me suis éloigné et que j'ai fait mon propre truc pendant un certain temps. Mais Elle n'oubliait pas, et c'était à mon avantage qu'Elle n'ait pas oublié. La dévotion précoce à Notre Sainte Mère a joué un grand rôle dans ma vocation au sacerdoce et m'a conduit au sacerdoce. Je comptais toujours sur Elle pour tout, surtout pour réussir le séminaire et mes études.

Pourquoi la dévotion à notre Sainte Mère est-elle si importante maintenant pour nous tous ?

La Sainte Mère est comme notre avocate, notre procureure. Elle est la plus proche de Dieu en tant que Mère de son Fils et Épouse du Saint-Esprit. Je ne pense pas que nous sachions à quel point elle est puissante. La Sainte Mère supplie : « S'il vous plaît, priez ». Quelle Reine supplie ses sujets ? Elle est l'humilité personnifiée.

Dans son esprit et ses paroles, les prêtres sont spéciaux. Ils doivent être comparés à son Fils, qui est la Personne la plus humble qui est venue sur la terre.

La seule chose que Dieu ne tolère pas est l'arrogance et la pensée de nous-mêmes plus grande que ce que nous sommes. Regardez la Parabole du Publicain et du Pharisien.

Quelle idée profonde avez-vous eu de la Trinité et de Notre Sainte Mère ?

Une chose que j'ai apprise est cette belle vérité : la Trinité — Père, Fils et Saint-Esprit — aucun d'entre eux, pas un seul, ne peut lui dire « non ». Ils ne peuvent pas. Ils ne le feront pas. C'est impossible. Saint Bernard a dit la même chose. Même ici sur terre, Jésus ne pouvait pas lui dire « non ». Et c'est parce que la Volonté de Jésus et celle de Sa Mère sont unes. N'est-ce pas quelqu'un que nous voulons de notre côté ?



Petit info du Nul sans Lui au lecteur (trice)

Vous avez apprécié cette histoire ? Eh bien, je n'ai aucun mérite ! Un ami m'a prêté une petite revue peu connue mais délicieuse à dévorer et Catholique, très Catholique en prime ! J'ai lu cette histoire dans cette revue qui, incidemment, est beaucoup plus élaborée que ce que vous venez de lire, surtout la description de ce qui ne va pas dans notre Église présentement.

Avec le nom du prêtre dans Google, j'ai pu retracer cette histoire bien résumée que vous venez de bénéficier.

Cette revue possède un site Internet mais ne publie pas les articles qui paraissent dans ses imprimés. Je vous donne l'adresse ici si le coeur vous dit d'aller plus loin et peut-être de vous abonner ( 4 parutions par année).

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