mardi 12 décembre 2017

Robert Royal sur le livre « Le Pape Dictateur »

Même les commentateurs traditionnels
doivent faire face à l'évidence



par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Le Centre de Fatima
Le 11 décembre 2017

Le Pape François aliène tant de fidèles Catholiques avec ses tactiques brutales à l'appui de ses « réformes » imprudentes qu’une critique acerbe du Pape est maintenant monnaie courante dans la presse Catholique « dominante » ou « conservatrice ». C'est quelque chose que nous n'avons pas vu au cours des cinquante dernières années de la révolution ecclésiale qui culmine clairement dans ce pontificat.

Considérons, par exemple, la revue favorable du livre « Il Papa Dittatore » [ Le Pape Dictateur ], par Robert Royal, correspondant respecté de EWTN à Rome, un exposé cinglant du vrai François, celui qui opère à huis clos lorsque les caméras ne roulent pas.

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

La revue de Royal, qui apparaît sur le site Web « The Catholic Thing », déclare que l'auteur du livre, Marcantonio Colonna, qui « ne pouvait pas publier sous son vrai nom, par crainte de représailles », présente « un cas largement convaincant » que François a soigneusement cultivé une image en public en tant qu'apôtre de la miséricorde, de la bonté et de l'ouverture ; en privé, il est autoritaire, livré à des explosions de colère farcies de grossièretés et manipulateur dans la poursuite de son agenda.

Ce à quoi Royal ajoute, d'un ton neutre, que « ce n'est guère une nouvelle, surtout à Rome ». La contribution de Colonna, cependant, est un récit du vrai François que Royal considère comme « beaucoup plus approfondi et détaillé que tout ce qui a précédemment paru. Il étire parfois la preuve, mais la quantité de preuves qu'il fournit est stupéfiante. Environ 90% d'entre elles sont tout simplement incontournables et ne peuvent que clarifier qui est François et ce qu’il poursuit ».

Le Pape François, écrit Royal, « est implacable » pour obtenir ce qu'il veut quand il s'agit des « divorcés et remariés, de l'environnement, des immigrants, de « l'islamophobie » et des pauvres. Mais il n'a pas été élu pour révolutionner la Doctrine conjugale ou sa « discipline ». Il n'a pas non plus été choisi pour jouer un rôle dans la politique internationale. Il a été élu pour être un « réformateur » qui nettoierait principalement les finances du Vatican et s'occuperait du lobby gay, deux choses qui ont joué un rôle dans la démission de Benoît XVI ».

Quant aux deux choses pour lesquelles François a été censé être élu, cependant, il a fait peu ou rien. Bien au contraire, note Royal, la réforme financière du Vatican « a stagné alors que la vieille garde reprenait lentement le contrôle des finances du Vatican ... [et] une série de Présidents de la Banque du Vatican, de fonctionnaires, de comptables, etc. — devenant probablement trop proches de la vérité — ont été congédiés sans explications bien fondées » alors que le Cardinal Pell, qui était censé diriger la réforme, « a dû retourner en Australie pour s’occuper d’accusations d'abus sexuels d'il y a quarante ans qui, étrangement, ont refait surface après avoir été examinées et rejetées plus tôt ».

En ce qui concerne le « lobby gay », François a non seulement échoué à l'extirper de l'appareil du Vatican, mais a installé Mgr Battista Ricca, « qui a été impliqué dans plusieurs scandales homosexuels notoires », comme rien de moins que « les yeux et les oreilles du Pape » à la Banque du Vatican et directeur de la Casa Santa Marta, où réside François ».

« Il y a aussi, dit Royal, la résurrection troublante et fortuite de personnages comme le Cardinal Gottfried Daneels, autrefois discrédité pour son soutien à la contraception, au divorce, au mariage homosexuel, à l'euthanasie et à l'avortement — et à la mauvaise gestion scandaleuse des abus par des prêtres. Mais il s'est tenu avec François sur le balcon de Saint-Pierre juste après le Conclave et a lu la prière pour le nouveau Pape lors de son inauguration. Il a été aussi l'un de ses clones que François a personnellement invités à soutenir son cas pendant les Synodes ».

À cet égard, Royal note également la nomination d'un autre radical, l'Archevêque Paglia, à la tête de l'Institut « réformé » Jean-Paul II sur le Mariage et la Famille. Dans un geste autoritaire remarquablement pur, le Pape s'est substitué au Cardinal Sarah pour l'ouverture du discours académique de l'Institut en 2016, et a parlé d '« un idéal théologique trop abstrait et presque artificiel du Mariage ». Vous devez croire que le Cardinal Marx exprimait la vérité quand il a dit, à la fin des Synodes, que c'était juste le début ».

Il est tout simplement stupéfiant qu'un commentateur traditionnel aussi respecté que Royal soit contraint de conclure que nous avons un Pape qui « n'a que peu recours aux procédures établies, aux précédents, et même aux structures juridiques au sein de l'Église. Ce ne sont pas de simples règles insignifiantes, du légalisme Pharisaïque, de la résistance au Saint-Esprit, etc. Elles sont les moyens par lesquels l'Église cherche à être claire, juste et ordonnée — et à traiter les actions injustes ou les abus commis par ceux au pouvoir ».

Royal demande : « Quand le chef de l'Église lui-même ne se sent pas très lié par la Tradition ou les lois impartiales qu'il a héritées, alors quoi ? Que la question doit même être posée est inquiétante en soi ».

En effet, ça l'est. Mais maintenant la question est si pressante qu'elle est devenue une préoccupation de la presse Catholique dominante, non plus seulement celle des « Traditionalistes Radicaux » et des « Fatimistes », qui ont été moqués et marginalisés pendant des décennies en diagnostiquant avec justesse le malaise ecclésial qui semble maintenant être dans sa phase la plus aiguë et pour laquelle il semble maintenant que seul le remède Divin le plus dramatiquement imposé puisse empêcher le désastre final.

Dans la crainte, mais soutenue par l'espoir, nous attendons le Triomphe final inévitable du Cœur Immaculé de Marie par-dessus même les déprédations d'un Pape Dictateur.

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