samedi 9 décembre 2017

Trois phrases différentes en soixante ans !
Cherchez l'erreur


Je n'appréciais pas tellement l'expression : « Ne nous soumets pas en tentation » qui vient d'être changée pour « Ne nous laisse pas entrer en tentation ». C'est le site Pro Liturgia qui nous apprenait ce changement en Église à compter du 3 décembre dernier.

Le changement consiste à dire dorénavant « Ne nous laisse pas entrer en tentation » plutôt que « Ne nous soumets pas à la tentation ».

Eh bien, je crois sincèrement qu'on vient de nous passer une nouvelle vessie pour remplacer la précédente. Chose certaine, ce n'est certes pas une lanterne.

Concernant la phrase que l'on disait jusqu'à présent ( « Ne nous soumets pas en tentation » ), voici la remarque que je faisais dans l'article intitulé « Ma Compréhension du Notre Père » :

Je n'apprécie pas tellement l'expression. Et voici pourquoi... Pour qui a lu l'histoire de Job dans la Bible observera dès le début de l'histoire que satan approche Dieu et Lui dit que si Job Lui est bien fidèle, c'est parce que Job possède tout sur terre : richesses, famille, serviteurs, terres, bétail, etc... Satan propose donc à Dieu d'éprouver Job pour bien voir s'il demeurera toujours fidèle à Dieu. Et Dieu accepte la proposition ! Seule condition : satan peut tout lui faire sauf lui enlever la vie... Les tribulations de Job seront super effrayantes... mais il demeurera fidèle...

On apprend donc de cette histoire que nous pouvons être exposés à la tentation, que Dieu peut la permettre. Est-ce que ça ne va pas en contradiction avec l'expression ci-haut mentionnée ?

Je préfère de beaucoup dire l'ancienne expression : « Ne nous laisse pas succomber à la tentation ». Ainsi, on admet que Dieu peut permettre des tentations et qu'on ne se révoltera pas contre Lui parce qu'on en éprouve. C'est le très grand danger de l'expression « Ne nous soumets pas en tentation ». Comme on en vit tous, on peut se dire que Dieu ne nous écoute pas quand on Lui demande de ne pas être soumis à la tentation.

Et nous oublions aussi que les tentations sont des moyens pour Dieu de « vérifier » notre volonté affirmée de résister à celles-ci parce que nous préférons L'aimer à succomber aux tentations. Résister à la tentation, c'est donner finalement Gloire à Dieu.



Quant à la dernière phrase du Notre Père, ma critique n'était guère meilleure :

Délivre-nous du « mal » ou du « malin » ?

Mon argumentation pourra être spécieuse pour certains, mais peu m'importe.

Commençons par une petite mise en situation pour mieux comprendre l'enjeu ici.

Pour quelle raison préféreriez-vous prier ? 1) Pour que la bombe atomique ne vous tombe pas sur la tête ? 2) Ou bien pour la personne qui doit appuyer sur le bouton qui la déclenche ne le fasse jamais ?

Eh bien voilà la distinction dans la prière du Notre Père entre le « mal » et le « malin » que l'on disait autrefois. Vous avez bien compris que le « mal », c'est la bombe qui vous tombe sur la tête versus le « malin » qui est celui qui appuierait sur le bouton.

Satan est futé : en faisant changer « malin » pour « mal », on en arrive à oublier son existence même, lui qui est la source de tout « mal ».



Les conséquences fâcheuses
ou le piège pour les nigauds ?

Alors ? Si vous éprouvez une tentation ? Si vous entrez dans une tentation après avoir si longuement prié Dieu de « ne pas vous pas laisser entrer en tentation », qu'allez-vous conclure ? Que Dieu ne vous écoute pas dans votre prière ? Qu'Il est très distant et indifférent à vous ? Et que, finalement, Il n'existe pas, un coup parti ?

Est-ce que Jésus n'a pas vécu des tentations dans ses 40 jours dans le désert ? S'il a vécu des tentations, c'est donc dire qu'il « est entré en tentation », non ? Comment vivre des tentations sans y entrer ? Seul les théologiens pourraient ergoter de la différence sur ce sujet s'ils en sont capables... Mais pour le commun des mortels qui disons le Notre Père régulièrement, n'est-ce pas affreux ?

C'est parfois à se demander si l'Église humaine du Vatican ne veut pas nous faire oublier sinon haïr Dieu pour le remplacer par un autre dieu : l'homme. N'est-ce pas une valeur fondamentale de la Franc-Maçonnerie qui détient justement le pouvoir dans l'Église. Ce n'est pas moi qui l'affirme, c'est Jésus Lui-Même qui nous l'affirme ici.

Dans cette confusion, revenez à ce qui a toujours été dit avant Vatican II. Vous êtes certains de ne pas vous tromper :

« Ne nous laisse pas succomber à la tentation
Mais délivre-nous du Malin ».

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