vendredi 29 novembre 2013

Sommes-nous vraiment convaincus que notre cité est dans les cieux ?

Voici une lecture que j'ai trouvée pas mal fatigante à lire.
Elle nous vient du Traité de Saint Cyprien

Nous devons nous rappeler que notre devoir est de faire la volonté de Dieu, non la nôtre, comme le Seigneur nous a enseigné à le demander chaque jour dans notre prière. C’est contradictoire et absurde, alors que nous demandons que la volonté de Dieu se fasse, de ne pas être prêts à obéir sans tarder à cette volonté lorsqu’il nous appelle à sortir de ce monde. Nous résistons, nous refusons comme des esclaves rétifs, on nous traîne tristes et chagrins devant le Seigneur. Nous sortons de ce monde par contrainte et nécessité, non par une libre obéissance. Et nous attendons de Dieu les honneurs de la récompense céleste, alors que nous venons à lui de mauvais gré ! Pourquoi demandons-nous dans la prière que le règne des cieux vienne, si nous prenons un tel plaisir à la captivité de la terre ? Pourquoi insistons-nous par des supplications répétées pour que le jour du règne se hâte, si nos plus grands désirs et nos vœux les plus ardents sont pour servir ici-bas le démon, plutôt que pour régner avec le Christ ? ~

Puisque le monde hait le chrétien, pourquoi aimes-tu celui qui te hait, au lieu de suivre le Christ, qui t’a racheté et qui t’aime ? Saint Jean, dans sa lettre, nous interpelle et nous exhorte à ne pas aimer le monde en suivant les désirs de la chair : N’ayez pas l’amour du monde ni de ce qui est dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, il n’a pas en lui l’amour du Père. Tout ce qu’il y a dans le monde — les désirs égoïstes de la nature humaine, les désirs du regard, l’orgueil et la richesse —, tout cela ne vient pas du Père, mais du monde. Le monde passera, avec ses désirs. Mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours, de même que Dieu demeure pour toujours . Mes frères bien-aimés, soyons donc plutôt préparés avec un esprit loyal, une foi solide, une vertu robuste, à tout ce que Dieu voudra de nous. Chassons la crainte de la mort en pensant à l’immortalité qui la suit. Montrons ainsi ce que nous croyons. ~

Nous devons considérer, mes frères bien-aimés, et méditer continuellement que nous avons renoncé au monde, que nous passons ici-bas, provisoirement, comme des étrangers et des voyageurs. Accueillons avec joie le jour qui fixe à chacun son véritable domicile, qui nous délivre de ce monde et de ses filets pour nous rendre au Paradis et au Royaume. Quel exilé ne serait pas pressé de rentrer dans sa patrie ? ~ Nous tenons le ciel pour notre patrie. ~ Un grand nombre de ceux que nous aimons nous y attendent : une immense foule de pères, de fils, de frères nous désirent. Ils sont déjà sûrs de leur propre salut, et encore inquiets du nôtre. Quel bonheur partagé, pour eux et pour nous, de nous revoir, et de nous embrasser ! Quel bonheur, dans ce royaume céleste, de ne plus craindre la mort ! Quelle félicité parfaite et perpétuelle, de vivre pour l’éternité !

C’est là que se trouvent le glorieux groupe des Apôtres, la troupe jubilante des prophètes, le peuple innombrable des martyrs, victorieux dans les combats et les souffrances. C’est là que se trouvent les vierges triomphantes qui ont vaincu par l’énergie de leur continence les convoitises charnelles ; c’est là que sont récompensés les miséricordieux qui ont accompli la justice en donnant aux pauvres nourriture et aumônes et qui ont observé les préceptes du Seigneur en transférant leur patrimoine de la terre dans les trésors du ciel.

Hâtons-nous de les rejoindre, frères bien-aimés, par un désir plein d’impatience. ~ Que Dieu voie en nous cette pensée, que le Christ Seigneur découvre cette résolution de notre âme et de notre foi. Il nous donnera d’autant plus largement sa gloire que nous l’aurons plus fortement désirée.

mercredi 13 novembre 2013

À Noël, tous participent à la pige

mais très peu ont vraiment pigé !




Ma fille ne m'a rien répondu...

Elle avait environ 12 ans et je lui avais proposé la situation suivante : « Tu aimes les chiens, n'est-ce pas ? » « Oui... » me répondit-elle. « Alors, imagine que tous les chiens de la terre sont menacés de mourir à cause d'une terrible maladie dans cette race... Il y a quelqu'un qui t'approche et te dit qu'ils peuvent être sauvés à une seule condition : que tu deviennes, toi aussi, un chien pour les sauver. Est-ce que tu le ferais ? »

Ma fille ne m'a rien répondu...

Vous voyez bien le lien qui s'en vient quand je lui ai expliqué que Jésus, Lui, a accepté de quitter Son Père avec lequel Il se complaisait depuis toujours, pour venir prendre chair parmi nous afin de nous sauver. « Mais sauver de quoi ? » me direz-vous. De cette terrible maladie qui affectait tout le genre humain : pas une maladie physique bien qu'elle pouvait avoir des répercussions physiques, mais une terrible maladie de l'esprit qui nous portait à penser à nous avant de penser aux autres, à envier les autres jusqu'à les tuer comme avait fait Caïn avec son frère Abel.

Noël, c'était donc l'arrivée de ce Dieu qui prenait chair parmi nous. Et quelle arrivée ! Pas dans un château avec une belle cape dans sa plus belle forme physique à l'âge de 35 ans, non... Non, il naît tout grelotant dans une étable pas chauffée... Et il naît de parents pauvres, inconnus de la masse des gens... Pas un bébé royal... Tout le contraire de la richesse, du statut social ou de la renommée...

Mais pourquoi donc est-ce que ce fut ainsi ? Dieu n'aurait-Il pas pu faire fouler une cheville à un Juif qui s'en allait au recensement de la Tribu de David à Bethléem afin de faire libérer sa chambre d'hôtel pour Joseph et la pauvre Marie qui allait enfanter de Jésus ? Réponse : comment les plus pauvres des pauvres pourraient maintenant s'identifier à Jésus et à Ses parents si la Sainte Famille n'avait pas connu les mêmes conditions qu'eux. Comme dit la chanson « Il est un des nôtres.. », ce Jésus. Il a tout vécu ce que nous vivons, Il nous comprend, Lui. Et ce ne sont pas seulement de belles paroles, Lui a tout vécu ce que nous vivons.

Ma fille ne m'a rien répondu... Et je ne l'en blâme pas
Jésus a dit oui à Son Père


Quel est l'acte de la plus grande miséricorde (être sensible à la misère du coeur) de Jésus ? Naître, prendre chair comme être humain ou Mourir sur la Croix ?

Je vous avoue que je ne le sais pas. N'oubliez jamais que je suis un Nul ! Mais pensez-y deux minutes :

  • Êtes-vous prêt à quitter librement pour 33 ans la personne que vous aimez le plus ? Me semble que Jésus devait être bien avec Son Père tout là-haut...

  • La comparaison est super boiteuse mais si ça nous fait un peu comprendre, tant mieux: imaginez que vous vivez dans les tropiques dans une superbe villa donnant sur la mer. Vous avez à peine 38 ans, vous avez fait un super gros coup d'argent, vous pouvez donc demeurer assis sur vos lauriers jusqu'à la fin de vos jours. J'arrive et je vous propose d'aller au Pôle Nord pour y vivre et à lutter pour votre survie en pêchant. Accepteriez-vous ? N'est-ce pas la grande différence entre quitter le Ciel et s'en venir sur la Terre avec comme bonus de greloter en y arrivant...

Mais c'est bien avec des yeux humains que cette comparaison fut donnée. En vérité, Jésus a dit Lui-Même (je ne sais plus où...) qu'Il n'a jamais regretté d'avoir quitté le Ciel jusqu'au début de Son Ministère public, c'est-à-dire à l'âge de 30 ans. Étrange, n'est-ce pas ? Greloter dans une étable à Sa Naissance, parcourir 450 kilomètres pour fuir en Égypte à travers le froid désert la nuit et le très chaud désert le jour, Il n'avait pas un an, ne pas manger tous les jours quand il était adolescent parce que Joseph n'avait pas de contrat ou n'avait pas encore été payé... Tout ça ne lui fait pas regretter le Ciel ! Jésus est un être de souffrance dès Sa Naissance... Et la souffrance ne Lui fait pas peur, ne Lui fait pas regretter le Ciel car Il est entouré exclusivement de deux Amours très saints : Marie conçue sans péché et Joseph.

Ce qui Lui fait regretter le Ciel, c'est quand Il parle justement du Ciel d'où Il vient, de Son Père qui y est et qu'on le ridiculise, qu'on se moque de Lui, qu'on essaie de Lui tendre des pièges, qu'on le traite de fou et même de Belzébul... C'est une grande partie de Son Ministère public...

Jésus, c'est le plus beau cadeau pour l'humanité. Il est Amour même pour ceux qui rient de Lui, qui se moquent de Lui ou qui Le Crucifient. Et Il veut être aimé parce qu'Il veut qu'on aime l'Amour, ce qu'IL est.

Ayez une Messe de Minuit différente cette année

On fait des piges pour se donner des cadeaux. On pensait ainsi réduire nos budgets de Noël mais ça ne fonctionne pas trop, ça nous coûte toujours aussi cher. Et, on se demande comment ça se fait qu'il faut toujours nommer un préposé au sac vert pour ramasser les emballages de papier tant il y a un grand nombre de cadeaux .

C'est un peu la nuit du chaos des cadeaux. Les commentaires fusent de tous bords : « Oh ! ça va bien aller avec ma veste ! » « C'est ce que je voulais ! ». etc...

Mais allez-vous faire un cadeau à Celui qui vous a fait le plus grand cadeau ? Il vous a donné une âme, c'est ce qui vous différencie des autres animaux. Et, par sa Mort, Il vous épargne de cette maladie de l'esprit si vous le désirez...

Combien de temps vous reste-t-il à vivre ? Un jour, un an, vingt ? quarante ?

Celui qui a pris chair pour venir vous délivrer de vos maladies de l'esprit ne désire pas vous forcer. Il est Purement Amour. Il respecte tellement ce que vous voulez. Mais Son Invitation est là et Il vous supplie de ne pas la négliger : il veut vous emmener dans ses Tropiques Célestes pour une durée qui dépasse les milliards d'années.

Faites-lui votre cadeau cette année : dites-lui que vous viendrez de temps à autre, cinq ou dix minutes, Lui faire un petit coucou d'Amour devant son Tabernacle. En passant quoi...

Si vous Lui faites un tel cadeau, vous ferez partie de ceux et celles qui ont vraiment pigé la signification de Noël...