mercredi 28 février 2018

Vous, Mes bien-aimés, en tant qu'enfants du Dieu Très Haut,
vous devez penser à vous équiper minimalement pour survivre ;
Dieu fournira le reste



MESSAGE DE NOTRE VIERGE MARIE
À SA FILLE CHÉRIE LUMIÈRE DE MARIE

Le 17 février 2018


Vous ne connaissez pas cette voyante ?
Cliquez ici pour vous rassurer




Enfants bien-aimés de Mon Cœur Immaculé :

MON SEIN EST L'ARCHE DU SALUT.

Mon Fils vous appelle à rester dans Sa Volonté afin que vous ne vous détourniez pas de Lui.

Enfants bien-aimés, les événements que vous voyez se dérouler jour après jour dans un pays et dans un autre sont en train de devenir coutumiers pour l'homme, car ce sont des événements quotidiens. Cette accoutumance est dérivée du manque d'amour pour Dieu, de Sa Création et du Don de la vie. DE LA MÊME FAÇON, LA CRÉATURE HUMAINE QUI LE PERMET AVEC INDIFFÉRENCE EST SIMPLEMENT COUPABLE COMME CELLE QUI COMMET UN ACTE D'AGRESSION CONTRE SON PROCHAIN.

La violence a gagné du terrain, l'homme ne voit rien de mal à réagir par la violence. Si Mes enfants étaient conscients de l'instant où l'homme permet la violence en lui-même, ils sauraient que c'est une indication de la présence d'un allié de satan qui, à cet instant, essaie de subvertir le bien de la créature humaine pour provoquer de la division. C'est l'agression causée par la désobéissance de l'Humanité, l'indifférence et le manque de valeurs que Mon Fils veut que ce soit restauré dans Son Peuple.

Il y a tant de maux qui approchent pour l'Humanité que vous, Mes enfants, devez croire que le mal ne durera pas.

La lune provoquera des surprises pour l'homme et le soleil générera plus de radiations et de puissantes éruptions solaires qui, à travers le vent solaire, interrompront les communications, les services électriques et toutes sortes de technologies sur Terre. Mais le fait de savoir cela ne devrait pas vous alarmer ; au contraire, vous devez être conscients de ces changements dans le soleil et dans l'Univers, ET PAR SUITE DE CE QUE VOUS VIENDREZ À SOUFFRIR, VOUS DEVEZ VOUS DÉTOURNER DU MAL ET ÊTRE PLUS SPIRITUELS AFIN QUE VOUS AGISSIEZ CONTRAIREMENT À CEUX QUI N'ONT PAS LA FOI EN LA PROTECTION DIVINE ET QUI CONSIDÈRENT CETTE « VÉRITÉ » COMME UNE FAUSSETÉ ÉMISE PAR LE MAL.

MON FILS N'ABANDONNERA PAS SON PEUPLE,
MAIS VEILLERA SUR LUI COMME LA PRUNELLE DE SON ŒIL ( PS 17,8 ),
ET JE SUIS AVEC VOUS, MES ENFANTS.

Il y en a tellement qui disent : « Rien n'est arrivé, rien n'arrivera » ...
Quel dommage que Mes enfants aient un tel raisonnement précaire !

Mes enfants, d'autres nations souffrent de la fureur de la Nature, ils vous diront que les éléments ne se comportent pas comme auparavant et qu'ils ont effectivement expérimenté ce que le Ciel vous a prévenus.

VOUS, MES BIEN-AIMÉS, EN TANT QU'ENFANTS DU DIEU TRÈS HAUT,
VOUS DEVEZ PENSER À VOUS ÉQUIPER MINIMALEMENT POUR SURVIVRE ;
DIEU FOURNIRA LE RESTE.

Les grandes métropoles seront désertes à cause de l'inactivité dans laquelle elles seront plongées.

Mes Prêtres seront nécessaires dans les communautés où le Peuple de Dieu se réunira pour les aider. Vous, petits enfants, gardez à portée de main la Sainte Écriture, l'Évangile pour chaque jour afin que vous puissiez le méditer, en plus des sacramentaux et d'un petit autel, des livres de prières parce que vous en aurez besoin, vous ne les aurez pas par ce médium. Cela vous conduira en même temps à rester préparés face à certaines vicissitudes qui se préparent dans différents pays pour provoquer des bouleversements sociaux.

Vous êtes bien conscients à travers ces Appels que les éléments seront de plus en plus altérés, que les mouvements telluriques seront violents et qu'ils vont surgir d'un bout à l'autre de la Terre, allant de pair l’un avec l’autre. L'inversion des pôles sera parmi les derniers événements que connaîtra cette génération.

D'où l'insistance du Ciel pour que vous, en tant qu'Humanité, soyez circonspects et prudents avec vos sens afin que ceux-ci ne soient pas une raison de perdition. Purifiez-vous, soyez attentifs dans vos actes et vos actions, unissez-vous en tant que Peuple de Mon Fils ; vous avez besoin de vous unir, ne vous laissez pas tromper, ne soyez pas divisés, restez sous la protection du Saint-Esprit.

GARDEZ À L'ESPRIT
QUE LE TÉMOIN DE L'AMOUR DE MON FILS VIENDRA : L'ANGE DE LA PAIX ...
( voir plus de détails ici sur l'Ange de la Paix )
IL N'ARRIVERA PAS AVANT QUE L'ANTÉCHRIST
( voir plus de détails ici sur l'Antéchrist )
N’APPARAISSE AFIN DE NE PAS LES CONFONDRE.

Enfants bien-aimés de Mon Coeur Immaculé, le Mexique souffre, le mal a été accepté avec complaisance et le diable utilise ses alliés contre les innocents.

La Colombie sera éprouvée et secouée, les fautes contraires à la Volonté Divine s'imposent d’elles-mêmes et Mon Fils s'en afflige. J'intercède pour ce peuple.

L'eau est de plus en plus contaminée par l'homme et ses actes délibérés contre l'Humanité elle-même. L'homme ne chérit pas l'eau et pourtant c'est la source de la vie.

La terre reçoit constamment du sang humain ; c'est une cause de son agitation constante.

Enfants bien-aimés :

VOS COMPAGNONS DE VOYAGE, VOS ANGES GARDIENS,
SONT OUBLIÉS PAR LA GRANDE MAJORITÉ DE MES ENFANTS.

APPELEZ-LES, AIMEZ-LES, REMERCIEZ-LES
ET NE LES METTEZ PAS DE CÔTÉ !

Soyez amour pour vos frères et soeurs, ne soyez pas divisés. Quand une porte se ferme pour Mes enfants, j'en ouvre une autre ; le Peuple de Mon Fils est un Peuple de la pratique du Verbe Divin, il n’est pas un Peuple où la position sociale prévaut, il n’est pas un Peuple d’orgueilleux ou d’arrogants ou de ceux qui se croient sages et qui s'imposent par la force : le Peuple de Mon Fils ne se réjouit pas du péché.

IL EST LE PEUPLE QUI MARCHE
PROTÉGÉ PAR LE TRÈS HAUT (Ps 91,1),
TRAVAILLANT DUR CONSTAMMENT
AFIN DE NE PAS S’ÉCARTER DU DROIT CHEMIN.

En tant que Mère de l'Humanité, Étoile du Matin, Santé des Malades, Refuge des Pécheurs, Je vous appelle au chemin de la conversion. Ma bénédiction est avec vous.

Maman Marie

SALUT MARIE TRÈS PURE, CONÇUE SANS PÉCHÉ.
SALUT MARIE TRÈS PURE, CONÇUE SANS PÉCHÉ.
SALUT MARIE TRÈS PURE, CONÇUE SANS PÉCHÉ.



SOURCE : Revelaciones Marianas

Le culte avec des non-Catholiques
Pouvez-vous le faire ?




Rédigé par : Aaron Seng

SOURCE : One Peter Five
Le 27 février 2018


Certains se souviendront peut-être de l'incident qui s'est produit il y a environ six ans lorsque la plus grande Conférence Épiscopale au monde, la Conférence Nationale des Évêques du Brésil ( CNEB) , a publié une Note pastorale à tous les Catholiques de leur pays — environ 130 millions d'âmes.

Nous n'avons pas beaucoup entendu parler de ce sujet aux États-Unis à l'époque, mais la note consistait à alerter les Catholiques envers « certains groupes religieux » dans le pays et de donner une direction :

« Malgré qu’ils se se définissent comme « Catholiques », [ ces groupes ] ne sont pas en communion avec le Saint-Père, le Pape Benoît XVI, et ne font pas partie de l'Église Catholique Romaine Apostolique. Pour cette raison, tous les rites et cérémonies religieuses célébrés par eux sont illicites pour les fidèles Catholiques. Il est donc vivement recommandé aux fidèles de ne pas entrer dans les bâtiments où ils se réunissent, ni de collaborer ou de participer à une célébration promue par ces groupes ».

Les Évêques qui ordonnent aux fidèles d'éviter les cultes non Catholiques ? N’est-ce pas beau, ça ?

Qu'une directive comme celle-ci n'ait été absolument pas surprenante pour quelqu'un il y a 50 ans peut indiquer à quel point les choses ont décliné à cet égard, dans la mesure où la discipline Catholique régissant tout « partage des choses sacrées » démontrait une continuité constante et uniforme — remontant à l'enseignement du Christ et de ses Apôtres au premier siècle — jusqu'à la fin du XXe siècle, où les choses commencèrent à être un peu plus « spongieuses ».

Cet article vise à récupérer un certain sensus Catholicus en ce qui concerne la question de se joindre au culte commun avec des non-Catholiques, principalement en illustrant la discipline traditionnelle de l'Église et ( surtout ) en soulignant les fondements doctrinaux de cette praxis — un retour à ce qui sera essentiel pour un rétablissement complet de la désorientation généralisée et vraiment diabolique de notre temps.

Malheureusement, même de petits pas en arrière vers l'orthopraxie comme celui de la CNEB décrit ci-dessus se sont avérés éphémères : six Évêques de la même Conférence ont apparemment offert une Messe publique pour le « 41ème Pèlerinage de la Terre », avec quelques dames Protestantes ( Prêtresses ? Ministres ? qui ont concélébré. Seigneur, prends pitié ).

Les années passées auraient été témoins de soulèvements armés à la vue d'un tel sacrilège dans une nation Catholique aux deux tiers comme le Brésil — pour ne rien dire de la sévère discipline des Évêques que l'on pouvait raisonnablement s’attendre de Rome. En effet, les Catholiques ont toutes les raisons d'être indignés par de telles violations du « droit authentique des fidèles de disposer d’une action liturgique, qui exprime la vie de l’Église selon sa Tradition et sa discipline » ( Redemptionis Sacramentum, n ° 11). Mais comme il semble que beaucoup aient perdu le sens de cette Tradition en premier lieu et qu’il devient de plus en plus pressant de la retrouver.

Ceux qui souhaitent simplement des « sources traditionnelles » en la matière peuvent sauter à la fin du texte.

Communicatio in Sacris : une vieille question

L'affirmation selon laquelle nous nous trouvons dans une « situation nouvelle » ou dans un « contexte moderne » qui est arrivé à un moment récent ( ?) est souvent défendue pour défendre l'idée que les Catholiques et les non-Catholiques devraient être libres de se réunir dans des services du culte d'une sorte ou d'une autre. De repérer le début exact de ce « nouveau contexte » est notoirement difficile ( lire : fallacieux ), mais en tout cas, il faut souligner que l'expérience vécue par l'Église au milieu de peuples avec des origines religieuses très différentes — certains d'entre eux avec des histoires socioculturelles profondément ancrées qui remontent à des centaines, voire des milliers d'années — est tout sauf « nouvelle ».

De l'Ascension du Christ à ce jour, l'Église a toujours été tellement entourée dans un lieu ou dans un autre, et son Évangile s'est avéré être un affront et une pierre d’achoppement pour beaucoup en dehors de sa communion ( cf. 1 Corinthiens 1:23). En tant que Corps Mystique du Christ sur Terre, l’Église a toujours été la continuation de Son Incarnation à travers le temps et l'espace, une irruption de ce Fait Divin dans l'histoire humaine, établie pour toujours dans la bonne voie pour faire cette affirmation ultime et infaillible auprès de tous les hommes, dans tous les lieux, pour tous les temps. C'est l'héritage des Apôtres et des Missionnaires Catholiques de chaque siècle.

[Lamentabili, Erreur # 59 : ] « Le Christ n'a pas enseigné un corps déterminé de doctrine, applicable à tous les temps et à tous les hommes, mais il a plutôt inauguré un certain mouvement religieux adapté ou qui doit être adapté à la diversité des temps et des lieux » ( Erreur condamnée par le Pape Saint Pie X, Lamentabili, 1907.)

La question spécifique de la participation des non-Catholiques au culte divin n'est pas nouvelle non plus. Cette discipline Catholique à cet égard peut être trouvée dans les Évangiles, les Épîtres du Nouveau Testament, et à travers les écrits des Saints et des Papes à chaque siècle suivant qui témoignent de ce fait.

En effet, certains passages particulièrement fascinants peuvent être trouvés entre le 16ème et le 19ème siècle, alors que le Protestantisme s'est métastasé et que l'Ère de l'Exploration a trouvé des missionnaires Catholiques dans toutes sortes de « nouveaux contextes » à travers le monde. Il est donc révélateur de trouver la question de communicatio in sacrisfréquemment et avec autorité adressée par les Papes, les Congrégations Romaines sous leur direction, et les Catéchismes Catholiques qui sont apparus avec une plus grande fréquence après le Conseil Oecuménique de Trente. Comme on pouvait s'y attendre, chacun d'entre eux fait référence à la doctrine et à la discipline « constantes et uniformes » de l'Église dans les âges antérieurs dans la mesure où ils abordent la question.

Donc il n'y a vraiment rien de « nouveau » dans le contexte de l'Église par se — elle est encore appelée à être une lumière pour les nations, une ville sur une colline, une lampe sur un lampadaire — mais on pourrait soutenir qu'un trait distingue notre période contemporaine des précédentes : le manque tragique et généralisé parmi les Catholiques d'un fort sentiment de continuité avec leur passé et, dans de nombreux cas, un manque de Foi Catholique véritable en conséquence.

Un défaut de Foi Catholique est en fait la caractéristique essentielle qui sous-tend la crise actuelle qui afflige l'Église terrestre dans de nombreux secteurs, comme le Pape Benoît XVI l’a récemment observé. Que cette crise de la Foi a à son tour largement évacué toute notion de vrai culte de l'avis de nombreux Catholiques — laïcs et clercs — pourrait être démontré simplement en lisant le journal diocésain local pendant la soi-disant « Semaine pour l'Unité des Chrétiens ».

En effet, sans une conscience vécue du fait que le vrai culte est notre premier devoir, et sans cette même conviction chaleureuse de nos fidèles ancêtres concernant la valeur inestimable du véritable culte de l'Église, il est difficile — voire impossible — d'expliquer à un Catholique moderne pourquoi la communicatio in sacris est un sujet très grave avec en effet une signification éternelle.

Plusieurs ne comprendront tout simplement pas.

Mais nous devons essayer de l’expliquer, car cela concerne ce qui est le plus saint.

Définition de Communicatio in Sacris

Communicatio in Sacris (« La communication dans les choses sacrées ») est un terme avec une définition plutôt large dans la Tradition Catholique, historiquement employé pour adresser tout partage commun entre Catholiques et non-Catholiques dans les actes religieux. Le terme a été utilisé de manière interchangeable avec communicatio in divinis (« la communication dans les choses divines ») jusqu'à environ le milieu du 18ème siècle, quand communicatio in sacris est devenu la norme.

Bien que désigné de la même manière dans les documents de Vatican II ( « culte en commun » ) et le Code de Droit Canonique de 1983 ( « participation aux rites sacrés » ), le terme communicatio in sacris a été interprété plus récemment dans un sens plus restrictif dans certains secteurs — pour désigner le partage sacramentel. Bien que le partage de l'administration d'un Sacrement tombe certainement dans la compréhension classique de la communicatio in sacris, aucune redéfinition formelle à ce sens restreint n'a été publiée, et le terme est ici utilisé dans son sens historiquement plus large.

Distinctions nécessaires

Parce que communicatio à sacris peut être utilisé pour décrire un certain nombre d'activités concrètes ( qui peuvent ou non inclure l'administration d'un Sacrement ), l'Église a traditionnellement fait certaines distinctions lors de l'évaluation des cas particuliers de « partage des choses sacrées ».

La première distinction est simplement la profession religieuse du participant, si la personne qui agit est un Catholique ou un non-Catholique. La deuxième distinction serait le caractère de l'action religieuse elle-même, qu'il s'agisse d'une « chose Catholique » ou d'une « chose non Catholique ». La troisième distinction est le type de participation en question, qu'elle soit « active » ou « passive ». La participation active était traditionnellement comprise comme impliquant un assentiment personnel à l'action religieuse tel que manifestée par des signes extérieurs d'engagement tels que le chant communautaire, les gestes rituels, les réponses communes, etc. La participation passive était comprise comme celle par laquelle on est simplement présent pendant quelqu’acte religieux, mais sans y consentir par des signes extérieurs d'engagement ; le participant est seulement présent, « juste là », pour ainsi dire.

Avec ces distinctions à l'esprit, nous nous limitons maintenant à la question de se joindre aux actes de cultes publics avec des non-Catholiques tels que : le partage d'une action commune de culte divin selon une forme prescrite, typiquement sous un (des) dirigeant(s) ecclésiastique(s). Par souci de brièveté, nous nous référerons ci-après simplement au terme « culte ».

Cependant, avant procéder à détailler la Discipline Catholique Traditionnelle à cet égard, il sera nécessaire d'offrir un bref aperçu des Doctrines Fondamentales Catholiques qui la sous-tende et la gouverne, puisque toute discipline Catholique (orthopraxie ) doit découler de la réalité doctrinale objective (orthodoxie ).

Les Doctrines sous-jacentes à la Discipline

  1. Adorer Dieu est un devoir qui incombe à tous les hommes, inscrit dans l'ordre créé lui-même ( loi naturelle ) et commandé par la Révélation de Dieu ( Loi Divine ).

  2. La Révélation Divine a tout au long de l'histoire prescrit et sanctionné une seule tradition de culte commun qui, lui seul, est juste, vrai et agréable à Dieu.

  3. Ce juste et vrai culte est parfaitement et exclusivement retenu dans l'Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique, établie par Christ comme Son Corps à cette fin.

  4. En dehors de ce Corps de l'Église Catholique se trouvent ceux qui sont non baptisés, hérétiques, schismatiques, apostats ou excommuniés.

  5. Le culte offert à l'extérieur de l'Église Catholique est un faux culte, déviant de cette forme qui seule a été prescrite et sanctionnée par Dieu

( Étant ce bref aperçu, les citations n’accompagnent pas chacun de ces points. ) On peut plus que se satisfaire de leur véracité en consultant la ressource offerte en fin de texte ).

Les Catholiques à des cultes non Catholiques ?

En examinant la question des Catholiques se joignant à des cultes non Catholiques, le témoignage constant et uniforme de l'Écriture et de la Tradition doit être maintenu : les Catholiques ne peuvent jamais participer activement à des cultes non Catholiques. Cette interdiction découle principalement du Premier Commandement à la lumière du fait que tout culte non-Catholique est faux, que les actions sont contraires à la vraie foi et en violation de la loi naturelle et Divine. De tels actes sont donc objectivement désordonnés, indépendamment de la culpabilité subjective de ceux qui se livrent à un tel culte.

Une deuxième raison étroitement liée à cette discipline est celle de faire un mensonge en démontrant une fausse unité religieuse : pour qu'un Catholique puisse adhérer à un culte non Catholique, il faut manifester une certaine unité avec cette communauté, en contredisant la véritable unité de l'Église. Cela conduit à une troisième raison portant sur le scandale : les Catholiques qui se livrent activement à un faux culte donnent l'impression objective que de tels actes désordonnés sont permis, même louables, et mettent ainsi en danger la vraie Foi ( de la part des Catholiques ) et confirment les non-Catholiques dans leur erreur. Une dernière raison de cette interdiction est qu'elle implique une omission de la charité fraternelle : en s'engageant dans un faux culte, le Catholique manque à son devoir d’instruire miséricordieusement les ignorants, d’admonester le pécheur et de partager l'Évangile.

Il est donc doctrinalement indéfendable d'admettre une discipline — étrangère à la tradition constante et uniforme de l'Église — qui permettrait ( et encore moins qui encouragerait ) la participation active des Catholiques à des cultes non Catholiques. Que de nombreux Catholiques aujourd'hui le fassent de toute façon ( malheureusement, souvent encouragés par les prêtres, les Évêques et les Papes ) n'est ni contesté ni excusable. Nous laissons les questions de culpabilité à Dieu qui, Seul, juge les coeurs ; cependant, nous pouvons certainement condamner les actions qui vont à l'encontre de ce qui a été cru « toujours, partout et par tous ». Quand de telles actions violent ce qui est le plus saint, le plus haut et le meilleur, ça devient encore plus pressant d'agir.

En outre, il convient de noter que traditionnellement, si les Catholiques pouvaient être autorisés à une certaine participation passivedans des occasions de faux culte, cela a été admis seulement si l'instance était : 1) une circonstance extraordinaire, 2) commandée à cause de certaines raisons graves, et 3) pas ouvertement scandaleuse. Les qualifications prudentes reflètent ici la gravité de l'acte en question et la reconnaissance du fait que toute forme de culte est inspirée par les croyances de la communauté vénérée, démontrant et réalisant ainsi leur unité religieuse. Ainsi pour un Catholique, même la participation passive dans un culte non-Catholique est une question qui doit être pesée avec une grande prudence.

Un exemple typique donné pour une telle participation passive permise est celui d'un Catholique assistant aux funérailles non Catholiques d'un proche ou d'un ami, à condition que la charité fraternelle l'oblige vraiment et qu'il n'y ait aucun risque de scandale ou de mal à la bonne foi. Même ici, il est intéressant de noter que cette participation n'a jamais été admise que comme possibilité et suppose que la personne cherchait de bonne foi le conseil de pasteurs légitimes afin de bien agir.

Comme on l'a vu plus haut, de tels critères restrictifs pour un discernement vraiment Catholique semblent surtout dépendre de la gravité réelle du mal moral impliqué — le faux culte — et du danger potentiel pour le don de foi le plus précieux de l'homme, dont la violation est le plus douloureux des péchés (cf. Summa II.II.10.3 ).

Les non-Catholiques à un culte Catholique ?

En examinant la question des non-Catholiques se joignant à un culte Catholique, ces situations ont toujours varié considérablement. Du disciplina arcani de l'Église primitive à la situation actuelle de l'Église clandestine en Chine et ailleurs, les normes disciplinaires à cet égard doivent demeurer assujetties à la loi générale actuelle de l'Église ainsi qu'au jugement prudent et prudentiel de l'Ordinaire local.

La disposition la plus souhaitable serait d'accueillir les non-Catholiques pour assister au culte Catholique pourvu que l'intégrité des rites eux-mêmes soit respectée et qu'il n'y ait aucun danger de scandale ou de violation des droits des fidèles Catholiques. Cette disposition générale découle de l'espoir que les non-Catholiques, étant exposés au vrai culte, peuvent répondre aux grâces les incitant à devenir Catholiques. Cette dynamique se manifeste le plus magnifiquement dans la vie de certains Saints, particulièrement dans celle d’Augustin Manichée qui a été ému par le chant liturgique et la prédication du Saint Évêque Saint Ambroise.

Le vrai culte lui-même est une cause de grâce. C'est principalement parce que toutes les célébrations du culte public officiel de l'Église Catholique ( exemples : la Messe, l’Office Divin, les rites funéraires, etc. ) constituent une manifestation collective du Corps Mystique du Christ — ce sont Ses Actes pour la glorification de Dieu, ceux du totus Christus : le Christ, la Tête, s'est joint à Son Corps, l'Église. La participation au vrai culte est donc la plus significative de toutes les activités humaines — ce que l'on pourrait appeler une « occasion proche de la grâce ». L'espoir pastoral est donc qu'en accordant aux non-Catholiques au moins une certaine proximité avec le vrai culte, ils pourrait répondre à cette grâce et entrer dans ce Corps.

Cependant, de peur de sauter dans une fausse prémisse intégrée dans la soi-disant « théorie pastorale » de la liturgie, le culte de l'Église est essentiellement une action donnée par Dieu et ordonnée à Sa Gloire — par conséquent, il n’a d’effets que secondairement sur d'autres fins telles que l'instruction religieuse ou la communion de l’assemblée. Les actes de culte divin ne font que « accidentellement » ces choses orientées vers l'homme, et ils n’existent pas pour ces fins, toutefois nobles. Ainsi, instrumentaliser les rites de culte pour servir d'autres fins, les utiliser ( ou les créer ! ) en fonction des idées, des projets et des programmes de l'homme entraîne une perversion dans l'ordre du culte : il place l'homme au centre plutôt que Dieu.

C'est la principale raison pour exclure les non-Catholiques de toute fonction liturgique ou cérémonielle publique dans le culte Catholique : cela inverserait la fonction première de la liturgie, utilisant le rite pour servir l'homme dans ses buts anthropocentriques d'« honneur », de « fraternité » etc. De plus, cette inclusion des non-Catholiques dans les rôles liturgiques fait violence à l'intégrité des rites eux-mêmes puisque ce sont des actions de l'Église : les rites Catholiques sont accomplis par des Catholiques. Violer cette norme, c'est manifester une fausse unité, en contradiction avec le Dogme de l'unité de l'Église.

Nouvelles formes de culte ?

Surtout après le Concile Vatican II, un large éventail de nouvelles formes de culte a commencé à apparaître sur la scène Catholique : pseudo-rites et para-liturgies avec des qualificatifs comme « œcuménique », « interconfessionnel », « interreligieux », etc., façonnés pour servir le dessein clair d '« unir » des traditions religieuses disparates dans divers actes de culte communs.

C’est au-delà de la portée de cet article d'aborder toutes ces instances. Cependant, compte tenu de la Doctrine et de la discipline Catholiques traditionnelles décrites ci-dessus, il semble évident que, du simple fait de ces rites, ils sont des nouveautés composées comme des instruments servant d'autres fins aux côtés de la glorification de Dieu comme Il l'a révélée, ces nouvelles formes devraient être rejetées d'emblée. Une autre raison se trouve dans la reconnaissance du fait que de telles formes impliquent presque toujours une omission ou une diminution de certains points de la Doctrine Catholique ( sinon des contradictions évidentes de la même Doctrine ) afin de parvenir à un « dénominateur commun » des croyances religieuses mutuellement agréables.

Un robuste sensus Catholicus serait ainsi méfiant de tout service de culte nécessitant un qualificatif composé de quatre syllabes ou plus. Le terme « Catholique » devrait suffire.

Conclusion et appel

Que les déviations de la praxis Catholique traditionnelle décrite ci-dessus aient souvent caractérisé la période qui suit le Concile Vatican II est bien connue. Cependant, comme la Doctrine sous-jacente demeure vraie, les violations manifestes de ces mêmes déviations doivent être corrigées. Des textes conciliaires ambigus, des directives pastorales ultérieures de nature non doctrinale et non contraignante, des Canons récents et des Catéchismes permettant des interprétations mutuellement contradictoires ainsi que des exemples scandaleux posés par des prélats postconciliaires de tous rangs ont donc besoin d'être corrigés, à la lumière du témoignage constant et uniforme de l'Écriture et de la Tradition.

Il est clair que les Catholiques fidèles de partout doivent rejeter les occasions d'hétéropraxie dans ce domaine comme des actions contraires à la vraie Foi, destructrices de l'unité de l'Église, scandaleuses et peu charitables pour nos voisins non-Catholiques qui méritent mieux que nos fausses assurances affirmant que nous faisons tous vraiment la même chose ».

En outre, au milieu de la crise actuelle, l'opinion de l'auteur est qu’il est demandé plus aux fidèles Catholiques que de simplement former nos propres consciences et de les suivre dans notre propre activité privée. Nos prêtres et nos Évêques ont aussi besoin de nous entendre ; ils ont besoin de nos encouragements et de notre soutien et, parfois, de nos humbles exhortations à garder le Dépôt — par-dessus tout, pour protéger l'intégrité du vrai culte. Car, pour faire référence à Saint Benoît : Rien ne peut être placé devant l'Œuvre de Dieu — c'est-à-dire le culte solennel de l'Église.

Ressource utile

Pour un accès plus simple à la Doctrine et à la discipline Catholiques traditionnelles communicatio in sacris, nous avons rassemblé un ensemble bien assorti de « Lectures de la Tradition Catholique » sur le sujet : une douzaine de pages d'extraits clairs et pertinents classés par type de source ( Écriture, Conciles, Pères, Papes, Catéchismes, etc. ) avec des citations de sources primaires pour faciliter la recherche ultérieure.

L’ensemble omet intentionnellement les sources postérieures à 1965 ( à une exception près : le Code de Droit Canonique actuel ) afin de mettre en évidence une question clé : Quelle justification peut-on donner à l'abandon de la discipline Catholique pérenne dans cette matière, si étroitement alignée sur de nombreux Dogmes de Foi sous-jacents ? On doit porter attention de près au raisonnement qui dit que « le Pape le recommande », car les événements actuels trahiraient un schéma similaire : une nouvelle discipline liturgique réclame l'adoption, avec un apparent soutien papal, tandis que la Doctrine Traditionnelle reste « inchangée » — mais avec des normes pastorales supplémentaires qui suggèrent une « compréhension plus profonde » de ce qui est en fait une contradiction de la Doctrine Catholique dans la pratique.

« Aussi, que la compréhension de ses Dogmes sacrés doit être perpétuellement conservée, ce que l'Église Sainte-Mère a déclaré une fois ; et il ne doit jamais y avoir de recul en ce sens sous le nom spécieux d'une compréhension plus profonde.... Si quelqu'un dit qu'il peut se faire qu'on doive quelquefois, selon le progrès de la science, attribuer aux dogmes proposés par l'Église un autre sens que celui qu'a entendu et qu'entend l'Église ; qu'il soit anathème ». (Vatican I, p. Dei Filius )

Trouvez l’ensemble des lectures topiques sur notre page de ressources, méditez dans la prière, puis mettez peut-être cela à l’oeuvre. Commencez une discussion de famille, partagez-la autour d'un café avec votre pasteur, écrivez à votre Évêque, etc. Dans tous les cas, demandez une réponse à la question : Qu'est ce qui a changé ?

Et bravo la restauration !

POUR PLUS DE LECTURES

  • « The Holy Office on Worship with Non-Catholics from 1622 to 1939 »– Craig Allan— Craig Allan

  • « Praying With Non-Catholics: Is It Possible? » – Fr. Thomas Crean, O.P.

Tribune libre
Paul VI : une « canonisation pastorale »



Par : Père Pio Pace (pseudonyme)
SOURCE : Rorate Caeli
Le 27 février 2018




Encore une fois, le Père Pio Pace, expert en Romanitas, nous donne son opinion sur un sujet d'actualité : l'étonnante canonisation de Paul VI.

Peut-être que Paul VI avait des vertus remarquables et héroïques dans sa vie privée et secrète. Mais, en tant que Pape, il fait l'objet de beaucoup de débats : il a promulgué les textes les plus libéraux du Concile ( Gaudium et Spes, Unitatis Redintegratio, Nostra Aetate, Dignitatis Humanae ) ; il mena une réforme liturgique qui renversa la liturgie sacrée sens dessus dessous et à l’envers ; et plusieurs autres choses, grandes et petites, telles que la suppression du Sous-Diaconat Romain extrêmement ancien et vénérable.

Paul VI incarne pleinement Vatican II. C'est précisément pour cette raison qu'il a été choisi pour la canonisation, comme les Papes du Concile et du Post-Concile, qui ont été canonisés l'un après l'autre : Jean XXIII, Jean-Paul II ...

Est-ce que Paul VI est présenté à l'Église comme un exemple en raison de la publication de Humanae Vitae ? Ou plutôt pour ses « gestes œcuméniques », comme avoir donné en 1966 à l'Archevêque de Canterbury, Michael Ramsey, son anneau pastoral et un calice — ce qui permit au Cardinal Coccopalmerio d'affirmer que les ordinations Anglicanes pouvaient être considérées comme valides : « Qu’est-ce que cela pouvait signifier pour Paul VI le fait de donner un calice à l'Archevêque de Cantorbéry ? Si c'était pour permettre la célébration de la Cène du Seigneur, l'Eucharistie, c'était par considération pour des cérémonies valides, n'est-ce pas ? » Et nous pourrions continuer : Jean-Paul II était un exemple pour la défense solide de Humanae Vitae ou plutôt pour avoir organisé la tristement célèbre « Rencontre d'Assise » ?

Il faut oser le dire : en canonisant tous les Papes de Vatican II, c'est Vatican II qui est canonisé. Mais, de même, la canonisation elle-même est dévaluée quand elle devient une sorte de médaille lancée sur le dessus d'un cercueil. Peut-être qu'un Concile « pastoral » et non dogmatique mérite-t-il des canonisations « pastorales » et non dogmatiques ?

mardi 27 février 2018

Un éminent prêtre Espagnol
aborde la crise de l'Église et parle de schisme




Rédigé par : Dr Maike Hickson

SOURCE : One Peter Five
Le 27 février 2018


Juste après la récente critique polie renouvelée du Pape François par le Père Thomas G. Weinandy, le théologien Américain très respecté, il nous arrive une autre voix sacerdotale de résistance, cette fois venant d'Espagne. Depuis quelques semaines, le Père Santiago Martin — fondateur de l'Association Internationale Franciscaine de Marie avec 10 000 membres dans le monde entier — a élevé la voix, critiquant la « confusion », la « polarisation » actuelle et le danger d'un « schisme ouvert ».

Giuseppe Nardi, journaliste du site Catholique Allemand Katholisches.info, a d'abord fait entendre cette voix en Allemand. À la fin du mois de janvier, il a rapporté les paroles du Père Martin qu'il a adressées à l'auditoire de sa propre chaîne de télévision Catholique, Magnificat.Tv. Dans un de ses commentaires hebdomadaires, le Père Martin a ensuite évoqué la question des « prêtres mariés », après avoir passé en revue une partie de la « polarisation » qui a eu lieu lors de la visite papale au Chili concernant l'affaire Barros et les propos du Pape sur ce sujet. Après avoir évoqué la propre critique du Cardinal Sean Patrick O'Malley à l'égard du Pape François à ce sujet, le Père Martin observe qu'il pourrait y avoir un « tournant décisif en ce qui concerne le soutien de certains médias libéraux » qui existait auparavant pour le Pape François.

Le Père Martin regrettait qu'au milieu de ces événements publics, quelques paroles du Cardinal Beniamino Stella, Préfet de la Congrégation pour le Clergé, aient été la plupart du temps ignorés. ( le site One Peter Five l’ayant rapporté ). Le prêtre Espagnol a vu que le Cardinal Stella a ouvert l'idée d'ordonner les hommes mariés à la prêtrise, et il a averti que cette nouvelle possibilité, bien qu'introduite pour « certaines régions du Brésil et quelques îles du Pacifique », pourrait être « le début de la fin du célibat obligatoire ».

Cependant, pour le Père Martin, cette nouvelle blessure n'ajoute que de nouveaux fardeaux : « Certains s'étonnent de ce timing », surtout après « qu’une autre blessure vient d'être ouverte » à propos des couples divorcés et « remariés » et de leur accès aux Sacrements sans qu’ils commencent et continuent à vivre dans la continence. Le prêtre Espagnol a insisté sur le fait que tant de changements ne sont pas bons : « Être obsédé n'est pas bon. Cependant, il n'est pas bon d'appuyer sur la pédale de l’accélérateur. Il y a trop de confusion, trop de tension en ce moment dans l'Église pour ouvrir une nouvelle source de discussion. ».

Il y a quelques jours encore, le Père Martin a fait d'autres commentaires importants sur la crise actuelle de l'Église. Cette fois, il a écrit un commentaire pour le célèbre journal Hondurien La Prensa. Il parle maintenant de la guerre et ajoute :



« Il n'est pas normal que le site web de l'Académie Pontificale pour la Vie publie un article dans lequel il est dit que l'utilisation de la pilule contraceptive doit être permise alors qu'en même temps, il y a un groupe important de Catholiques qui se sont convertis de l’Islam et qui écrivent au Pape une lettre dans laquelle ils déclarent se sentir abandonnés par l'Église ».

Le Père Martin voit ici un ensemble de développements contradictoires qui sont troublants. D'une part, il y a le mouvement ( progressiste ) pour établir une « théorie des faits accomplis », d'autre part, il y a des signes que ceux qui s'accrochent à la Tradition de l'Église et à la Parole de Dieu « quittent l'Église » et qu'il pourrait y avoir « un schisme ». Les deux développements pourraient avoir lieu en même temps. Il explique, comme suit :



« Au début, quand ils ont commencé avec le débat sur la Communion pour les divorcés remariés, on parlait d'un possible schisme si cela devait arriver. Maintenant, Amoris Laetitia l'a permise d'une manière si ambiguë qu'on peut l'interpréter de toutes les manières. Comme je l'ai dit, même si cette confusion n'est toujours pas résolue, d'autres confusions s’ajoutent maintenant ».

Le prêtre Espagnol ajoute qu’« il y a trop de [ confusions ], et elles viennent trop vite d'affilée. Il y a trop d'accélération, ce qui n'arrive que lorsque le conducteur a perdu le contrôle ou quand la voiture doit sortir de la route pour rouler contre un arbre ». L'abbé Martin se demande si, dans ce cas, la célèbre expression Shakespearienne ( d’Hamlet ) n'est pas applicable, selon laquelle il y a quelque chose de pourri dans l'État du Danemark. Sans mentionner une fois le nom du Pape François, le Père Martin ajoute : « Je ne sais pas non plus pourquoi c'est le cas, mais je suis certain que quelqu'un le sait, et je ne veux pas dire ici Dieu qui sait tout bien entendu ». C’est important maintenant « de prier et de rester calme ».

C'est ici que le prêtre Espagnol met également en garde contre un schisme, car « certains ne peuvent que l’attendre » en frappant le fidèle chien de garde pour ensuite pouvoir dire qu'il est dangereux. C'est-à-dire qu'un tel schisme pourrait se produire parce qu'un groupe le cherche activement — ou parce qu'un autre groupe essaie d'en pousser un autre.

La signification des avertissements venant du Père Martin réside dans le poids de son apostolat. Le Père Martin ( né en 1954 à Madrid ) a fondé les Franciscains de Marie en 1988, et en 2007, il a reçu l'approbation officielle du Pape Benoît XVI. Le mouvement a son propre séminaire sacerdotal et est présent dans 27 pays, parmi lesquels l'Espagne, les États-Unis, le Canada, la Colombie, le Vénézuela, le Pérou, le Brésil, la Pologne, la Hollande, le Sri Lanka et l'Italie.

À la lumière de ses récentes interventions fermes, il n'est pas surprenant que le propre site Web du Père Martin ait publié des extraits de la critique fine et polie du Père Weinandy à l'égard du Pape François. Le Père Martin lui-même a récemment publié sa propre réprimande sur la décision des Évêques Allemands d'admettre des conjoints Protestants de Catholiques à la Sainte Communion, et seulement dans des cas individuels ; il a intitulé son article de façon révélatrice avec les paroles : « Quand l'exception détruit la règle ».

Le Père Weinandy...

Les erreurs d'Amoris Laetitia ne peuvent pas être
considérées comme du « Magistère Authentique »


Le Père Gruner avait raison



par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Centre de Fatima
Le 27 février 2018


Désormais, tout le monde Catholique informé est au courant du discours historique du Père Capucin Thomas Weinandy sur les erreurs d'Amoris Laetitia (AL) et l'impact catastrophique de leur promotion incessante par le Pape François. Signalant une opposition grandissante devant cet agenda égaré du Pontife Romain parmi les fidèles Catholiques qui ne peuvent plus être caricaturés comme une « faction marginale » dans l'Église, même EWTN a publié le texte intégral de l'allocution.

Sur ce point, le Père Weinandy, qui n'est pas moins que l'ancien Secrétaire de la Commission Doctrinale de l'USCCB [ Conférence des Évêques Américains ], démontre méthodiquement comment la « mise en application » approuvée par François d'Amoris Laetitia, qu'il ose appeler « Magistère Authentique », attaque les quatre caractéristiques de l'Église Catholique : son Unité , sa Sainteté, sa Catholicité et son Apostolicité. Ce texte est une lecture essentielle pour tous les Catholiques et il occupera une place importante dans l'histoire de cette crise ecclésiale.

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Ici, cependant, je voudrais me concentrer sur un seul point que Weinandy développe. C'est le même point sur lequel le Père Gruner a toujours insisté et que j'ai souligné à maintes reprises dans ces pages : le simple fait d'étiqueter un enseignement erroné « Magistère Authentique » ne le rend pas tel, et toute tentative de le faire est essentiellement une tentative de frauder l'Église.

Au contraire, pour être du « Magistère Authentique », une déclaration papale doit se conformer à ce que l'Église a constamment enseigné, lequel enseignement n'est pas sujet à un renversement au nom du « développement ». Le Pape n'est pas le Magistère. Le Magistère, au contraire, précède tout Pape particulier et doit être suivi par lui sans qu’il se plie à sa volonté personnelle.

Comme le Père Weinandy explique ( sauts de paragraphe ajoutés ) :



« De plus, ce qui ressemble à un soutien d’une interprétation de la Doctrine et de la morale divergeant de l’enseignement reçu des Apôtres et de la Tradition Magistérielle de l’Église – telle que définie dogmatiquement par les Papes précédents et par les Évêques en communion avec lui et telle qu’acceptée et crue par les fidèles – ne peut pas ensuite être proposé comme un enseignement magistériel ».

« Le Magistère ne peut tout simplement pas se contredire fondamentalement en matière de Foi et de morale. Bien qu'un tel enseignement et une telle confirmation puissent être adoptés par un membre du Magistère, tel que le Pape, un tel enseignement et une telle confirmation ne sont pas magistériels précisément parce qu'ils ne sont pas en accord avec l'enseignement magistériel précédent ».

« Pour agir de cette manière, le Pontife, ou un Évêque pour cela, agit d'une manière où il se place en dehors de la communion magistérielle des Pontifes et des Évêques précédents, et ce n'est donc pas un acte magistériel ».

« Pour agir d'une manière magistérielle, il faut être, y compris le Pape, en communion avec toute la Tradition magistérielle toujours vivante. En matière de foi et de morale, jamais l’enseignement d’un Pape en vie ne peut avoir une précédence apostolique et magistérielle sur les enseignements magistériels des précédents Pontifes ou sur la Doctrine magistérielle telle que la Tradition l’a établie ».

« La portée magistérielle et apostolique de l'enseignement d'un Pontife actuel réside précisément dans sa conformité avec la communion vivante de la Tradition magistérielle historique et apostolique ».

Exactement. Car s'il en était autrement, l'Église serait une sorte de secte gnostique dont les membres seraient forcés de croire ce que « l'Oracle de Rome » appelle « Magistère Authentique ». La Foi n'aurait aucun contenu fixe, immuable et objectif. Ce ne serait pas la Papauté mais la caricature Protestante de celle-ci.

La conclusion du Père Weinandy est dévastatrice :



« Cet enseignement ambigu du Pape François semble parfois s’aventurer en-dehors de l’enseignement magistériel de la communauté apostolique ecclésiale historique et causer des raisons de se préoccuper parce que, comme nous l’avons dit plus haut, il est source de divisions et de désaccords davantage que d’unité et de paix au sein de l’Église, une et apostolique. Il semble n'y avoir, par conséquent, aucune assurance de la foi ».

Jamais l'Église n'a été témoin d'un tel spectacle. Cela témoigne de l'arrivée de conséquences dramatiques pour l'Église et le monde alors que la vaine gloire des hommes confronte la volonté inéluctable de Dieu. Tel est l'avertissement prophétique du Troisième Secret de Fatima.

De Marco Tosatti

Le Cardinal Sarah :
« Je dénonce la crise de la foi d'un clergé qui trahit »



par : Marco Tosatti, Stilum Curiae
Vaticaniste

Traduction de l'Italien vers l'Anglais : Giuseppe Pellegrino
Publié à l'origine à La Nuova Bussola Quotidiana.

SOURCE : One Peter Five
Le 27 février 2018

Le Cardinal Sarah, en Belgique, a parlé de la crise de la foi de la part de la hiérarchie ecclésiastique et n'a pas hésité à dénoncer la trahison commise par le clergé à cause de leur manque de foi.

Ces derniers jours, le Cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin, était en Belgique pour une présentation de son livre « Dieu ou rien ». Il a répondu à certaines tendances visant à modifier la morale Catholique, notamment en ce qui concerne le Mariage, la Famille ainsi que l'enseignement sur la vie. Est-ce que certaines de ses paroles peuvent être lues comme une réponse aux récentes remarques du Cardinal Allemand Reinhard Marx, du Vice-Président de la Conférence Épiscopale Allemande Franz Josef Bode et du Cardinal Christoph Schönborn de Vienne ?

Il semble que la réponse est oui. S'adressant à une église bondée dont le Nonce Apostolique, le Cardinal De Kesel, le Maire Woluwé-Saint Pierre et l'Abbé Philippe Mawet, responsable de la pastorale francophone, qui avait critiqué le livre de Sarah quelques jours plus tôt dans un article dans le quotidien de gauche Libre Belgique, le Cardinal a appelé les idéologies et les groupes de pression qui « avec des moyens financiers puissants et des liens avec les médias, attaquent le but naturel du Mariage et s'engagent à détruire la cellule familiale ».

Mais le Cardinal de Guinée, parlant dans l'une des Églises locales les plus dévastées de toute l'Europe, n'avait pas peur d'inclure des mots durs dirigés vers ses frères dans l'épiscopat. « Certains prélats de haut rang, surtout ceux issus des nations opulentes, travaillent à modifier la morale Chrétienne en ce qui concerne le respect absolu de la vie depuis la conception jusqu'à la mort naturelle, la question des divorcés et remariés civilement et d'autres situations problématiques familiales. Ces « gardiens de la Foi » ne doivent cependant pas perdre de vue que le problème posé par la fragmentation des fins du mariage est un problème de moralité naturelle ». Mais le Cardinal ne s'est pas arrêté là. Il continua calmement : « Les grandes dérivations se sont manifestées lorsque des prélats ou des intellectuels Catholiques ont commencé à dire ou à écrire : « feu vert pour l'avortement », « feu vert pour l'euthanasie ». Maintenant, à partir du moment où les Catholiques abandonnent l'enseignement de Jésus et le Magistère de l'Église, ils contribuent à la destruction de l'institution naturelle du Mariage ainsi que celle de la Famille et c'est maintenant toute la famille humaine qui se trouve fracturée par cette nouvelle trahison de la part des prêtres.

En cette année où l'on célèbre le cinquantième anniversaire de l'Encyclique Humanae Vitae, sans faire aucun effort pour cacher ou édulcorer ses paroles, le Cardinal a dit avec force : « L'Église doit se tourner vers l'Encyclique Humanae Vitae de Paul VI ainsi que vers les enseignements de Jean-Paul II et de Benoît XVI sur ces questions vitales pour la race humaine. Le Pape François lui-même reste dans la ligne de ses prédécesseurs lorsqu'il souligne l'union entre l'Évangile de l'amour et l'Évangile de paix. L'Église a besoin d'affirmer avec force et sans ambiguïté le poids Magistériel de tout cet enseignement, d'afficher clairement sa continuité [ avec la Tradition ] et de protéger ce trésor des prédateurs de ce monde sans Dieu [ dans lequel nous vivons ].

Dans une interview accordée à Cathobel, le Cardinal Sarah a témoigné que l'Église doit aujourd'hui affronter de grandes questions, et surtout « sa fidélité à Jésus, à son Évangile, à l'enseignement qu'elle a toujours reçu des Premiers Papes, des Conciles ... et ce n'est pas évident, parce que l'Église désire s'adapter au contexte culturel, à la culture moderne ».

Et puis sur la Foi : « La Foi manque, non seulement au niveau du Peuple de Dieu mais aussi parmi les responsables de l'Église, parfois nous pouvons nous demander si nous avons vraiment la Foi ». Le Cardinal Sarah a rappelé l'épisode du prêtre qui a omis le Credo à la Messe, le Père Fredo Olivero, et a conclu : « Je pense qu'aujourd'hui il peut y avoir une grande crise de la Foi et aussi une grande crise de notre relation personnelle avec Dieu ».

Et sur l'Europe ? « Non seulement l'Occident perd son âme, mais il se suicide, car un arbre sans racines est condamné à mort. Je pense que l'Occident ne peut pas renoncer à ses racines, à ce qui a créé sa culture et ses valeurs ». Le Cardinal a poursuivi : « Il se passe des choses à glacer le sang en Occident. Je pense qu'un Parlement qui autorise la mort d'un bébé innocent, sans défense, commet un grave acte de violence contre la personne humaine. Quand l'avortement est imposé, en particulier aux nations du monde en développement, en disant que s'ils ne l'acceptent pas, ils ne recevront plus d'aide, c'est un acte de violence. Et ce n'est pas une surprise. Quand Dieu est abandonné, l'homme est aussi abandonné ; il n'y a plus de vision claire de qu’est l'homme. C'est une grande crise anthropologique en Occident. Et cela amène les gens à être traités comme des objets ».



Plus de 140 000 Catholiques Polonais exhortent les Évêques
à défendre la Foi dans la controverse Amoris Laetitia




Par Dorothy Cummings McLean

SOURCE : Life Site News
Lundi 26 février, 2018 - 7:48 pm EST




KRAKOW, Pologne, 26 février 2018 (Life Site News) — Plus de 140 000 Polonais ont signé une pétition demandant aux Évêques de la nation de défendre l'enseignement Catholique sur le Mariage à la suite de l'Exhortation controversée du Pape, Amoris Laetitia.

Polonia Semper Fidelis, un groupe parrainé par l'Institut Piotr Skarga de Cracovie, a publié la pétition en janvier 2018, demandant à l'Archevêque Stanisław Gądecki, Président de la Conférence Épiscopale Polonaise, de préserver la Foi en Pologne des « erreurs Allemandes ».

Plus précisément, il appelle les Évêques à affirmer l'indissolubilité du Mariage et l'inadmissibilité des Catholiques divorcés et remariés aux Sacrements.

La lettre avertit que les interprétations problématiques d'Amoris Laetitia, promulguées spécialement par les Évêques Allemands, ajoutent à l'immense confusion déjà rencontrée par les croyants au milieu de la culture relativiste d'aujourd'hui.

« Dans cette situation exceptionnellement difficile dans laquelle se sont retrouvés les mariages et les familles Chrétiennes, l'absence d'un document officiel confirmant clairement la position actuelle de l'Église sur ces questions, exprimée ... par le Saint Père Jean-Paul II dans le Familiaris Consortio, contribue à de plus en plus de doutes et de déviations par rapport aux siècles d'étude et de pratique en relation avec le Sacrement du Mariage et de l'Eucharistie » indique la lettre.

« Compte tenu de la position résolue des Évêques Polonais qui, lors des Synodes dédiés à la Famille, se sont levés pour défendre l'enseignement de l'Église et l'héritage spirituel du Pape Polonais, j'attends la confirmation de cet enseignement par la Conférence Épiscopale Polonaise avec amour et confiance » ajoute-t-il.

Parmi les signataires de la pétition figure Darius Kowaski, un célèbre acteur Polonais qui a déclaré que ce n'était « pas seulement un honneur, mais une obligation » de soutenir la pétition.

« Je considère que c'est mon devoir parce que je suis un père — peut-être que je serai un grand-père — [et] je suis un homme » a déclaré Kowalski dans une présentation vidéo. « Je sais que la famille est le fondement le plus important de toute vie humaine. Grâce à la famille, la personne peut pleinement se développer. Elle peut embrasser pleinement l'amour, et ensuite elle peut le donner en retour ».

Kowalski loua le Pape Jean Paul II comme le Pape de la Famille, en disant qu'il a rempli ce rôle non seulement pendant son pontificat, mais aujourd'hui.

« Dans son document Familiaris Consortio, [ le Pape défunt ] a écrit que le Mariage entre les baptisés est l'un des sept Sacrements de la Nouvelle Alliance » a poursuivi l'acteur. « Nous sommes dans une Alliance avec Dieu ».

Les interprétations libérales de la tristement célèbre Note 351 d'Amoris Laetitia, telles qu'elles ont été développées par les Évêques Allemands et Maltais, ont été accusées de contredire Familiaris Consortio, qui stipule que les couples divorcés et remariés qui continuent à vivre ensemble ne doivent pas être sexuellement actifs s’ils souhaitent recevoir les Sacrements de la Réconciliation et de la Communion.

Kowalski a noté que la Pologne a beaucoup de monuments physiques commémorant Jean-Paul II et a exhorté les Polonais à considérer s'ils ne devraient pas en soulever un de plus « de nos coeurs » en signant la pétition.

Parmi les autres Polonais de haut niveau qui ont signé la pétition figurent le politicien et cinéaste Grzegorz Braun et Jacek Kotula, qui a introduit en Pologne la prisonnière de conscience canadienne pro-vie Mary Wagner et le rédacteur en chef Tomasz P. Terlikowski.

« Polonia semper fidelis » ( La Pologne pour toujours fidèle ) est une devise vieille de plusieurs siècles qui exprime la conviction que la Pologne est définie par sa Foi Catholique millénaire et ne trahira jamais le Christ, même si la nation souffre.

Voici la lettre complète, traduite du Polonais :

Vénérable Prince Archevêque

En tant que laïc fidèle, préoccupé par le sort des mariages et des familles Catholiques dans notre pays, je demande avec ferveur à l'Archevêque une confirmation par la Conférence des Évêques Polonais de l'enseignement de l'Église sur l'indissolubilité du mariage, ainsi que sur la réception [ de la Sainte Communion ] par des personnes vivant dans des relations dites non-sacramentelles.

Après que le Pape François eut annoncé l'Exhortation apostolique Amoris Laetitia, des interprétations troublantes apparurent — en particulier de l'Épiscopat Allemand — qui furent publiées par les médias et qui ont ravi certains Catholiques comme preuve que l'enseignement de l'Église sur les questions mentionnées avait changé.

Malheureusement, la diffusion de ce type d'opinion contribue à la confusion croissante dans l'âme de nombreux croyants qui, malgré les pressions de la révolution sexuelle et la relativisation des principes moraux, continuent de persévérer dans la fidélité à l'enseignement du Christ sur le Mariage.

Dans cette situation exceptionnellement difficile dans laquelle se sont retrouvés les mariages et les familles Chrétiennes, l'absence d'un document officiel confirmant clairement la position actuelle de l'Église sur ces questions, exprimée ... par le Saint-Père Jean-Paul II dans le Familiaris Consortio, contribue à nombre de doutes et de déviations par rapport aux siècles d'étude et de pratique en relation avec le Sacrement du Mariage et de l'Eucharistie » indique la lettre.

« Compte tenu de la position résolue des Évêques Polonais qui, lors des Synodes dédiés à la Famille, se sont levés pour défendre l'enseignement de l'Eglise et l'héritage spirituel du Pape Polonais, j'attends la confirmation de cet enseignement par la Conférence épiscopale Polonaise avec amour et confiance » ajoute-t-il.


Le soutien du Cardinal Schönborn à l'agenda gay
est ce qui l'a poussé à attaquer ce fidèle Évêque



par : Gerard J.M. van den Aardweg
Contributeur chez Life Site News


SOURCE : Life Site News
Lundi 26 février 2018 - 12 :35 pm EST


26 février 2018 (LifeSiteNews) - L'indignation du Cardinal Christoph Schönborn de Vienne contre l'Évêque Émérite de Salzbourg, Andreas Laun, ne semble pas sincère.

Mgr Laun avait d'abord parlé d'une bénédiction pour les homosexuels : « On peut demander la bénédiction de Dieu pour les pécheurs, mais pas pour le péché » ajoutant que « on ne pourrait pas consacrer un bordel, on ne pourrait pas bénir un camp de concentration ».

Le Cardinal Schönborn a ensuite critiqué Mgr Laun pour ce qu'il a appelé la comparaison des relations homosexuelles avec les camps de concentration.

« Il n'est certainement pas acceptable de mentionner la valeur des relations homosexuelles en même temps que de mentionner la mafia ou les camps de concentration, comme cela est malheureusement arrivé » a déclaré Schönborn. « Ces choses ne sont pas à comparer. Parler comme ceci est inacceptable ».

Pourtant, sur la base de ce que Mgr Laun a effectivement dit, il n'est pas crédible que le Cardinal pense vraiment que Mgr Laun a fait une telle comparaison. Pourtant, c'est ce que le Cardinal insinue. Il accuse son frère Évêque de quelque chose qu'il sait ne pas être vrai !

Tout ce que l'Évêque Laun a dit, c’est que la bénédiction de Dieu ne peut pas être demandée pour le péché, donnant un camp de concentration comme un exemple de ce que « on ne peut pas bénir ».

Il aurait été compréhensible que le Cardinal ait remarqué que, vu la trop grande sensibilité des gays militants et de leurs compagnons dans le monde et dans l'Église, il aurait mieux valu que Mgr Laun n'ait peut-être pas mentionné la mafia et les camps de concentration dans quelle que soit l'association avec le péché homosexuel.

Mais objectivement et logiquement, il n'y avait rien de mal à ce que l'Évêque a écrit. La signification innocente était évidente. L'Évêque aurait pu être mieux servi s'il n'avait pas utilisé cet exemple, réalisant que ses opposants homosexuels pouvaient abuser de ces paroles pour écraser son argument en jouant le « meurtrier innocent » et le peindre en noir comme un moraliste impitoyable que personne ne peut prendre au sérieux.

Mais, prenant les paroles de l'Évêque, le Cardinal Schönborn aurait agi comme l'aurait fait un militant gay. Il l'a fait, sans doute, malgré la compréhension, comme tout bon sens le comprendrait, ce que voulait dire Mgr Laun. Il l'a fait, surtout, sachant que l'Évêque était un homme honnête, humain et compréhensif, un homme noble.

Le Cardinal Schönborn a attaqué verbalement l'Évêque en le connaissant comme un homme de caractère ayant défendu et expliqué les Doctrines morales de l'Église catholique sur le mariage et la sexualité, calmement et virilement, dans leur intégrité et leur pureté.

Je peux témoigner de l'honneur de Mgr Laun, car j'ai eu le privilège et l'honneur de le connaître personnellement et de prendre sa défense de l'enseignement de l'Église par rapport à l'homosexualité pendant de nombreuses années. Il a écrit d'excellentes choses pour les personnes homosexuelles que tout le monde peut consulter, y compris le Cardinal Schönborn et d'autres Évêques Autrichiens.

Je peux dire qu'il a vraiment aidé un certain nombre de Chrétiens avec cette affliction à vivre comme Dieu le veut. Entre autres choses, il a organisé un congrès de thérapeutes et de scientifiques Chrétiens pour promouvoir les connaissances disponibles sur le sujet.

Je me demande combien de ses collègues ont été pratiquement impliqués dans ce sujet comme cet Évêque ? Combien ont pris soin d'orienter et d'encadrer personnellement les personnes homosexuelles et ont étudié de manière approfondie le sujet par rapport à cet objectif ? Et combien d'Évêques Autrichiens ont activement promu, expliqué, prêché et écrit si abondamment, simplement et clairement sur le mariage et sur Humanae Vitae, pour les jeunes et les plus âgés, comme cet Évêque de Salzbourg ?

On peut dire que le Cardinal Schönborn a un dossier différent à ce sujet par rapport à Mgr Laun. De plus en plus, le Cardinal a prêché l'idéologie psychologiquement absurde et spirituellement terrible, non-Catholique de la « valeur des relations homosexuelles ».

Au départ, on aurait pu évaluer cette curieuse préférence du Cardinal en tant que « naïveté pastorale » typique. Mais à mesure que les preuves s'accumulent, ce point de vue est devenu intenable.

Il est allé jusqu'à permettre la profanation de la Cathédrale Saint-Étienne à Vienne en organisant un service de prière sur le thème homosexuel avec une drag queen « dévote ».

Il semble s'identifier au sentimentalisme et à l'hypersensibilité de ceux qui sont attirés par le même sexe et qui veulent justifier et normaliser leur mode de vie sexuel. Il semble s'identifier à leur « juste indignation » quand cela n'est pas accepté comme ils le demandent.

Pour quelque raison que ce soit, le Cardinal Schönborn embrasse trop étroitement et, par ses paroles et ses actes, il promeut trop obstinément l'idéologie trompeuse militante-gay. Cette idéologie dénature les actes homosexuels comme un amour beau et fidèle, pas comme ce que le Catéchisme de l'Église Catholique appelle des actes de « dépravation grave » qui sont « intrinsèquement désordonnés ».

Alors maintenant, quand une parole directe et candide de critique concernant l'homosexualité est prononcée par Mgr Laun, la réponse du Cardinal révèle clairement et douloureusement l'idéologie avec laquelle il s'est personnellement identifié.

C'est pourquoi le Cardinal peut montrer peu de sensibilité et de compréhension pour ce bon Évêque qui a aidé les personnes attirées par les gens de même sexe en leur disant courageusement la vérité libératrice et en appelant carrément un « chat, un chat ».

En fin de compte, l'indignation du Cardinal Schönborn envers Mgr Laun est plutôt malhonnête et son traitement est gravement injuste.

La crise des canonisations
Partie 1


Est-ce que le pouvoir destructeur Bergoglien pourrait porter atteinte
à l'infaillibilité des canonisations en élevant Paul VI aux autels ?




SOURCE : The Remnant
Le 24 février 2018







Introduction : Un débat qui brûle lentement et se rallume perpétuellement

Les canonisations de Jean-Paul II et de Jean XXIII par le Pape Bergoglio ont naturellement contribué à susciter de plus en plus d'inquiétudes parmi les fidèles quant à la fiabilité de la « Fabrique des Saints » mise en place sous le règne de Jean-Paul II. Jean-Paul II a canonisé plus de Saints, y compris de grandes canonisations en lots, que les dix-sept Papes précédents combinés, remontant à 1588, quand Sixte V a fondé la Congrégation pour les Causes des Saints. Alors que Benoît XVI a fait des efforts pour ralentir la production, Bergoglio l’a remontée en cinq ans, à 885 Saints, dont 800 martyrs Italiens, contre 483 Saints pendant les 27 années de règne de Jean-Paul II. Cinq de ces ajouts Bergogliens ont été déclarés Saints sans même qu'un miracle vérifié leur soit attribué.

Ce ne sont pas seulement les commentateurs Traditionalistes qui observent que le simple nombre de Saints récemment proclamés menace une dévaluation radicale du concept même de la Sainteté. Même le Cardinal Ratzinger l'a suggéré dès 1989. Mais maintenant la canonisation apparemment imminente de Paul VI, après l'approbation de deux prétendus miracles qui, sur la base des informations publiées, semblent décidément moins que miraculeuses ( à discuter dans la partie II de cette série ), a provoqué une incroyable incrédulité, allant même au-delà du scepticisme qui a accueilli les canonisations de Jean XXIII et de Jean-Paul II. Comment le même Pape [ Paul VI ] qui a déchaîné ce dont il se lamentait lui-même — trop peu, trop tard — comme un « esprit d’auto-démolition » dans l'Église, y compris une « réforme liturgique » qui a conduit à ce que le Cardinal Ratzinger a appelé « l'effondrement de la liturgie » Le même Pape qui se demandait comment « la fumée de Satan » [1] était entrée dans l'Église pendant son règne tumultueux, puisse être élevé aux autels comme un modèle de vertu Catholique pour sa vénération et son imitation par tous les fidèles ?

Pour citer le Washington Post :



« Mais pour le meilleur ou pour le pire, la tendance de François à contourner les canaux normaux de certification des miracles génère des frictions à l'intérieur des anciens murs du Vatican alors même qu'il ravive un débat séculaire sur la nature des Saints Catholiques ». [2] Ce débat séculaire porte sur deux questions auxquelles le Magistère doit encore répondre définitivement : premièrement, l'infaillibilité des canonisations papales de fide [ de Foi ] ou simplement une opinion probable ? Deuxièmement, si les canonisations de fide sont infaillibles, dans quelles conditions le sont-elles, compte tenu des conditions strictes d'infaillibilité papale fixées par le Premier Concile du Vatican concernant les définitions dogmatiques par opposition aux actes de canonisation concernant des personnes particulières dans des circonstances historiques spécifiques ?

Les deux questions peuvent être résumées comme en une seule : sommes-nous obligés de croire que quelqu'un est un Saint simplement et uniquement parce que le Pape l'a déclaré par la récitation de la formule de canonisation, ou le Pape doit-il se baser sur l'enquête préalable des faits vérifiables, tout comme les définitions dogmatiques doivent être fondées sur la vérification de l'enseignement constant de l'Église qui précède leur promulgation ?

Sur quoi est basé l’affirmation d’une canonisation infaillible ?

Il semble clair que la définition du Dogme de l'infaillibilité papale du Concile Vatican I concernant les définitions dogmatiques ne peut pas être étendue pour couvrir les canonisations. Les définitions dogmatiques du Magistère Extraordinaire placent au-delà de toute dispute possible et établissent ainsi comme un article de Foi seulement ce qui était déjà un enseignement constant de l'Église et non une Doctrine nouvellement énoncée par un Pape donné. Mais les canonisations, par leur nature même, annoncent quelque chose de nouveau en respectant un devoir de vénération universelle pour une personne en particulier. Pour citer Jean-Paul II lui-même à cet égard :



« Le Siège apostolique, en vertu de la lourde mission qui lui est confiée d’enseigner, de sanctifier et de gouverner le Peuple de Dieu, a, depuis des temps immémoriaux, proposé à l’imitation, à la vénération et à la prière des fidèles, des hommes et des femmes qui se sont distingués par l’éclat de leur charité et des autres vertus évangéliques ; et, après avoir conduit les enquêtes nécessaires, a déclaré, en les canonisant, qu’ils étaient saints ou saintes ».

Ainsi, Jean-Paul lui-même insiste comme condition à la canonisation une enquête préalable, même si c'est lui qui, en 1983, a publié la Constitution apostolique Divinus Perfectionis Magister, qui a largement démantelé le mécanisme d'enquête séculaire de la canonisation. Le résultat fut un processus « simplifié » qui (a) retourne à l'Évêque local l'essentiel de l'enquête sur le candidat, y compris les miracles revendiqués, sans l'autorisation préalable de Rome ; (b) élimine le rôle antagoniste fixé du Promoteur de la Foi, communément appelé « l'avocat du diable » ; (c) réduit l'exigence pérenne de miracles de quatre ( deux pour la béatification et deux autres pour la canonisation ) à deux ( un pour la béatification et un pour la canonisation ) ; et (d) convertit l'ensemble du processus du procès canonique traditionnel et assez rigoureux sur les mérites du candidat en un examen de type « revue de comité » et une discussion pratiquement dépourvue de caractère accusatoire. [3]

Dans tous les cas, la canonisation doit être précédée d'une certaine forme d'enquête fiable sur les faits historiques contingents. Cette enquête se fait soit par le processus « ordinaire », impliquant la vérification systématique des miracles et des vertus, soit par le processus « extraordinaire » de confirmation de l'existence d'un culte légitime de longue date entourant une personne et une « réputation ininterrompue pour des merveilles » [ la soi-disant canonisation dite « équivalente » ) même si le processus ordinaire plus exigeant n'est pas appliqué. S'il en était autrement, nous aurions à croire l'absurdité que quelqu'un soit vénéré comme un Saint sans aucune enquête préalable, simplement parce que le Pape le dit au moyen d'une formule récitée.

Donald S. Prudlo, un académicien très réputé sur l'histoire des canonisations, est clairement contrarié par la hâte et la qualité décroissante des enquêtes de pré-canonisation depuis le début de la « Fabrique des Saints ». Il écrit :

« En tant qu'historien de la Sainteté, ma plus grande hésitation avec le processus actuel provient des canonisations faites par Jean-Paul II lui-même. Alors que son intention louable était de fournir des modèles de Sainteté tirés de toutes les cultures et de tous les états de la vie, il avait tendance à séparer la canonisation de son but originel et fondamental. Ça devait avoir une reconnaissance officielle, publique et officielle d'un culte existant des fidèles Chrétiens, qui avait été confirmé par le témoignage divin de miracles. Le culte précède la canonisation ; ce n'était pas censé être l'inverse. Nous sommes alors en danger d'utiliser la canonisation comme un outil pour promouvoir des intérêts et des mouvements plutôt que d'être une reconnaissance et l'approbation d'un cultus extant [ culte toujours existant ] ». [4]

Exactement. Mais, confronté à des abus patents du processus de canonisation depuis 1983, le réduisant à un « prix halo » pour les personnes ou les mouvements favorisés — une tendance qui s'est accélérée pendant ce pontificat — Prudlo opte pour l'idée que le processus est en essence superflu à l'infaillibilité des canonisations. En répondant aux préoccupations de Roberto de Mattei sur le Pape Bergoglio, sur les canonisations de Jean-Paul II et de Jean XXIII, il conclut :



« C'est l’acte de canonisation qui est l'acte infaillible du Pape puisque, comme le soutient Thomas d’Aquin, ce n'est pas une simple décision disciplinaire, mais la quasi-profession de Foi dans la gloire d'un Saint. Ce n'est pas l'enquête, mais l'inspiration du Saint-Esprit qui certifie cette réalité pour nous ( Quod 9, q 16, ad 1 ). Les Papes ne sont pas infaillibles à cause de la qualité des enquêtes qui précèdent la promulgation, ils sont infaillibles précisément à cause de l'acte qu'ils accomplissent dans le cadre liturgique de la canonisation ».

Mais si l'enquête n'a aucun rôle dans la « certification de cette réalité pour nous », quel est le but de l'enquête ? Si le culte d'un candidat à la sainteté doit être confirmé, comme le dit Prudlo, par « le témoignage divin des miracles », ne doit-il pas avoir une enquête fiable sur les miracles attribués au candidat, se terminant par la certitude qu'ils sont en fait des miracles ? En fait, il a été rapporté que durant le ralentissement de la « Fabrique des Saints » du temps de Benoît XVI, il « lisait page par page le dossier, selon l'Archevêque [ Michele di Ruberto, secrétaire de la Congrégation pour les Causes des Saints ], et jusqu'à ce qu'il soit personnellement satisfait des miracles accrédités à un candidat, aucun progrès n'était possible ».

Tout simplement, si la qualité de l'enquête n'a aucune incidence sur la véracité d'une canonisation, pourquoi perdre du temps avec une enquête ? Un Pape pourrait simplement implorer l'inspiration du Saint-Esprit et procéder infailliblement même lorsqu'une enquête est clairement imparfaite ou complètement absente. Mais cela ressemble plus à l'œuvre d'un Oracle Gnostique de Rome qu'à un Pontife Romain agissant selon la Foi et la Raison.

La définition infaillible du Dogme comparé

L'idée que l'inspiration du Saint-Esprit est la véritable garantie de la canonisation n'est certainement pas cohérente avec la façon dont les Papes ont défini les Dogmes de la Foi. Bien sûr, le Saint-Esprit guide l'Église en matière de Dogme, mais cette orientation a lieu au fil du temps en préservant et en énonçant la Révélation du Christ et des Apôtres transmis de siècle en siècle, non par des inspirations ponctuelles ad hoc. Ainsi, par exemple, en définissant le Dogme de l'Immaculée Conception, le Bienheureux Pie IX invoquait certainement le Saint-Esprit, mais il était aussi absolument certain que « les Paroles Divines, la vénérable Tradition, le sentiment constant de l'Eglise » soutenaient la promulgation. [5] Son enquête a inclus les résultats d'une commission spéciale, une consultation avec les Évêques du monde qui « Nous demandaient, comme d'un vœu unanime, de définir par Notre jugement et autorité suprême l'Immaculée Conception de la Vierge » et un Consistoire du Collège des Cardinaux appelé pour aborder le sujet. Pie IX aurait probablement ri de l'idée que seule l'inspiration du Saint-Esprit ( à laquelle il se référait au moment de la promulgation ) et la récitation de la formule traditionnelle assuraient l'infaillibilité de sa promulgation, pas aussi le contenu objectif et vérifiable de la Foi comme confirmée par une enquête préalable exhaustive. Si un tel soin d'enquête est nécessaire pour définir comme un Dogme ce que l'Église a toujours cru de toute façon, alors comment une enquête adéquate sur la prétendue Sainteté et les miracles d'une personne, qui peut être chaudement contestée, n'est pas cruciale pour la décision du Pape de l’élever aux autels ?

La « Solution » de Saint Thomas d’Aquin »

Dans son étude magistrale sur ce sujet, Prudlo cite la solution proposée par Saint Thomas d’Aquin : que le Saint-Esprit assure la fiabilité des canonisations malgré le potentiel d'erreur humaine ou même la mensonge pur et simple de la part des enquêteurs et des témoins. Mais Thomas d’Aquin soutient seulement que « nous devons croire pieusement » que le Pape ne peut pas commettre une erreur de canonisation et que « la Divine Providence préserve l'Église assurément dans des choses qui peuvent être trompées par un témoignage humain faillible ». [6] Il ne discute pas ni qu’il affirme que l'Église n'ait jamais enseigné, que cette croyance pieuse est un article de Foi à ne pas être remis en question ou douté dans quelque circonstance que ce soit.

En outre, Prudlo lui-même explique qu'il y a trois raisons pour lesquelles Thomas d’Aquin conclut que le Pape est incapable de se tromper dans les canonisations : « (1) il fait une enquête approfondie sur la sainteté de vie ; (2) ceci est confirmé par le témoignage des miracles et (3) le Saint-Esprit le conduit ( pour Thomas d’Aquin, c’est l’argument massu ) ». [7] Mais si la direction du Saint-Esprit est « l'argument massu », il doit y avoir quelque chose auquel s’accrocher en premier lieu. Et cela ne peut être le cas que pour une canonisation basée sur la sainteté de vie vérifiée et les miracles suite à une enquête sur les deux. En l'absence de cette enquête sur la sainteté et les miracles, la seule confiance dans l'inspiration du Saint-Esprit semblerait être la plus grossière des présomptions, du moins dans le cas ordinaire. En effet, la même présomption justifierait l'énonciation de nouvelles Doctrines non montrées par l'enquête comme étant « le sentiment constant de l'Église », pour rappeler les paroles du Bienheureux Pie IX.

Dans tous les cas, Saint Thomas d’Aquin n'est pas infaillible même s'il confère une autorité de poids à l'opinion majoritaire des théologiens, au moins depuis le XV e siècle, que les canonisations papales sont infaillibles. En effet, il n'est pas facile de voir comment une canonisation formelle du Pape pourrait être sujette à erreur, car cela saperait l'ensemble du Canon des Saints élevés aux autels par un acte pontifical et ça exposerait l'Église à l'accusation qu'elle a imposé l'erreur dans sa discipline universelle et qu’elle favorise l'opinion des hérétiques que l'Église exige l'idolâtrie vaniteuse et blasphématoire des pécheurs.

Y a-t-il de la place pour le doute ?

Néanmoins, l'infaillibilité des canonisations papales n'a jamais été définie comme un Dogme, et on ne peut pas non plus la trouver clairement énoncée comme une Doctrine explicite du Magistère ordinaire universel. Par exemple, comme le note le Professeur de Mattei dans l'article cité plus haut, il n'y a aucune mention de l'infaillibilité des canonisations, ni même une discussion de l'opinion théologique dominante, dans le Code de Droit Canonique de 1917, le Code de Droit Canonique de 1983 et le Catéchisme de Jean-Paul II.

Dans un essai sur le sujet publié en 1848, le Père Fredrick William Faber, célèbre converti Anglican renommé pour son érudition, « ayant une loyauté indéfectible envers le Saint-Siège » et une dévotion mariale, auteur du livre faisant autorité intitulé « La Vies des Saints Modernes », défendit l’opinion théologique probable en faveur de l'infaillibilité et a argumenté pour la témérité et l'impiété d'attribuer l'erreur aux canonisations papales. Mais il s'efforçait aussi avec peine d’atténuer sa discussion de réserves en raison des opinions minoritaires de poids contre l'opinion probable :



« Est-il vrai que l'Église est infaillible dans le décret de canonisation ? C'est une question ouverte dans les écoles Catholiques... »

« Saint Thomas d’Aquin place le jugement de l'Église sur la canonisation comme quelque chose entre un jugement en matière de Foi et un jugement sur des faits particuliers, et il s'ensuit donc que l'infaillibilité du décret est une croyance pieuse, mais rien de plus, dans la mesure où ne concerne que la Foi réductrice... »

« C'est de fide que l'Église est infaillible dans la Doctrine commune de la morale ; mais il n'est pas si certain que la canonisation des Saints se rapporte à la Doctrine commune de la morale. L'Église n'a jamais défini son infaillibilité dans cette affaire pour être de fide, et nous ne pouvons pas non plus la recueillir dans sa pratique... »

« Il semble alors probable que c'est de fide, que le jugement de l'Église en canonisation est infaillible ; mais au-delà de cette affirmation d'une forte probabilité, il ne faut pas s'aventurer, surtout voir de si grands noms pour une opinion négative».

« Il est plus sûr de conclure avec le sage et savant Lambertini, que chaque opinion devrait être laissée dans sa propre probabilité, jusqu'à ce qu'un jugement émane du Saint-Siège ; car lorsque nous traitons de l'établissement d'un Dogme de la Foi, dit le même théologien prudent dans un autre lieu, nous devons attendre le jugement du Siège Apostolique, la mère et la maîtresse des autres Églises, et du Souverain Pontife, à qui appartient exclusivement à faire des promulgations de Foi, avant de nous risquer identifier d’une note infâme d'hérésie ceux qui suivent une opinion contraire ». [8]

De même, dans sa propre étude sur l'évolution du processus de canonisation papale et la vision corrélative de l'infaillibilité des canonisations papales, Prudlo conclut : « Les revendications d'infaillibilité n'apparaissent que relativement tard au Moyen-Âge, généralement après la période de l’acquisition de l'hégémonie papale sur de tels cas ». [9] Mais, note-t-il, « l'offre apparemment inépuisable de candidats tant honorés par Jean-Paul II et la rapidité d'avancement prôné par le Pape François pour certains personnages récents ont également stimulé les arguments actuels ». C’est dire pour le moins ! Et c'est précisément le point : Les arguments actuels sont permis en accord avec les « origines du débat théologique et historique » que Prudlo trace au Moyen-Âge. Ces arguments continueront sans aucun doute à un certain niveau, à moins que l'infaillibilité des canonisations papales ne soit écartée du domaine de l'opinion théologique probable par une promulgation ex Cathedra ou une encyclique résolument rédigée consacrée à la question.

Au sujet des arguments actuels — et tout à fait éloquents compte tenu de la volonté du Pape Bergoglio de canoniser avec la plus grande hâte chaque Pape associé au Concile Vatican II, y compris le Pape Jean-Paul Ier ( qu'il a déjà déclaré Vénérable ) — nous avons une inteview de 2014, publiée par le site Inside the Vatican, avec Mgr Giuseppe Sciacca. Sciacca est un Canoniste renommé qui a été promu en 2016 au poste de Secrétaire de la Signature Apostolique par Bergoglio lui-même. Interrogé par l'interviewer : « Le Pape est-il infaillible quand il proclame un nouveau Saint ? » Mgr Sciacca a nuancé sa réponse :



« Selon la Doctrine dominante de l'Église, lorsque le Pape canonise un saint, son jugement est infaillible. Comme on le sait, la canonisation est le décret par lequel le Pape proclame solennellement que la gloire céleste brille sur le Bienheureux et étend le culte du nouveau saint à l'Église universelle d'une manière contraignante et définitive. Il n'y a donc aucun doute que la canonisation est un acte accompli par le Primat Pétrinien. En même temps, cependant, il ne devrait pas être considéré comme infaillible selon les critères d'infaillibilité énoncés dans la Constitution Dogmatique du Premier Concile du Vatican « Pastor aeternus ».

Lorsqu'on demande ensuite si « le Pape peut faire une erreur quand il proclame quelqu'un comme un saint », Mgr Sciacca a offert cette explication tout aussi nuancée :



« Ce n'est pas ce que j'ai dit. Je ne nie pas que le décret promulgué pour une cause de canonisation soit définitif alors il serait téméraire et même impie d'affirmer que le Pape peut faire une erreur. Ce que je dis, c'est que la proclamation de la sainteté d'une personne n'est pas une vérité de Foi parce qu'elle n'est pas une définition dogmatique et n'est pas directement ou explicitement liée à une vérité de Foi ou une vérité morale contenue dans la Révélation mais que c’est indirectement lié à cela. Ce n'est pas une coïncidence que ni le Code de Droit Canonique de 1917 ni celui actuellement en vigueur, ni le Catéchisme de l'Église Catholique ne présentent la Doctrine de l'Église concernant les canonisations ».

Interrogé sur l'opinion de Saint Thomas d’Aquin à ce sujet, Mgr Sciacca a averti que cela devait être considéré dans le contexte de la définition infaillible bien plus tardive de l'Église des limites strictes de l'infaillibilité papale :



« Bien sûr, j'en suis bien conscient. Thomas d'Aquin est l'auteur le plus prestigieux soutenant cette théorie. Mais il faut dire que l'utilisation du concept d'infaillibilité et du langage qui s'y rapporte, dans un contexte si éloigné de celui du XIXe siècle lors du Premier Concile du Vatican, risque d'être anachronique ».

« Saint Thomas d’Aquin a placé la canonisation à mi-chemin entre les choses qui appartiennent à la Foi et les jugements sur certains facteurs qui peuvent être contaminés par de faux témoignages, concluant que l'Église ne pouvait pas commettre d'erreurs : en fait, le fait de croire que ce jugement est infaillible, est saint ».

« Comme je l'ai déjà dit et je le répète, « Pastor aeternus » définit rigoureusement et restreint le concept d'infaillibilité pontificale qui pouvait auparavant englober et contenir ou être assimilé aux concepts d'« inerrance » et d’« indéfectibilité » par rapport à l'Église. La canonisation est comme une Doctrine qui ne peut être contestée mais qui ne peut être définie comme une Doctrine de la Foi à laquelle tous les fidèles doivent nécessairement y croire ». [ pauses de paragraphe ajouté ]

En d'autres termes, si une canonisation papale ne peut être contestée comme une erreur, s'interrogeant sur l'infaillibilité des canonisations, ou même s'y opposant selon la vision minoritaire, elle ne place pas quelqu'un hors de la communion de l'Église pour des raisons d'hérésie. En effet, Mgr Sciacca, Secrétaire du plus haut Tribunal Canonique de l'Église, rejette l'affirmation selon laquelle l'Église enseigne qu'il est hérétique de mettre en doute l'infaillibilité de la canonisation :



Et qu'en est-il des paroles que le Pape Benoît XIV, né Prospero Lambertini, a utilisées dans le « De servorum Dei beatificatione et beatorum canonizazione », sur la théorie de la non-infaillibilité qui « sentait l'hérésie » ?

« Sa théorie n'est pas contraignante car elle fait partie du travail qu'il a fait en tant que grand canoniste, mais dans le cadre de ses études privées. Cela n'a rien à voir avec son Magistère Pontifical ».

Mais il y avait un texte doctrinal publié par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi en mai 1998 qui mentionne également l'infaillibilité dans les canonisations.

« Il est manifestement clair que le but du passage en question est purement illustratif et n'est pas conçu comme une définition. L'argument récurrent selon lequel l'Église ne peut pas enseigner ou accepter des erreurs est intrinsèquement faible dans ce cas. Mais dire qu'un acte n'est pas infaillible ne veut pas dire que l'acte est faux ou trompeur. En effet, l'erreur peut avoir été faite rarement ou jamais. La canonisation, que tout le monde admet ne dérive pas directement de la Foi, n'est jamais une promulgation concrète de la Foi ou de la Tradition… »

Désolé, qu'est-ce que c'est exactement que la canonisation ?

« C'est la conclusion définitive et immuable d'un processus ; c'est le décret final émis à la fin d'un processus historique et canonique qui se rapporte à une question historique réelle. L'incorporer dans l'infaillibilité signifie étendre le concept d'infaillibilité lui-même bien au-delà des limites définies par le Premier Concile du Vatican».

Le lecteur remarquera que le Père Faber et l'Évêque Sciacca, étant donné l'état encore instable du Magistère, laissent place à une certaine incertitude sur l'infaillibilité des canonisations en tant que point de vue minoritaire — une vue qui constituerait au pire une erreur théologique, mais pas une hérésie, si l'Église ne devait jamais la réprouver formellement par le biais d'une définition dogmatique ( après quoi elle constituerait une hérésie ). Mais ils soutiennent également qu'il serait « téméraire et même impie » de déclarer qu'une canonisation est simplement erronée.

La confiance des Papes dans les enquêtes de pré-canonisation : une énigme

Alors, qu'est-ce qui se loge exactement dans la mince lacune entre la possibilité de mettre en doute l'infaillibilité des canonisations et l'inadmissibilité de contester des exemples particuliers en tant que gaffes pures et simples ? Cette zone d'incertitude semble découler de la nature même de la canonisation comme résultat d'une enquête préalable pour déterminer l'existence de faits historiques sur une personne particulière, sans laquelle la canonisation ne peut avoir lieu, par opposition à l'énonciation de formules doctrinales pour l'Église universelle.

Étant donné la dépendance des canonisations par rapport aux faits, on ne peut échapper à ce que Prudlo admet être une véritable « dilemne » avec laquelle les canonistes et les théologiens, y compris Saint Bonaventure et Saint Thomas d’Aquin, devaient se débattre au fur et à mesure que la papauté consolidait son autorité sur le processus de canonisation qui, pendant des siècles, avait été une affaire locale impliquant, dans quelques cas, des « saints » très douteux :



« En premier lieu dans leurs esprits il y avait la possibilité d'erreur à la suite d'un faux témoignage humain. Cela a constamment empêché les canonistes et certains théologiens d'attribuer l'infaillibilité papale à la canonisation comme un dogme de la Foi, surtout au XIIIe siècle. Le problème de la canonisation de personnages indignes a été soulevé à plusieurs reprises, ce qui a amené la papauté à instituer toutes sortes de garanties pour assurer la véracité et la sainteté, telles que de longues enquêtes sur la vie et les miracles. En plus de tout cela, la possibilité de la fragilité humaine est restée au premier plan des écrits théologiques. C'était l'argument central contre la Doctrine dans la période Médiévale. Comment les penseurs de l'Église ont surmonté ce dilemne est une clé centrale pour comprendre la création d’un consensus général. [10]

Mais quelle est la nécessité de « toutes sortes de garanties pour assurer la véracité et la sainteté », y compris « de longues enquêtes sur la vie et les miracles » si, comme Prudlo le soutient : « Ce n'est pas l'enquête, mais l'inspiration du Saint-Esprit qui certifie cette réalité pour nous » et « les Papes ne sont pas infaillibles à cause de la qualité des enquêtes qui précèdent la promulgation, ils sont infaillibles précisément à cause de l'acte qu'ils accomplissent dans le cadre liturgique de la canonisation » ?

De plus, la propre érudition de Prudlo tend à miner sa position contra de Mattei. Comme son étude le note, le Pape Innocent III ( 1198-1216 ) a déclaré dans sa bulle canonisant Homobonus de Crémone que « deux choses sont nécessaires pour celui qui est publiquement vénéré comme un Saint dans l'Église militante : le pouvoir des signes, à savoir les œuvres de piété dans la vie et le signe des miracles après la mort ». [11] Innocent III a également précisé que le précepte papal de la vénération universelle impliquée dans la canonisation doit être soutenu par plus que la simple conviction qu'un candidat a atteint la vision béatifique comme certains le soutiennent maintenant dans une défense minimaliste des canonisations de Jean-Paul II et Jean XXIII : « Bien qu'Innocent III affirme que seule la persévérance finale est absolument nécessaire pour que la sainteté soit simplement considérée, il soutient que la vénération publique d'une telle personne exige des témoignages divins. Les deux sont requis pour établir la sainteté, « car les œuvres ne sont pas suffisantes par elles-mêmes, ni les signes seuls ». [12]

Innocent III est précisément le Pape qui a « établi le modèle qui serait critique pour l'élucidation de la différence qualitative dans les canonisations papales qui se produiraient après sa mort », comme le montre Prudlo — c'est-à-dire leur infaillibilité — en « réorientant le processus de canonisation de la perspective papale ». Une partie de cette réorientation est «la nécessité de signes et de prodiges comme une condition préalable à la sainteté, ainsi que le témoignage d'une vie vécue selon les vertus ». [13] Est-il vraiment téméraire de suggérer qu'en l'absence de preuve de signes et de merveilles, il ne peut y avoir de véritable canonisation ?

Il semblerait donc que Prudlo lui-même ait démontré que, selon l'enseignement papal, une forme fiable d'enquête factuelle du candidat à la sainteté, confirmant à la fois les miracles et les vertus, est une condition préalable à la canonisation du Pape — c’est-à-dire l’imposition obligatoire d'un saint à toute l'Église. Bien que Prudlo conclue que le processus de la canonisation papale se soit développé, « les Papes croyaient clairement qu'ils exerçaient une infaillibilité personnelle dans leurs décrets de canonisation ». [14] Mais la question demeure : pour quels motifs ont-ils fondé cette croyance ? Sûrement, les enquêtes sur lesquelles ils se sont appuyés ont dû y être pour quelque chose.

Cela étant, comment la qualité de l'enquête de pré-canonisation ne peut-elle pas apparaître comme un problème ? Si la qualité de l'enquête n'était pas pertinente, l'enquête elle-même ne serait-elle pas sans pertinence ? Dans un tel cas, il ne nous resterait que la simple affirmation qu'une inspiration du Saint-Esprit garantit qu'aucune canonisation papale ne sera jamais dans l'erreur tant que le Pape récite la formule de canonisation « dans le cadre liturgique de la canonisation » ( pour reprendre l'argument de Prudlo contra de Mattei ). Mais ce genre d'infaillibilité devrait être distinct de la définition du Concile de Vatican I, qui est strictement limitée à la proclamation solennelle du Pape que ce que l'Église a toujours cru est de fide. Ainsi, une nouvelle définition de l'infaillibilité papale, englobant les canonisations d'individus particuliers basées sur des faits historiques, semblerait nécessaire pour mettre fin au débat légitime sur la question.

Conclusion : les quatre dubia

En attendant, je ne vois pas pourquoi les dubia spécifiques suivants — auxquels je n'ai bien sûr aucune compétence pour répondre — ne sont pas « sur la table » en ce qui concerne les canonisations :

  • La validité d'une canonisation, même si elle ne peut être qualifiée d'erreur en tant que telle, peut-elle être mise en doute s'il peut être démontré que l'enquête du candidat a été compromise par l’erreur humaine, la partialité ou le mensonge ?

  • Est-ce qu'un acte de canonisation papale par la récitation de la formule de canonisation pendant le rite de canonisation serait infaillible ex sese ( par et en soi-même ) même s'il n'y avait pas d'enquête préalable du candidat ?

  • Si l'acte de canonisation du Pape est infaillible ex sese, y a-t-il une nécessité pour le processus d'enquête précédant la canonisation —développée par les Papes eux-mêmes afin de fournir des garanties pour assurer la véracité des miracles et la sainteté d'un candidat ; et si c'est nécessaire, pourquoi est-ce nécessaire ?

  • Si un acte de canonisation papale n'est pas infaillible ex sese, alors l'intégrité du processus d'enquête qui le précède n'est pas essentielle à la revendication d'infaillibilité, et sinon, pourquoi pas ?

Ces questions ne peuvent être résolues que par le Magistère. Et le besoin de cette réponse est urgent. L'accélération de l'opération de la « Fabrique des Saints » et le geste clairement opportun de canoniser chaque Pape depuis le Concile Vatican II sur la base de preuves de plus en plus minces, en négligeant ou en oubliant complètement les causes des grands Papes Pré-Conciliaires reconnus pour leur vertu héroïque. La plénitude de miracles indéniables — par exemple, la cause du Bienheureux Pie IX — a provoqué une sorte de « crise des canonisations » dans l'esprit de millions de fidèles.

La réponse à la crise est-elle la Foi aveugle dans l'infaillibilité des canonisations, qui n'a jamais été définie comme un article de Foi ? Ou est-ce que les fidèles sont autorisés à soulever aujourd'hui, avec plus d'urgence que jamais, les sortes de questions qui ont été posées sans réponse définitive par le Magistère depuis le début du processus de canonisation papale ?

Cette série d’articles doit être comprise comme un appel à la clarté magistérielle par un simple profane qui, avec les Catholiques du monde entier, peine à comprendre comment l'infaillibilité des canonisations peut être conciliée avec un processus qui semble de plus en plus, comme le remarque si justement Prudlo, faire l'objet d'abus afin de « promouvoir des intérêts et des mouvements plutôt que d'être une reconnaissance et l'approbation d'un culte ».
Avec toutes ces préoccupations en vue, la partie II de cette série d’articles considérera le caractère problématique des miracles présumés attribués à Paul VI comme un excellent exemple de pourquoi il est raisonnable de considérer si l'intégrité du processus d'enquête affecte l'intégrité d'une canonisation, malgré toutes les tentatives précédentes pour résoudre ce problème.



NOTES ET RÉFÉRENCES

[1] Contrairement à la raillerie des commentateurs néo-Catholiques qui ne se sont pas préoccupés de recherches sérieuses, cette référence n'est pas « apocryphe ». Elle a été citée par Mgr Guido Pozzo, Secrétaire de la Commission Pontificale Ecclesia Dei, et est trouvée dans Paul VI, Insegnamenti, Ed. Vaticana, vol. X, 1972, p. 707.

[2] Anthony Faiola : « Alors que deux autres Papes sont canonisés, une question se pose : à quel point les Saints devraient-ils être miraculeux ? », Washington Post, 25 avril 2014 ; consulté le 17 février 2018 @ https ://www.washingtonpost.com.

[3] Voir, par exemple, Jason Gray, L'évolution du promoteur de la Foi dans les causes de béatification et de canonisation : étude de la loi de 1917 et 1983 ( Rome 2015, Pontificia Università Lateranense ).

[4] Donald S. Prudlo, « Les canonisations sont-elles basées sur l'infaillibilité papale ? », Crisis, 25 avril 2014 ; consulté le 19 février 2018 @ www.crisismagazine.com. emphases ajoutées.

[5] Pie IX, Constitution Apostolique Ineffabilis Deus (1854). Incroyablement, ce document papal monumental ne se trouve pas parmi les 76 documents de Pie IX archivés sur le site du Vatican.

[6] Donald S. Prudlo, Certain Sainthood, Canonisation et les origines de l'infaillibilité papale dans l'Église médiévale ( Ithaca : Cornell University Press, 2016), 141 ; citant Quodlibet, IX, q. 8 ; Resp. & Un d. 2 (Annexe ).

[7] Ibid. emphases ajoutées.

[8] FW Faber, Essai sur la béatification et la canonisation ( Londres : Richardson & Son, 1848) 127, 128 ) ajout de paragraphes.

[9] Prudlo, op. cit, 16.

[10] Ibid. 20-21. emphases ajouté.

[11] Dans Prudlo, 76.

[12] Prudlo, op. cit, 141.

[13] Ibid. Emphasis ajouté.

[14] Ibid., 191.