jeudi 31 mai 2018

Revenez, mes soeurs !
Souvenir des femmes qui ont éduqué l'Amérique


« Près des eaux de Babylone,
nous nous sommes assis et nous avons pleuré
alors que nous nous souvenions de Sion »
Extrait du Livre de Daniel


SOURCE : The Remnant
Le 30 mai 2018

L'auteur : Susan Claire Potts, MA, Ph.D., MFT

Les lettres de créances de l’auteur sont les suivantes :
(1) Bachelière en Littérature Française,
(2) Maître et Docteure en Psychologie,
(3) Licenciée en Counseling sur le mariage et la famille,
(4) Accréditée par l’American Psychotherapy Association.


Quand j'étais petite, dix ans avant de devenir Catholique, j'avais assez de sens Chrétien pour savoir qu'une personne était censée aller à l'église le dimanche. Mes parents n'étaient pas très intéressés... ils ne pensaient pas que c'était nécessaire... en plus, il y avait tellement d'enfants dans la famille et maman n'avait pas de chapeau. Mais j'étais déterminée à y aller. L'église n'était qu'à un kilomètre ou deux ; c'était praticable.

Je persuadai ma jeune sœur d'y aller avec moi et je l’ai laissée se plaindre jusqu'à Cherry Hill, l'entraînant de l'autre côté du pont enjambant la Rivière Rouge ; elle était persuadée que le pont allait s’écraser et que sa vie se terminerait avant son huitième anniversaire. Mais nous nous y sommes rendues, semaine après semaine, s'arrêtant à mi-chemin à la pharmacie de Michigan Avenue pour se procurer des Life Savers et des pastilles de caramel au beurre.

Le magasin se trouvait juste en face de l'église du Sacré-Cœur, le bâtiment qui serait le lieu de mon admission dans l'Église Catholique ; l'endroit où mon bien-aimé Vincent m’a glissé une note avant la Messe, un dimanche de mars, me demandant avec des paroles choisies d'être sa reine et puis me glissant une bague en diamant à mon doigt. C'était l'église où nous allions nous marier, il y a quarante-cinq ans, avec nos familles, nos amis et toute ma classe de quatrième année.

Mais je ne savais pas tout ça alors. Tout ce que je savais, c'était que l'église du Sacré-Cœur était la plus imposante, la plus mystérieuse et la plus belle que j'avais jamais vue. Il y avait des arcs, des doubles portes et des vitraux. Elle s'élevait au-dessus de la rue animée, comme une matriarche Romaine, avec une douzaine de marches à l'entrée.

Quand nous sommes sorties de la pharmacie et que nous sommes restées au coin de la rue, en attendant que la lumière change, ma sœur et moi avons regardé les foules de gens défiler dans l'église. Les cloches sonnaient et les gens continuaient à venir. Je souhaitais pouvoir les suivre à l'intérieur. Mais bien sûr, je ne pouvais pas. On n'a pas choisi ces choses. Nous avions le devoir d'être Épiscopaliens.

La lumière a changé, mais ma sœur n'a pas bougé. Elle regardait de l'autre côté de la rue.

« Viens » dis-je.

Elle est juste restée là.

Je me suis retournée pour voir ce qu'elle regardait, puis je les ai vues. J'oublie combien. Six, peut-être huit, marchant deux par deux vers l'église, les visages baissés, les mains cachées dans leurs manches volumineuses. Elles semblaient glisser sur le trottoir. Leurs pieds touchaient-ils même le sol ?

Ma soeur les regardait fixement, captivée, puis s'est retournée et leva les yeux vers moi. Ses yeux étaient énormes. « Pourquoi n'avons-nous pas d'Anges Bleus dans notre église ? » demanda-t-elle.

Je n'ai pas répondu. Je ne pouvais pas. Des Anges. Voilà à quoi elles ressemblaient. Nous ne savions rien des religieuses, des prêtres ou des religieux. Nous ne savions pas que ces Anges étaient des Sœurs du Cœur Immaculé de Marie, consacrées pour toujours à Dieu. Les épouses choisies du Christ. Ignorant cette incroyable et belle réalité, nous savions seulement qu'il y avait quelque chose de singulier chez elles, quelque chose touchant le surnaturel. Nous pouvions le sentir.

Deux petites filles ont ressenti la vérité oubliée : des nonnes sont des femmes mises à part. Elles vivent dans un état plus élevé que le reste d'entre nous. C'est ce que les gens ne veulent pas dire — certaines choses et certaines personnes sont plus élevées que d'autres. Les Catholiques avaient l'habitude de comprendre cela mieux que quiconque, mais plus maintenant. Leurs perceptions ont été aplanies, leur discernement émoussé par une Déclaration d'Indépendance religieuse. Ils veulent croire que tout est pareil ; que tous les hommes sont créés égaux et restent éternellement égaux. Rien n'est meilleur que toute autre chose.

Liberté, fraternité, égalité : la doctrine universelle de l'âge moderne. C'est tellement plus facile maintenant.

Même dans le royaume spirituel, le Royaume de Dieu, ils ne voient aucune distinction, aucun honneur, aucune hiérarchie. Entrez juste par la porte. C'est tout. Le Ciel est un lieu d'égalité des chances. Toutes les récompenses sont égales. Un martyr n'a pas plus de gloire qu'un adultère qui se repent sur son lit de mort. Il n'y a pas de raison de faire des efforts, pas de matière à faire des sacrifices, pas de matière à se détourner des plaisirs du monde.

Ceci, bien sûr, c’est dingue.

Ce sont les religieuses qui nous ont rappelé le contraire et, sans elles, la culture Catholique s'estompe et meurt. Nous ne pouvons pas le faire seul ; la famille ne suffit pas. De même que la mère à la maison est le cœur de la famille, le centre de la dévotion et du sacrifice, la sœur, elle, occupe cette place au plus haut niveau de la vie religieuse. Elle marche vers le Ciel ; et nous voyons son engagement, son dévouement, son honneur.

Elle rappelle quotidiennement que cette vie est un voyage, un pèlerinage. Nous avons une course à gagner et nous ne devons pas tourner en rond. Elle incarne la grâce, la beauté et la modestie. Elle rappelle le monde de la pureté et de l'humilité. Nous sommes démunis sans elles.

Où sont les Anges Bleus ?

La civilisation moderne est aplatie maintenant. Tout est séculaire, sec, horizontal. Notre travail, nos divertissements, nos achats, nos voitures, nos avions à réaction et nos aliments transformés nous gardent ancrés à la terre. C'est Babylone et nous ne pouvons pas voir la Montagne Sainte dans l'obscurité. Alors que nous luttons pour garder la Tradition vivante dans nos foyers, nous sommes divorcés de la civilisation Catholique à l'extérieur, ne l’approchant qu'à la Messe et aux quelques dévotions que nous sommes autorisés à faire.

Que s'est-il passé ?

Les religieuses ont changé, c'est ça. Elles étaient le fondement de la civilisation Chrétienne. Elles ont transmis la culture Catholique. Elles ont raconté des histoires et ont chanté des chansons. La discipline était dans leur sang et elles enseignaient les leçons d'obéissance, d'excellence et de persévérance. Elles ont levé le voile sur l'Autre Monde.

Et maintenant qu'est-ce qu'on a ? Les couvents sont placardés. Les écoles sont fermées. Pour celles qui sont encore ouvertes, il y a un faible taux d’inscription et des frais de scolarité exorbitants. Les enfants sont regroupés dans des écoles publiques ou gardés à la maison. La société est fracturée.

Cela n'est pas arrivé par hasard ou même par choix. Les sœurs ont été redirigées, souvent contre leur gré. Leur direction les poussa et les bouscula dans le monde, rêvant des rêves Teilhardiens, vantant les progrès de l'humanité. Le point Oméga était juste devant. La transformation a fait signe de s’approcher. Certaines étaient heureuses d'y aller. Embrassant la liberté, elles ont abandonné leurs couvents et leur Règle, échangeant leurs belles habitudes pour des costumes masculins et de coupes de cheveux affreuses.

D'autres savaient que leur vocation était attaquée. Plusieurs sont parties. Certaines essayaient de s'adapter, conservant des petits morceaux de leur vie précédente, en mettant de côté leurs souvenirs avec leurs vêtements saints, essayant de ne pas pleurer. Mais leur chanson est silencieuse.

Je n'oublierai jamais deux religieuses qui étaient proches de moi : Sœur Rosaria, mon professeur d'équipe à Saint-Sébastien, qui est partie, et Sœur Patsy, * mon amie, qui est restée. Ces chères femmes incarnaient le conflit qui faisait rage dans l'Église dans les années soixante et soixante-dix ; elles ont été stupéfiées sous les coups donnés à leur Mode de Vie. Qui pourrait connaître la profondeur de leurs blessures ? Qui pourrait connaître leur souffrance ?

Sœur Patsy et moi étions ensemble à l'université dans une université Catholique, étudiant la psychologie. Elle ne voulait pas être là. Elle avait été une enseignante de troisième année pendant près de vingt ans, une Dominicaine en plein habit, épousée au Christ. Elle portait une alliance et avait un nom différent. Elle a gardé l’anneau d'or mince, mais le nom qu’on lui avait donné en entrant en religion et qu'elle avait chéri comme venant de Dieu, lui a été enlevé.

Elle devait sortir dans le monde, le seul signe de sa consécration étant une petite croix sur une chaîne autour de son cou. Elle portait des pantalons en polyester et enroulait ses cheveux. Elle devait voir des patients à la clinique, mais ne pouvait pas leur dire qu'elle était une religieuse. Ça aurait été trop traumatisant pour les personnes troublées d'être conseillées par une religieuse, ont déclaré les professeurs Juifs. Les patients seraient réticents à partager leurs sentiments intérieurs. Donc, elle s’appelait Mlle Brown, l'une de nous, avançant avec peine vers son diplôme d'études supérieures.

Je ne l'ai pas vue depuis de nombreuses années. Je me demande si elle est toujours religieuse.

Combien y avait-il d'autres sœurs qui ont dû renoncer à ce qu'elles aimaient ? Combien de larmes ont été versées ? Combien d'agonie fut endurée quand la hache a été posée à la racine de l'arbre ? Jésus les avait appelées à Lui-Même, à un mode de vie saint, et maintenant elles ont été forcées à en vivre un autre. Est-il étonnant qu'il y en a eu autant qui soient parties ? Et que si peu entrent ?

Je pense aux Ordres actifs, maintenant, ceux que les gens peuvent voir. La perte des sœurs enseignantes a ébranlé le monde Catholique. Peu importe combien vaillamment les parents et les enseignants laïcs et la poignée de religieuses se battent ici et là, ce n'est pas la même chose. L'école Catholique, le lieu de formation après la maison, a été affaiblie. La tradition a été piétinée. Sans les religieuses qui pointent vers des choses supérieures par le précepte et l'exemple, il ne peut y avoir de restauration complète. Tout comme les prêtres sont le signe du Christ dans le monde, les religieuses sont le signe de Marie. Elles sont le cœur visible de l'Église, le signe de l'oblation, le signe de l'amour. Nous avons besoin d'elles.

Et nous avons besoin d'elles en plein habit dans les écoles.

Quelle différence cela fait ? pourrait-on demander. C'est ce qui est à l'intérieur qui compte — la perfection intérieure, les vertus et les forces de l'individu. Bien sûr que je réponds cela. Mais ce n'est pas immédiatement discernable pour le reste d'entre nous.

Je connais des religieuses et je les honore. Ce sont des femmes adorables, dévouées et pieuses, mais ce n'est pas la même chose. Leur engagement apparaît plus individualiste maintenant, même si elles appartiennent à un Ordre. Les appartements, les voitures et les ordinateurs portables ne résonnent pas dans nos coeurs de la même manière que les cornettes et les voiles.

La culture s’élèverait si elles revenaient. Des choses incroyables arriveraient. Le monde serait tellement mieux. Plus raffiné. Plus respectueux de l'idéal féminin. Pensez juste à ça. Des Sœurs enseignantes. Des Sœurs vivant en communauté. Des Sœurs qui chantent leurs Offices. Chacune exerçant ses talents au mieux de ses capacités, atteignant le Royaume de Dieu, poussant, incitant, cajolant l'étudiant demi-éveillé à quelque chose de plus élevé, quelque chose de mieux, quelque chose de permanent et de vrai.

Nous aurions tous quelque chose à admirer et à imiter. Quelque chose qui allume la flamme de la sainteté, le désir de chercher le sommet de la perfection. Quelque chose qui rappelle aux gens que le Ciel peut, en effet, commencer sur Terre.

O, mon Seigneur, rappellez-les. Ramenez les Anges Bleus à la maison.

*Pas son vrai nom

De Mattei

L'Italie est en train de changer
mais le Président Mattarella ne s'en rend pas compte




Par : Roberto de Mattei, vaticaniste
Corrispondenza Romana

Le 30 mai 2015
SOURCE : Rorate Caeli

Traduction de l'Italien vers l'Anglais :
Contributrice : Francesca Romana


Le dimanche 27 mai, le Professeur Giuseppe Conte, nommé par le Président de la République Sergio Mattarella pour former un gouvernement, est arrivé au « Palazzo del Quirinale » pour présenter la liste de ses ministres, fruit d'un intense travail de collaboration entre les représentants politiques des deux principaux partis au Parlement : le « Movimento Cinque Stelle » et « La Lega ».

Les deux parties étaient parvenues à un accord sur la décision de confier l'un des plus importants ministères du nouveau gouvernement, celui du ministre des Finances, au Professeur Paolo Savona. Le nom de Savona, au-delà de la personne réelle, représentait un projet politique : l'idée de négocier les relations entre l'Italie et l'Union Européenne d'une manière plus juste — pas celle de sortir de l'Euro.

Le refus de la candidature du Professeur Savona par le Président de la République, qui a abouti au rejet de la proposition par le gouvernement, n'est pas la négation d'une personne dont le Chef de l'État connaît lui-même la compétence, mais c'est la veto d'un choix politique. Le non licet de Mattarella, en ce sens, outrepasse, les pouvoirs que la Constitution Italienne permet au Président de la République. Et pourtant, la majorité des Italiens sont mécontents de l'Euro, et ce mécontentement est d'autant plus notable que, lors du traité de Maastricht ( 1992 ) et de l'introduction de la monnaie unique ( 1998 ), l'Italie était l'un des les pays les plus pro-Européens sur le continent.

A la veille de Maastricht, le Centre culturel de Lepanto mettait en garde contre ce néo-Européanisme, mais c'était une voix solitaire. * Aujourd'hui, la majorité des Italiens admettent que les conséquences de ce traité ont été catastrophiques.

Pourquoi Sergio Mattarella pense-t-il que l'Union Européenne est intouchable ? Parce que fondamentalement son idéal politique est celui d'une Europe socialiste, sans frontières politiques et culturelles. Pour lui, l'Euro est plus qu'une monnaie : c'est le symbole d'une utopie pour laquelle il est prêt à risquer sa réputation et sa crédibilité, ce qui est précisément ce qui se passe actuellement. Cela s'explique par les origines de Mattarella, qui remontent à la gauche Chrétienne-Démocrate, également appelée « les Catholiques-Communistes ».

Il était un disciple d'Aldo Moro, à l'époque du compromis historique avec le Parti Communiste ; il était partisan de Romano Prodi en 1994 ; il était Vice-Premier Ministre dans le gouvernement post-Communiste de Massimo d'Alema ( 1998-1999 ) ; il était député, en tant que Catholique de gauche, sur les listes de La Margherita ( 2001-2006 ) et de l'Ulivo ( 2006-2008 ) ; il est devenu Président de la République en 2015, en tant que candidat du PD ( Parti Démocratique ) de Matteo Renzi.

« Je ne suis pas notaire » a déclaré Mattarella en affirmant son pouvoir de défendre la zone Euro. Cependant, le Président de la République n'a pas exprimé de « non possumus » lorsqu'il s'agissait de promulguer deux lois subversives sur la moralité : les Unions Civiles, promulguées le 20 mai 2016, sous le gouvernement Renzi, et la DAT ( Dispositions Anticipées de Traitement ) , approuvée le 20 décembre 2017, sous le gouvernement Gentiloni. Dans ce cas, Mattarella, le Catholique, n'a pas élevé la voix, n'a pas fait de déclarations polémiques, mais s'est limité au rôle de notaire dans la dissolution progressive de notre société civilisée. Son intégrité morale proclamée ne l'a pas empêché de signer et de faire siennes ces lois ignobles, tout comme ses prédécesseurs Démocrates-Chrétiens l'avaient fait avec les lois sur le divorce et l'avortement.

Il y a quelques jours, la Marche pour la Vie a eu lieu avec beaucoup de succès. On a vu des milliers de jeunes et de familles de toute l'Italie prendre position. Tout comme Emma Bonino, même le Président Mattarella ignore que l'Italie est en train de changer et que la défense de la famille et de la vie humaine innocente correspond à celle de la souveraineté nationale.

La famille et l'État. Pie XII a affirmé, sont les deux piliers de la société, qui ont été conçus et voulus par Dieu. Les hommes ne pourront pas détruire ces deux piliers de l'ordre naturel même s'ils occupent les plus hautes fonctions de l'Église et de l'État.

Dans une tentative désespérée
de défendre la liquidation planifiée des Catholiques à Pékin,
le Vatican condamne la persécution Chinoise des Chrétiens
à cause des Néo-Conservateurs Américains



par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Le Centre de Fatima
Le 27 mai 2018


Juste au moment où il semblait imminent que les Catholiques « clandestins » de la Chine soient liquidés, Beijing a révélé qu'il n'avait aucune intention de reconnaître les droits des Catholiques Chinois à la pratique libre et sans entrave de la Foi, même pour ceux qui se trouvent dans les églises « officielles » périphériques jugées insuffisamment soumises au gouvernement.

Ainsi, dans la province du Henan, le centre du Catholicisme Chinois, le régime a intensifié sa persécution des Catholiques et des Protestants ces derniers mois. Selon UCA News, Wang Guosheng, le chef du Parti Communiste provincial, a réprimé dix « diocèses » « officiels » dans la province depuis mars dernier dans le cadre d'une campagne de persécution contre « les églises clandestines et ouvertes Catholiques et Protestantes » pendant que la pierre tombale d’un Évêque décédé a été démolie, des prêtres clandestins non enregistrés ont été chassés et que des propriétés de l'église ont été confisquées ».

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Sandro Magister rapporte que « le site Internet Vatican Insider, connu pour ses liens avec le Pape François », est engagé dans une opération de propagande désespérée afin de sauver la liquidation planifiée. Faisant allusion à la propagande de Pékin pour défendre ses actions, Vatican Insider soutient dans un récent article que Pékin ne se concentre vraiment que sur « la cessation de la prolifération dans cette province des « églises domestiques » des Protestants et des sectes apocalyptiques, soutenues par la droite religieuse des États-Unis dans le but de renverser le régime Chinois », et que toute persécution des Catholiques est accidentelle.

Un aveu par inadvertance très révélateur, car ça ne peut guère être un motif pour réprimer les activités de toute secte Chrétienne que la secte est perçue comme menaçant un régime athée qui n'a aucun droit sous Dieu d'exister. En attendant, le Vatican se contente parfaitement d'accueillir les persécutions du même régime sans lui offrir la moindre résistance. Mais qu'arrive-t-il au plaidoyer habituel post-Vatican II pour la « liberté religieuse » pour toutes les sectes ? Cela doit céder la place aux besoins rhétoriques du moment. Il ne faut pas attendre de la cohérence des idéologues qui tiennent maintenant les leviers du pouvoir au sommet de l'Église.

Quoi qu'il en soit, comme le note Magister, le Vatican est en train de recycler la « théorie Rockefeller », discréditée, selon laquelle l'argent de Rockefeller était responsable de la montée en puissance des sectes Protestantes Latino-Américaines. Au contraire, l'argent de Rockefeller aurait soutenu la montée des variantes socialistes et communistes de la Théologie de la Libération au sein de l'Église en Amérique Latine, écrit Magister, citant Massimo Introvigne, de nombreux Catholiques Latino-Américains « mécontents de ces positions ... ont claqué la porte pour rejoindre les Églises Pentecôtistes qui étaient en plein essor ».

Comme le note Introvigne, ce sont les théologiens de la libération eux-mêmes qui, même s'ils chassaient les Catholiques de l'Église avec leur version corrompue de l'Évangile, « prétendaient que si les Pentecôtistes avaient autant de succès, c’est parce qu’ils étaient financés par la Fondation Rockefeller et d’autres organismes de l’Impérialisme Américain ». Cette théorie du complot, a-t-il écrit, a longtemps suscité la moquerie des universitaires Pentecôtistes Latino-Américains, qui reconnaissaient que « les groupes Pentecôtistes les plus importants d’Amérique Latine étaient en fait indigènes, qu’ils n’étaient pas financés de façon significative par des agences Américaines et que certains d’entre eux étaient en fait anti-américains ». En effet, l'expansion rapide du Protestantisme dans les nations Latino-Américaines autrefois Catholiques est principalement la faute d'une hiérarchie Catholique imprégnée d'« œcuménisme » et de « l'esprit ruineux de Vatican II ». Les fidèles voulaient du pain et on leur a donné à la place les pierres du « renouveau conciliaire ». Tous les milliards de Rockefeller n'auraient pas pu faire meilleur travail pour subvertir l'Église en Amérique latine.

Aujourd'hui, cependant, le Vatican du Pape François ressuscite la même théorie morte afin de dissimuler les déprédations d'un régime Communiste qu'il défend de façon absurde contre les prétendus efforts Américains pour le saper. Tout pour conclure l'affaire que François et ses collaborateurs désirent ardemment. Mais, comme le remarque Introvigne : « Négocier avec Pékin est comme le souper proverbial avec le diable. Vous pouvez le faire, mais vous avez besoin d'une très longue cuillère ». Dans ce cas, il semble que le Vatican a renoncé à la cuillère et plonge son visage collectif dans une cuve de propagande Communiste Chinoise. Pendant ce temps, l'Église en Chine est flagellée alors que le Vatican couvre sans vergogne ceux qui brandissent le fouet.

Messages du Ciel à Valentina Papagna
Tous les messages parus au mois de mai 2018



Les Temps Dangereux
Dans Lesquels Nous Vivons

Le 21 mai 2018

Ce matin, pendant que je disais mes prières du matin, l'ange m'est apparu et a dit : « Je suis l'Ange du Seigneur. Il m'a envoyé pour vous révéler et vous montrer ce qui était censé arriver à vous tous et au monde entier. Récemment, un très méchant homme allait pousser le bouton d'une bombe très dangereuse et la plus meurtrière, pour détruire le monde et les gens du monde, mais le Seigneur Jésus l'a arrêté. Cette bombe est la bombe à hydrogène, la plus puissante de toutes les bombes atomiques. »

L'ange m'a montré une vision dans laquelle je pouvais voir notre Seigneur Jésus. Il était vêtu d'une belle tunique de couleur entièrement rouge et je pouvais le voir tenant Sa sainte Main sur la main maléfique de cet homme très méchant, afin de l’empêcher d’appuyer sur le bouton pour nous faire tous exploser. Je ne pouvais pas reconnaître l'homme, puisque tout ce qui m'a été montré c’étaient ses avant bras à partir du coude, mais je pus voir qu'il portait un costume noir. Cette vision a duré assez longtemps, pendant environ dix minutes, pour que je puisse voir ce que notre Seigneur Jésus a fait pour arrêter ce méchant.
je puisse être témoin de

Pendant que cette vision m’était montrée l'ange a gardé son regard sur moi. Il a dit, « Voudriez-vous savoir pourquoi le Seigneur Jésus a tout arrêté, pour que cela n'arrive pas? Je vais vous dire pourquoi. Le Seigneur Jésus a baissé les yeux sur la terre et là Il a vu de petits enfants, de deux familles différentes de deux parties différentes du monde, priant le Saint Rosaire. Ces petits enfants priaient le Saint Rosaire si sincèrement, que le Seigneur Jésus a utilisé les prières innocentes des enfants pour arrêter cette terrible catastrophe ».

Puis, en souriant, l'ange a dit, « Il y en avait sept dans chacune des deux familles. »

Dans une vision, je pus voir ces enfants prier, aussi bien les garçons que les filles, âgés de trois à douze ans. Ils étaient agenouillés près de leur lit pendant qu'ils priaient. Je pus voir aussi les mères de ces enfants prier avec eux.

L'ange a dit : « Dites aux mères d'enseigner à leurs petits enfants à prier et à aimer Dieu. Dites aux gens de remercier le Seigneur pour ce qu'il a fait et de lui être très reconnaissants ».

Plus tard dans la journée, j'ai assisté à la Sainte Messe. Juste avant le début de la Sainte Messe, je me suis agenouillé pour faire mes offrandes, comme je le fais habituellement. Notre Seigneur Jésus est apparu soudain, interrompant mes offrandes. Souriant, Il a dit : « Mon enfant, aujourd'hui Je veux seulement que tu M'offres, et Me remercies, en ton nom propre et en celui du monde entier, de vous avoir tous épargnés. Offre-Moi juste ça, et Je vais accepter en signe de reconnaissance que cela vienne de toi ».

Après la Sainte Communion, notre Sainte Mère est apparue et m'a dit : « Ma fille, écris ce message que nous te donnons et fais savoir aux gens à quel point les temps actuels dans lesquels vous vivez sont dangereux. Dis-leur de se réveiller et de changer leur mode de vie et de prier ».

Une fois la messe terminée, l'ange dit : « Vous, les gens du monde, vous allez dormir et vous ne priez pas, vous êtes si détendu et vous prenez la vie si facilement, mais regardez, vous auriez pu tous exploser juste en quelques minutes ».

Seigneur Jésus, merci, en mon nom propre et en celui du monde entier de nous avoir tous épargnés.

Le monde sera entièrement à Moi
Le 5 mai 2018

Pendant que je récitais mes prières du matin, notre Seigneur Jésus m’est apparu. Il était vêtu d'une tunique rouge. On m'a dit que le rouge symbolise la victoire. Il a dit : « La paix soit avec vous, mon enfant. Essayez de vous concentrer et priez toujours pour la paix. La paix ne peut venir que du Ciel qui est donnée par Dieu, mais la paix que le monde offre ne dure pas ».

Jésus a continué : « Valentina, Mon enfant, venez avec Moi, je veux vous révéler et vous montrer ce qui arrivera bientôt dans le monde ».

Soudainement, notre Seigneur Jésus et moi, en Sa présence, étions tous les deux debout dans l'espace. Nous nous sommes tenus parallèlement à la terre en la regardant en orbite. Je pouvais voir les pays, leur verdure, les déserts et les océans du monde. Tout était très clair car il n'y avait pas de couverture nuageuse.

Notre Seigneur Jésus a dit : « Je ne peux plus regarder ce monde continuer à être si pécheur et si corrompu. J'en ai assez de regarder tout ce mal ».

Avec sa main droite, il a pointé vers la terre et a dit : « Tant de misère pour Mes pauvres enfants, ils souffrent dans des guerres, ils sont persécutés et ils crient au Ciel en Me suppliant de les aider ».

« Valentina, quand vous allez à l'église et que vous voyez des pauvres qui mendient sur le seuil en allant à la Messe, ce n'est pas seulement là où vous êtes qu'il y a des gens pauvres mais c'est partout dans le monde. Ça ne devrait pas être comme ça. Tout cela est arrivé parce que les gens sont trop fiers et trop cupides. C'est juste « moi, moi, moi et moi, moi, moi ! » La cupidité, plus ils voient, plus ils veulent. Tant de riches n'aident pas les pauvres ».

Alors Il a dit : « Mais ne perdez pas espoir car Je travaille déjà sur cela pour installer Ma Justice sur terre ».

À ce moment-là, un grand rouleau de ruban est apparu aux pieds du Seigneur. Le ruban était de couleur bleu poussiéreux et le rouleau mesurait environ un demi-mètre de diamètre.

Notre Seigneur s'est alors penché et a ramassé le rouleau de ruban. Il l'a jeté vers la terre. Alors qu’il jetait le ruban, il s'est déroulé et a couvert une partie de la terre. Notre Seigneur s'est alors tourné vers moi et a souri. Il était très heureux. Parlant d'un ton ferme, Il a dit : « Le monde M'appartient, seulement à Moi. Je mettrai un ruban autour du monde et Je l'attacherai comme un emballage cadeau et Je Me débarrasserai de tout le mal qui est maintenant dans le monde. Je suis vraiment sérieux ! Le monde M'appartiendra entièrement, et seulement à Moi, et aucun mal n'y entrera plus jamais ».

J'ai regardé notre Seigneur rassembler tous les rubans de chaque partie du monde et ensuite au centre, Il les a attachés ensemble de façon si serrée. Il a dit : « Voyez, aucun mal ne peut jamais entrer à nouveau ». Les rubans ont complètement couvert la terre et pas même une épingle pourrait y entrer. Il n'y avait même pas une petite crevasse qui permettrait au mal d'entrer ».

J'ai remarqué que, lorsque notre Seigneur resserrait les rubans, la terre devenait plus petite. Il a dit : « Je rendrai la terre pure et sainte. Les gens vivront dans Ma Volonté. Il n'y aura pas de faim et pas de soif. Les gens vivront en harmonie et en paix. L'un n'aura pas plus que l'autre. Au lieu de cela, ils partageront avec les autres. Si quelqu'un a moins, ils seront aidés par d'autres qui en ont un peu plus. L'amour coulera sur la terre. Enfin, le monde sera entièrement mien, vivant dans la paix et la justice, comme il se doit ».

Notre Seigneur a répété : « Le monde sera entièrement à Moi et n’appartiendra qu'à moi ». Pendant que Jésus répétait ces paroles, je pouvais les entendre résonner dans tout l'univers.

J'ai dit à notre Seigneur : « Mais le monde est à Toi. Vous l'avez créé ».

Jésus a répondu : « Mais il y a aussi le mal dans le monde, qui corrompt le monde ».

Je ne peux pas exprimer à quel point c'était beau d’être en présence de notre Seigneur pendant qu'il m'expliquait tout cela. Je peux seulement vous dire qu'Il est si unique, aucune parole ne peut décrire Sa Sainteté, Son Amour. Il veut rendre le monde beau pour tous ses enfants.

Trois Anges puissants
Le 1er mai 2018

Au petit matin, vers cinq heures, je priais le chapelet parce que je ne pouvais pas dormir. Tout à coup, notre Sainte Mère est apparue et Elle a amené avec Elle les trois Anges puissants. J'étais très heureuse et radieuse quand je les ai vus.

Notre Mère Bénie a dit : « Comme vous pouvez voir ma fille, j'ai trois Anges puissants avec moi aujourd'hui et que vous avez déjà rencontrés : Saint Gabriel, Saint Michel et Saint Raphael. Ce sont les trois Anges puissants qui annonceront la seconde venue de Mon Fils Jésus qui est si proche. Tout ce que notre Seigneur leur commande de faire, ils Lui obéissent ».

On m'a dit que ces trois Anges puissants nous dirigeront à travers le châtiment. Saint Michel va se battre et vaincre le diable. Saint Gabriel annoncera la seconde venue de Jésus-Christ. Saint Raphael guérira l'humanité de la maladie due au péché. Il guérira le corps, l'esprit et l'esprit de l'humanité.

Notre Mère Bénie a dit : « Il est essentiel qu'en ce temps où vous vivez, vous priiez beaucoup, en particulier le Saint Rosaire ». Ce message m'a été donné le 30 avril 2018.

Visite céleste dans ma maison
Le 1er mai 2018

Le matin, pendant que j'étais dans ma cuisine, je disais mes prières, quand tout à coup ma maison fut remplie d'une présence céleste de beaucoup, beaucoup d'anges. Il y avait beaucoup de bavardages entre ces êtres célestes. Ils étaient tous très heureux et très joyeux.

Je me suis dit : « Quel privilège que j'ai de recevoir cette visite céleste » quand, tout à coup, j'ai pu voir Dieu le Père parmi les anges. Notre Mère Bénie était également présente dans ce groupe céleste. J'ai immédiatement dit : « Gloire à Toi, mon Père".

Dieu le Père est allé et s'est assis sur une de mes chaises de cuisine, qui était la plus proche de la fenêtre. Il portait une tunique blanche avec un manteau brun clair. J'ai été amené à comprendre des visions précédentes que le manteau brun représente le sacerdoce. Dieu le Père était d'une apparence plus jeune, avec des yeux bleus et avec la plus belle peau. Il n'avait pas de barbe. Ses cheveux étaient courts et de couleur grisâtre.

Il m'a dit : « Aujourd'hui, vous êtes très bénie et privilégiée que nous soyons tous venus vous voir et vous consoler parce que nous savons que vous vous affligez encore sur votre fils. Venez près de Moi, Ma fille, pour que nous puissions parler ».

Je me suis rapproché de Dieu le Père et j'ai dit : « Mon Père, c'est un tel privilège et une grande joie pour moi que Vous veniez visiter ma maison, mais Père c'est juste une petite maison ordinaire et Vous êtes Dieu Tout-Puissant.

Il a dit : « Ma fille, ne pense pas comme ça. Nous sommes très unis. Votre maison nous appartient, alors nous venons vous rendre visite. J'ai beaucoup de bons amis sur terre que je visite et vous êtes l'une d'entre eux. Quand vous ouvrez votre coeur et que vous nous dites que vous nous aimez et que vous obéissez à Ma Volonté, alors nous devenons connectés ».

« Dites-moi Ma fille, que puis-je faire pour vous aujourd'hui ? »

J'ai dit : « Mon Père, il y a tellement de gens malades dans le monde, je voudrais que Vous les aidiez et que Vous les guérissiez ».

Il a répondu : « Bon nous y voilà ! Toujours à penser aux autres et pas à vous. Cela me plaît beaucoup ».

Pendant que Dieu le Père et moi discutions, les nombreux anges et notre Sainte Mère bavardaient joyeusement entre eux. Toute l'expérience était comme une réunion de famille heureuse, c'était tellement beau et exaltant.

Dieu le Père a continué : « Je vais vous dire un bon remède pour les malades. Dites-leur de marcher beaucoup. Les gens ne marchent pas assez de nos jours. Presque tout le monde a une sorte de maladie dans leur corps. En marchant chaque jour, la maladie disparaît lentement. Tout comme lorsque vous hachez de la viande, c'est ainsi que la maladie du corps est émincée lorsque vous marchez, puis elle disparaît complètement et votre santé est rétablie. La marche est le remède numéro un pour guérir toute maladie dans votre corps ».

J'ai dit : « Merci Père, je marche mais j'attrape aussi le bus, mais j'apprécierai ma marche à partir de maintenant et je ne me plaindrai pas ».

Dieu le Père a dit : « Ma fille, sois toujours courageuse et partage nos messages célestes avec tous nos enfants ».

J'ai dit : « Merci Père pour la belle Grâce que Vous nous donnez ici sur terre ». Ce message m'a été donné le 11 avril 2018 qui est aussi l'anniversaire de la mort de mon père.

SOURCE : Valentina Papagna

mercredi 30 mai 2018

Réflexion du Nul sans Lui...

Les impulsions électromagnétiques (IEM) à venir
Cet article ne désire pas vous faire paniquer...
Au contraire, il désire vous prévenir afin que vous ne paniquiez pas
N'oubliez pas que si vous avez une foi ferme, vous passerez au travers




Préambule : cet article se base uniquement sur certaines données scientifiques ( bien que je ne sois pas un expert en cette matière ) et, surtout, sur des extraits de locutions données par Marie et Jésus à Lumière de Marie.

J'imagine déjà certains lecteurs vont sauter par-dessus cette page parce qu'ils viennent de lire le mot « locution » ou « prophète » comme si ça pouvait exister uniquement dans l'Ancien Testament mais pas de nos jours.

Dieu accompagne Son Peuple à tous les jours, encore faut-il savoir discerner les bons des mauvais voyants qui pullulent de nos jours.




Commençons par le commencement : est-ce que Dieu a créé le soleil ? Et, s'il l'a créé, peut-il en connaître tous les rouages que notre pauvre petite science humaine n'a pas encore appréhendée complètement ?

Eh bien, j'ai vu une vidéo hier soir qui a été bloquée dès le lendemain ( faut croire qu'il y avait quelques vérités dans ce qui était dit ! ) où le plus grand spécialiste Américain des impulsions électromagnétiques (IEM) nous informait ce que c'était : il compare ces impulsions à de puissantes ondes radio. Un peu quand, lorsque vous passez dans un tunnel, vous perdez le signal radiophonique pour la durée de votre passage.

Il disait que ces impulsions électromagnétiques peuvent être naturelles, c'est-à-dire qu'elles émanent du soleil, mais aussi elles peuvent être faites de mains d'hommes par le biais d'une explosion nucléaire en haute altitude qui propage son onde sur terre.

Quand au soleil, les recherches, nous dit-il, nous démontrent que de telles impulsions électromagnétiques se produisent à tous les 150 ans environ. La dernière a eu lieu en 1859. Fort heureusement, il n'y avait pas de radios, ni de télévisions, ni d'automobiles avec toute la circuiterie électronique que l'on connaît de nos jours.... Le seul équipement qui était alimenté par un peu d'électricité était les télégraphes. Eh bien, cet Américain nous affirme que tous les télégraphes ont fondu sous l'action de l'impulsion électromagnétique reçue.

Si vous savez calculer 1859 plus 150 ans égale 2009... Non ? Serions-nous alors dû ? Cet Américain s'alarme-t-il pour rien ?

VOYONS CE QUE NOUS DISENT MARIE ET JÉSUS MAINTENANT

Voici ce que Marie nous déclare le 21 mai 2018 :

Enfants bien-aimés, la technologie sera affectée même si vous ne le croyez pas ; elle sera bientôt affectée et vous cesserez de communiquer à travers la technologie la Parole de Mon Fils que vous partagez grâce à une technologie bien utilisée, car la technologie ne pourra pas être utilisée par l'homme.

Mes enfants, tout comme l'Humanité est dans le chaos, le soleil changera et se retournera contre l'homme et contre tout ce que l'homme a construit pour communiquer ; il sera incapable de l'utiliser à nouveau à cette fin ou à d'autres fins.

Avez-vous remarqué ? Nos télégraphes vont fondre aussi. Façon de parler, bien entendu. Êtes-vous capables d'imaginer un équipement actuel qui ne possède pas de circuiterie électronique ? Auto, radio, téléphone, télévision, lessiveuse, sécheuse, grille-pain, cuisinière, guichets automatiques, votre fiche pour renouveler vos médicaments inaccessible, marché d'alimentation en panne... Tout va y passer... Et n'oubliez pas votre approvisionnement en eau qui exige de l'électricité pour vous l'amener à domicile...

Mais avez-vous remarqué ce qui est souligné dans la citation ? ÇA NE REVIENDRA PAS !

Voyons maintenant ce que Jésus nous dit sur le même sujet le 6 août 2017 :

L'homme n'a pas besoin de Moi, il crée tout ce qu'il aime sans penser qu'en un seul instant la grande technologie de l'homme sera fondue par un souffle et l'homme reviendra à être celui qui n'avait même pas d'électricité.

Et quel est ce souffle, pensez-vous ? Si ce n'est celui que Sa Mère nous annonce et qui nous coupera de toute électricité au point de vivre comme lorsque nous n'en avions pas ? Les impulsions électromagnétiques ?

Jésus a déjà dit à Lumière de Marie dans le cadre d'un dialogue et non d'une locution ( je n'arrive pas à retrouver la source sur mon propre blog ) que s'Il n'enlevait pas le confort aux gens, ils ne leur reviendaient pas.

QU'EN EST-IL POUR NOUS ALORS ?

Certes, nous vivrons ces afflictions... Nous irons à nouveau laver notre linge dans des cuves... Mais nous avons la bonheur de le savoir à l'avance. Nous cuirons nos aliments sur des petits poêles improvisés. Nous ne paniquerons pas, nous accepterons la situation car nous avons été prévenus.

Beaucoup de nos voisins, de notre prochain, vociférons contre la situation : « Que fait nos gouvernements ? » diront-ils. Il y aura beaucoup de colère. Il nous faudra les laisser sortir leur ire avec patience et charité et les aider dans la mesure que l'on peut.

Grâce à notre foi, si elle est forte, nous saurons que Jésus ne nous abandonne pas. Pourquoi aurait-il donné de la manne aux Juifs dans le désert pendant 40 ans et qu'Il nous oublierait ? Pourquoi la veuve de Sarepta ( 1 Rois 17, 9 et suites ) n'a jamais manqué d'huile dans sa petite fiole pendant trois ans de disette parce qu'elle en avait donnée à Élie alors que nous partagerons ce que nous avons même avec nos voisins en colère ? Pourquoi ferait-il cela ? N'avez-vous pas foi ?

LE RÊVE DE LA STATUE DE NABUCHODONOSOR
SERAIT-IL POUR NOTRE TEMPS ?


Le Prophète Daniel a interprété le rêve du Roi Nabuchodonosor ( ref : Daniel 2, 34 et suites ) sans même que ce dernier ait à le lui décrire ! La statue dont le Roi a rêvé était composée de plusieurs alliages. La tête était d'or, ensuite il y avait du bronze et enfin il y avait du fer. Ces différentes parties de la statue correspondait à différents royaumes qui se succéderaient dans le temps.

La dernière partie de la statue, à savoir les pieds, étaient composés à la fois de fer et de terre cuite ou d'argile. Ce dernier royaume serait dur comme le fer ( armements atomiques, etc... ? ) mais aussi fragile ( électricité sur quoi tout repose ? ).

Une pierre sort de la montagne ( Montagne Sainte du Seigneur ou Son soleil ? ) et vient frapper les pieds fragiles de la statue, i.e. le dernier royaume de fer. Cette pierre, au sens figuré du terme, pourrait-elle être ces impulsions électromagnétiques qui brûleront tous les réseaux électriques du monde... à jamais ?

La pénurie augmentera considérablement
La technologie ne pourra pas être utilisée par l'homme



MESSAGE DE NOTRE VIERGE MARIE
À SA FILLE CHÉRIE LUMIÈRE DE MARIE

Le 21 mai 2018


Vous ne connaissez pas cette voyante ?
Cliquez ici pour vous rassurer




Enfants bien-aimés de Mon Cœur Immaculé :

MA PROTECTION EST TOUJOURS SUR VOUS.
MA MAIN PROTECTRICE VOUS GUIDE SUR LA BONNE VOIE.
C'EST POURQUOI JE LA GARDE LEVÉE À TOUT INSTANT,
L’ÉTENDANT À TOUS.

Je suis la Mère et l'Intercesseure de l'Humanité. Je demande instamment la conversion de Mes enfants en ce moment.

Enfants bien-aimés, Je vous invite encore à vous examiner intérieurement. Cet exercice est important pour vous à effectuer tous les jours, car c'est un moment dangereux ; l'ennemi infernal ne repose pas dans son désir que Mes enfants se perdent.

Je vous vois distraits par la folie humaine et par l'incrédulité dans laquelle vous vivez. Le manque de foi grandit à chaque instant parmi le Peuple de Mon Fils, qui est troublé par les incohérences dans l’oeuvre et l'action de certains de Mes Prêtres qui ne témoignent pas de l'Amour Divin. Cela a augmenté en raison du manque de prière dans les maisons de formation.

Mes Prêtres ne doivent pas seulement être distingués du reste du Peuple de Mon Fils intérieurement, mais doivent être distingués extérieurement, correctement vêtus afin de ne pas être confondus avec les laïcs. Mes enfants consacrés au service de Mon Fils par l'Ordination sacerdotale et religieuse doivent être distingués du reste de Mes enfants afin que le respect soit toujours motivé par un traitement différent envers le Peuple de Mon Fils et un traitement différent par le Peuple de Mon Fils envers Mes Prêtres.

Enfants bien-aimés de Mon Cœur Immaculé, vous devez modifier votre voie et Je vous invite à vous admonester. Admonestez vos frères et soeurs — avec amour — parce que le mauvais comportement, les œuvres et les actions de cette génération permettent tout, mais tout n'est pas permis ; c'est pourquoi le Père Éternel a laissé Sa Loi pour toujours.

Enfants bien-aimés, vous vivez sans vous rendre compte à quel point vous êtes proche des grands événements auxquels vous serez confrontés ; la paix à être signée n'est pas authentique, à Mon grand regret. L'homme de pouvoir veut dominer le monde, conséquemment l'aigle qui regarde d'en haut et qui veut dominer absolument tout tombera, parce que celui qui pense pouvoir tout dominer ne domine rien. De plus, l'ours peut attraper l'aigle lorsqu'il descend de son piédestal. N'oubliez pas que ceux qui ont signé des alliances vont rompre lesdites alliances et que les amis deviendront des ennemis.

L'humanité est changeante : c'est pourquoi la Foi vacille et l'homme révèle ce manque de fermeté spirituelle qui conduit à un manque de fermeté dans l'exercice constant de sa vie.

Enfants bien-aimés de Mon Cœur Immaculé :

Le moi humain mal utilisé a été la cause de la discorde dans l'histoire de l'Humanité et c'est le cas en ce moment. Par conséquent, Mes enfants doivent s'examiner tous les jours et consacrer leur moi humain à Mon Cœur Immaculé afin que vous ne cédiez pas et afin que vous vous corrigiez en toute liberté. Ce n’est pas tout le monde qui croit qu'il fait ce qui est juste est conforme à la Loi Divine. Par conséquent, il est nécessaire que vous confessiez votre péché ; le devoir de chacun de Mes enfants est de transformer le moi humain en un « Toi » Divin afin que vous soyez vrais.

Enfants bien-aimés de Mon Coeur Immaculé, vous vivez dans le monde, dans la folie et la guerre spirituelle où l'Évangile n'est pas respecté, c'est une chose de plus à lire, et c'est pourquoi ce n'est pas mis en pratique, étant la Divine Parole.

La Nature a été frappée par la main de l'homme et ainsi la Nature ne portera pas de fruits pour que l'homme puisse survivre sur Terre et, par conséquent, la pénurie augmentera considérablement.

PARTAGEZ MA PAROLE,
NE LA CONSERVEZ PAS POUR VOUS-MÊMES, LES ENFANTS
— MÊME SI VOS FRÈRES NE CROIENT PAS CE QUE VOUS PRÉVOYIEZ —
CE QUE VOUS ÊTES VENUS À THÉSAURISER ET À COMPRENDRE ;
NE VOUS LASSEZ PAS, NE VOUS LASSEZ PAS
PARCE QUE MON FILS A SOIF D’ÂMES. (Cf. Jean 19,28)

Chers enfants, la technologie sera affectée même si vous ne le croyez pas ; elle sera bientôt affectée et vous cesserez de communiquer à travers la technologie la Parole de Mon Fils que vous partagez grâce à une technologie bien utilisée, car la technologie ne pourra pas être utilisée par l'homme.

Mes enfants, tout comme l'Humanité est dans le chaos, le soleil changera et se retournera contre l'homme et contre tout ce que l'homme a construit pour communiquer ; il sera incapable de l'utiliser à nouveau à cette fin ou à d'autres fins.

En ce moment, vous vivez tous dans votre pays, dans votre maison, dans votre environnement, et vous êtes incapables de voir au-delà de votre environnement parce que vous n'exercez pas les dons que vous possédez et n'exercez pas votre intelligence humaine pour penser à ceux qui en ce moment connaissent la pénurie, l'oppression, la rébellion des puissants et, où que vous soyez, vous vivez dans l'oppression même si vous ne vous sentez pas ainsi parce que toute l'Humanité a été dominée par le groupe des puissants du monde qui prennent des décisions concernant l'avenir de l'histoire de l'Humanité.

Le climat est drastique et il s'aggrave, chaque saison sera différente dans les continents, dans les nations ; pour cette raison, vous rencontrerez des climats extrêmes auxquels vous n'avez pas été habitués.

Enfants bien-aimés de Mon Cœur Immaculé, l'homme commet de graves fautes ; vous agissez en brisant les vraies règles et instructions.

Priez, Mes enfants, priez pour la Chine.

Priez, Mes enfants, les petits pays souffrent
de la rudesse, de la rigueur et de l'hostilité du communisme.
Ce dernier se lève furtivement.

Enfants bien-aimés de Mon Cœur Immaculé, la terre tremble violemment là où elle n'avait pas encore été ébranlée.

ENFANTS AIMÉS DE MON CŒUR IMMACULÉ, PRIEZ, MAIS PRIEZ AVEC LE COEUR, et après avoir prié avec le coeur, allez vers ceux qui souffrent des besoins matériels et spirituels, car la prière sans pratique est une prière vide.

ALLEZ, MES ENFANTS, ALLEZ À MON FILS,
ADOREZ-LE DANS L'EUCHARISTIE, ADOREZ-LE DANS LE SAINT SACREMENT
ET RAPPELEZ À CEUX QUI NE CROIENT PAS
QU'ILS ONT BESOIN DE REGARDER VERS LE CIEL ;
RAPPELEZ-LES QUE DIEU EST DIEU (Cf. Isaïe 45,5),
QUE MON FILS S’EST DONNÉ POUR EUX,
QU’IL EST RESSUSCITÉ ET QU'ON LE TROUVE DEVANT VOUS
DANS LE SAINT SACREMENT
ET QU'IL DEMEURE EN VOUS DANS SON SAINT ESPRIT.

Enfants bien-aimés de Mon Cœur Immaculé, disciples des derniers temps, Je ne vous parle pas de la fin du monde, Je vous parle de cette génération qui doit être purifiée à cause d'une rébellion sans limites dirigée vers Mon Fils, vers tout ce qui est de Dieu, parce que cette génération s'est soumise à la domination de Satan. Mais vous, Mes enfants, ne craignez pas, JE SUIS VOTRE MÈRE ET J’AI ÉTÉ MANDATÉE PAR MON FILS POUR VOUS GUIDER AFIN QUE VOUS VOUS APPROCHIEZ DE MOI ET QUE NOUS RETOURNIONS LA TERRE AU CRÉATEUR, TOUT COMME LE CRÉATEUR L'A CONFIÉE À L'HOMME DANS CE MÊME ÉTAT.

Mes enfants, n'oubliez pas que Je vous avais annoncé que le Peuple de Mon Fils serait ébranlé par des nouvelles qui le rendraient plus confus spirituellement.

Vous, enfants, suivez la vérité de la Sainte Écriture.
Vous, enfants, marchez sur le chemin de la vérité.
Vous, enfants, adhérez à la Vérité de l'Évangile.
Vous, les enfants, êtes le troupeau de Mon Fils et le Divin Pasteur vous parle dans chaque Parole de l'Évangile, afin que vous ne vous perdiez pas.

Enfants bien-aimés de Mon Cœur Immaculé, avec Mon Coeur sur Ma main, cette main que Je tiens tendue devant chaque personne, Je vous appelle à ne pas avoir peur parce que vous n'êtes pas seuls, vous avez cette Mère qui vous appelle et qui vous aime ; ne jugez pas ceux qui ne M'aiment pas, car ils sont tous Mes enfants et J'aime tout le monde.

Recevez Ma bénédiction au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Je vous aime, enfants, Je vous aime.

Maman Marie

SALUT MARIE TRÈS PURE, CONÇUE SANS PÉCHÉ.
SALUT MARIE TRÈS PURE, CONÇUE SANS PÉCHÉ.
SALUT MARIE TRÈS PURE, CONÇUE SANS PÉCHÉ.



SOURCE : Revelaciones Marianas

Conférence de Roberto de Mattei...

La révolte contre Humanae Vitae
continue de nous hanter aujourd'hui




Par : Roberto de Mattei, vaticaniste
Corrispondenza Romana

Le 25 mai 2015
SOURCE : Life Site News

Traduction de l'Italien vers l'Anglais :
Contributeur : Brendan Young


Note de l'éditeur : ci-dessous, nous publions le texte intégral d'une conférence récente donnée par l’ Historien Italien et Président de la Fondation Lepanto, le Professeur Roberto de Mattei, sur les racines des tentatives actuelles de renversement d’Humanae Vitae. L'exposé a été livré le lundi 21 mai à Rome, au premier rassemblement officiel de l'Académie Jean-Paul II pour la Vie Humaine et la Famille.




La révolte contre Humanae Vitae
continue de nous hanter aujourd'hui

par Roberto de Mattei

ROME, le 25 mai 2018 ( Life Site News ) — Comme en 2017, l’année 2018 est aussi une année riche en anniversaires importants et significatifs dont nous devons nous souvenir, car les racines du présent se trouvent dans le passé.

L'anniversaire le plus connu n'a pas besoin d'explication ; une date suffit : en 1968, la révolution étudiante qui commence à Berkeley explose à la Sorbonne et s'étend à toute l'Europe.

La Révolution de 1968 n'était pas une révolution politique. C'était une révolution culturelle. Roger Kimball a consacré un livre intéressant à ce sujet : La Longue Marche. Comment la Révolution Culturelle des années 1960 a changé l'Amérique.[1] « Une révolution culturelle » observe Kimball, « quelles que soient les ambitions politiques de ses architectes, résulte d'abord dans une métamorphose des valeurs et de la conduite de la vie ». [2]. Mais 1968 devrait être rappelé pour une autre raison. Le 25 juillet de cette année, l'Encyclique Humanae Vitae de Paul VI fut promulguée, ce qui, d'une certaine manière, constitue l'antithèse de l'esprit révolutionnaire de 1968.

L'essence de la révolution étudiante a été trouvée dans le slogan : « Il est interdit d'interdire ». Ce slogan exprime le rejet de toute autorité et de toute loi, au nom d'une libération des instincts, des besoins et des désirs. Interdit d'interdire signifie : tout est permis. La liberté sexuelle et les drogues étaient les deux ingrédients pour affirmer cette nouvelle philosophie de vie.

Humanae Vitae, en réitérant la condamnation de l'avortement et de la contraception, a rappelé que tout n'est pas permis, qu'il existe des lois morales absolues et immuables et qu'une autorité suprême existe, l'Église, qui a le droit et le devoir de proposer ce qui est bon et d’interdire ce qui est mal, c'est-à-dire ce qui est contraire à la Loi Divine et Naturelle.

Mais les racines du déni de la loi naturelle remontent plus loin dans le temps. Et je souhaite rappeler un autre événement dont l'anniversaire n'est pas remarqué mais qui est à l'origine des anniversaires que nous avons mentionnés. C'est un événement qui a eu lieu au sein de l'Église, au cours du Concile Vatican II. Il s'est produit à Rome, dans l'Assemblée Conciliaire, le 29 octobre 1964. Je le rappelle pour que nous puissions mieux comprendre l'existence de la connexion entre deux révolutions parallèles : la Révolution Culturelle de 1968 et la Révolution Ecclésiastique qui a explosé la même année, sous la forme d'une opposition à Humanae Vitae.

À ce stade, nous devons nous rappeler ce qui était et est toujours la Doctrine de l'Église sur le Mariage.

Le Mariage, selon le Magistère de l'Église, est une institution unique et indissoluble, destinée par Dieu à la propagation du genre humain.

Selon la Doctrine de l'Église, il y a trois fins au mariage : et qui ne sont pas au même niveau, mais ordonnées.

La première fin est la procréation, qui ne signifie pas seulement amener des enfants dans le monde, mais les former intellectuellement, moralement et surtout spirituellement, pour les guider vers leur destinée éternelle, qui est le Ciel.

La seconde fin est l'entraide des époux, qui n'est pas seulement une aide matérielle et qui n'est pas seulement une compréhension sexuelle ou romantique, mais qui implique avant tout une aide et une compréhension spirituelles.

La troisième fin est le remède à la concupiscence, qui est une conséquence du péché originel, mais qui ne doit pas être confondue avec le péché. Luther a soutenu que la concupiscence, en soi, est un péché et qu’il est insurmontable. Mais le Concile de Trente distingue le péché originel, qui blesse tous les hommes, et la concupiscence qui subsiste dans l'homme après le Baptême, et n'est pas un péché en soi, mais seulement un penchant au péché ; pas irrésistiblement, parce que l'homme peut surmonter ce penchant par la bonne volonté et la Grâce Divine.

Que la fin propre du mariage soit la propagation de la race humaine est attestée par le passage de la Genèse (1:28) : « Croissez et multipliez-vous » .

La vision de l'Église sur la question de la régulation des naissances a toujours été restrictive, car la Sainte Écriture dit : «Croissez et multipliez-vous ». Don Pietro Leone observe à juste titre que « multiplier, au sens commun du terme, signifie multiplier un facteur par plus grand que un de sorte qu'il exclut le maintien du statu quo, ce qui serait fait en ayant seulement deux enfants ». [3]

En pratique, cela signifie qu'une famille devrait normalement avoir au moins trois enfants.

Le professeur Ettore Gotti Tedeschi a démontré dans de nombreux écrits que l'une des causes de la crise économique actuelle est l'effondrement démographique, et l'effondrement démographique provient précisément du fait que le nombre moyen de naissances est inférieur à un taux de deux pour un qui est le seul taux qui permettrait la croissance de la population. [4] Avec une moyenne de deux enfants ou moins par couple, la population va diminuer et aller vers l'extinction. [5] Gotti Tedeschi dit que la croissance économique correspond à la croissance démographique, mais j'ajouterais qu’il en va de même pour la croissance spirituelle parce que le fait d’avoir de grandes familles signifient un esprit de sacrifice, et l'esprit de sacrifice est un facteur de développement spirituel et moral parce qu’il implique l'existence de principes et de valeurs pour lesquels on vit et, si nécessaire, on meurt.

Une des dernières allocutions de Pie XII fut un discours aux familles nombreuses, prononcé le 20 janvier 1958 :

Seule la lumière divine et éternelle du christianisme illumine et vivifie la famille de telle sorte que, soit à l'origine, soit dans le développement, la famille nombreuse est souvent prise comme synonyme de famille Chrétienne. Le respect des lois divines lui a donné l'exubérance de la vie ; la foi en Dieu fournit aux parents la force nécessaire pour affronter les sacrifices et les renoncements qu'exige l'éducation des enfants ; l'esprit Chrétien de l'amour veille sur l'ordre et sur la tranquillité, en même temps qu'il prodigue pour ainsi dire en les dégageant de la nature les intimes joies familiales, communes aux parents, aux enfants, entre frères.

Extérieurement aussi, une famille nombreuse bien ordonnée est comme un sanctuaire visible : le sacrement du baptême n'est pas pour elle un événement exceptionnel, mais renouvelle plusieurs fois la joie et la grâce du Seigneur. La série des joyeux pèlerinages aux fonts baptismaux n'est pas encore terminée que commence, resplendissante d'une égale candeur, celle des confirmations et des premières communions. A peine le plus petit des enfants a-t-il déposé son petit vêtement blanc parmi les plus chers souvenirs de sa vie qu'apparaît déjà le premier voile nuptial, qui réunit au pied de l'autel parents, enfants et nouveaux parents. Comme des printemps renouvelés, d'autres mariages, d'autres baptêmes, d'autres premières communions se succéderont, perpétuant pour ainsi dire dans la maison les visites de Dieu et de sa grâce.

Cette Doctrine a été exprimée dans le schéma [ Schéma = guide de discussion préparé par des experts sur des thèmes spécifiques en vue d’en débattre lors du Concile ] sur le mariage et la famille approuvé par Jean XXIII [6] en juillet 1962, à la veille de l'ouverture du Concile Vatican II. Ce schéma sera plus tard rejeté par les Pères du Concile. Mais une nouvelle philosophie de vie avait fait des progrès dans les cercles Catholiques sous l'afflux de nouveaux courants intellectuels séculaires, comme l’École de Francfort, dans laquelle le Marxisme et la Psychanalyse se fusionnaient. Cette nouvelle philosophie de vie Catholique tendait à écarter l'idée d'une loi naturelle absolue et objective et à la contrecarrer avec la valeur de la personne humaine, en attribuant une valeur normative à la conscience individuelle. La conscience a perdu son point de référence, qui était la Loi Naturelle et Divine, et elle-même est devenue la norme établie de l'action humaine.

En 1960, en Amérique, la fameuse pilule du Docteur Gregory Pincus (1903-1967) a été commercialisée. Pincus a travaillé sur la fertilisation [ in vitro ] depuis les années 1930 et avait été remercié de l'Université Harvard pour son manque de scrupules dans la recherche ( ils l'avaient surnommé le Docteur Frankenstein ), mais ses projets ont commencé à se réaliser dans les années 50 grâce au soutien décisif de la militante féministe Margaret Sanger. [7] La naissance et la commercialisation du premier contraceptif oral, Enovid, la célèbre pilule du Dr. Pincus, ont marqué un tournant historique. Dans son livre La naissance de la pilule : comment quatre croisés ont réinventé le sexe et lancé une révolution ] , Jonathan Eig attribue la naissance et la propagation de la pilule à quatre « croisés » : la star féministe Margaret Sanger, le scientifique iconoclaste Gregory Goodwin Pincus (1903-1967), le docteur Catholique John Rock (1890-1984), « et le fournisseur de l'argent derrière tout cela » , Katharine McCormick (1875-1967).

La science a rendu possible la contraception artificielle et, dans ces mêmes années, un groupe de théologiens Progressistes a vu dans cette innovation scientifique l'occasion de changer la morale Catholique sur le mariage. La nouvelle morale Progressiste avait comme un de ses centres l’Université de Louvain, dont le protecteur était le Cardinal Primat de Belgique, Leo Joseph Suenens.

Discours de Suenens

Un grand nombre des nouveaux théologiens étaient des experts Periti, à savoir qu’ils ont aidé les Pères du Concile. Et le 29 octobre 1964, tous les Pères Conciliaires attendaient le discours du Cardinal Suenens.

Suenens, alors âgé de soixante ans, était le protagoniste incontesté de Vatican II. Le Cardinal Suenens était un jeune Cardinal de Bruxelles qui, juste après son élévation au Cardinalat, se précipita à Rome pour exhorter Jean XXIII à donner un caractère pastoral au Concile, à adapter l'Église au monde moderne et à permettre la collaboration avec les Églises Protestantes et Orthodoxes. Ce fut Suenens qui, au début du Concile, établit un pacte blindé avec Mgr Helder Câmara, Évêque Auxiliaire de Rio, plus tard Archevêque de Recife, qui communiqua avec lui en utilisant un code secret, l'appelant « Père Miguel ».

Suenens a été l'homme choisi pour guider les quatre « modérateurs » du Concile : un poste clé qu'il occupera pendant trois ans.

À cette époque, deux commissions de l'Église travaillaient sur la famille et le mariage. La première était la commission qui a préparé la Constitution Gaudium et Spes. La seconde était une commission ad hoc, que Suenens a suggérée à Jean XXIII pour étudier le problème du contrôle des naissances. Cette commission, formée secrètement en 1963 et rendue publique par Paul VI en 1964, était composée de membres triés sur le volet par Suenens qui ont gardé un contact étroit avec lui.

Suenens a pris la parole et, se référant à la commission ad hoc, a déclaré :

La première tâche de ce comité réside dans le cadre de la Foi et doit consister en ceci : vérifier si nous avons suffisamment mis en évidence tous les aspects de l'enseignement de l'Église sur le mariage. (...) Il se peut que nous ayons surestimé les Paroles de l'Écriture : « Croissez et multipliez-vous » jusqu'à laisser dans l'ombre les autres Paroles Divines, à savoir : « Et les deux ne feront qu’une seule chair ». (...) Il appartiendra à la Commission de nous dire si nous n'avons pas trop insisté sur le but premier, qui est la procréation, au détriment d'un objectif tout aussi impératif, à savoir la croissance de l'unité conjugale. De même, il appartiendra à la Commission de répondre à l'immense problème posé par l'explosion démographique et la surpopulation actuelles dans de nombreuses parties du monde. (...) La deuxième tâche de la Commission se situera dans la ligne des progrès scientifiques et dans une connaissance plus approfondie de l'éthique naturelle. La Commission devra examiner si la Doctrine Traditionnelle, en particulier dans les manuels, tient suffisamment compte des nouvelles données de la science actuelle. Nous avons progressé depuis Aristote et nous avons découvert la complexité de la réalité dans laquelle la biologie interfère avec la psychologie, le conscient avec le subconscient. De nouvelles possibilités sont constamment découvertes chez l'homme, dans son pouvoir de diriger le cours de la nature (...) Qui ne voit pas que de cette manière nous serons peut-être amenés à approfondir la recherche sur le problème de ce qui est pour ou contre la nature ? Suivons les progrès de la science. Je vous en prie, Frères, évitons un nouveau « procès Galilée ». Un est assez pour l'Église. [8]

Aux derniers mots du Cardinal Suenens, des applaudissements tonitruants ont éclaté dans le hall. L'Évêque Helder Câmara raconta dans sa correspondance que Suenens lui-même l'avait chargé d'organiser la « claque ». [9] Et Helder Câmara, a commenté :

« Il a dit tout ce que l'on pouvait rêver d'entendre concernant le contrôle des naissances, et ceci inclut le courage d'affirmer — lui, un Cardinal de la Sainte Église, un modérateur du Concile — dans La Basilique de Saint-Pierre : « Ne répétons pas le procès de Galilée ! » [10]

En écoutant son discours, le Cardinal Ruffini ne pouvait pas se contenir et pilonnait sa table d’indignation et, deux jours plus tard, il parla au Cardinal Cicognani, le Secrétaire d'État, qualifiant les paroles de Suenens d'« horribles » et demandant son retrait comme modérateur.

Paul VI, qui ne partageait pas les positions Progressistes sur les questions morales, était perplexe et dans une audience turbulente avec Suenens, l’a grondé pour son manque de jugement.

Qu'avait dit Suenens qui était si révolutionnaire ?

Il a attaqué le concept traditionnel du mariage, selon lequel, la première fin du mariage est celle de la procréation, affirmant que le but principal était plutôt que « les deux ne fassent qu’une seule chair ». Le mariage n'était pas présenté comme un lien ou un engagement enraciné dans la nature et dédié à la propagation de la race humaine, mais comme une communion intime entre les époux, ayant pour fin leur amour réciproque.

Nous passons d'une définition théologique et philosophique à une définition psychologique du mariage. Mais si le mariage est réduit à une communion d'amour, le contrôle des naissances — naturel ou artificiel, selon le cas — est vu comme un bien et est encouragé au nom de la «parentalité responsable », dans la mesure où il contribue à renforcer l'union conjugale. Il est clair que, lorsque cette communion intime échoue, le mariage se dissout.

L'inversion des fins s'accompagne de l'inversion des rôles au sein du mariage. Les grandes familles impliquent une notion de la valeur du sacrifice, mais maintenant l'idée du sacrifice est supprimée. Le bien-être psycho-physique de la femme se substitue à sa mission de maternité. La naissance d'un enfant est perçue comme quelque chose qui perturbe l'équilibre de la famille. L'enfant est perçu comme un agresseur injuste, à défendre par la contraception et, dans les cas extrêmes, par l'avortement. Au « croissez et multipliez-vous », Suenens fait contrepoids en disant : il faut réduire les naissances au nom de la science parce que la science offre les moyens de le faire. Qu’est-ce que ça signifie ? Ça signifie la pilule contraceptive, qui a conduit à une autre pilule : la pilule abortive qui est présentée comme un contraceptif même si c'est une forme d'avortement chimique.

Qu'est-ce que les deux pilules combinent ? Non seulement le refus des naissances mais aussi une révolution privée. Elles sont l'accomplissement du slogan de 1968 : « Ce qui est personnel est politique ». L'avortement a besoin de structures publiques, de l'approbation et du soutien de l'État : la pilule, respectivement contraceptive ou abortive, est laissée à la conscience. Une fausse conscience qui néglige la Loi Naturelle.

Le travail de la Commission après le Concile

Vatican II a fermé ses portes, mais une grande partie des Pères Conciliaires, des Évêques qui s’en sont retournés dans leurs diocèses, ont suivi les idées de Suenens qui ont été promues par les médias dans le monde entier. Pendant ce temps, la commission qui étudiait la pilule a continué son travail. Paul VI avait des idées Progressistes dans les domaines liturgiques et politico-sociaux, mais pas dans le domaine de la morale, et ne partageait pas les positions des théologiens Progressistes qui favorisaient la contraception. Pour forcer la situation et mettre la pression des médias sur le Pape, en avril 1967, le lobby Progressiste a divulgué la rumeur selon laquelle la commission avait décidé de couler l’information qu’elle autorisait la contraception aux principaux services de presse des médias internationaux. La croyance que Paul VI avait changé la Doctrine de l'Église sur le contrôle des naissances s'est répandue dans l'opinion publique. Cela est dû en partie au fait que, presque partout, la planification familiale a été présentée comme une nécessité pour le monde moderne et que la pilule contraceptive a été présentée comme un instrument de « libération » des femmes.

Après plusieurs mois d'indécision déchirante, le 25 juillet 1968, Paul VI a publié l'Encyclique Humanae Vitae. [11] Dans ce document, contrairement à l'avis de la majorité des experts qu'il avait consultés, le Pape a réaffirmé la position traditionnelle de l'Église sur la contraception artificielle avec ces mots très clairs :

Est exclue également toute action qui, soit en prévision de l'acte conjugal, soit dans son déroulement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se proposerait comme but ou comme moyen de rendre impossible la procréation (16). Et on ne peut invoquer comme raisons valables, pour justifier des actes conjugaux rendus intentionnellement inféconds, le moindre mal ou le fait que ces actes constitueraient un tout avec les actes féconds qui ont précédé ou qui suivront, et dont ils partageraient l'unique et identique bonté morale. (n ° 14)

Paul VI s'est exprimé avec Humanae Vitae d'une manière que les théologiens jugeraient infaillible et donc, immuable, parce qu'il a réaffirmé une Doctrine toujours enseignée par le Magistère pérenne de l'Église.

Protester Humanae Vitae

Les paroles de Paul VI ont été incapables d'éteindre l'incendie qui s'était propagé pendant des mois à travers l'Europe : l'incendie de mai 1968 en France. C'est dans cette atmosphère chaude que la protestation contre Humanae Vitae s’est développée.

Quelques jours plus tard, le 30 juillet 1968, sous le titre Contre l'Encyclique du Pape Paul, le New York Times a lancé un appel signé par plus de 200 théologiens qui invitaient les Catholiques à désobéir à l'Encyclique de Paul VI [54]. Cette déclaration, également connue sous le nom de « Déclaration de Curran » ( le nom de l'un de ses promoteurs, Charles Curran, théologien de l'Université Catholique d'Amérique ), était quelque chose qui n'avait jamais été vue dans toute l'histoire de l'Église. Le fait exceptionnel est que le différend n'était pas seulement entre les théologiens et les prêtres, mais aussi entre certains Épiscopats, y compris, tout en premier, l‘Épiscopat Belge dirigé par le Cardinal Primat Leo Suenens. La Déclaration de l'Épiscopat de Belgique sur l'Encyclique Humanae Vitae du 30 août 1968 était, avec celle de l'Épiscopat Allemand, l'un des premiers projets élaborés par une Conférence Épiscopale et a servi de modèle de rébellion pour d'autres Épiscopats.

Un groupe de protagonistes du Concile, opposés à l'Encyclique de Paul VI, y compris les Cardinaux Suenens, Alfrink, Heenan, Döpfner et König, se sont réunis à Essen pour décider de leur opposition à Humanae Vitae le 9 septembre 1968, au cours du Katholikentag d'Essen, en présence du Légat Pontifical, le Cardinal Gustavo Testa, une écrasante majorité a voté une résolution pour réviser l'Encyclique.

En 1969, neuf Évêques Néerlandais, dont le Cardinal Alfrink, ont voté pour la soi-disant Déclaration d'indépendance, qui a invité les fidèles à rejeter l'enseignement de Humanae Vitae. À la même occasion, le Conseil Pastoral Néerlandais, avec l'abstention des Évêques, a soutenu le Nouveau Catéchisme, refusant les corrections suggérées par Rome et appelant l'Église à rester ouverte aux « nouvelles approches radicales » sur les questions morales, qui n'étaient pas mentionnées dans la motion finale, mais qui émergeaient du travail du Concile, comme les relations prénuptiales, les unions homosexuelles, l'avortement et l'euthanasie. Cette demande était cohérente avec le rôle de la sexualité reconnu par la théologie Progressiste : à savoir, un instinct que les hommes n'ont pas à supprimer par ascèse mais plutôt à « libérer » en trouvant dans le sexe une forme de « réalisation » de la personne humaine.

« En 1968 », se rappelle le Cardinal Francis J. Stafford, « quelque chose de terrible est arrivé dans l'Église. Dans le sacerdoce ministériel, parmi les amis, des fractures se sont produites partout, qui ne seraient plus jamais guéries, ces blessures continuent à affliger toute l'Église ». [12]

Paul VI a été presque traumatisé par le conflit, qui a émergé de certains des personnages principaux du Concile qui étaient les plus proches de lui. Et dans les dix années suivantes Humanae Vitae , il n'a publié aucune autre Encyclique, après en avoir publié sept entre 1964 et 1968.

C'était aussi en 1968 que Paul VI, dans une allocution au Séminaire Lombard le 7 décembre, a parlé de l’auto-démolition de l'Église, c'est-à-dire d'un processus qui a secoué et détruit l'Église de l'intérieur. Il y a une relation entre l'auto-démolition de la société provoquée par les protestations des étudiants et l'auto-démolition de l'Église provoquée par les protestations des ecclésiastiques.

Le monde Catholique

Humanae Vitae était incapable d'arrêter les conséquences de '68. En Italie, le mouvement féministe et le parti radical, avec le soutien des médias, ont pu imposer la légalisation du divorce, de l'avortement et des nouveaux droits de la famille. Les lois sur les unions civiles et les testaments biologiques (Disposizioni anticipate di trattamento — DAT) signifiant le soi-disant mariage homosexuel et l'ouverture à l'euthanasie, sont les dernières expressions de cette voie à l'anéantissement de la loi morale, qui est l'anéantissement de la société.

C'est la classe dirigeante Catholique qui a approuvé ces lois voulues par la gauche laïque. La loi sur le divorce a été promulguée le 1er décembre 1970 sous le gouvernement Chrétien Démocrate, présidé par le Catholique Emilio Colombo ; la loi sur l'avortement du 22 mai 1978 a été signée par le Président du Conseil, Giulio Andreotti ; tout comme les Unions Civiles ont été légalisées dans l'État Italien le 20 mai 2016 sous le gouvernement du « Catholique » Matteo Renzi , de même que les testaments biologiques (DAT) le 20 décembre 2017 sous le gouvernement du « Catholique » Paolo Gentiloni. Aucun de ces Présidents « Catholiques » du Conseil n'a ressenti le besoin moral de démissionner plutôt que de signer ces choses dans des lois nationales, en contradiction flagrante avec les principes de la loi naturelle.

Cela s'est produit parce que la Révolution Culturelle de 1968 a été précédée et accompagnée, dans les années du Concile Vatican II et de l'ère postconciliaire, par le processus d'auto-démolition de l'Église qui désarmait psychologiquement les Catholiques, les poussant à dialoguer, à embrasser et à s'abandonner aux déviations morales du monde moderne.

La première université à être occupée par les étudiants fut l'Université Catholique de Milan, le 17 novembre 1967. Mario Capanna, de l'Université « Catholique » de Milan, se souvient : « Nous avons passé des nuits à étudier et à débattre concernant ceux qui étaient considérés comme les théologiens de pointe : Rahner, Schillebeeckx, Bultmann (...) avec les documents du Concile » . [13]

Autre représentant de la « lutte continue » de ces années, Paolo Sorbi, l'acteur clé du « Centre du Carême » a écrit sur les marches de la Cathédrale de Trente : « Nous étions les interprètes de la pensée du Père Milani, du Père Mazzolari, du Père Balducci et du Père Camillo Torres. Des personnes qui nous ont transmis le rêve d'une utopie que nous avons cherché à réaliser sur terre. Maintenant, les paroles sont comme des pierres. Nous avons pris ces paroles au sérieux, nous les avons radicalisées ». [14]

J'avais vingt ans en 1968. Je l'ai vécu, je l'ai combattu, je suis témoin de la politique d'abandon par les hommes de l'Église, d'abord en matière de divorce, puis d'avortement.

Parmi mes souvenirs, une rencontre que j'ai eue, grâce au Professeur Wanda Poltawska, qui était très proche de Jean-Paul II, le 22 mai 1980 avec Agostino Sanfratello, Giovanni Cantoni et avec Mgr Achille Silvestrini, Secrétaire du Conseil des Affaires Publiques de l'Église. Silvestrini avait succédé au Cardinal Agostino Casaroli en 1973, dans le rôle de Secrétaire du Conseil des Affaires Publiques de l'Église. Il était un proche collaborateur de Casaroli, mais surtout un « fils spirituel » de Mgr Salvatore Baldassari, Archevêque de Ravenne, rétrogradé par Paul VI pour son ultra-Progressisme.

Au cours de la réunion, nous avons exprimé l'urgence d'un référendum abrogatif sur la loi sur l'avortement, soutenu par la coopération indispensable d'au moins une partie adéquate des Évêques Italiens, dans le but de recueillir les 500 000 signatures nécessaires. L'Évêque Silvestrini, d'un ton mielleux, nous a contredit avec sa considération sur l'importunité d'un tel référendum anti-avortement, car cela aurait causé, selon son expression, une « contre-catéchèse » préjudiciable sur l'avortement, dans le sens où face à la position anti-avortement des Catholiques, les pro-avorteurs intensifieraient leur zèle en faveur de l'avortement. Mais le monde Catholique — avons-nous déclaré à l'Évêque — n'est-il pas déjà soumis à une agression croissante des avorteurs ? Et si défendre la vérité et faire le bien est l'occasion d'une contre-catéchèse, aurions-nous alors besoin de nous abstenir de proclamer la vérité et de faire le bien ? Mgr Silvestrini a observé comme une deuxième raison de son importunité, la défaite encore pesante du référendum contre le divorce. Mais n'était-il pas vrai — avons-nous répondu — que la bataille a été perdue parce qu'elle n'a pas été combattue de manière adéquate et généreuse ? Et si le souvenir d'une telle défaite était amer, le souvenir de l'inertie dont il était la cause ne serait-il pas encore plus amer ?

Mgr Silvestrini a déclaré que « le parti, aussi » ( il faisait référence au Parti Démocrate Cristiana ) serait contraire à l'idée d'un référendum anti-avortement.

Comment pourrions-nous être surpris, avons- nous répondu, si le parti a favorisé la loi au Parlement et que certains de ses plus grands porte-paroles ont signé la loi, assumant la pleine responsabilité morale et politique ? En réalité, nous parlions deux langues différentes et il n'y avait aucune possibilité de dialogue.

Le Cardinal Suenens a pris sa retraite en 1979, mais a désigné comme son successeur le Cardinal Godfried Danneels, qui a suivi sa ligne. Le Cardinal Danneels a voulu nommer son successeur, mais le Pape Benoît XVI est intervenu et a nommé Mgr André-Joseph Léonard, Archevêque de Bruxelles-Malines. Le Cardinal Danneels faisait partie du groupe qui s'appelait la « Mafia de Saint-Gall », composée des héritiers des manifestants de Humanae Vitae, qui soutenaient la candidature de l'Archevêque de Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio dans deux conclaves. [15] Ils n'ont pas été victorieux en 2005, mais ils ont réussi huit ans plus tard, en 2013. Le Cardinal Achille Silvestrini, qui est toujours vivant, faisait également partie du groupe.

Humanae Vitae et Amoris Laetitia

L'Exhortation post-synodale du Pape François, Amoris Laetitia, est un manifeste qui propose à nouveau des idées qui ont été condamnées par Paul VI : la primauté de la conscience sur la loi et la possibilité d'exceptions concrètes à ce qui est présenté comme idéal moral, qui est parfois impossible.

La stratégie de ceux qui contestaient Humanae Vitae était donc de relire l'Encyclique de Paul VI à la lumière de Gaudium et Spes. Les héritiers de cette protestation proposent aujourd'hui de « réinterpréter » Humanae Vitae à la lumière d’Amoris Laetitia (2016), présenté comme une révolution pastorale dans l'Église. Le but est toujours le même : changer l'enseignement de l'Évangile pour l'adapter aux besoins changeants du monde.

Aujourd'hui, la morale Catholique s'adapte à l'éthique sécularisée, qui réduit l'amour rationnel à l'amour sensuel et maintient que la fin primaire de l'homme est la recherche du plaisir sensuel, du bien-être et de la santé psychophysique de l'individu. Chaque douleur, chaque chagrin est rejeté parce que le seul mal n'est pas le péché, mais la souffrance. La valeur expiatrice et rédemptrice de la souffrance est niée.

C'est l'éthique relativiste et hédoniste des juges et des médecins Anglais qui ont condamné Alfie Evans à la mort. Mais cette culture de la mort a été créée spécifiquement par les Évêques Anglais qui ont justifié l'hôpital de Liverpool dans ses actions au lieu de soutenir le combat des parents d'Alfie.

Cette culture de la mort a déjà été théorisée par Herbert Marcuse, qui dans Eros et Civilization exalte le principe du plaisir et le principe nihiliste du nirvana comme les deux faces d'une même médaille. « La rédemption du plaisir, l'arrêt du temps, l'absorption de la mort : le silence, le sommeil, la nuit, le paradis — le principe du Nirvana n'est pas la mort mais la vie ». [16] La civilisation Chrétienne est fondée sur la primauté de l'être tandis que la société en dissolution post-moderne est fondée sur le nihilisme.

Pour combattre cette mentalité, pour changer les mauvaises lois que cette mentalité a produites, il ne suffit pas de retourner à Humanae Vitae, il faut revenir aux conceptions traditionnelles de la famille et du mariage. Nous devons remercier Paul VI pour Humanae Vitae, qui a réitéré l'interdiction de l'Église sur la contraception, mais aujourd'hui nous devons aller au-delà de Humanae Vitae. Nous devons relire Humanae Vitae à la lumière de Casti Connubii.

À la vision mondiale de ceux qui dissolvent la morale, nous devons contrer une philosophie de la vie qui vient des enseignements mêmes de Notre-Seigneur qui a dit : « Le ciel et la terre passeront, mais Mes Paroles ne passeront pas » ( Mt 24, 35) ).

Il n'y a pas de famille stable sans un mariage unique indissoluble. Et il n'y a pas de mariage sans définir la hiérarchie des fins. Et la première fin du mariage est la procréation et l'éducation des enfants, qui, avec la famille, forment le trinôme que Benoît XVI a défini comme des « valeurs non négociables ».

En inversant les paroles du Cardinal Suenens, nous pouvons dire que peut-être au cours des dernières décennies, nous avons souligné les Paroles de Dieu : « Et les deux ne feront qu’une seule chair » au point de laisser les autres Paroles Divines : « Croissez et multipliez-vous » dans l'obscurité. Nous devons comprendre toute la richesse de ces paroles de la Sainte Écriture.

La procréation et l'éducation des enfants impliquent des sacrifices. Mais la Divine Providence n'abandonne pas ceux qui s'y confient. La récompense extraordinaire est la vie éternelle, et aussi le centuple sur terre que l'Évangile promet à ceux qui cherchent d'abord le Royaume de Dieu et Sa justice ( Matthieu 6, 33).

Dieu n'abandonne pas ceux qui sont fidèles à Sa Loi. Dieu abandonne et aveugle ceux qui tournent le dos à Sa Loi, considérant qu'il est erroné ou impossible à la pratiquer.

La Loi Divine imprimée dans nos consciences n'est pas un idéal surpassé ou inaccessible. C'est le Christianisme vécu qui, avec l'aide de Dieu, est possible pour chaque Baptisé. La joie profonde de ceux qui la vivent, combattant sur terre, préfigure le bonheur éternel dont ils jouiront un jour au paradis.


[1] Roger Kimball, La longue marche. Comment la Révolution culturelle des années 1960 a changé l'Amérique, Encounter Books, San Francisco 2000.

[2] Ibidem, p. 6.

[3] Don Pietro Leone, Il matrimonio sotto attacco, Solfanelli, Chieti 2017, p. 112

[4] Lorenzo Fontana - Ettore Gotti Tedeschi, La culla vuota della civiltà, Gondolin, Verona 2018.

[5] Lorenzo Fontana - Ettore Gotti Tedeschi, La culla vuota della civiltà, Gondolin, Verona 2018.

[6] Schema constitutionis dogmaticae de Castitate, Matrimonio, Familia et Virginitate, dans Concilio Vaticano II, Acta Synodalia, vol. II, Periodus I, Pars IV, Congregationes generales XXXI-XXXVI, Typis Poliglottis Vaticanis, Città del Vaticano 1971, pp. 718-771.Cfr. la tr. it. a cura e introduzione di R. de Mattei, Il primo schema sulla famiglia e sul matrimonio del Concilio Vaticano II , Edizioni Fiducia, Roma 2015.

[7] Jonathan Eig in The Birth of the Pill. How Four Crusaders Reinvented Sex and Launched a Revolution ( WW Norton & Company, New York 2014),-

[8] Roberto de Mattei, Il Concilio Vaticano II. Una storia mai scritta, Lindau, Torino 2011, pp. 418-419.

[9] Helder Câmara, Lettres Conciliaires (1962-1965) , 2 voll., Cerf, Parigi 2006, vol. II, pp. 696-697.

[10] Ivi, p. 696.

[11] Paul VI, Encyclical Humanae Vitae del 25 luglio 1968, in AAS, 60 (1968), pp. 481-503.

[12] Cardinal Francis Stafford : 1968, l ‘anno della prova , in « L'Osservatore Romano » , 25 July 2008.

[13] Interview in « Avvenire », March 20, 1998. Sull'influenza del cattolicesimo nel movimento del Sessantotto cfr. Roberto Beretta, Controstoria del Sessantotto cattolico, Rizzoli, Milano 1998

[14] Paolo Sorbi, Mea culpa sul '68, « Avvenire », March 26, 1998.

[15] Juergen Mettepenningen- Jarim Schelkens, Gottfried Danneeels biographie , Editions Polis, Anvers 2015

[16] Herbert Marcuse, Eros and Civilisation, Beacon Press, London, 1966., p. 164.