Par: Phil Lawler
Phil Lawler a été journaliste Catholique depuis plus de 30 ans. Il a édité plusieurs revues Catholiques et écrit huit livres. Fondateur de World Catholic News, il est le directeur des nouvelles et analyste en chef à CatholicCulture.org.
SOURCE : Catholic Culture
Le 25 mai 2018
À peine avais-je repéré un signe d'espoir dans la gestion par le Pape du scandale des abus sexuels au Chili lorsque les nouvelles d'aujourd'hui en ont apporté un autre. Le Pape François a réaffirmé la politique de l'Église interdisant aux homosexuels actifs de participer aux séminaires.
Je sais, je sais. Cette inquiétude à propos de l'influence homosexuelle contraste assez fortement avec les conseils du Saint-Père à une victime homosexuelle Chilienne d'être « soyez heureux de ce que vous êtes ». Ça contraste avec les paroles les plus célèbres de son Pontificat, prononcées en réponse à un question sur un clerc homosexuel : « Qui suis-je pour juger ? » Mais si le Pape François reconnaît enfin les dommages que l'influence homosexuelle a causés à l'Église, c'est sûrement un signe d'espoir.
Dans sa lettre confidentielle aux Évêques Chiliens — la version que le Vatican n'a pas publiée — le Pape a énuméré les signes de corruption grave dans l'épiscopat du pays, y compris le fait que « certains Évêques de Supérieurs qui ont consacré prêtres des [ séminaristes ] soupçonnés d'homosexualité active ». Quelques jours plus tard, il apparut que le Pape avait conseillé aux Évêques Italiens de ne pas admettre de jeunes hommes dans les séminaires si « vous avez le moindre doute » qu'ils pourraient être des homosexuels actifs.
Le Pape François n'est pas le premier Pontife Romain à mettre en garde contre l'influence homosexuelle, particulièrement au niveau du séminaire. En avril 2002, lorsque les Évêques Américains se sont rendus à Rome pour discuter du scandale des abus sexuels avec le Pape Jean-Paul II, le résumé des discussions du Vatican mentionnait « la nécessité d'approfondir les critères d'aptitude des candidats au sacerdoce ». À l’époque, cette déclaration a été généralement interprétée — même par les Évêques Américains eux-mêmes — comme une référence à la préoccupation d'une sous-culture gay dans les séminaires. Mais en juin 2002, lorsque les Évêques Américains se sont réunis à Dallas pour établir des politiques relatives au traitement des abus sexuels, les préoccupations concernant l'homosexualité avaient disparu de l'ordre du jour.
En novembre 2005, la Congrégation pour l'Éducation Catholique du Vatican a publié un document approuvé par le Pape Benoît XVI, affirmant clairement que l'Église « ne peut admettre au séminaire ni aux Ordres sacrés ceux qui pratiquent l'homosexualité, manifestent des tendances homosexuelles profondément enracinées ou supportent la soi-disant culture gay ». Cette directive a également été systématiquement ignorée.
Même dans ce Pontificat, la Congrégation pour le Clergé a confirmé l'interdiction des séminaristes homosexuels, citant le document de 2005. Encore une fois, l'instruction du Vatican a été ignorée — à tel point que c'est une nouvelle majeure quand, moins de deux ans plus tard, le Pape dit la même chose !
Nous savons donc que les déclarations du Vatican sur l'influence homosexuelle ne se sont pas encore traduites en politiques qui s'attaquent au problème. Je ne prévois pas un changement radical dans les politiques papales maintenant. Mais il s'est passé des choses étranges, et nous pouvons sûrement espérer.
Le Pape François a été durement secoué par le scandale au Chili. La secousse a-t-elle changé son attitude envers l'influence homosexuelle dans l'Église ? Cela changera-t-il son attitude envers l'influence gay au Vatican ? D'ailleurs, les mises en garde du Pape contre les séminaristes homosexuels vont-elles amortir l'enthousiasme de certains de ses partisans les plus ardents ? Cette question a au moins le potentiel d'apporter un changement significatif.
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