par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Le Centre de Fatima
Le 9 mai 2018
Le Cardinal William Eijk des Pays-Bas a écrit dans le National Catholic Register du EWTN et a simplement laissé entendre que la gouvernance de l'Église par le Pape François représente une situation apocalyptique. Après avoir décrit comme « incompréhensible » la directive de François à l’effet que les Évêques Allemands recherchent une « solution » éventuellement « unanime » afin de déterminer à la majorité l’administration de la Sainte Communion aux Protestants mariés aux Catholiques — aucune telle « solution » n’étant possible — le Cardinal conclut : |
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« Observant que les Évêques et, surtout, le Successeur de Pierre qui ne parviennent pas à maintenir et à transmettre fidèlement et dans l'unité le Dépôt de la Foi contenu dans la Tradition Sacrée et la Sainte Écriture, je ne peux m'empêcher de penser à l'Article 675 du Catéchisme de l'Église Catholique :
Le procès ultime de l'Église
« Avant l’avènement du Christ, l’Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la Foi de nombreux croyants. La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre dévoilera le « mystère d’iniquité » sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la Vérité ».
C'est précisément le passage du Catéchisme que nous avons cité ici le mois dernier en référence à la campagne des Évêques Allemands pour une intercommunion sacrilège et à l'appui incontestable de François dans le plus grand secret. Maintenant, un Prince de l'Église, pas n'importe quel simple chroniqueur laïque, parle en termes d'une Papauté apocalyptique — un Cardinal des Pays-Bas ultra-libéraux, pas moins.
Michael Chapman, sur le nouveau site conservateur CNSNews, n'a pas manqué le point : son titre déclare : « Un Cardinal : L'échec du Pape à transmettre la Foi indique clairement la Prophétie de la Fin des Temps ». Nous avons dit cela tout autant sur ces pages depuis un certain temps, et maintenant un Cardinal confirme le diagnostic.
Cela ne veut pas dire, de toute évidence, que nous sommes dans la Fin des Temps prophétisés dans la Sainte Écriture. Au contraire, ce dont nous sommes témoins est certainement un prélude à ces temps. Comme le remarque la section suivante du Catéchisme :
« Cette imposture antichristique se dessine déjà dans le monde chaque fois que l’on prétend accomplir dans l’histoire l’espérance messianique qui ne peut s’achever qu’au-delà d’elle à travers le jugement eschatologique : même sous sa forme mitigée, l’Église a rejeté cette falsification du Royaume à venir sous le nom de millénarisme surtout sous la forme politique d’un messianisme sécularisé, « intrinsèquement perverse » ».
N'assistons-nous pas précisément à un âge séculier du messianisme dans lequel l'État confessionnel Catholique a été aboli au profit d'un État laïc ne reconnaissant aucune autorité supérieure à lui-même ? Et n'assumons-nous pas aussi une reddition concomitante de l'élément humain de l'Église à l'esprit de cet âge, une reddition qui, sous ce Pontificat, atteint même des questions fondamentales de moralité et de dogme ? En effet, l'Église dans toute son histoire n’a-t-elle jamais connu un état de désordre d'une telle ampleur et profondeur ( considérant même la crise Arienne du 4ème siècle impliquant une seule hérésie ) ?
Pendant des années, les « Traditionalistes radicaux » et les « Fatimistes » ont mis en garde contre les développements apocalyptiques dans l'Église. Et maintenant, même un Cardinal des Pays-Bas a reconnu ce que Dietrich von Hildebrand, en 1973, appelait « le déclin apocalyptique de notre temps » que « beaucoup ont échoué à voir ». Du point de vue de Fatima, cependant, ce qui est maintenant évident été clairement en vue depuis longtemps.
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