samedi 31 mars 2018

Alors que l'Évêque détenu est libéré,
le Vatican dit qu'il n'y a pas encore « d’accord » avec la Chine



Par : Doug Mainwaring
Jeudi 29 mars, 2018 - 8:51 pm EST

SOURCE : Life Site News






CHINE, 29 mars 2018, (Life Site News) — Un Évêque Chinois, détenu par les autorités gouvernementales lundi soir pour avoir refusé de coopérer avec les directives du régime Communiste concernant les liturgies de la Semaine Sainte, a été libéré.

L'Évêque de Mindong, Vincent Guo Xijin, détenu pendant la nuit par la police, a été ramené chez lui le lendemain, selon un rapport d'AsiaNews.

Des représentants de l'Église clandestine en Chine disent que Mgr Guo a été emmené pour avoir refusé de concélébrer les liturgies pascales avec « l'Évêque » Zhan Silu, un Évêque illégitime et excommunié approuvé par les autorités Chinoises.

Plus tôt cette année, le Vatican a demandé à Mgr Guo de céder son poste à Zhan. Selon l'accord proposé, Guo devait assumer le titre d'Évêque auxiliaire du diocèse. À ce jour, Zhan reste excommunié.

Mgr Guo « a été emmené parce que la communauté non officielle de Mindong — la majorité des fidèles et des prêtres du diocèse — avait organisé une Messe Chrismale en avance » poursuit le rapport d'AsiaNews. « La police a saisi Mgr Guo pour l'empêcher de présider la célébration. Lui permettant de rentrer chez lui hier, ils lui ont interdit de célébrer une Messe en tant qu'Évêque, car il n'est pas reconnu par le gouvernement ».

Alors que la semaine sainte approchait, des rumeurs circulaient dans toute l'Église selon lesquelles un accord entre la Chine Communiste et le Vatican était « imminent ».

Afin d'étouffer les rumeurs et de satisfaire les journalistes curieux, le Bureau de Presse du Saint-Siège a publié jeudi un communiqué niant les reportages des médias selon lesquels « le Vatican est sur le point de signer un accord sur le statut de l'Église Catholique en Chine » selon Vatican News.

Le Directeur de Presse du Vatican, Greg Burke, a indiqué qu'il n'y a pas de signature « imminente » d'un accord entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine.

Il a ajouté que le Saint-Père reste en « contact constant » avec ses conseillers sur l'Église en Chine alors que le dialogue se poursuit.

Le premier prélat de la Chine, le Cardinal Joseph Zen, a sonné l'alarme plus tôt cette année avertissant que le Vatican « vend l’âme de l'Église Catholique en Chine » et que le Vatican « bénit la nouvelle Église ... schismatique » créée par les Communistes

« Alors, est-ce que je pense que le Vatican vend l’âme de l'Église Catholique en Chine ? Oui, certainement, s'ils vont dans la direction qui est évidente voyant tout ce qu'ils ont fait ces dernières années et ces derniers mois » écrit l'Évêque de Hong Kong, retraité de 86 ans, dans une lettre adressée aux « Amis dans les Média » Dans cette lettre, il a confirmé un rapport selon lequel le Vatican avait demandé aux Évêques Chinois légitimes de se retirer en faveur des « Évêques » choisis par les Communistes.

Le Cardinal Zen a expliqué comment la capitulation du Vatican au régime Communiste Chinois ne fait que rendre plus sévère le régime contre les fidèles Catholiques.

« Le gouvernement Communiste fait de nouvelles réglementations plus sévères limitant la liberté religieuse. Ils appliquent maintenant strictement des règlements qui, jusqu'à présent, n'étaient pratiquement que sur papier » écrit-il.

Les avertissements du Cardinal Zen se révèlent justes : « Les Évêques et les communautés clandestines sont ciblés et poussés à rejoindre l'Association patriotique » selon le rapport d'AsiaNews.

« En début de mars, Mgr Julius Jia Zhiguo, Évêque clandestin de Zhengding (Hebei), a été emmené par la police pour éviter, par la menace, qu’il commente le dialogue entre la Chine et le Vatican avec des journalistes étrangers à Pékin qui couvraient le Congrès National du Peuple » affirme le reportage.

vendredi 30 mars 2018

Méditation du Vendredi Saint

Jésus, prêtre de sa propre victimation
et victime de Son propre Sacerdoce



par : Père Urban Snyder

SOURCE : The Remnant
Le 29 mars 2018





L'histoire et l'Écriture montrent que depuis Adam et Ève, les hommes ont tendance à vouloir un Dieu réduit à leur propre mesure : un Dieu façonné à leur propre ressemblance. Ce qu'ils ne veulent pas, c'est un Dieu d'une perfection infinie qui leur demande de s'élever au-dessus d'eux-mêmes, au-dessus de la concupiscence et de l'amour-propre, et s'efforcer d'être parfaits, même si leur Père Céleste est parfait.

Les hommes qui ont une forte tendance à être de cette manière auront probablement aussi des difficultés avec le Mystère de l'Incarnation. Leurs coeurs trouvent intolérable qu'un Dieu Infini aime tellement le monde pour donner Son Fils Unique à mourir dans les tourments par amour pour nous. Vous comprenez que ce qui rend cela intolérable, c'est l'obligation implicite de faire un semblable retour d'amour ; de se dépouiller du « vieil Adam » et de se conformer au Christ, le nouvel Adam.

Si seulement Jésus-Christ était né pécheur comme le reste d'entre nous, ce serait bien ! Aucune difficulté à ce moment-là, car alors Il ne nous demanderait pas de nous élever au-dessus de notre propre niveau misérable, de sortir de la boue, de nous laver, de nous nettoyer et de mettre un « vêtement de noces ». Vos Modernistes trouvent un tel Christ tout à fait acceptable. Voilà pourquoi ils Le conçoivent autrement de ce qu’Il a réellement été, historiquement, tout comme nous en toutes choses, excepté l'ignorance, la concupiscence et le péché. Ils peuvent « aimer » un tel Christ selon leur propre mode parce qu'il leur permettrait de garder leurs péchés, et c'est ce qui compte. Comme les Géranésiens, qui ont dit au vrai Christ après avoir chassé une légion de démons d'un de leurs citoyens possédés : « S'il te plaît, va-t'en, et laisse-nous nos pourceaux et nos démons ! »

Au cours des premiers siècles de l'Ère Chrétienne, toutes les erreurs possibles contre le Mystère de l'Incarnation ont été pensées, elles ont fleuri pendant un certain temps et ont été officiellement condamnées par l'Église universelle. Aujourd'hui, les Modernistes viennent avec une sorte de forfait tout compris de ces vieilles erreurs et les vendent aux imprudents ( en particulier nos jeunes ) comme de « nouvelles idées » et une « révélation en cours ». Révélation du diable ! La renaissance de ces hérésies, maintenant répandues partout par les prêtres et les enseignants sous les yeux tolérants des Évêques sans âme, rend pratiquement impossible à leurs victimes, ignorant les Écritures telles qu'elles sont ( ou empoisonnées par de fausses versions ) de saisir la profondeur et la beauté ineffables de l'Incarnation, la Rédemption, le Saint Sacrifice de la Messe.

Leurs enseignants les privent d'une part d'une éducation solide dans les vérités fondamentales sur qui est Dieu, qui nous sommes, et qui est Jésus-Christ, tandis que les victimes ( surtout les jeunes ) succombent trop facilement à la séduction des chants et des divertissements blasphématoires ( pour ne pas dire immoraux ), offensant gravement Dieu, Son Fils et Sa Très Sainte Mère. Pire, ces mêmes chansons et divertissements sont parfois interprétés dans l'église, notamment autour du Vendredi Saint, le jour où Christ est mort pour nous. Dans de telles circonstances, les vrais pasteurs d'âmes doivent répéter et expliquer les Mystères divins encore et encore, et sous tous les angles.

Quand l'Église enseigne que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, elle veut dire qu'en Lui il n'y a qu'une seule Personne, la Personne du Fils Unique de Dieu, « née du Père avant tous les âges : Dieu de Dieu, Lumière de la Lumière, Vrai Dieu du Vrai Dieu ; engendré, non pas créé, consubstantiel avec le Père : par qui tout a été fait. Qui, pour nous les hommes et pour notre salut, est descendu du Ciel … » C'est cette Personne, ce Fils Éternel du Père Éternel qui, à l'époque prédite par les Prophètes, a assumé une véritable nature humaine, conçue miraculeusement dans le sein de la Vierge Marie Immaculée sous l'ombre du Saint-Esprit. Notez que ce qu'il a pris était la nature humaine. Aucune personne nouvelle n'a été créée — seulement une nature humaine parfaite, réelle, idéale : un corps sans défaut ( dans lequel coulait le sang d'Adam, Abraham et David, desquels Sa Mère descendait ), et une âme humaine avec ses propres facultés créées d’intellect et de libre arbitre.

Il est impossible de trop insister sur le fait que le Saint-Esprit n'a pas créé pour Jésus une personnalité humaine. Au lieu de cela, le Fils Éternel de Dieu a uni à Lui-Même une nature humaine parfaite ( dans ce qu'on appelle l'Union Hypostatique ) : Lui, l'Éternel, est le « Je », le seul « Je », à qui il appartient. La fonction de la nature est simplement de vivre, la fonction de la personnalité est de posséder. En Jésus, donc, il y a une Personne, mais avec deux natures, la divine et l'humaine, l'éternelle et la créée.

Aucun auteur que j'ai lu ne peut l'expliquer mieux que l'abbé Amscar Vonier, OSB :

« En Christ, il n'y a pas de personnalité humaine, mais... la personnalité humaine en Lui a été « remplacée » par la Personnalité Divine. Les grandes luttes de l'orthodoxie contre le Nestorianisme ont abouti à l'adoption de cette formule par l'Église. Le Christ est une nature humaine individuelle, mais sans personnalité humaine ; en Lui la Personnalité Divine de la Parole remplit les fonctions de la personnalité humaine... »

« L'élément… manquant, la personnalité finie, n'est pas élevée ou glorifiée par le Saint-Esprit ; elle est directement « remplacée » par une réalité du même ordre mais d'une supériorité infinie, la Personnalité de la Parole... »

« Rien de moins que cette substitution de la Personnalité Divine à la personnalité créée rendra justice à la vision traditionnelle du Christ, le Fils de Dieu. J’ai l'audace de dire que l' Union Hypostatique, ainsi dit avec exactitude théologique, est en effet digne de l'admiration de l'intelligence la plus vive. Toute la difficulté se résout en cette question : est-il possible à la personnalité infinie de remplir la fonction de personnalité finie dans une nature créée individuelle ? C'est dans ce sens, et dans aucun autre sens, que l'on dit que Dieu devient homme... » ( La personnalité du Christ (1914), Ch. VI ).

Dans un chapitre ultérieur (VIII), Vonier cite Saint Thomas comme suit :

« Bien que la nature humaine en Christ soit quelque chose de nouveau, néanmoins la personnalité ( suppositum) de cette nature humaine n'est pas nouvelle, mais éternelle. Et parce que ce nom Dieu est basé sur l'homme Christ non en vertu de la nature humaine, mais en vertu de la personnalité, il ne s'ensuit pas que nous introduisions un nouveau Dieu. Mais une telle conséquence suivrait, si l'homme en Christ avait une personnalité créée, comme ceux qui mettent deux personnes dans le Christ ( les Nestoriens ) sont obligés d'affirmer ». Vonier alors remarque : « Avant qu'Abraham fut, le Christ est parce que la personnalité éternelle prend la place de la personnalité créée. La réalité représentée par le verbe « est » appartient à la personnalité. Christ a la personnalité éternelle, donc il est éternellement ».

Puisque la personne qui possède et agit dans la nature humaine de Jésus-Christ est Divine, il s'ensuit que toute sa nature humaine est comme ointe, pour ainsi dire, avec la divinité, en raison de son union intime avec Sa Personne. C'est Son, Dieu, et donc adorable, comme l'Église l’a toujours compris. L'Abbé Vonier donne le texte de la profession de foi rédigé par le Conseil d'Alexandrie (430A.D.), sous la Présidence de Saint Cyrille. Ce texte montre à quel point les convictions des premiers Chrétiens concernant la Divinité du Christ étaient définies. Je ne cite qu'une partie de la profession rapportée par Vonier (Ch. IX) :

« Nous recevons ( la chair du Christ ) non pas comme une chair commune, ni comme la chair d'un homme éminemment sanctifié, ou de celui qui a reçu la dignité en étant unis au Logos ou par sa demeure divine, mais comme la Vraie Chair donnant la Vie et propre à la Parole. Car puisqu'il est — comme Dieu est — dans Sa nature connue comme La Vie, et qu’Il est devenu Un avec Sa propre Chair, de même Il a donné à cette Chair un pouvoir donnant la vie ».

« Les actions appartiennent à la personne » comme le disent les philosophes, il s'ensuit que chaque parole ou acte de Notre Divin Seigneur sur terre était théandrique, c'est-à-dire la parole ou l'acte d'une Personne Divine. Ça devait être attribué à Dieu, et par conséquent était d'une dignité et d'un mérite infinis : une seule larme ou un seul soupir du Sauveur aurait suffi pour racheter la race humaine. De plus, puisque chaque parole ou œuvre de Jésus était divine et inspirée par la Sagesse infinie, c'était un sermon pour nous. Il est le modèle parfait pour tous les hommes de tous les temps. L'imiter, vivre selon Ses conseils, c'est la sagesse divine. « Je ( dans ma propre Personne ) suis le Voie, la Vérité et la Vie. Personne ne vient au Père que par Moi. Si vous M'aviez connu, vous auriez aussi connu Mon Père ». La Parole Éternelle n'a pas besoin de mots humains pour enseigner et prêcher. Toute sa vie sur terre, du début à la fin, était une révélation continuelle de Dieu.

Cependant, si vous lisez attentivement les Évangiles, vous verrez que quand il parle ( en paroles ), il le fait parfois comme la Parole éternelle dans le sein du Père, et parfois comme un homme fait par Dieu. Quand Il a dit aux Juifs : « Avant qu'Abraham fut, Je Suis », Il a clairement fait référence à Son existence dans la Trinité de toute éternité ; et Il savait aussi que les Juifs comprendraient l'expression « Je suis » ( à la manière qu’Il l'a utilisée ) dans son sens Biblique comme un nom de Dieu. D'autre part, dans des moments comme celui de la désolation suprême qu'Il a volontairement permis à son humanité de vivre à Gethsémané ou sur la Croix, Il a clairement parlé du point de vue de sa nature humaine : « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe de douleur. Toutefois, que ce ne soit pas Ma volonté qui se fasse, mais la tienne. — Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi M'as-tu abandonné ? »

Chaque année, dans l'Évangile, nous entendons comment Jésus a été « transfiguré » sur une montagne en présence de Pierre, Jacques et Jean. « Son visage a brillé comme le soleil et ses vêtements sont devenus blancs comme neige… » Cet événement saisissant n'était pas un miracle mais la suspension d'un miracle permanent. Dès le premier instant de la création de son âme humaine, l'intellect du Sauveur a joui de la vision béatifique, c'est-à-dire qu'il a vu Dieu face à face d'une manière plus merveilleuse que les Saints du Ciel. Les effets de cela devraient normalement déborder dans Son Corps, le rendant lumineux et incapable de souffrir. Mais puisqu'il est venu pour être notre modèle, et pour nous racheter à travers la souffrance, il a voulu retenir de sa nature créée cette exemption de la souffrance qui normalement serait l'effet de la vision béatifique. Le Père Garrigou-Lagrange, OP, écrit lucidement à ce sujet :

« Même au cours de Sa Passion, ( Jésus ) n'a pas perdu la Vision Béatifique, mais il a empêché fièrement l'irradiation de la lumière de la gloire sur sa raison inférieure et ses facultés sensorielles. Il ne souhaitait pas que cette lumière et la joie qui en découlait diminuassent de quelque façon que ce soit... la tristesse l'envahissant de tous les côtés. Il s'est complètement abandonné à la souffrance afin que l'holocauste soit parfait... ( Note : Le lecteur intéressé trouvera cette explication aussi éloquente dans le Cardinal Newman Discours aux congrégations mixtes. N ° XVI.)

« Que contemplait l'intelligence humaine de Jésus sous la lumière de la Gloire ? L'essence Divine, la Trinité Bénie, qu'il connaissait déjà d'une manière plus parfaite que les Anges... Il contemplait aussi dans l'essence divine tout ce qui se rapportait à sa mission universelle de Chef du Royaume de Dieu, Chef des hommes et des anges, Juge des vivants et des morts. C'est-à-dire qu'en Dieu Il connaissait déjà toutes les créatures, toutes les âmes, tout ce qu'ils ont fait, font et feront... »

« Notre Seigneur a voulu éprouver toutes les souffrances du corps et de l'âme qui convenaient à sa mission de Rédempteur et de Victime. Il a choisi de passer par toutes nos épreuves, d'aller jusqu'au bout du sacrifice pour expier nos péchés et mériter la vie éternelle pour nous en nous laissant l'exemple des vertus les plus élevées au milieu de la plus grande adversité ».

« Il était victime dans Son Corps : ses vêtements lui ont été arrachés, il a été raillé, frappé, flagellé, jusqu'à ce que Son Corps soit une seule grande blessure ; Il a été couronné avec des épines et craché dessus... Il a été cloué à une croix entre deux voleurs. On lui donna du fiel pour boire et on se moquait de lui pendant qu'il pendait sur la Croix en train de mourir ».

« Il était une victime dans Son Cœur. L'affection de Son peuple lui a été enlevée, ce peuple qui, huit jours plus tôt... l'acclamait avec... « Hosanna, fils de David !... »

« Il était une victime dans son Âme la plus intime, car Il a souffert le plus intensément de la vue du péché, des péchés innombrables qu'Il devait expier, qui formaient le déicide... commis par orgueil et aveuglement volontaire... Il a souffert du péché à un degré que nous ne pouvons pas commencer à comprendre ; dans la mesure de Son amour pour Dieu que le péché offense, dans la mesure de Son amour pour nos âmes... ( Notez qu'en raison de sa prescience, le Sacré Cœur de Jésus a souffert quelque chose de plus, de spécial, pour chacun de mes péchés. Chaque péché délibéré apporte une contribution notable à sa Passion : la Rédemption a été intensément personnelle pour chacun de nous, comme nous le verrons lors du Jugement ).

« Jésus n'aurait pas pu être plus complètement une victime. Il ne pourrait y avoir plus d'immolation absolue...

« C'est dans cette faiblesse et cette annihilation que la puissance du Seigneur se manifeste dans sa plénitude. Jésus était en effet une victime. Mais Il était aussi prêtre, et l'offrande de Lui-Même qu'il offrait était d'une valeur infinie. Comme le dit Saint Paul : « La faiblesse apparente de Dieu ( en Christ ) est plus forte que la force des hommes... Dieu a choisi ce qui est folie aux yeux du monde pour couvrir de honte les sages ; il a choisi ce qui est faiblesse aux yeux du monde pour couvrir de honte les forts…Ainsi, aucun être humain ne peut se vanter devant Dieu ». (Extrait de Sauveur et son amour (1951), pp. 168-9 ; 280-287)



Un écart à la Tradition :
sur Nostra Aetate et les Musulmans


par : Jean Delacroix

SOURCE : One Peter Five
Le 30 mars 2018

Du même auteur : Un grand écart à la Tradition : Sur la liberté religieuse et le Concile Vatican II

Le 28 octobre 1965, le Pape Paul VI a publié la déclaration Nostra Aetate. Le document traite de la relation de l'Église Catholique avec les religions non Chrétiennes. Il y a beaucoup de déclarations dans les cinq sections de Nostra Aetate qui méritent d'être examinées par rapport à la Tradition Catholique. Parmi les segments qui font le plus tiquer de ces segments conciliaires figure la section 3, qui concerne les Musulmans.

Dans le document, les Pères Conciliaires [1] déclarent que les Mahométans adorent le Dieu unique, vénèrent Jésus, honorent Marie et valorisent la vie morale. Voici la première partie de la section :

« L’Église regarde aussi avec estime les Musulmans, qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils sont cachés, comme s’est soumis à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers. Bien qu’ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète ; ils honorent sa Mère virginale, Marie, et parfois même l’invoquent avec piété. De plus, ils attendent le jour du jugement, où Dieu rétribuera tous les hommes après les avoir ressuscités. Aussi ont-ils en estime la vie morale et rendent-ils un culte à Dieu, surtout par la prière, l’aumône et le jeûne ». [2]

s défendables? Est-ce que les Musulmans adorent la Sainte Trinité? Est-ce qu'ils rendent vraiment honneur à Jésus et à Marie? Le Mahométisme [ Islam ] valorise-t-il réellement une vie véritablement morale? Selon Saint Jean Bosco et le Coran, les Musulmans entretiennent des idéologies et des comportements qui contredisent les promulgations du Pape Paul VI.

Affirmation 1 : Les Musulmans adorent le Dieu unique

Dans la première phrase de la section 3, les Pères Conciliaires déclarent que les Musulmans adorent le Dieu unique. Comme tout Catholique le sait, le seul vrai Dieu est la Sainte Trinité. C'est la Sainte Trinité — le Père, le Fils et le Saint-Esprit — qui a créé les anges et les humains à partir de rien. C'est la Sainte Trinité qui a insufflé la vie à chaque personne sur Terre. C'est la Sainte Trinité qui est la Majesté Divine et Infinie ainsi que la Bonté elle-même. Si les Musulmans adorent véritablement le Dieu unique, ils ne dénigreront jamais la Sainte Trinité.

Mais malgré la proclamation de Nostra Aetate, les Musulmans blasphèment gravement contre la Sainte Trinité. Ils rejettent la Divinité de Seigneur Jésus-Christ et du Saint-Esprit. Ils reprochent l'essence de Dieu. Les Mahométans nient que le seul vrai Dieu soit trois personnes distinctes en une seule substance. Au lieu de chanter des hymnes en l'honneur de la Sainte Trinité, ils se réfèrent à l'idée de la Trinité comme excrémentielle.

Il est impossible de glorifier Dieu quand vous vous référez à Son essence d'une manière si vile. L'individu Musulman peut subjectivement penser qu'il fait une chose juste, mais objectivement, il est un blasphémateur attelé à une fausse foi. Quand vous condamnez la Sainte Trinité, vous n'adorez pas Dieu ; vous Le reniez.

Affirmation 2 : Les Musulmans vénèrent Jésus

La déclaration du Concile concernant les points de vue des Musulmans sur Jésus et Marie tente d'approuver quelque chose d'absolument terrible comme étant quelque peu respectable. Voici la citation à nouveau :

« Bien qu'ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le révèrent comme un prophète. Ils honorent aussi sa Mère virginale, Marie, et parfois même l’invoquent avec piété ». [3]

Mais est-il possible de révérer Jésus quand on renie sa Nature Divine, sa Passion, sa Mort, sa Résurrection et son Ascension? Regardons rapidement la passion et la mort de Jésus, et la position Musulmane à ce sujet, avant de revenir à la question.

Selon la révélation privée, Jésus a été si brutalement flagellé par les Romains qu'il n'y avait plus aucune place saine où il n'avait pas été fouetté. En marchant au Calvaire, les gens ont frappé Jésus sur sa tête et à son cou ; un individu a frappé Jésus si fort à son visage que la Sainte Vierge a rappelé distinctement l'événement en conversant avec Sainte Brigitte [4]. Sur la Croix, la peau et les muscles de Jésus avaient été si violemment distendus que ses os pouvaient être comptés un par un. Ses poignets et ses coudes étaient disloqués et ses côtes saillaient à travers sa peau déchirée [5]. Les actions de Jésus n'ont pas mérité cette Croix car Il n'a jamais péché, car Il est la perfection absolue. Au contraire, Il a volontairement enduré des tourments indescriptibles afin que l'humanité puisse être rachetée et avoir la chance d'entrer au Ciel.

Les Musulmans croient que la Crucifixion de Christ n'est jamais arrivée. Ils adhèrent à Mahomet, qui prétendait être plus grand que Jésus-Christ [6]. Quiconque exalte un imposteur au-dessus de l'Agneau de Dieu rompt le Premier Commandement.

Encore une fois, alors qu'un Musulman peut subjectivement penser qu'il loue Jésus, objectivement, il rejette son Créateur et glorifie un faux prophète. Proclamer que Jésus n'est pas Dieu mais seulement un homme est l'une des choses les plus irrévérencieuses qu'une personne puisse faire.

Affirmation 3 : Les Musulmans honorent Marie

Le problème avec la Sainte Vierge et le Mahométanisme est similaire à celui de Jésus : quelqu'un peut-il honorer Marie tout en réfutant son Immaculée Conception, son Assomption, sa Royauté et qu’elle ait donné Naissance Virginale au Fils de Dieu? L'Immaculée Conception et l'Assomption ont été dogmatiquement définies par le Pape Pie IX et le Pape Pie XII respectivement. Ce sont des Dogmes que nous connaissons à coup sûr : la Bienheureuse Vierge Marie a été objectivement conçue de façon immaculée et élevée au Ciel. Quiconque nie l'Immaculée Conception et l'Assomption ne croit pas au caractère immaculé de Marie vis-à-vis le péché et à son entrée sacrée dans la béatitude éternelle. Comment une telle personne pourrait-elle lui rendre honneur? Quand on considère que les Mahométans répudient aussi la Virginité de Marie et rejettent qu'elle est la Mère de Dieu, il devient clair à quel point les vues des Musulmans sont erronées et déshonorantes sur la Sainte Vierge.

Affirmation 4 : Les Musulmans accordent de la valeur à la vie morale et adorent Dieu

Dans la dernière phrase du premier paragraphe de la section 3 de Nostra Aetate, les Pères Conciliaires déclarent :

« Aussi ont-ils en estime la vie morale et rendent-ils un culte à Dieu, surtout par la prière, l’aumône et le jeûne » [7].

Cette déclaration du Pape Paul VI est en contraste frappant avec la littérature sacrée écrite par Saint Jean Bosco. Dans son essai de 1853 intitulé « Le Catholique éduqué dans sa Foi », Don Bosco a créé une série de questions entre un père et son fils concernant le Mahométisme. Dans son travail, Don Bosco déclare ( soulignement ajouté ) :

Le père : Le Mahométisme est un recueil de maximes extraites de diverses religions, qui, si elles sont pratiquées, provoquent la destruction de tout principe moral [...] ... On pourrait dire que le Coran ( Qur’an ) est une série d'erreurs, les plus énormes à exister contre la moralité et l'adoration du Vrai Dieu [8].

Environ 110 ans avant la convocation du Concile Vatican II, Saint Jean Bosco a réprimandé l'affirmation selon laquelle le Coran promeut la moralité ou instruit les individus sur le culte approprié du Seul Vrai Dieu. ( Il n'est pas non plus le seul saint à le faire ). Le livre favorise la licence et place tout bonheur dans les plaisirs sensuels [9]. Le livre nie l'indissolubilité du mariage et favorise la fornication. Il excuse du péché ceux qui nient Dieu par peur de la mort, permettent la vengeance, et garantissent à ses disciples un paradis rempli seulement de désirs terrestres [10]. Ce livre est diamétralement opposé aux enseignements du Christ. Toute personne qui suit dévotement le Coran abandonne la vie morale, blasphème contre Dieu, et s'engage dans un style de vie le plus pervers.

Les affirmations sont injustifiées

Les erreurs de Nostra Aetate sont mises en évidence par le principe de non-contradiction. Basé sur la version sémantique du principe d'Aristote, des assertions opposées ne peuvent pas être vraies en même temps.

Le Pape Paul VI et Saint Jean Bosco ne peuvent pas tous les deux avoir raison. Un seul doit avoir raison ; l'autre doit avoir tort. Étant donné la renommée de Saint Jean Bosco et la promotion du blasphème, de la fornication et d'autres maux par le Coran, je dois dire que l'affirmation de Don Bosco est la vérité et que celle du Pape Paul VI est erronée. La même chose peut être dite pour les trois premières affirmations. Une personne ne peut pas adorer la Sainte Trinité tout en blasphémant simultanément contre la Sainte Trinité. On ne peut pas révérer Jésus tout en professant que Jésus n'est pas Dieu, mais seulement un homme. Et un homme ne peut pas honorer la Bienheureuse Vierge Marie tout en niant en même temps sa virginité et son statut de Mère de Dieu et de Reine du Ciel.

Après avoir lu l'essai de Saint Jean Bosco et analysé les faussetés manifestes présentes dans le Coran, je ne peux pas, en toute bonne conscience, dire que Nostra Aetate s'aligne sur l'enseignement Catholique concernant le Mahométisme.


Remarques

[1] J'utilise cette phrase dans un sens général. Quand je dis les Pères du Concile, je ne dis pas tous ceux présents à Vatican II, mais seulement ceux qui ont voté en faveur de Nostra Aetate. Deux mille deux cent vingt et un ont voté en faveur du document, contre 88 votant contre ( par America Magazine ).

[2] Nostra Aetate, section 3.

[3] Nostra Aetate, section 3.

[4] Sainte Brigitte de Suède. « Livre 1, chapitre 10 ». Les Révélations de Sainte Brigitte de Suède : Livres 1-5. Edité par Darrell Wright, Kindle, Plate-forme de publication indépendante CreateSpace, 2016, Loc. 632-644.

[5] Bienheureuse Anne Catherine Emmerich. « LA PASSION DOLOUREUSE ET LA MORT DE NOTRE SEIGNEUR JESUS-CHRIST, Section 50 ». La vision complète d'Anne Catherine Emmerich ( Illustratée ). Illustrée par Myron Henkmen, Kindle, Plate-forme de publication indépendante CreateSpace, 2014, Loc. 24647-24688.

[6] Saint Jean Bosco. « Conversation XIII ». Le Catholique éduqué dans sa religion : conversations avec le père d'une famille et son fils bien-aimé, en rapport avec les besoins du présent. Turin, 1853. Web. http ://www.fatima.org/apostolate/vlarchive/pdf/lf352_st_john_bosco_leaflet.pdf.

[7] Nostra Aetate, section 3.

[8] Saint Jean Bosco. « Conversation XIII ».

[9] Ibid.

[10] Ibid.

jeudi 29 mars 2018

État d'urgence
Le Pape a-t-il nié l'existence de l'enfer ( encore ) ?



par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Le Centre de Fatima
Le 29 mars 2018


Dans une autre interview ( la cinquième ) dans La Repubblica avec l'ami du Pape, Eugenio Scalfari, fondateur de ce journal et propagandiste athée notoire de l'extrême gauche Italienne, les paroles suivantes sont attribuées à François :

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.


Scalfari : Votre Sainteté, lors de notre précédente rencontre, vous m'avez dit que notre espèce disparaîtra à un certain moment et que Dieu, toujours de par sa force créatrice, créera de nouvelles espèces. Vous ne m'avez jamais parlé des âmes qui sont mortes dans le péché et qui iront en enfer y souffrir pour l'éternité. Vous m'avez pourtant parlé de bonnes âmes, admises à la contemplation de Dieu. Mais qu'en est-il des mauvaises âmes ? Où sont-elles punies ?


François : « Elles ne sont pas punies, celles qui se repentent obtiennent le pardon de Dieu et entrent dans le rang des âmes qui Le contemplent, mais celles qui ne se repentent pas et ne peuvent donc pas être pardonnées disparaissent. Il n'y a pas d'enfer, il y a la disparition des âmes pécheresses ».

[Santità, nel nostro precedente incontro lei mi disse che la nostra specie ad un certo punto scomparirà e Dio sempre dal suo seme creativo creerà altre specie. Lei non mi ha mai parlato di anime che sono morte nel peccato e vanno all'inferno per scontarlo in eterno. Lei mi ha parlato invece di anime buone e ammesse alla contemplazione di Dio. Ma le anime cattive? Dove vengono punite? “Non vengono punite, quelle che si pentono ottengono il perdono di Dio e vanno tra le fila delle anime che lo contemplano, ma quelle che non si pentono e non possono quindi essere perdonate scompaiono. Non esiste un inferno, esiste la scomparsa delle anime peccatrici”.] [Traduction de Rorate Caeli]

C'est la deuxième fois que le Pape François, selon Scalfari, professe l'hérésie « annihilationniste », la première étant l'interview de François par Scalfari en 2015. Même en admettant la tendance autoproclamée de Scalfari à publier des interviews du Pape qui sont des reconstructions plutôt que des transcriptions verbatim, la question demeure : est-ce en substance ce que le Pape a dit ?

À ce stade, une seule sorte de dénégation suffira : une déclaration sans équivoque que François veut que l'on sache que les paroles qui lui sont attribuées par son ami sont une fabrication totale et que François ne prétend nullement qu'il y a pas d'enfer et que les âmes des damnés sont simplement annihilées à la mort.

Mais c'est exactement le déni que nous n'avons pas reçu. Le porte-parole de la presse du Vatican, Greg Burke, a plutôt offert cette équivoque glissante ( ma traduction ) :

« Le Saint-Père a récemment reçu le fondateur du quotidien La Repubblica lors d'une réunion privée à l'occasion de Pâques sans toutefois lui accorder une interview. Ce dont parle l'auteur de l'article d'aujourd'hui est le fruit de sa reconstruction où les paroles exactes du Pape ne sont pas citées. Aucune citation dans l'article susmentionné ne doit donc être considérée comme une transcription fidèle des paroles du Saint-Père ».

Ce « déni » est essentiellement une confirmation que le Pape a dit quelque chose de ce genre — la deuxième fois qu'il l'a fait — même si la citation n'est pas exactement verbatim. Il n'y a pas de déni catégorique que le Pape croit à l'annihilationisme. Quant à l'affirmation selon laquelle François n'avait pas accordé d'interview à un journaliste qui lui posait une série de questions pour la cinquième fois, ce qui n'est guère crédible, c'est au mieux un aveu implicite que François a dit quelque chose en privé qu'il ne souhaitait pas être rendu public.

Et de François lui-même pas un mot de contradiction de son ami Scalfari. Plus sur cette révélation stupéfiante après le Triduum de Pâques. D'ici là, nous aurons vu si le Pape François nie vraiment l'opinion hérétique qui lui est attribuée.

Pape François à Eugenio Scalfari
Il n'y a pas d'enfer

Lisez la réflexion de deux éminents Catholiques
Antonio Socci et Phil Lawler


Par: Phil Lawler

Phil Lawler a été journaliste Catholique depuis plus de 30 ans. Il a édité plusieurs revues Catholiques et écrit huit livres. Fondateur de World Catholic News, il est le directeur des nouvelles et analyste en chef à CatholicCulture.org.

SOURCE : Catholic Culture
Le 29 mars 2018






D'abord, la réflexion d'Antonio Socci

Pour Socci, maintenant c'est officiel, le Pape est hérétique...

Lisez la suite de l'opinion de Socci ici...






La réflexion de Phil Lawler
« La confusion — maintenant sur l'enfer — est la marque de ce Pontificat »

Lawler est moins catégorique que Socci. Il n'accuse pas le Pape d'hérésie mais de semer délibérément la confusion, ce qui, en soi, n'est pas une hérésie. Mais marche-t-il trop sur la pointe des pieds ? À vous de juger...

Voici sa réflexion...



D'accord, le Pape François n'a probablement pas dit : « Il n'y a pas d'enfer ». Mais c'est le grand titre pour aujourd'hui — pour le Jeudi Saint. Et tandis que peut-être l'interviewer est responsable d'une citation inexacte, le Pape lui-même est responsable de la confusion qui s'ensuit.

Le Vatican, naturellement, a sorti une autre « clarification ». Remarquez, cependant, que la déclaration du Vatican ne nie pas réellement que le Pape François ait prononcé ces mots. Parce que la vérité est que personne ne sait exactement ce qu'il a dit.

Voici la déclaration attribuée au pontife, dans un article paru dans La Repubblica, concernant le sort des pécheurs impénitents :

« Ils ne sont pas punis. Ceux qui se repentent obtiennent le pardon de Dieu et rejoignent les rangs de ces âmes qui Le contemplent. Mais ceux qui ne se repentent pas, et donc ne peuvent pas être pardonnés, disparaissent. Il n'y a pas d'enfer ; il y a la disparition des âmes pécheresses ».

Cette citation est apparue dans un article d'Eugenio Scalfari, qui a interviewé le Saint-Père plus tôt cette semaine. Suivant sa pratique habituelle, Scalfari n'a pas enregistré l’entretien, ni même pris des notes. Le journaliste chevronné — qui, en passant, approche de son 94e anniversaire — s'est fié à sa mémoire pour reconstituer la conversation. Donc les mots qui étaient entre guillemets dans son article peuvent être ou ne pas être les paroles du Pape François.

Ainsi, la déclaration de Vatican aujourd'hui est certainement vraie : « Aucune citation dans l'article susmentionné ne peut donc être considérée comme une transcription fidèle des paroles du Saint-Père ».

Mais ce non-déni laisse deux questions sans réponse :

  1. Le Pape a-t-il dit ces paroles — ou a-t-il dit quelque chose de suffisamment proche pour que la citation de Scalfari ne soit pas totalement inexacte ?

  2. Pourquoi le Pape s'est-il soumis à une interview avec un journaliste qui ne l'aurait pas cité avec précision ?

Gardez à l'esprit que ce n'est pas la première fois que Scalfari a interviewé le Pontife, ni que ses articles ont pour la première fois produit des titres sensationnels, basés sur des « citations » choquantes du Pontife. En fait, c'est la cinquième interview de Scalfari. Encore et encore et encore, les mécanismes de relations publiques du Vatican ont donné des éclaircissements, rappelant aux Catholiques désorientés que les citations n'étaient peut-être pas exactes.

Là encore, peut-être que les citations étaient exactes. En 2015, Scalfari a fait un rapport similaire que le Pape avait nié la réalité de l'enfer. Si ce rapport était inexact, pourquoi le Pape François ne l'a-t-il pas corrigé lors des conversations ultérieures afin qu'il ne fasse plus la même erreur ? D'ailleurs, pourquoi le Pontife ne publie-t-il pas une déclaration en ce moment affirmant qu'il croit en l'enfer ? À ce stade, il est difficile de nier que Scalfari déforme délibérément les déclarations du Pape — dans ce cas, il ne devrait certainement pas lui être accordé de faire des entrevues — ou bien le Pape fait des déclarations qui justifient la couverture des gros titres.

Le Pape François considère évidemment Scalfari comme un ami, et il a certainement le droit de parler librement avec ses amis. Mais pourquoi lui parlerait-il officiellement s'il sait que le compte rendu sera déformé ? Je ne peux que conclure que le Pape François, le Pape qui a encouragé les jeunes Catholiques à « mettre la pagaille », crée délibérément de la confusion.

Dans mon livre Lost Shepherd, [ Le berger perdu ], j'ai écrit : « La confusion chez Amoris Laetitia n'est pas une anomalie [ en anglais : un « bug » ] ; c'est une caractéristique ». Le Pape François s'est rendu compte qu'il ne peut pas contredire directement l'enseignement éternel de l'Église, si clairement énoncé par Saint Jean-Paul II. Mais il a pu et a créé de la confusion au sujet de cet enseignement, et a ainsi fourni une nouvelle marge de manœuvre pour ceux qui sont mécontents de la position de l'Église.

Par la même logique, le Pape François ne peut nier l'existence de l'enfer sans contredire directement l'enseignement de l'Église. Mais il peut créer la confusion, et il l'a fait encore une fois. A-t-il nié ou du moins remis en question l'existence de l'enfer ? Nous ne savons pas.

D'innombrables milliers de personnes perplexes ont maintenant entendu que le Pape croit qu'il n'y a pas d'enfer. Peut-être qu'il a été mal cité ; peut-être avait-il désiré un message différent. Mais nous savons quel message il n'a pas envoyé. Alors que le monde Chrétien entre dans le Triduum, commémorant la Passion du Christ, les gros titres n’affichent pas : « Le Pape dit que Jésus est mort pour nous sauver de nos péchés ».

Quel but cet interview avec Scalfari aurait-il pu servir, sinon pour semer la confusion sur la Foi catholique ? La confusion est la marque de ce Pontificat : pas un anomalie mais une caractéristique.

Ils sont de retour !



Les manipulateurs du Synode Baldisseri et Schönborn
reviendront pour le prochain Synode Bidon

par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Le Centre de Fatima
Le 28 mars 2018


Alors que nous apprenons la nouvelle peu surprenante que les manipulateurs du Synode Bidon III, sur la « Jeunesse, la Foi et le Discernement Vocationnel », ont censuré les messages des jeunes sur Facebook qui aspirent à la révérence dans la liturgie — opinion systématiquement exclue du document pré-synodal — nous apprenons aussi que la même distribution de personnages qui ont truqué les Synodes I et II sera aussi la même ici. Les contrôleurs comprendront les Cardinaux Lorenzo (« Le voleur de livre ») Baldisseri et Christoph (« la Messe avec des ballons ») Schönborn, que le Pape François a tenu pour l'interprète définitif de son désastreux Amoris Laetitia.

Baldisseri, comme il l'était aux Synodes Bidon I et II, sera le Secrétaire général du Synode Bidon III, ce qui signifie qu'il dirigera le spectacle avec François. Il pourrait même avoir à ordonner la confiscation de documents dangereusement orthodoxes comme il l'a fait lors du Synode Bidon II en octobre 2015.

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Même le site First Things, décidément du courant dominant, en a eu assez de la charade synodale. Dans ce cas, comme il le discerne correctement, le Synode sur « la Jeunesse » sera vraiment un Synode sur ce qu'un groupe de vieillards intéressés par la subversion ecclésiale prétendra attribuer aux besoins urgents des jeunes — un point que j'ai fait en août de l'année dernière [ français ]. L'auteur de l’article [ anglais ] de First Things, l'éditeur Matthew Schmitz, analyse avec justesse le document pré-synodal manipulé ( dont je parle ici ) :



« Le document est censé avoir été écrit par de jeunes Catholiques pour le bénéfice des Évêques, mais il répète étrangement ce que certains Évêques ont dit depuis longtemps. Par exemple, les « jeunes » déclarent : « Parfois, dans l'Église, il est difficile de surmonter la logique de « cela a toujours été fait de cette façon ». Mais à l'ouverture de la rencontre, François avait dit la même chose : « Vous nous provoquez à nous libérer de la logique de ‘cela a toujours été fait de cette manière’ ». Ce n'est pas un dialogue ; c'est un écho ».

Un écho en effet. Un écho de ce que les contrôleurs Synodaux ont déjà déterminé quel sera le résultat. L'analyse dévastatrice de Schmitz du document pré-synodal révèle une autre fraude de l'Église en cours :

  • « Le Pape François a dit qu'il espérait que l'événement conduirait à « une Église avec un visage jeune ». Mais le résultat est une chirurgie plastique bâclée, un ensemble grotesque d'idées anciennes étirées et remodelées pour imiter la jeunesse ».

  • « Le document manifeste une aversion pour tout ce qui est sacré, saint et divin. Il déplore que « parfois, nous sentons que le sacré semble être quelque chose de séparé de notre vie quotidienne ». Mais c'est précisément le sens du mot « sacré », à savoir ‘ce qui est mis à part’ ».

  • « La sainteté est sournoisement dénigrée : ‘Malheureusement, nous ne croyons pas tous que la sainteté est quelque chose de réalisable et que c'est un chemin vers le bonheur’ disent les auteurs — et ils semblent s'inclure parmi les sceptiques ».

  • « Le sacerdoce et la vie religieuse sont également dégonflés. ‘Alors que ce sont des appels sacrés qui doivent être célébrés’, le document veut que nous réalisions l'importance des autres vocations, y compris le « ministère laïque », le mariage et la famille, et quelque chose appelé « rôle dans la société ».

  • « La morale Chrétienne est également mise en question. Le document demande à l'Église d'ouvrir une discussion sur l'homosexualité et le genre, ‘dont les jeunes discutent déjà librement sans tabou’ [ Comme si la Loi de Dieu était une sorte de superstition païenne ! ] »
    « Les auteurs notent que ‘les jeunes sont souvent en désaccord’ sur la contraception, l'avortement, l'homosexualité, la cohabitation, le mariage et le sacerdoce. En conséquence, ‘ils voudront peut-être que l'Église change son enseignement’ ».

  • « Le document manifeste même un préjugé étrange contre l'espace consacré du sanctuaire. Ses auteurs déclarent : ‘Avant tout, l'endroit où nous souhaitons être accueillis par l'Église est la rue’… À certains endroits, l'attitude du document envers le sol sacré semble presque hostile (‘les gens sont l'Église, pas les bâtiments’) — comme ces pauvres personnages possédés par les démons qui ne peuvent pas passer à travers les portes de l'église ».

La conclusion de Schmitz ne ménage aucun coup de poing :

« Tout cela équivaut à une sorte d'Arianisme fonctionnel, un accent sur la dimension humaine de l'Église au détriment du divin .... Ce document ne parle pas au nom des jeunes Catholiques. Il ne représente ni la Foi Catholique ni les jeunes qui la professent. Il évoque et condamne une Église trop institutionnelle, trop hiérarchisée, trop centrée sur le sacré au détriment du monde. Cette image de l'Église est une survivance des années 1950 lorsque les hommes qui dirigent maintenant l'Église étaient de jeunes rebelles. Ce document est une contrefaçon évidente, l'idée d'un vieil homme de ce que les jeunes doivent vouloir ».

Ce qu'ils veulent vraiment, et ce que les contrôleurs Synodaux travailleront à cacher et à réprimer à chaque retour, c'est la Foi Catholique authentique et la liturgie Traditionnelle avec son orientation verticale vers le Christ et Son Sacrifice d'une valeur infinie, pas les gens dans leurs affaires de bavardage. Bref, une Église qui est effectivement dans le monde mais pas de celui-ci.

Emblématique de cette nostalgie juvénile pour la Tradition, Schmitz note, est une photo promotionnelle pour le prochain Synode qui présentait un jeune prêtre dans une soutane. Nous ne pouvons pas avoir ça ! Ainsi, trois des diocèses utilisant cette photo l'ont trafiquée pour cacher « ses boutons de soutane, représentant les années de la vie de Christ, qui ont été brouillés avec photoshop » alors que la moitié inférieure de la soutane est numériquement remplacée par ce qui semble être une image de jeans bleus. Avec un peu de manipulation, les autorités ont produit une image de la jeunesse acceptable pour les personnes âgées ». Truquer les photos, comme nous venons de le voir avec Lettergate, fait partie de la boîte à outils des vieux révolutionnaires qui se foutent de ce que les jeunes veulent vraiment à moins que les jeunes en question, comme eux, manquent de respect pour l'enseignement de l'Église partout où ça ne rencontre pas leur approbation, principalement dans le domaine du Sixième Commandement.

Ainsi, nous savons déjà à quoi nous attendre du Synode sur « la Jeunesse, la Foi et le Discernement Vocationnel ». Le résultat Orwellien sera la pensée de vieillards qui parviendront à saper la Foi, tout comme ils l'ont fait lors des deux premiers Synodes tandis qu’ils continueront l'auto-démolition ecclésiale qui a asséché les vocations partout sauf dans les quelques Ordres et Sociétés Traditionnelles restantes qu'ils n'ont pas réussi à détruire. Ce sera le Synode des Vieux, des Sans Foi et du Découragement Vocationnel.

Que le bon Dieu délivre bientôt l'Église des griffes de ces vieillards dont les grimaces sournoises cachent les intentions des « faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans ce sont des loups féroces ». (Matthieu 7, 15)

mercredi 28 mars 2018

Ce nouvel Évêque promu par François

« Les couples « remariés » doivent avoir
des rapports sexuels pour être une « famille » »





Par : Matthew Cullinan Hoffman
Mercredi 28 mars 2018 - 11:54 am EST

SOURCE : Life Site News





28 mars 2018 (Life Site News) — L'Évêque nouvellement installé de la ville Portugaise de Porto, Manuel Linda, semble avoir rejeté la Doctrine Catholique selon laquelle les Catholiques invalidement divorcés et remariés devraient s'abstenir de rapports sexuels. Il a déclaré dans une interview récente : « Je suis convaincu que ce n'est pas vraiment une famille » s'ils le font.

« Je sais qu'il y a des couples remariés, qui étaient auparavant dans un mariage canonique et qui ont ensuite reconstruit leur vie et qui sont dans un autre mariage qui n'est pas canonique et qui, pour des motifs de foi et de conviction intérieure, pratiquent l’abstinence sexuelle. Mais nous devons nous demander : est-ce une famille ? », a déclaré Linda à l' Observador ( Observateur ), un journal Portugais.

« Je suis convaincu que ce n'est pas vraiment une famille » a poursuivi Linda. « C'est une chose d'avoir un arrangement de vie comme j’en ai un ici dans la maison avec d'autres personnes, mais nous ne sommes pas une famille. C'est une autre chose d'être une famille. Par conséquent, je n'insisterais pas beaucoup sur cette question de l'abstinence sexuelle de facto ».

Les déclarations de l'Évêque ont été faites en réponse à une récente déclaration du Cardinal Patriarche de Lisbonne, le Cardinal Manuel Clemente, qui déclare qu'il est approprié de « proposer » aux couples invalidement divorcés et remariés la possibilité de « continence » ( abstinence sexuelle ) dans leur relation afin d'éviter le mal de l'adultère. Clemente a été mis au pilori au Portugal pour avoir même voulu proposer l'idée, notamment par des prêtres Catholiques dissidents.

Les déclarations de Linda semblent représenter un rejet apparent de la condamnation perpétuelle de l'Église Catholique sur l'adultère, une condamnation expressément et à plusieurs reprises contenue dans la Sainte Écriture de l'Ancien et du Nouveau Testament ainsi que dans le Catéchisme de l'Église Catholique.

Linda a dit à l' Observador qu'il considérait que la décision du Pape de le nommer au Diocèse de Porto ne pouvait pas être refusée car le Pape avait un intérêt « personnel » à son nom pour le poste.

« Il y a une série d'indications par lesquelles je note que le Pape était très intéressé, de façon personnelle, à mon nom » a déclaré Linda. « Quand cela arrive, on ne peut pas dire « non » à un ami ».

Interrogé pour savoir s'il continuerait à élever la voix contre l'avortement, comme il l'a fait dans un article critiquant le Parlement Portugais en 2015 ainsi que sur des questions telles que l'euthanasie, Linda a déclaré qu'il n'avait pas l'intention d'être combatif mais plutôt de « proposer » à ceux qui l'écoutent.

« Si nous traversons la vie en dénonçant tout, en parlant mal de tout, nous. . . n’avons plus de crédibilité » a déclaré Linda. « Par conséquent, il ne faut pas s'attendre à ce que je traverse la vie en parlant mal de la société, des propositions faites par des partis politiques ou d'autres secteurs de la culture ou de la société qui heurtent peut-être mes hypothèses doctrinales.

« Notre mission n'est pas tant de défier ni de dénoncer. C'est de proposer » a poursuivi Linda. « Bien sûr, dans la proposition de la Doctrine, je serai irrécusable. Je chercherai à proposer ma doctrine aux Chrétiens et aux autres personnes qui veulent écouter. Mais c'est une chose de proposer, une autre chose de passer par la dénonciation de la vie ».

Cependant, il a ajouté que « sur des questions comme l'avortement ou l'euthanasie, je suis absolument contre [de telles pratiques], absolument contre ».

Linda a également été demandé par l' Observador s'il a pris le style du Pape François. Il s'est exclamé, « Deux cent pour cent ! Complètement, complètement ».

Lorsqu'on lui a demandé pourquoi, l'Évêque a répondu : « La pastorale de l'Église, l'annonce que nous devons faire, n'est pas une technique, ce n'est pas une sagesse, ce n'est pas une compétence comme les télévangélistes qui, sans manquer d’effort de leur part, utilisent un discours éloquent convaincu qui captivera beaucoup de gens de cette façon, et peut-être qu’ils réussiront ».

« Non. Notre pastorale est une présence, une présence fermentante. Il n'y a pas d'autre clé pour ouvrir le cœur humain que la sympathie, la cordialité, l'affectivité ou pour que nous soyons au même niveau [ que l'autre personne ]. Si nous nous plaçons à un niveau différent, notre voix n'est pas entendue, et les autres ne veulent pas l'écouter ».

Souffrir pour le Christ : réflexions sur Saint Paul




Par : Matt Gaspers
Contributeur chez One Peter Five

Le 28 mars 2018
SOURCE : One Peter Five




« Car Dieu vous a accordé la faveur de servir le Christ, non seulement en croyant en lui, mais encore en souffrant pour lui. Maintenant, vous participez au même combat que vous m'avez vu livrer autrefois f et que je livre encore, comme vous le savez ». (Philippiens 1 :29 -30).

Au cours du week-end, ma femme et moi sommes allés voir le film « Paul, Apôtre du Christ », qui a fait ses débuts aux États-Unis le 23 mars. Nous étions tous les deux tellement émus par le film qu’après avoir quitté le théâtre, nous avons passé plusieurs moments en silence contemplant la profondeur de ce que nous venions de voir avant de discuter de nos pensées.

Pour moi, la réalité de la souffrance pour le Christ est apparue comme le thème prédominant — et plus spécifiquement, le fait que la plupart d'entre nous dans la société Occidentale moderne n'avons aucune idée de ce que signifie réellement souffrir pour le Christ.

Un puissant aperçu de la persécution réelle

Le film, qui se déroulé à Rome en 67 après Jésus-Christ lors des derniers jours de Saint Paul à la Prison Mamertine, décrit les grandes souffrances non seulement de l'Apôtre, mais aussi de tous les fidèles de Rome. Le tyran impérial et fou, Néron, qui accusait faussement les Chrétiens d'avoir incendié la ville ( alors qu'il était peut-être le vrai coupable ) [1], n'épargna aucun effort pour terroriser, torturer et massacrer ses boucs émissaires. Et bien que leurs souffrances ne soient généralement pas affichées dans des détails graphiques, les spectateurs ont néanmoins un aperçu puissant de la peur, de la souffrance et de la dévastation endurées par des hommes, des femmes et des enfants innocents pour leur Foi en Christ.

Tacite, l'historien Romain, a résumé leurs tourments comme suit :

« Couverts de peaux de bêtes, ils étaient déchirés par des chiens et périssaient, ou ils étaient cloués à des croix, ou ils étaient condamnés aux flammes et brûlées, pour servir d'illumination nocturne quand le jour avait expiré. Néron prêtait ses jardins pour les spectacles et présentait des spectacles dans le cirque tandis qu'il se mêlait aux gens vêtus d’un costume de conducteur de char ou se tenait debout sur une voiture. Par conséquent, il s’élevait même un sentiment de compassion chez les criminels qui méritaient une punition extrême et exemplaire ; car ce n'était pas, semble-t-il, pour le bien public, mais pour satisfaire la cruauté d'un homme qu'ils étaient détruits. ( Les Annales, Livre XV, 44 )

Au milieu de nos vies de travail bien abritées et confortables, il peut être facile d'oublier qu'une haine implacable et une persécution violente existent toujours dans le monde aujourd'hui. Que ce soit au Moyen-Orient, en Chine, en Inde, au Nigeria ou ailleurs, les Chrétiens continuent à faire face à « toute chose comme une perte » ( Philippiens 3 : 8 ), y compris leurs vies, aux mains des Néron. Par conséquent, l’intemporalité de ce film ne peut pas être surestimée alors que la persécution globale des Chrétiens continue d'augmenter.

La souffrance Chrétienne

Être maltraités « pour le Nom de Jésus » ( Actes 5 :41 ) a été une composante de la Vie Chrétienne depuis le commencement, comme Notre Seigneur l'a promis : « Si le monde a de la haine pour vous, sachez qu'il m'a haï avant vous. Si vous apparteniez au monde, le monde vous aimerait parce que vous seriez à lui. Mais je vous ai choisis et pris hors du monde, et vous n'appartenez plus au monde : c'est pourquoi le monde vous hait. Rappelez-vous ce que je vous ai dit : « Un serviteur n'est pas plus grand que son maître ». Si les gens m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s'ils ont obéi à mon enseignement, ils obéiront aussi au vôtre ». ( Jean 15 : 18-20 ) Saint Paul a fait écho à Notre Seigneur quand il a écrit que « tous ceux qui veulent mener une vie fidèle à Dieu dans l'union avec Jésus-Christ seront persécutés » ( 2 Tim 3 :12 ) sous une forme ou une autre. La question est donc : comment pouvons-nous répondre à cette souffrance et coopérer avec elle de manière fructueuse ?

Tout au long de ses écrits, qui constituent une grande partie du Nouveau Testament, Saint Paul aborde à plusieurs reprises le thème de la souffrance. Son témoignage et ses idées sont d'autant plus valables car ils viennent de quelqu'un qui a beaucoup souffert lui-même, comme il le résume à un endroit :

« Cinq fois j'ai reçu des Juifs la série de trente-neuf coups, trois fois j'ai été battu à coups de fouet par les Romains et une fois on m'a blessé en me jetant des pierres ; trois fois j'ai fait naufrage et une fois je suis resté un jour et une nuit dans les flots. Dans mes nombreux voyages j'ai connu les dangers dus aux rivières qui débordent ou aux brigands, les dangers dus à mes compatriotes juifs ou à des non-Juifs, j'ai été en danger dans les villes ou dans les lieux déserts, en danger sur la mer et en danger parmi de faux frères. J'ai connu des travaux pénibles et de dures épreuves ; souvent j'ai été privé de sommeil ; j'ai eu faim et soif ; souvent j'ai été obligé de jeûner ; j'ai souffert du froid et du manque de vêtements ». ( 2 Cor 11 : 24-27 )

Par la Grâce de Dieu, Saint Paul a appris à embrasser ses souffrances et est même venu à se réjouir en elles, « car nous savons que la détresse produit la patience, 4 la patience produit la résistance à l'épreuve g et la résistance l'espérance. Cette espérance ne nous déçoit pas, car Dieu a répandu son amour dans nos coeurs par le Saint-Esprit qu'il nous a donné » ( Romains 5 : 3-5 ). En exerçant les vertus de la foi, de l'espérance et surtout de la charité — « qui aime supporte tout et garde en toute circonstance la foi, l'espérance et la patience » ( 1 Co 13, 7 ) — il a découvert le secret pour surmonter toutes les difficultés : « Je peux faire face à toutes les difficultés Grâce au Christ qui m'en donne la force ». ( Ph 4, 13 ). Il a appris à se fier entièrement au Christ et à la suffisance de Sa Grâce ( 2 Corinthiens 12 : 7-10 ), car « j'ai été mis à mort avec le Christ sur la Croix ». Il a déclaré : « Ce n'est plus moi qui vis, mais c'est le Christ qui vit en moi ». (Galates 2 : 19-20).

Le pouvoir transformateur de la Grâce

La Bonne Nouvelle est qu'en tant que membres du Corps Mystique du Christ, nous avons accès à la même Grâce qui a transformé l'infâme « Saul de Tarse » ( Actes 9 :11 ) en « Paul, Apôtre de Jésus-Christ » [2]. ] Comme le Père Gabriel de Sainte Marie-Madeleine l'articule si bien dans son classique spirituel, Divine Intimacy [ Intimité Divine ] :

« Jésus lave et purifie nos âmes dans Son Sang ; Il les nourrit de sa Chair, les instruit par sa Doctrine ; chaque jour, et plusieurs fois par jour, il renouvelle Son Sacrifice sur l'autel en notre faveur ; Jésus, Glorieux à la Droite du Père, intercède toujours pour nous, obtenant la Grâce et nous la dispensant selon nos besoins. Jésus nous envoie le Saint-Esprit, son Esprit, afin qu'Il nous guide sur la voie de la Sainteté. Jésus nous donne sa Mère, la très Sainte Vierge Marie, afin qu'Elle soit notre Mère, notre refuge, notre soutien au temps de l’épreuve. Que pourrions-nous désirer de plus ? Devons-nous considérer ces Grâces moins précieuses parce qu'elles font partie des Grâces « ordinaires » accordées à toutes les âmes ? Oh ! si nous étions vraiment convaincus de la grande efficacité de ces moyens de sanctification, nous n'en chercherions pas d'autres ; au lieu d'attendre des faveurs extraordinaires pour nous donner entièrement à Dieu, nous nous efforcerions de correspondre avec une grande fidélité à la Grâce qu'Il offre chaque jour avec une merveilleuse largesse, et ainsi nous atteindrions sûrement notre but. [3]

Comme nous sommes maintenant entrés dans la Semaine Sainte, la dernière préparation pour le Triduum Sacré, prenons la résolution de suivre l'exemple de Saint Paul et de toute l'armée des Martyrs vêtus de blanc ( Te Deum ) afin que, lorsque viendra le temps de quitter cette vie, nous puissions dire en vérité : « J'ai combattu le bon combat, je suis allé jusqu'au bout de la course, j'ai gardé la foi » (2 Tm 4, 7).

[1] Tacite, l'ancien historien Romain, décrit l'événement tragique et la persécution subséquente des Chrétiens dans les Annales, livre XV, 38-44.

[2] Une introduction commune au début de ses épîtres (2 Cor 1 : 1, Eph 1 : 1, Col. 1 : 1, 1 Tim 1 : 1, 2 Tim 1 : 1).

[3] Gabriel de Sainte Marie-Madeleine, O.C.D., Divine Intimacy [ Intimité Divine ] (Baronius Press, 2015), p. 1064 (Méditation # 363 — Assistance divine)

« VOUS AVEZ ÉTÉ CRÉÉS POUR LA VIE ÉTERNELLE »

Notre Maman Marie à Robert Brasseur












Lundi 26 mars 2018, 6h10

« Mon fils, Je Suis Marie, ta Maman du ciel.

Cher fils, beaucoup de Mes enfants cherchent à s’étourdir dans les plaisirs de ce monde. Leurs désirs, hélas, ne s’arrêtent qu’au matériel. Si chacun savait à quel point toutes ces choses sont éphémères...

N’OUBLIEZ PAS QUE VOUS N’ÊTES QUE DE PASSAGE SUR CETTE TERRE...

Vous avez été créés pour VIVRE dans votre cœur la Présence continuelle de votre Créateur.

VOUS AVEZ ÉTÉ CRÉÉS POUR LA VIE ÉTERNELLE.

Que votre cœur ne se trouble pas, mais qu’il soit prêt plutôt, à recevoir ce « cadeau » que Dieu vous a préparé. Soyez des enfants unis par la prière et les sacrements.

En cette Semaine Sainte, votre cœur doit s’unir à la Passion de Mon Fils Jésus pour que le plus grand nombre se convertisse.

Priez pour ceux qui vous entourent et soyez patients. Ne jugez pas, mais priez.

Vous connaîtrez en temps et lieu le moment de la Grande Purification. Vos temps de prières sont importants afin que tout se déroule dans l’harmonie.

Quant à ceux qui sont en union avec le Ciel, LEUR COEUR DEMEURERA DANS LA PAIX.

Cher fils, merci de ton écoute. »

Marie, ta Maman

                           
r/b

SOURCE : JE MARCHE VERS LA LUMIÈRE

mardi 27 mars 2018

Le fiasco du Synode de la Jeunesse :
Le Magistère Facebook ?




Le Vicaire du Christ avec un « Prophète de Facebook »

par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Le Centre de Fatima
Le 27 mars 2018


Comme décrit ici par John Allen, [ éditorialiste en chef du Catholic World Report ] la réunion pré-synodale des « Jeunes » à Rome pour préparer le prochain « Sommet des Évêques Catholiques sur la Jeunesse » fut un fiasco encore plus grand que je ne le pensais. C'était, en fait, une inversion absurde du bon ordre des choses dans l'Église. Comme Allen écrit :

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.


« Quelque 300 jeunes du monde entier, venant de différents horizons et même de différentes religions se sont réunis cette semaine à Rome pour donner des conseils à un prochain sommet des Évêques Catholiques sur la jeunesse, ont discuté d'un large éventail de sujets et, parmi d'autres, offrir aux Évêques un aveu franc qu'ils ne pouvaient tout simplement pas parvenir à un consensus sur les questions brûlantes de la moralité sexuelle. Jeudi, ils ont débattu d'une première version du document qu'ils vont présenter au Pape François, qui le transmettra ensuite à un Synode des Évêques sur la Jeunesse pour son discernement qui aura lieu à Rome en octobre ».

C'est vrai. Trois cents jeunes, dont certains ne sont même pas Catholiques, ont débattu de questions non discutables de la Loi Divine et Naturelle, réduites pour des fins de discussion à des « questions brûlantes de moralité sexuelle » et ils informeront le Vicaire du Christ qu’ils ne peuvent pas parvenir à un consensus sur la Loi de Dieu tandis que François en informera à son tour les Évêques le « Synode de la Jeunesse » en octobre.

Comme si cela ne suffisait pas, considérez la manière dont ce « débat » absurde a été mené. Pour citer Allen :

« Dans les coulisses, plusieurs dizaines de jeunes femmes et d’hommes du monde entier ont élargi la discussion en modérant six groupes Facebook dans différentes langues, en traitant et en compilant 9 617 commentaires en réponse à 15 questions, les mêmes que celles discutées à Rome ».

« En tout, 26 rapports venant à la fois des petits groupes de travail rassemblés dans la Ville Éternelle et des groupes Facebook privés ont été présentés mercredi et condensés dans un projet de 7 pages auquel le site Crux a eu accès ».

Ainsi, le charisme « prophétique » que François a suggéré qu’il était intrinsèque aux jeunes, juste parce qu'ils sont jeunes ( voir ma dernière chronique ), s'étend à des messages Facebook par des groupes Facebook composés de personnes inconnues.

Un James Kelliher d'Angleterre, photographié ci-dessus avec le Pape François, « était un volontaire chargé d'aider à coordonner l'un des groupes Facebook ». Pour rejoindre le groupe Facebook de Kelliher, soupesant les questions de la Loi Divin et Naturelle, tout ce qui était nécessaire selon Kelliher, était qu'« ils devaient répondre à trois questions », dont aucune n'était trop personnelle mais plutôt liée à leur âge, qui devait être entre 16-29, et leur volonté de suivre les règles, qui comprenaient par exemple la limitation de leur réponses aux questions à 200 mots ».

Le groupe Facebook dirigé par Kelliher et trois autres jeunes « prophétiques » ont obtenu 1 114 commentaires du cyberespace, embrassant « un large éventail d'opinions » a déclaré Kelliher. L'opinion, c'est-à-dire sur des sujets qui n'ont rien à voir avec l'opinion de quiconque, mais qui sont plutôt des questions de la Loi de Dieu.

Mais cette folie insensée ne fait que refléter le thème de cette farce telle qu'elle est exposée dans le document qui sera présenté au Pape, qui déclare avec fermeté : « Les jeunes d'aujourd'hui aspirent à une Église authentique. Par là, les jeunes veulent dire, en particulier à la hiérarchie de l'Église, qu'elle devrait être une communauté transparente, accueillante, honnête, invitante, communicative et accessible ». Comme Allen décrit plus loin du document : « Une Église crédible, écrivent-ils, est celle qui n'a pas peur d'être vue comme vulnérable, qui est rapide et sincère en admettant ses torts passés et présents, et qui est composée de gens capables d'erreur et d'incompréhension ».

Un groupe de jeunes qui se rencontrent à Rome et sur Facebook pour donner des sermons à l'Église sur ce qu'ils attendent d'elle, tout en informant le Pape — le Vicaire même du Christ — qu'ils n'ont pas atteint, y compris les non-Catholiques, de consensus » concernant l'enseignement infaillible de l'Église dans l'obéissance à la Loi de Dieu !

Maintenant, bien sûr, le « Synode de la Jeunesse » manifestera un intérêt de pure forme à l'enseignement de l'Église sur la morale sexuelle et ses documents, probablement avec la verbosité habituelle post-Vatican II, le résumeront pieusement. Mais qui peut douter, après notre amère expérience avec le « Synode sur la Famille » mal nommée, que le « Synode sur la Jeunesse » sera une autre occasion de saper dans la pratique ce qui sera affirmé verbalement.

Ce qui vient de se passer à Rome est une blague. Une blague diabolique. Et un grand signe de la désorientation diabolique qui caractérise ce que nous sommes en train d'assister : la plus grande crise de l'histoire de l'Église Catholique — si grande qu'il semble maintenant que seulement la plus dramatique des interventions Divines puisse mettre fin à cette perversité surréaliste.