Par: Phil Lawler
Phil Lawler a été journaliste Catholique depuis plus de 30 ans. Il a édité plusieurs revues Catholiques et écrit huit livres. Fondateur de World Catholic News, il est le directeur des nouvelles et analyste en chef à CatholicCulture.org.
SOURCE : Catholic Culture
Le 9 mars 2018
Mettons-nous au parfum des articles incontournables après une semaine de voyages et d'interviews, ponctuée par une tempête de neige qui nous a fait perdre notre électricité pendant une journée :
Mon ami le Père Bernardo Cervellera, le directeur du service AsiaNews, explique que le scepticisme concernant un projet d'accord du Vatican avec la Chine ne doit pas être interprété comme une opposition au Pape. Le scepticisme, dit-il, dans ce cas, est du réalisme, « parce que nous regardons les événements qui se déroulent » et en tirons les conclusions évidentes et prudentes. Il mentionne la destruction des églises, les règles contre les rassemblements de prière dans les maisons privées, les annonces que les jeunes ne devraient pas aller à l'église. Le Parti Communiste Chinois ne cache pas son désir de débarrasser la nation de la Foi religieuse. Ainsi, le Père Cervellera s'interroge : « Quel motif Pékin pourrait-il avoir pour cet accord sinon d’étouffer la vitalité de l'Église en Chine ?
Au site First Things, Mgr Hans Feichtinger étudie le statut du Catholicisme Allemand et constate qu'en dépit de son énorme force financière, il « semble devenir de moins en moins résistant et moins fiable, toujours moins prêt à résister aux tendances, même à certaines qui ont déjà échoué dans les communautés Chrétiennes qui les ont adoptées il y a longtemps ». La « taxe ecclésiastique » assure un trésor débordant, mais même avec des ressources pratiquement illimitées, les Évêques Allemands ne peuvent pas sauver leurs paroisses. ( Le diocèse de Trèves, par exemple, a récemment annoncé des plans visant à réduire le nombre de paroisses de 80% — de 172 à seulement 35. Ce genre de contraction sévère n'est malheureusement pas atypique dans les Diocèses Allemands ). À la lumière de cet échec pastoral manifeste, Mgr Feichtinger suggère que « le temps est venu pour les Évêques en dehors de l'Allemagne de demander des comptes à leurs frères et, pour les pasteurs en Allemagne, d'ignorer les directives épiscopales et les idées qui contrastent avec la sagesse traditionnelle, l'enseignement et la discipline de l'Église universelle. On pourrait ajouter qu'il est grand temps que le Vatican cesse de défénir leurs orientations politiques à partir de la hiérarchie Allemande.
Le Cardinal Robert Sarah est devenu le principal défenseur du Vatican de ces enseignements Catholiques traditionnels, en particulier en ce qui concerne la centralité de l'Eucharistie et le respect dû à la Présence Réelle. Il a donc été mis au pilori par certains liturgistes, qui se moquent de ses opinions sans prendre la peine de les présenter avec précision. Au site Catholic World Report, Conor Dugan s'attaque à ces critiques mal élevés. Il note, par exemple, qu'après avoir donné un compte rendu déformé des vues du Cardinal, le Père Anthony Ruff exprime l'espoir que le Pape « frappe [Sarah] très fort ». Le Père Ruff a transmis la fausse impression que le Cardinal avait dit que l'Eucharistie dans la main était satanique. Une autre critique, Rita Ferrone, a transmis la même impression avec encore plus de force, dans un article qui, « par l'utilisation créative d’ellipses excisant ainsi 800 mots », atteint ce résultat. Dugan observe que les critiques ignorent le point central du Cardinal Sarah : que la révérence pour l'Eucharistie — la source et le sommet de la Foi — a décliné de façon perceptible dans nos vies.
Enfin, j'attire votre attention sur la manchette peu bruyante parue chez Catholic World News cette semaine, annonçant que « seulement la moitié des enfants Américains vivent avec des parents mariés ». Il est difficile de surestimer l'importance de cette nouvelle. Comme je l'écrivais dans mon livre « Lost Shepherd » [ Le Pasteur perdu ], il n'y a pas de recette plus certaine pour une société dysfonctionnelle qu'une population dominée par les enfants de foyers brisés ». Hélas, nous y sommes presque.
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