Écrit par Hilary White
ex-correspondante à Rome
Le 26 février 2018
SOURCE : The Remnant
Je vais commencer en disant qu'Ed Peters semble généralement être un bon gars, un avocat en Droit Canon apparemment Catholique et consciencieux [1] . Son blog a toujours des choses intéressantes et utiles — et factuelles — en réponse à l'incroyable cascade de folies qui viennent dernièrement de sortir de Rome et à la un peu moins horrifiante avalanche de confusion en réponse.
Il est certainement un blogueur de référence pour des informations solides sur les choses canoniques, que vous soyez un expert en Droit Canon ou non. Il est une voix importante dans la Grande Discussion parce qu'il a gagné notre confiance.
Mais il y a des moments où même un gars intelligent est un idiot. Il semble y avoir un cycle d’idiotie où les gens intelligents font et disent des choses stupides sur une base de rotation. Apparemment, c'est aujourd'hui le jour d'Ed Peters.
Ce matin, nous avons lu de lui sur Twitter :
« Si l'Église veut changer, encore une fois, la manière de recevoir la Sainte Communion, c’est bien pour moi. En attendant, s'il vous plaît, arrêtez de dire aux gens qui la reçoivent EN CONFORMITÉ AVEC LA LOI LITURGIQUE ACTUELLE qu'ils aident le diable à se démener ».[ Les majuscules sont de Peters ]
Utilisons le message de Twitter d'Ed Peters comme point de départ, puisqu'il a bien résumé ce qui peut être des erreurs très communes au sujet de cet étrange artefact de la Communion dans la main qui est un principe si universel du NovusOrdoisme.
Premièrement, son étalage ostentatoire d'indifférence est une attitude « conservatrice » typique envers la liturgie.
Comment Ed prouve-t-il sa bonne foi « conservatrice » avec ce tweet ? Pour les « conservateurs », la liturgie est une sorte de performance artistique politiquement inspirée. Pour eux, l'Église offre un assortiment délicieux de « choix » liturgiques, tous disponibles selon votre propre sens du style.
Les sourires prétentieux peuvent avoir la Messe avec des chaises avec dos en forme de violons et la musique de Palestrina si c'est ce qu'ils aiment ( et s'ils sont assez chanceux pour vivre dans le bon pays et assez riches pour vivre dans la bonne agglomération ).
Pour les passionnés de LifeTeen [ monde virtuel spécialement conçu pour les adolescents qui a pour but d'évincer la plate-forme de la concurrence. ], il y a des séances d'Adoration Eucharistique à la guitare électrique avec l'ostensoir perché sur une pyramide en bois et les enfants assis sur des nattes, se balançant et chantonnant.
Pour les Baby Boomers, nous avons encore beaucoup de Messes du style Star Trek avec port de pattes d’éléphants et d’orchestres avec des queues de cheval grises jouant les airs de Peter, Paul and Mary. Quelque chose pour tout le monde ! La comédie ce soir !
Alors bien sûr, pour une telle personne, la réception dans la main ou la réception agenouillée et sur la langue est une question de préférence personnelle qui n'a aucun effet sur quoi que ce soit. Les Traditionalistes, par conséquent, qui s’objectent plus énergiquement qu'un « conservateur » donné arrive à aimer, sont tous des cinglés qui crient comme des patients de la maladie de la Tourette au hasard des passants parce qu'ils préfèrent la crème glacée à la vanille à celle au chocolat.
Ce qu'aucun « conservateur » ne demande jamais : « Qu'est-ce que Dieu veut dans la manière du culte Catholique ? Est-ce qu'Il nous a donné quelque chose en particulier que nous devrions faire ? » Et sur la question spécifique : « Qu'est-ce que cela signifie que nous recevions de cette manière et non l'inverse ? De quoi s'agit-il vraiment ? Parce que la façon dont les gens sont tous fous et excentriques semble indiquer qu'il s'agit de quelque chose. [2] »
La pose « conservatrice » du « Je me fous de ce que tu préfères ou de ce que fait Rome, je veux juste que tout le monde [ 3] cesse d'être con tout le temps », est conçu comme une sorte d'appel au troupeau d'Internet. C'est un étalage de couleurs tribales destiné à identifier celui qui écrit comme un « pas-un-Tradi » [ tradi=traditionaliste ], qui est à peu près toute la distinction laissée aux « conservateurs » qui se sont le plus souvent réveillés devant la situation délicate dans laquelle nous sommes tous. Ils ne veulent pas être vus comme soutenant les vampires et les Morlocks qui ont envahi le Vatican, alors c'est bien. Mais woooowww l’ami ! Ils ne veulent pas non plus être confondus avec ces cinglés de Tradi ! [4]
OK Ed, merci. Nous avons eu le message. Je suis sûre que Dieu lit votre fil Twitter et sait que vous n'êtes pas comme ces méchants Catholiques de là-bas.
Mais nous, les Catholiques modernes et sophistiqués, savons mieux, n'est-ce pas ?
Ed a été bombardé sur Twitter avec des réponses à ce petit peu de sophisme hargneux. Je ne vais pas m'accrocher ( pas plus que je ne l'ai déjà fait ), sauf pour dire qu’Ed n’a-t-il pas récemment excorié ... hum ... des interprétations Allemandes de la loi qui ne sont pas techniquement illégales mais nuisibles aux âmes ?
Juste parce que quelque chose est légal ne signifie pas nécessairement que c'est moral, Ed. Cela ne devrait pas être difficile à comprendre.
Mais voici le vrai point : les gens qui sont allés placidement avec ce changement dans la pratique liturgique aident en fait à faire le travail du diable dans l'Église. Ils ne savent pas — franchement ils devraient — mais qu’’ils le savent ou non, ils le font. La Communion dans la main a été l'une des nouvelles pratiques liturgiques les plus destructrices à la croyance Catholique en la Présence Réelle, et chaque fois que vous tendez la main pour recevoir vous perpétuez cette érosion, si ce n’est nulle part, au moins c’est dans votre propre âme et dans l'âme de tous ceux qui vous observent et qui pourraient en être égarés. Vous n'êtes peut-être pas conscients de cela, vous n'êtes peut-être pas coupables personnellement, mais vous faites du tort tout de même.
Au cours des 50 dernières années, cette pratique a conduit à une longue série d'abus liés et a ouvert la voie à l'état dégradé dans lequel nous nous trouvons maintenant. On peut sans crainte de se tromper affirmer que ce fut la première porte qui a été ouverte sur le long couloir liturgique qui a mené directement à Amoris Laetitia. Si la pratique Traditionnelle avait été maintenue — si nous pouvions voir encore sur les autels le soin méticuleux, les « doigts liturgiques », les voiles huméraux, les patènes et les encensoirs, ainsi que l'exclusivité de qui touche et ne touche pas les Espèces Sacrées avec leurs mains ou même les vases dans lesquels elles sont transportées — les Catholiques réagiraient-ils maintenant avec une indifférence presque universelle envers le Pape et son gang qui impose un mandat de sacrilège universel ? Les Catholiques avaient l'habitude de se préoccuper — et beaucoup d’ailleurs — de la profanation de la Sainte Eucharistie. Apparemment maintenant, ils ne le font pas. Comment est-ce arrivé ? Creusez-vous les méninges sur cela.
Rappelez-vous de l'« artiste » Abel Azcona de Pampelune, qui, après avoir dérobé plus de 240 hosties consacrées, les a disposées dans une exposition sacrilège sur le sol pour épeler le mot "Pédérastie"?
Pourquoi en parlons-nous tout à coup ? Apparemment, le Cardinal Sarah a ouvert ce panier de crabes radioactifs l'autre jour quand il a été cité dans le Catholic Herald à dire que l'acceptation universelle de la réception de la Sainte Communion dans la main fait partie d'une tromperie « insidieuse » et « diabolique » qui prévaut dans l'Église.
Le Catholic Herald citait la préface du Cardinal Sarah dans un nouveau livre ( pour l'instant seulement en Italien ) sur le sujet :
« L'attaque diabolique la plus insidieuse consiste à essayer d'éteindre la Foi dans l'Eucharistie , à semer les erreurs et à favoriser une manière inadaptée de la recevoir » a écrit le Cardinal.
« Vraiment la guerre entre Michel et ses Anges, d'un côté, et Lucifer de l'autre, continue dans le cœur des fidèles : la cible de Satan est le Sacrifice de la Messe et la Présence Réelle de Jésus dans l'Hostie consacrée ».
« Pourquoi insistons-nous pour recevoir la Communion debout et dans la main ? Pourquoi cette attitude de manque de soumission aux Signes de Dieu ? »
« [ Recevoir à genoux et sur la langue ] est beaucoup plus adapté à la Sainte-Cène elle-même . J'espère qu'il y aura une redécouverte et une promotion de la beauté et de la valeur pastorale de cette manière. À mon avis et selon mon jugement, c'est une question importante sur laquelle l'Église doit réfléchir aujourd'hui. C'est un acte d'adoration et d'amour que chacun de nous peut offrir à Jésus-Christ ».
« Pourquoi sommes-nous si fiers et insensibles aux Signes que Dieu Lui-Même nous offre pour notre croissance spirituelle et notre relation intime avec Lui ? » demande le Cardinal. « Pourquoi ne nous agenouillons-nous pas pour recevoir la Sainte Communion à l'exemple des Saints ? Est-ce vraiment trop humiliant de s'incliner et de s'agenouiller devant le Seigneur Jésus-Christ ? »
Et, bien sûr, le sujet est comme un sifflet pour chien zombie ; les gens qui aiment être appelés « Progressistes » sont venus griffer et hurler un peu partout sur Internet pour l'attaquer pour cela. Ce qui démontre plus ou moins assez bien qu'il était non seulement correct, mais qu'il a mis le doigt sur l'un des points les plus faibles et les plus tendres du Nouveau Paradigme.
Nous avons entendu tous les suspects habituels ; Austen Ivereigh et Massimo Faggioli qui se sont tous deux pliés en quatre. Je ne vais pas vous ennuyer avec le récital complet, mais l'offrande d'aujourd'hui vient d'un OFM ( Oblat ) — et apparemment un troll [ générateur de polémiques
« Souvenez-vous du temps de la Dernière Cène quand les Disciples se sont agenouillés à la balustrade de l'autel de la chambre haute et ont reçu le pain de Jésus sur la langue ? Eh bien, moi non plus, je ne m’en souviens pas ».
Ne vous inquiétez pas, il a été complètement rôti pour cela, y compris par moi-même. Mais cela m'a rappelé quelque chose à quoi j'ai pensé pendant des années. Ces gens font toujours montre de leur propre jeu. Ils aiment ridiculiser, se moquer et s'en prennent généralement aux Traditionalistes, en particulier sur cette question, qu'ils aiment particulièrement appeler banale et stupide. Cela m'a rappelé une conversation que j'ai eue avec un Évêque que je connaissais. J’ai soulevé le point et il a reniflé moqueusement et a dit quelque chose comme : « Oh, les gens s'inquiètent des trucs les plus stupides... »
Je pensais que c'était une chose étrange à dire à ce moment-là et j’ai continué à y penser : à ce problème et à cette réponse épiscopale. Moi-même, je ne l'avais jamais reçu dans la main, même en tant que non-initiée et demi-pratiquante, venant d'une paroisse de Vancouver où la balustrade de l'autel ne tombait jamais en panne. Je pensais que c'était vraiment étrange de voir des gens alignés et qui tendaient la main comme s'ils se procuraient un bagel chez Subway. Il y avait une contradiction fondamentale ici : si l'Eucharistie est ce que nous en disons, comment osons-nous la traiter de façon si nonchalante ? [ 5] ?
Finalement, ça m'est venu : « Si c'est si insignifiant, si c'est sans importance, si cela ne veut rien dire, si on nous répète encore et encore que l'important est ce que nous recevons, pourquoi la pratique a-t-elle changé ? » Je savais que c'était parce que, bien sûr, ma paroisse de Vancouver était la seule qui tenait peut-être dans tout le pays.
Puis je me suis dit : « Et si c'est un problème si trivial, s'il est si bête de s'en fâcher, pourquoi les personnes qui ont imposé le changement se battent comme une meute de chiens enragés chaque fois que nous suggérons de revenir en arrière ? »
Ça semblait drôle que la Communion dans la main soit le problème du trou de serrure. Mais c'est celui qui m'a fait commencer à poser des questions théologiques sérieuses, un pas logique après l'autre, qui m'a conduit à ma position actuelle. Je suppose que c'est pourquoi les « Progressistes » sont si désireux de ne jamais voir un retour à la pratique Traditionnelle. Cela a tendance à soulever des questions et les questions mènent à utiliser Google.
Si nous croyons vraiment ce que nous disons que nous croyons, nous devrions être à plat face à terre devant le Saint Sacrement. Une fois que vous commencez à y penser, il semble étonnant que nous puissions du tout recevoir ce Sacrement. Que nous soyons capables de rester debout en Sa Présence est un acte direct de la Miséricorde Divine. Il est complètement ahurissant que nous puissions avoir nos péchés pardonnés simplement en allant à la Confession. Et ensuite recevoir la Sainte Communion ? Le Corps et le Sang du Christ, cela nous donnera la Vie Éternelle ? C'est incroyable et terrifiant.
Et quelle horreur l'idée même de la désacraliser, ou même de la banaliser ! Ou de se moquer et de ridiculiser ceux qui se sont battus pour maintenir la piété Eucharistique de l'Église. Est-ce que ces gens ne craignent pas Dieu ?
Représentation réaliste des fragments d'hosties qui tombent par terre avec la Communion dans la main et qui sont le Vrai Corps du Christ aussi
Chaque parole dite dans l'Ancien Paradigme sur comment et par qui les vases sacrés et les espèces sacrées doivent être manipulés, était destinée à renforcer la sainteté absolue des actions et de l'Objet impliqués. S'il est vrai qu'il existe des preuves que certains Chrétiens de l'Église primitive ont été autorisés à recevoir la Sainte Communion dans leurs mains, la preuve documentaire montre que la plupart des Pères de l'Église la considéraient comme un abus qui devait être corrigé. Des soins extrêmes — y compris l'exclusivité de leur utilisation — ont été montrés aux Espèces Sacrées depuis les premiers temps.
Un article excellent et bien documenté défendant la pratique Traditionnelle à la fois théologiquement et historiquement est ici.
— Le Pape Saint Sixte Ier ( vers 115 app. ) « Les Vases Sacrés ne doivent pas être manipulés par d'autres que ceux consacrés au Seigneur ».
— Le Pape Saint Eutychien ( 275—283) empêche les fidèles de prendre la Sainte Hostie dans leurs mains.
— Saint Basile le Grand, Docteur de l'Église (330-379) : « Le droit de recevoir la Sainte Communion dans la main n'est permis qu'en période de persécution ». Saint Basile considérait que la Communion était si irrégulière dans la main qu'il n'hésitait pas à la considérer comme une faute grave.
— Le Concile de Saragosse ( 380 ) a excommunié quiconque oserait continuer à recevoir la Sainte Communion dans la main. Cela a été confirmé par le Synode de Tolède.
— Le Pape Saint Léon le Grand ( 440-461 ) a énergiquement défendu et exigé l'obéissance fidèle à la pratique de l'administration de la Sainte Communion sur la langue des fidèles.
— Le Synode de Rouen (650) : « Ne mettez pas l'Eucharistie entre les mains de n'importe quel homme ou femme laïque, mais SEULEMENT dans leur bouche ». Il a condamné la Communion dans la main pour mettre un terme aux abus généralisés de cette pratique et comme une protection contre le sacrilège.
— Le Sixième Concile œcuménique, à Constantinople ( 680-681 ). Il a empêché les fidèles de prendre l'Hostie Sacrée dans leurs mains, menaçant les transgresseurs d'excommunication.
— Saint Thomas d'Aquin ( 1225-1274 ) : « Par respect pour ce Sacrement, la Sainte Eucharistie, rien ne la touche sauf ce qui est consacré, d'où le corporal et le calice qui sont consacrés ainsi que les mains du prêtre pour avoir touché ce Sacrement. (Summa Theologica, partie III, Q. 82, article 3, article 8)
— Le Concile de Trente (1545-1565) : « Le fait que seul le prêtre donne la Sainte Communion avec ses mains consacrées est une Tradition apostolique ».
— Le Pape Jean-Paul II, Inaestimabile Donum, 17 avril 1980, sec. 9 « Il n'est pas permis que les fidèles recueillent eux-mêmes le Pain Consacré et le Calice Sacré, encore moins qu'ils se les remettent de l'un à l'autre ».
Le dernier point en réponse au tweet d'Ed Peters est un simple point de droit canonique qu’il aurait dû savoir : l'Église n'a pas en fait du tout changé la pratique. En 1969, en réponse à la pression de certains éléments de l'Épiscopat, [6] Paul VI a accordé « à contrecœur » un indult pour certains endroits que, ces informateurs lui ont dit, avaient déjà établi la nouvelle pratique [7] . Ce document, Memoriale Domini , insistait sur le fait que la norme de l'Église était la réception agenouillée et sur la langue, et qu'elle devait le rester. Cet indult — une permission spéciale et exceptionnelle pour des cas restreints — est toujours en vigueur et peut être inversé aussi brusquement qu'il a été mis en place.
L'histoire mérite d'être recherchée [8] comme l'une des plus infâmes de celles qui entourent le cauchemar liturgique que nous vivons actuellement encore et est certainement révélatrice pour ceux qui ne l'ont jamais connue. C'est digne d'un film de thriller ; complétez-le avec des réunions clandestines, des mensonges et des intrigues au plus haut niveau de l'Église. En bref, un effort énorme a été entrepris par le plus infidèle, le plus perfide, le plus fourbe de l'épiscopat de ce jour pour changer cette pratique universelle et intemporelle de la Foi Catholique, en particulier celle qui se trouve au centre de son cœur battant .
Si la différence est une indifférence, de quoi parlait tout le monde ? Pourquoi tout l'effort dépensé sur cette petite chose insignifiante et sans importance ? Et pourquoi la même faction continue-t-elle d'insister sur le fait que l'Ancienne Pratique — que tout l'Ancien Paradigme — ne doit jamais, jamais, jamais être autorisée à revenir ?
Et peut-être encore plus pertinemment, que pensent-ils qu'il arriverait si c'était le cas ? Laissez votre imagination travailler dessus pendant une minute.
Qu'est ce qui a changé ? En termes simples, le Vieux Paradigme concernait Dieu. Le Nouveau Paradigme est à propos de nous. Nos préoccupations dans le Nouveau Paradigme portent sur ce que nous ressentons, que l'on nous fasse sentir « inclus » ou « adultes ». S'agenouiller pour recevoir sur la langue a été comparé à être nourri comme un enfant, et ils ont raison, ça l'est. Les vieux Catholiques du Paradigme Ancien savaient qu'ils étaient des enfants pour toujours comparés à l'âge adulte suprême qui est la paternité de Dieu. Les Nouveaux Catholiques du Paradigme veulent montrer — comme les adolescents — combien ils sont plus adultes que leurs pères dans la Foi.
Depuis François, et surtout depuis les Synodes et Amoris Laetitia, nous avons tous vu clairement que le Nouveau Paradigme [ 9] consiste à rétrograder le Christ, à dégrader l'Eucharistie, le Sacerdoce et la Messe qui nous donne l'Eucharistie.
Il s'agit d'ignorer les paroles mêmes de Notre-Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ, telles qu'elles sont consignées dans les Évangiles, pour les remplacer par une invention qui nie Ses intentions — en utilisant Ses propres paroles contre Lui. Il a dit aux Pharisiens qu'ils étaient « durs de cœur » — c'est-à-dire sans pitié — de continuer à permettre le divorce, et qu'en réalité — dans l'univers qu'Il a créé — le divorce n'existe pas vraiment. Ce divorce faisait partie de la vieille dispense impitoyable qui faisait des concessions pour la dureté de cœur parce qu'elle était incurable sans le Saint Sacrifice du Calvaire, résultat qu'Il allait accomplir.
Nous avons le Nouveau Paradigme, dans lequel l'Écriture n'est plus une source fiable pour connaître la Volonté de Dieu ; dans ce dit « Évangile » qui est prêché et qui est diamétralement opposé aux Évangiles réels comme ils sont écrits. Un Nouveau Paradigme dans lequel les infidèles, les pécheurs obstinés, les hérétiques, sont tous invités à recevoir la Communion parce que, franchement, c'est un Nouveau Paradigme qui ne croit tout simplement pas que l'Eucharistie est ce que nous avons toujours cru qu’elle était, ce pourquoi des Saints sont morts plutôt que de la profaner, ce pourquoi des martyrs ont affronté la torture, le feu et les bêtes sauvages — et pire — plutôt que de la profaner. Le « Nouveau Paradigme » est le paradigme de l'apostasie, de l'absence de Foi, d'une trahison vide, nihiliste et inutile du Christ.
Pendant de nombreuses années, j'ai demandé : « Si ces gens sont des « Progressistes », vers quoi exactement « progressons-nous » ? ... Quel est l'objectif final dans tout cela ? » Eh bien, clairement, nous avons reçu une réponse.
[1] Je ne le connais pas personnellement, donc je dois dire « apparemment », mais j'ai beaucoup utilisé son matériel et ça me semble bien.
[2] J'ai récemment commencé à croire qu'il existe un manque coupable de curiosité, une sorte de volonté bovine de suivre tranquillement le troupeau, sans penser à la question : « Qu'est-ce que cela signifie ? » qui n’entre jamais dans l’esprit de quelqu’un. Pourquoi le Catholique moyen ne se pose-t-il jamais ce genre de questions ?
[3] ( «... vous les Traditionalistes ... » )
[4] Ce qui bien sûr est la réponse à ma question : « Pourquoi les « conservateurs » s'en prennent-ils si souvent aux Tradis? » Et ce n'est pas drôle que leurs petites crises imprévisibles soient toujours dirigées contre la prétendue propension des Traddis à être de grands méchants sales types ? Non, il n’y a pas d'ironie ici.
[5] Fait intéressant, peut-être le premier endroit que j'ai jamais vu l'importance de l'Eucharistie décrite concrètement était dans une encyclique par Paul VI, Mysterium Fidei.
[6] Les Évêques Néerlandais.
[7] En l'occurrence, c'était un mensonge.
[8] Richard Heilman écrit à propos de « An Indult Born Out of Disobedience » [ Un indult né de la désobéissance ] au New Liturgical Movement, 16 mars 2014
[9] Par la même occasion, un millier de bénédictions pour le Cardinal Parolin pour finalement sortir du palcard et admettre que ce qu'ils font réellement impose une religion entièrement nouvelle et radicalement opposée au Catholicisme, et pour employer exactement le même libellé que j'ai utilisé au cours des cinq dernières années pour le décrire. Cela rend mon travail tellement plus facile !
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