Le Pape François célébrera un « culte commun » pour commémorer le 5e Centenaire de la Révolte Luthérienne
Voyez en quoi consiste la Révolte Luthérienne…
Qui le Chef des Catholiques rencontrera ? Voyez leur doctrine…
Remarque : C’est maintenant rendu officiel dans le Bulletin du Saint Siège ce que beaucoup d'entre nous s’attendait. Le Pape François a l'intention de participer à la cérémonie conjointe de la Fédération Luthérienne Mondiale avec l'Église Catholique, qui commémorera le 31 octobre à Lund (Suède) les cinq cent ans de la Réforme.
Le Pape dirigera le « culte commun » de concert avec deux dirigeants luthériens : le Président de la Fédération Luthérienne Mondiale ( l'Évêque Dr Munib A. Younan et le Secrétaire général, le Pasteur Martin Junge ). Ça aura lieu dans la Cathédrale de Lund, une Cathédrale médiévale appartenant aux Luthériens depuis les années 1530 à nos jours.
Le culte commun sera basé sur la « Prière Commune » controversée plus tôt ce mois-ci qui fut publiée conjointement par le Conseil Pontifical pour la Promotion de l'Unité des Chrétiens (CPPUC) et la Fédération Luthérienne Mondiale (FLM). Cette prière contient des prières et des passages vantant Martin Luther et la Réforme. C'est à espérer que le Pape n'abonde pas dans ces prières de nature à porter même scandale. |
par
John Vennari
SOURCE : Catholic Family News
Le Chapitre 9 de l'Apocalypse débute avec cette vision terrifiante de Saint Jean :
« Alors le cinquième ange sonna de la trompette. Je vis une étoile qui était tombée du ciel sur la terre ; on lui remit la clé du puits de l'abîme..
« L'étoile ouvrit le puits et il en monta une fumée semblable à celle d'une grande fournaise . Le soleil et l'air furent obscurcis par cette fumée.
« Des sauterelles sortirent de la fumée et se répandirent sur la terre ; on leur donna un pouvoir semblable à celui des scorpions ». (Apoc 9 : 1-3)
De pieux commentateurs scripturaires Catholiques ont vu dans cette vision au cours des 500 dernières années la prédiction de Luther et sa révolte Protestante.
Le Père Herman Bernard Kramer, dans « Le Livre du Destin », explique : « Luther a vraiment ouvert l’abîme et il a déchaîné contre l'Église toute la fureur de l'enfer. Ainsi donc, les interprètes modernes presque universellement voient dans cette étoile tombée, Luther ». [1] Le Père Kramer référence à l'éminent commentateur scripturaire, Cornelius a Lapide comme démontrant ce point. [2]
« L'ensemble de la description des sauterelles » explique le Père Kramer « s’adapte jusqu'au moindre détail aux rois et aux princes qui ont établi par la force l'hérésie du 16e siècle ». Il poursuit :
« Quand Luther a défendu sa doctrine hérétique et immorale, le ciel est devenu comme s’il était masqué par la fumée. Elle se propagea très rapidement dans certaines régions de la terre et elle fit sortir des princes et des rois qui étaient désireux de dépouiller l'Église de ses biens. Ils contraignirent les gens de leurs domaines et de leurs territoires volés de l'Église d'accepter les doctrines de Luther. Les promoteurs du Protestantisme ont fait de fausses traductions de la Bible et ont trompé les gens par leurs erreurs en prouvant apparemment à partir de la « Bible » (selon leurs propres traductions) la justesse de leurs doctrines. Tout était ruse, mensonge et hypocrisie. Les mauvais comme les faibles, les laxistes et les tièdes, les indifférents et les Catholiques non pratiquants, ceux qui avaient négligé d'obtenir un enseignement approfondi ont donc été induits en erreur ; et ceux-ci, voyant l'Église Catholique d’aujourd'hui grâce à cette fumée de l'abîme de l'erreur et voyant une caricature déformée de la véritable Église, tous à la fois se mirent à La craindre et à L’haïr ». [3]
Quant à Luther, il a fait « tout pour inculquer la haine de l'Église [Catholique] dans le cœur de ses disciples ». [4] Le Père Kramer explique :
« Les princes d'Allemagne a endossé le Luthéranisme avec ardeur pour devenir les chefs spirituels des églises dans leurs domaines et pour piller l'Église. Leur présumée autorité dans le domaine spirituel était une usurpation ... Au Danemark, en Norvège et en Suède, les rois ont imposé le Luthéranisme au peuple par la force de l'épée et par le mensonge, la tromperie et l'hypocrisie. Ils ont quitté les autels dans les églises et ont permis à des prêtres apostats d’utiliser les vêtements et les signes extérieurs de l'Église Catholique pour tromper les gens. Ils ont écrasé la foi Catholique par le terrorisme, en en faisant un crime et une trahison de rester Catholique. Chaque monarque se fit le chef spirituel de l'église dans son royaume. Ils avaient des soi-disant historiens qui falsifiaient l'histoire afin de susciter la haine contre l'Église dans les cœurs des gens. Ils prétendaient prouver la vérité du Luthéranisme par de fausses traductions de la Bible faite par Luther et par d'autres et par des interprétations encore plus fausses que la sienne. Ces princes et ces rois furent les sauterelles qui apparaissent dans la vision de Saint Jean. Ils avaient des dents de lions pour terrifier les Catholiques tièdes et les soumettre ». [5]
Le Commentaire de Haydock de Douay Rheims contient une explication similaire de l'Apocalypse 9 : 2 :
« Luther et ses disciples ont propagé et ont défendu leurs nouvelles doctrines avec tant de passion et de violence que cela a occasionné des séditions et des insurrections partout et il semblait s’en glorifier. Luther s’en vantait ouvertement :« Vous vous plaignez, disait-il, que par notre évangile le monde devient plus tumultueux ; je réponds que Dieu en soit remercié ; ces choses que je voulais être ainsi et malheur à moi si ces choses ne le seraient pas ».[6]
Le Commentaire explique en outre qu’en effet le soleil s’était obscurci depuis que la lumière de la Foi fut assombrie par l'hérésie généralisée du Protestantisme. Le vénéré Père Rédemptoriste Michael Müller élucide comment ces « réformes » Protestantes ont étouffé la lumière de la vraie Foi :
« ... Ils ont disséqué la foi Catholique jusqu'à ce qu’elle soit réduite à un simple squelette ; ils tranchèrent la réalité du Corps et du Sang du Christ dans l'Eucharistie, le divin sacrifice Chrétien offert à la Messe, la confession des péchés, la plupart des Sacrements, les exercices de pénitence, plusieurs des livres canoniques de l'Écriture, les invocations aux Saints , le célibat, la plupart des Conciles Généraux de l'Église, et toute autorité de l'Église actuelle ; ils ont perverti la nature de l’autorité affirmant que la foi seule justifie l'homme ; ils ont fait de Dieu l'auteur du péché et soutiennent que l’observance des Commandements est impossible ».[7]
Mgr. Joseph Clifford Fenton, l’éminent théologien américain, a observé à juste titre que la prétendue Réforme de l'Église par Martin Luther « a consisté en un effort pour que les gens abandonnent la foi Catholique et renoncent à leur appartenance à l'unique véritable Église militante du Nouveau Testament afin qu’ils suivent son enseignement et entrent dans son organisation ». [8]
Ceci est ce qu’était la révolte luthérienne, l'arrachement de millions d'âmes de la seule véritable Église du Christ et probablement l’envoi de millions à l'enfer éternel. La Révolte Protestante n’est rien à célébrer !
Que célèbrent-t-ils ?
Dans le climat œcuménique actuel, les faits mentionnés ci-dessus reçoivent peu de couverture médiatique car les Catholiques œcuméniques considèrent ces vérités comme une source d'embarras. Une grande part de ce que les théologiens, les Saints et l'Église elle-même a enseigné ce qui concerne les erreurs et les dangers du Protestantisme ne sont pas mentionnés ou sont évacués comme étant de l’ignorance pathétique sur une époque révolue. Merci à Vatican II, l'Église a dépassé prétendument sa position de contre-réforme juvénile qui était fondée sur la mentalité de ghetto du « Hors de l’Église, point de Salut ». Le Catholique œcuménique a effet abandonné le vrai Dieu du Catholicisme pour servir le faux dieu de l'œcuménisme et du dialogue inter-religieux. Il incinère les doctrines anti-Protestantes de l'Église comme holocaustes à sa nouvelle divinité.
Ainsi, il n’est pas surprenant qu'une célébration Luthérienne-Catholique soit prévue pour 2017, le cinquième centenaire de la révolte Protestante. L'Église Évangélique Luthérienne en Amérique (www.ecla.org) a déposé le rapport suivant au Vatican le 16 Novembre 2005 :
« Les Luthériens et les Catholiques Romains ont commencé à planifier pour 2017 avec la reconnaissance de leur mouvement vers la réconciliation au cours des 500 dernières années et avec un engagement renouvelé à poursuivre dans cette direction. 2017 sera le 500e anniversaire de la Réforme Protestante, qui a traditionnellement commencé le 31 octobre, 1517 lorsque le Dr Martin Luther cloua à la porte de l'église du château de Wittenberg, en Allemagne ses 95 thèses ». [9]
Ce rapport fait suite à une réunion de la Fédération Luthérienne Mondiale (FLM) et du Conseil Pontifical pour la Promotion de l'Unité des Chrétiens tenue les 7-8 novembre 2005 au Vatican. La séance est ouverte à la « quatrième ronde » de dialogue et une délégation luthérienne de sept membres a été chaleureusement accueillie par le Pape Benoît XVI.
Ici, le Pape a salué l’Accord Luthérien-Catholique de 1999 et a demandé de poursuivre le dialogue œcuménique. Pourtant, malheureusement, ce dialogue ne vise pas à convertir les non-Catholiques à la seule véritable Église du Christ, mais à former une coopérative pan-Chrétienne d'unité et de coexistence pacifique. Toute personne qui croit autrement ignore les déclarations des dirigeants post-conciliaires Catholiques qui ont clairement fait savoir que le but de l'œcuménisme n’est pas un « retour des dissidents à la seule véritable Église du Christ ». [10] L'œcuménisme d'aujourd'hui est juste donc une trahison de l’authentique Magistère Catholique sur la nécessité d’appartenir à l'Église Catholique pour le salut.
Lors de la réunion des Luthériens et des Catholiques au Vatican en novembre, les participants ont été encouragés par le soutien oecuménique du Pape Benoît XVI. Des plans sont actuellement en cours pour la « Cinquième Ronde » des dialogues internationaux et aussi pour organiser une commémoration du 500e anniversaire de la Réforme avec des événements internationaux.
La quatrième série de pourparlers a pris 10 ans pour élaborer le document final « l'Apostolicité de l'Église » qui sera publié à l'automne 2006, a déclaré le pasteur Ishmael Noko, secrétaire général de la FLM, Genève. La conclusion de la « cinquième ronde » de dialogue, a déclaré le FLM, va probablement coïncider avec le 500e anniversaire en 2017.
Mgr Brian Farrell, secrétaire du Conseil pontifical pour la Promotion de l'Unité des Chrétiens, a déclaré : « Notre pensée est que la Commission entreprendrait au début de son mandat une étude profonde, sérieuse de ce que la Réforme voulait dire, ce qu'elle a signifié à travers les siècles et ce qu’elle signifie réellement pour nos deux Églises aujourd'hui ».
Nous avons déjà vu ce que la révolte Protestante a signifié pour les Catholiques : une attaque massive sur la foi si grave que les commentateurs Catholiques les plus sacrés identifient Luther et sa révolte à la peste apocalyptique.
Luther, l'homme
Prenez par exemple ce que les fidèles Catholiques ont observé propos de Luther.
David Goldstein, le converti zélé au Catholicisme du Judaïsme qui a été appelé « un Saint Paul du 20ème siècle » fait remarquer à juste titre :
« Le père de la première église Protestante [Luther] a changé le verset 28 du 3ème chapitre de l'Épître de Saint Paul aux Romains pour le faire cadrer dans sa doctrine à savoir que la foi Chrétienne sans les oeuvres Chrétiennes est suffisante pour le salut : « Nous croyons que l'homme est justifié sans les œuvres mais par la loi de la foi seule ». Pour l'un de ses disciples qui, s’étant plaint qu’une objection avait été faite à cette perversion du texte sacré, Luther lui a donné la douche froide suivante : « Si quelque Papiste vous ennuie avec le mot (seul), dites-lui aussitôt : Dr Martin Luther le veut ainsi : les Papistes et son cul sont une seule et même chose » (Discussion Amic, I, 127) » [11] ...
Goldstein continue à expliquer la brutalité de la révolte luthérienne : « Les soldats des princes massacraient les paysans, pillaient les églises et ont empêché le culte Catholique en public. De cette manière, le Luthéranisme a été fait la doctrine de la première Église Protestante —l'Église d'État de l'Allemagne (1520) ». [12]
En outre Goldstein souligne que Luther a nié le force contraignante de la loi morale : « Nous devons éliminer le Décalogue hors de la vue et du cœur » (De Wette, IV, 188), et encore : « Si Moïse devait tenter de vous intimider avec ses stupides Dix Commandements, dites-lui tout de suite : « Allez vous faire foutre chez les Juifs ! (Travaux, Wittenberg, V 1573 ed.) ». [13]
Luther, un prêtre ordonné et un religieux consacré, a brisé son vœu de célibat à Dieu de gaieté de cœur et épousa une religieuse également sous un vœu de célibat. À propos des enseignements avilis de Luther, Goldstein observe :
« Les écrits de Luther concernant les questions de sexe sont à l'opposé des choses décentes. C’est seulement dans les écrits socialistes de l'amour libre que nous avons vu des éloges pour ces écrits. Les écrits obscènes de Luther lui ont valu de gagner la distinction d’être le « représentant classique » de la « saine sensualité » (Bebel, Femme, p. 78, NY, 1910). Trop de fois à travers les siècles, les immoralités ont déshonoré le Ministère Chrétien, mais Luther a la distinction peu enviable d’avoir défendu les péchés sexuels comme étant « nécessaires ». [14]
Une des ultimes disgrâces de Luther, c’est quand il a donné la permission à Phillip Landgrave de Hesse d'avoir deux femmes à la fois. La licence a été signée par Luther, Melanchthon, Bauer et cinq autres prédicateurs Protestants. [15]
Ainsi, en est-il de la folie de nos dirigeants d'Église qui ont l'intention de célébrer le 500e anniversaire d'un homme qui a passé sa vie à avilir la Révélation Chrétienne. Pourtant, ce n’est pas surprenant. Nous avons vu une folie semblable en 1983 quand un ecclésiastique Catholique de haut rang a loué Luther pour sa « profonde religiosité » [16] exprimant ainsi une estime publique sans réserve pour un homme dont les vues religieuses déformées l’ont amené à rejeter la véritable Église, à nier son sacerdoce et à enseigner que la Messe était une abomination pire que le bordel le plus odieux. [17]
Là où il n'y a pas de haine de l'hérésie, il n'y a pas de Sainteté
Ce qui est oublié dans ce maelström oecuménique est le fait que le Protestantisme est une hérésie et l'hérésie est un péché. Dans l'ordre objectif, c’est un péché mortel contre la Foi qui envoie les âmes en enfer pour l'éternité. Le vénéré Père Frédéric Faber a expliqué que l'hérésie est « le péché des péchés, la chose la plus odieuse que Dieu regarde sur ce monde malin. ... Il est le polluant de la Vérité de Dieu qui est la pire de toutes les impuretés ».
Ainsi, le Père Faber observe que là « où il n'y a pas de haine de l'hérésie, il n'y a pas de sainteté ». [18]
De même, saint Alphonse de Liguori a parlé du devoir de combattre l'hérésie parce qu'il tue nos âmes et les âmes des autres :
« L’hérésie a été appelé une « plaie infectée »: « comme une plaie infectée qui ronge les chairs ». (2 Timothée 2 :17). Comme une plaie infectée contamine le corps tout entier, aussi l’hérésie infecte l'âme tout entière — l'esprit, le cœur, l'intelligence et la volonté ». De plus, elle est appelée fléau ; car non seulement elle infecte celui qui est contaminé par elle, mais d'autres qui s’associent avec lui. Vraiment la propagation de ce fléau dans le monde a blessé l'Église plus que l'idolâtrie ». [19]
Mais pour les dirigeants Catholiques d'aujourd'hui, l'hérésie du Protestantisme n’est plus un problème. Est-ce que ces dirigeants n’ont pas d’amour pour la doctrine Catholique ? S’ils en avaient, ils s’opposeraient publiquement aux hérésies Protestantes qui la défigurent. Ils n’ont pas l'amour des âmes ? S’ils en avaient, ils ne prétendraient pas qu'un Protestant peut être sauvé en restant dans sa propre religion faite maison qui fourmille d'erreurs contre l'enseignement formel de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Aucune de ces questions importe aux œcuménistes comme l'Évêque Brian Farrell, OMS, du Vatican qui regarde si tendrement l’année 2017 venir et qui demande une étude approfondie de « ce que la Réforme voulait dire, ce qu'elle a signifié au cours des siècles et ce que cela signifie en fait aujourd'hui ... » Pourtant, inutile d’embarquer dans autre étude approfondie, puisque l'un des plus grands Papes de l'histoire a clarifié ce que signifie la Réforme. Le Bienheureux Pape Pie IX a reconnu à juste titre le Protestantisme sous toutes ses formes comme « une révolte contre Dieu, étant une tentative de substituer une autorité humaine à l’autorité divine, c’est une déclaration de l'indépendance de la créature vis-à-vis Dieu ». [20]
Cette révolte contre Dieu a eu de profondes conséquences.
Conséquences de la Révolte Luthérienne
Le grand historien Catholique Hilaire Belloc souligne que l'hérésie ne touche pas seulement l'individu, mais elle a un impact social négatif. [21] Belloc nous rappelle que l’homme doit vivre et organiser sa vie selon un Credo, selon un système de croyances. Et si son credo est déformé loin de la Vérité révélée par Dieu, il modélisera sa vie en conséquence. Ainsi, lorsque de grandes masses de gens tombent dans l'hérésie et vivent selon cette conformité, ça va changer la structure entière de leur société loin du Divin Programme de Notre Seigneur. Ça permettra de créer un environnement qui ne favorisera pas de vivre la vie de la grâce sanctifiante, une société où le mal est institutionnalisé.
Par exemple, grâce à l'hérésie Protestante, nous avons légalisé le divorce dans la société. Et merci aux Anglicans à Lambert dans les années 1930, nous avons légalisé la contraception.
Merci au Protestantisme en général comme l’éminent Père Denis Fahey le souligne, nous avons une augmentation démesurée du pouvoir de l'État. Ceci parce que les Protestants ne regardent pas leur « église » comme une autorité établie par le Christ pour enseigner et gouverner tous les hommes. Selon les Protestants, le Christ n'a jamais fondé une telle église. Ainsi, pour les Protestants, la plus haute autorité sur la terre est l'État. Cela a eu pour résultat immédiat d'augmenter la puissance des princes et des souverains dans les pays Protestants, ce qui a donné lieu à un Absolutisme d'État et même à ce qui a été appelé « le Droit Divin des Rois ». [22]
Comme les rois et les dirigeants laïques ont gagné du pouvoir temporel dû au Protestantisme, la Royauté Sociale du Christ est allée en déclin.
Le Protestantisme : le glas de la mort de la Chrétienté
Quand nous prions dans le Notre Père : « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel », nous prions pour l’établissement de la Royauté Sociale de Jésus-Christ, dans laquelle les États, les gouvernements et les institutions sociales fondent leurs lois du bien et du mal d’après ce que l'Évangile enseigne qui est bien et mal et sur ce que l'Église Catholique de Notre Seigneur enseigne qui est bien et mal. Ceci est ce qu'on appelle la « Chrétienté ».
L'organisation de l'Europe au 13ème siècle, en dépit de ses défauts dus à diverses faiblesses humaines, a effectué la réalisation concrète de ce Plan Divin. Le Père écrit : « Les principes d’un gouvernement social formellement ordonné dans le monde, la suprématie du Corps Mystique, était compris et, dans l'ensemble, accepté ».
Cependant, le Père Fahey, explique : « La révolte Luthérienne, préparé par le culte de l'antiquité païenne à la Renaissance ... a conduit à la rupture de cet ordre ». [23]
Ceci est le véritable héritage du Protestantisme, l'éclatement de la Royauté Sociale du Christ.
Tout d'abord, le Protestantisme rejette entièrement l'idée d'une Église visible établie par le Christ pour enseigner, gouverner et sanctifier et offrir son culte au Père en Son nom. Pour le Protestant, il n'y a pas d'Église visible, il y a seulement le Protestant seul et sa Bible. Il n'y a aucune autorité ecclésiastique externe à qui le Protestant doit obéir pour le salut. Si le simple Protestant est en désaccord avec l'interprétation de l'Écriture de son Ministre Protestant, il est libre d'adopter sa propre interprétation et même de démarrer sa propre secte pour propager ses élucidations bibliques.
De fait, c’est comme cela que les sectes Protestantes ont commencé. Ainsi, les Protestants ne disposent pas d'une Foi Divine reçue du Ciel par une Église enseignante établie par Notre Seigneur. Plutôt, le Protestantisme est tout simplement du rationalisme. L’individu décide de lui-même comment il va interpréter la Bible ou il retient l’interprétation de la dénomination qui lui plaît le plus.
Cela conduit nécessairement à la multiplication indéfinie des sectes. « Poussé à sa conclusion ultime » note le Père Fahey « cela donnerait lieu à autant d'églises qu’il y a de personnes ». [24] Le Protestantisme, de par sa nature même, engendre la fragmentation sans fin. Notre Seigneur Jésus-Christ, qui est la Sagesse elle-même, n’aurait jamais établi un tel système instable.
Cette multiplication des sectes a tant scandalisé l’érudit Protestant Anglais Dr Walton qu’il a appliqué le chapitre 9 de l'Apocalypse au Protestantisme lui-même et ainsi, sciemment ou non, en accord avec l'exégèse Catholique :
« L’abîme sans fond semble avoir été ouvert, d'où une fumée a surgi qui a obscurci le ciel et les étoiles, et des sauterelles avec des dards en sont sorties, une race nombreuse de sectaires et d’hérétiques qui ont renouvelé toutes les anciennes hérésies et inventé de nombreuses opinions monstrueuses de leur propre chef. Celles-ci ont rempli nos villes, villages, camps, maisons, et même nos chaires aussi et ont conduit les pauvres gens abusés avec eux dans la fosse de perdition ». [25]
Le Père Müller, en utilisant les mots de Saint Paul, appelle ces sectes humaines les « oeuvres de la chair ». En tant que tel, elles subissent la corruption de la chair. Une des premières conséquences du jugement privé sur la Doctrine — à savoir cet individu qui décide pour lui-même comment interpréter l'Écriture — est une sorte de déification de l'homme, qui est le principe de base de la Franc-Maçonnerie : l'homme autonome décide pour lui-même toutes les choses sans référence à un enseignement de l'Église opérant au nom de Dieu
Le Père Fahey cite l'écrivain Protestant, Herman, qui explique la manière humaniste dans laquelle les Protestants croient :
« Il importe peu que nous [Protestants] soyons en accord avec les Catholiques au sujet de certains points de la Doctrine Chrétienne. Ce qui est désagréable pour nous dans l'Église Catholique n’est pas ce que les Catholiques croient, mais surtout, la façon à laquelle ils y croient. La grande différence entre Rome et nous est que nous ne pouvons pas supporter une foi qui ne constitue pas une conviction autonome ».[26]
Le Père Fahey a ainsi observé : « L'homme autonome, qui décide de sa propre autorité ce qu’il va accepter dans l'Évangile de Dieu qui est Lui-Même venu nous le livrer est déjà bien sur la voie de l'auto-divinisation ». Et, comme mentionné, la déification de l'Homme est la doctrine de fondation de la Franc-Maçonnerie.
Il n'y a pas de doute que la Franc-Maçonnerie est le produit du Protestantisme. Le Père Michael Müller le dit à sa manière avec cet énoncé : « . L'esprit principal du Protestantisme, alors, a toujours été de déclarer chaque homme indépendant de l'autorité divine de l'Église Catholique Romaine et de substituer à son autorité divine une autorité humaine ». [27 ] Sur le même point, nous citons à nouveau le Bienheureux Pape Pie IX qui a appelé le Protestantisme « une révolte contre Dieu, celui-ci étant une tentative de substituer un être humain à une autorité divine, une déclaration de l'indépendance de la créature vis-à-vis de Dieu ». [28]
En bref, la Révolution française, elle-même basée sur la déification Maçonnique de l'homme, est le résultat direct de la révolte Protestante. Le sécularisme sans Dieu, l'indifférentisme religieux et la licence morale qui ont engendré la Révolution française peuvent se tourner vers le Protestantisme comme étant son vrai père.
Voilà l'héritage torride que nos ecclésiastiques célébreront quand ils déboucheront leur meilleur champagne à la fête de 2017. Je souhaite que je pourrais être là quand ils trinqueront à l'étoile qui est tombée du Ciel, que je pourrais donner trois acclamations au soleil noir comme un sac de crin et boire à la santé de la fumée sortant de l'abîme.
« Cette secte désastreuse »
Sainte Thérèse d'Avila a appelé le Luthéranisme « cette secte désastreuse » [29] et a établi sa première base de Carmélites à Avila pour aider à « guérir de ce mal terrible » en apportant « un peu de réconfort à Notre Seigneur ».
« Ainsi », a déclaré Sainte Thérèse, « étant employé nous tous dans l'intercession pour les champions de l'Église, les prédicateurs et les théologiens qui la défendent, nous pourrions, du mieux que l’on puisse, aider le Seigneur qui est Mien et qui est attaqué avec une telle cruauté ». 30
On peut seulement imaginer comment Sainte Thérèse d'Avila réagirait devant les Protestants qui se joindront aux Catholiques pour célébrer le cinquième centenaire de la Révolte Luthérienne.
Mais qui se soucie de ce pense Sainte Thérèse ? Pour les Catholiques œcuméniques, danser sur la tombe des Saints est un rituel nécessaire de leur nouvelle religion.
PS : la première audience papale de François avec les Protestants
La participation prévue de François au 500ème anniversaire de Luther est sans surprise. Au moment de son élévation à la Papauté, le nouvellement élu François, un homme qui a toujours été un promoteur de l'œcuménisme du Concile Vatican II, avait indiqué son plan pour « célébrer » le 500e anniversaire de la Révolte Protestante de concert avec les sectes Protestantes. Selon le site Rome Reports, en date du 8 avril, « François a accueilli le président de l'Église évangélique d'Allemagne, Nikolaus Schneider, dans sa première audience papale avec un chef Protestant et son épouse ... Les deux ont parlé des martyrs en tant que lien entre les Chrétiens ainsi que le prochain anniversaire de la Réforme en 2017 et de la possibilité que les deux Églises puissent célébrer ensemble ».
Notes et références:
1. Père Herman Bernard Kramer, Le livre du destin, (initialement publié en 1955, réédité par Tan Livres, Rockford IL, 1975), p. 223. Il est à noter, le Père Kramer qu'il a fallu plus de 30 ans à écrire ce livre. sur l'Apocalypse.
2. (Cor. Un Lapide, p. 201, note 1 m), Ibid.
3. Ibid. pp. 223-4.
4. Kramer, p. 224.
5. Ibid., Pp. 223-4.
6. La Douay-Reims Nouveau Testament avec un commentaire complet Catholique Compilé par le Révérend Père Geo. Leo Haydock (Réédité par Trésors Catholiques, 1991), p. 1,637.
7. Père Michael Müller, C.Ss.R., le dogme Catholique [New York : Frères Ben-Zinger, 1888], p. 35. Les citations suivantes de Luther lui-même Démontrer doctrine perverse de Luther : « les commandements de Dieu sont tout aussi impossible » (De Lib Christ, t II, fol 4 ....). Ibid., P. 36.
8. Mgr. Joseph Clifford Fenton, « Le Conseil et le Père Kung » American ecclésiastique Review, Septembre 1962.
9. Sur le web à l'adresse : http ://mail.wfn.org/ pipermail / wfn-editors_wfn.org / 2005-Novembre / 003241.html
10. Le Cardinal Kasper, préfet du Conseil pontifical du Vatican pour la promotion de l'unité des Chrétiens, a déclaré : « Aujourd'hui, nous ne comprenons plus l'œcuménisme dans le sens d'un « retour » par lequel les autres seraient« convertis » et reviendraient à être « Catholiques ». Ce fut expressément abandonné à Vatican II (Adisti, le 26 Février 2001). Traduction Inglés cité « Où ont-ils caché le corps ? » Par Christopher Ferrara. Voir aussi Iota unum, chap. 35, où le professeur Romano Amerio démontre que la conversion des non-Catholiques à la seule véritable Église n’est pas le but de la pratique d'aujourd'hui de l'œcuménisme. Le plus troublant, c’est la déclaration du Pape Benoît XVI : « D'autre part, cette unité ne signifie pas ce qu'on pourrait appeler l'œcuménisme du retour : c’est-à-dire nier et rejeter sa propre histoire de Foi. Absolument pas »- l'adresse du pape Benoît XVI à la Rencontre œcuménique : Cologne, le 19 Août, 2005. (. Posté sur la page web du Vatican)
11. David Goldstein, militants pour Manuel Christ, [Boston : Catholiques militants pour le Christ, 1931], p. 197-8.
12. Ibid., P. 197.
13. Ibid., P. 198.
14. Ibid.
15. Ibid., Ainsi que le P. Müller, p. 37.
16. Malheureusement, ce fut le Pape Jean-Paul II qui a salué Luther pour sa « profonde religiosité ». Voir « Le pape fait l'éloge de Luther dans un appel à l'unité sur Protestante anniversaire », New York Times, 6 Novembre, 1983.
17. Sur le Saint Sacrifice de la Messe, Luther a dit qu’il n’y a pas de péché d'immoralité, voire même pas « d’homicide involontaire coupable, de vol, d’assassinat et d'adultère qui soit aussi nocif que cette abomination de la Messe Papiste ». En outre il a dit qu'il aurait « plutôt gardé une maison de débauche ou être devenu un voleur plutôt que d'avoir blasphémé et calomnié le Christ pendant quinze ans en disant des Messes ». Luther, par Hartman Grisar, SJ (Traduction Inglés, Herder), vol. 2, p. 166 ; 4. Vol p. 525
18. De Père Faber est le Précieux Sang.
19. saint Alphonse de Liguori, L'histoire des hérésies, traduction Inglés tiré du n ° 1-2, édition 2000 du Christ au monde (Rome) dans sa première tranche de la sérialisation du livre.
20. Cité de Müller, p. 43-4.
21. Consultez les grandes hérésies de Belloc.
22. Voir le Père Denis Fahey, RRF, le corps Mystique du Christ dans le monde moderne, [premier publié par Regina publication à Dublin, 1935. réédité par Christian Book Club of America, 1987]. Ce thème est développé dans le chapitre III.
23. Ibid., P. 10.
24. Ibid., P. 12.
25. Cité de Müller, p. 33.
26. Cité de Fahey, p. 13. (italique ajouté)
27. Müller, pp. 43-4.
28. Ibid.
29. Sainte Thérèse d'Avila, Le Chemin de perfection, Inglés traduction par les Bénédictins de Stanbrook, [abord publié en 1911, réédité par Tan Books, 1997] p. 5.
30. Ibid., P. 6.