par Christopher A. Ferrara
SOURCE :Fatima Network Perspectives
Le 29 décembre 2015
Commençons la nouvelle année avec quelques bonnes nouvelles : une interview de l'Archevêque Thomas Gullickson, le nouveau nonce apostolique en Suisse, dans le périodique allemand Tages Anzeiger. Tel que rapporté par National Catholic Reporter (pas de doute qu’il y eut beaucoup de réticence), nous avons ici un prélat dont le discours est conforme admirablement à la seule exigence demandée par Notre Seigneur Lui-Même pour dire la vérité : « Si c'est oui, dites «oui», si c'est non, dites «non», tout simplement ; ce que l'on dit en plus vient du Mauvais » |
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L"Évêque Gullickson déclare : « Que signifie la Communion ? Personne qui n’est pas membre de l'Église Orthodoxe ne prendrait le risque de demander la Communion dans la liturgie Orthodoxe. Je pense aussi à cette dame Luthérienne qui a demandé au Pape François lors de sa visite de l'église Luthérienne de Rome si elle pouvait recevoir l'Eucharistie avec son mari Catholique. Si elle est si désireuse de le faire, pourquoi ne devient-elle pas Catholique ?
Exactement ! Question : Pourquoi François n'a pas dit exactement la même chose à cette femme luthérienne qui a fait cette demande ? Pourquoi, à la place, il a bafouillé une dizaine de minutes, en référant la question aux « théologiens » et en donnant l'impression qu'une Luthérienne peut recevoir la Sainte Communion d'un prêtre Catholique après avoir « parlé au Seigneur » — une impression largement rapportée et jamais corrigée ?
Interrogé pour savoir si sa réponse signifiait que les « divorcés et remariés » Catholiques ne peuvent pas recevoir la Sainte Communion, l'Archevêque a donné la seule réponse qui peut être donnée en fidélité à l'Évangile : « Oui, précisément ». Pourtant, c’est cette réponse que le ridiculement mal nommé « Synode sur la famille » a refusé de donner — en effet vraiment caché de la vue —pendant les deux ans de procédure tumultueuses et subversives.
Lorsqu'il a été interrogé à propos de l'opposition de l'Église au « mariage gay », à propos duquel l'intervieweur a suggéré qu’il rendait les Évêques « impopulaires », l'Archevêque a refusé de mordre à l'appât et encore une fois il a répondu sans équivoque : « L'Église ne sera jamais capable de dire oui ». Pourtant, François a observé un silence retentissant avant et après le référendum irlandais qui a légalisé cette abomination dans un pays jadis même Catholique et même silence conernant la décision de la Cour suprême des États-Unis d'imposer le « mariage gay » aux cinquante États.
L'Archevêque a parlé aussi avec une franchise évangélique au sujet de l'état lamentable du mariage aujourd'hui en raison de la contraception et du divorce : « Jusqu'à l'âge de 40 ans, beaucoup de gens veulent juste aller en vacances avec leurs voitures et leurs chiens et ensuite ils veulent cependant deux beaux enfants intelligents. Soudain, cependant, la tragédie s’installe sous forme de la maladie et de la solitude. Quand mon frère est devenu paraplégique, sa femme l'a quitté ». Mais selon François, les prélats conservateurs qui défendent l'indissolubilité absolue du mariage — dans la maladie comme dans la santé jusqu'à ce que la mort sépare les conjoints - sont coupables d’avoir « les cœurs fermés qui souvent se cachent jusque derrière les enseignements de l’Église ou derrière les bonnes intentions pour s’asseoir sur la Chaire de Moïse et juger quelquefois avec supériorité et superficialité, les cas difficiles et les familles blessées...». Mais les vœux de mariage affirment l'indissolubilité du mariage précisément dans les « cas difficiles ». Pour les cas faciles, les vœux ne seraient pas nécessaires.
Si chaque membre du « Synode sur la Famille » était aussi courageux dans la défense de la Vérité comme l’Archevêque Gullickson, c’eût été un triomphe pour l'orthodoxie lieu d'un exercice de sédition dont les pires conséquences ont été à peine évitées par l'opposition d'une minorité conservatrice mais qui n’a pas toujours réussi à empêcher une « porte ouverte » à la Communion pour les adultères publics. Telle est la crise que l'Église endure à cause des ecclésiastiques dont le discours ambigu est « au-delà » du « oui et non » évangélique et donc qui « vient du Mauvais ».
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