mercredi 21 mars 2018

Et c’est reparti

Le prochain Synode sur la « Jeunesse » en octobre sera un forum
pour une autre subversion ecclésiale



Une jeune personne « prophétique » qui dit à l'Église ce qu'elle doit faire.

par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Le Centre de Fatima
Le 19 mars 2018


La réunion « Pré-Synodale » pour les « jeunes » qui comprenait des non-croyants et des critiques de l'Église de toutes sortes, présidée par le Pape et la même équipe de manipulateurs synodaux qui ont truqué les Synodes de 2014-2015, est un aperçu de la nouvelle subversion ecclésiale qui aura lieu dans le hall du Synode en octobre prochain.

Dans son discours lors de ce rassemblement, le Pape François a déclaré que les « jeunes » sont la voix de Dieu qui parle à l'Église aujourd'hui, amalgamant la jeunesse d'aujourd'hui avec d'authentiques prophètes bibliques tels que David, Samuel et Daniel, qui, selon François, ont guidé un « peuple désorienté » en période de confusion. En d'autres termes, selon François, l'Église « désorientée » doit être guidée par la sagesse prophétique des jeunes plutôt que les jeunes soient guidés par l'enseignement constant de l'Église. Selon cette inversion absurde de la réalité, poursuit François, « tout le monde a le droit d'être entendu », y compris les non-croyants invités à participer à cette réunion et au prochain Synode lui-même.

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Les débats comprenaient une séance de questions-réponses au cours de laquelle une Nigérienne indignée qui avait été forcée à la prostitution a eu la tribune pour lire un texte Italien qu'elle pouvait à peine prononcer dans lequel elle exigeait que le Pape explique comment une Église « encore trop machiste » ( maschilista, qui signifie aussi « sexiste » ) peut de manière crédible « proposer aux jeunes des relations libres et libératrices entre les hommes et les femmes » — comme si l'Église était impliquée d'une manière ou d'une autre dans le trafic sexuel auquel elle avait été soumise.

Là encore, la question était plutôt délicate, étant donné que le Pape François a déjà donné le feu vert à la Sainte Communion aux adultères publics divorcés et prétendant être « remariés », approuvant ainsi ce que le Pape Léon XIII dénonçait comme « un concubinage légalisé au lieu d’un mariage ». Le divorce n'est pas un arrangement libérateur pour les femmes, que ce soit celles qui sont abandonnées par leurs maris ou celles qui sont exploitées par des hommes qui prétendent les « marier » dans des cérémonies civiles facilement révocables qui n'aboutissent qu'à l'adultère public.

La question serait mieux posée ainsi : comment François peut-il proposer de manière crédible des relations libres et libératrices entre les hommes et les femmes lorsqu'il a sapé le respect de l'indissolubilité du Mariage sacré dans lequel le couple vit la vérité sur le mariage qui le rend libre — libre de l'esclavage du péché qui vient avec une vie basée sur le mal intrinsèque des relations sexuelles en dehors du mariage.

Après avoir embrassé la femme sur l'estrade, le Pape a salué sa provocation arrogante comme « une question sans anesthésie », suscitant les rires du public et confirmant ainsi l'impression que l'exploitation des femmes par les hommes est en quelque sorte la faute « sexiste » de l'Église. Il a ensuite noté qu'il semblerait que la majorité des clients de prostituées en Italie sont Catholiques — comme si c'était la faute de l'Église par opposition à la faute des Catholiques qui désobéissent à son enseignement sur la nature pécheresse mortelle des relations sexuelles en dehors du mariage, que l'enseignement du Pape François lui-même mine. Pour citer le tristement célèbre ¶ 301 d'Amoris Laetitia :

« Par conséquent, il n’est plus possible de dire que tous ceux qui se trouvent dans une certaine situation dite « irrégulière » vivent dans une situation de péché mortel, privés de la grâce sanctifiante. Les limites n’ont pas à voir uniquement avec une éventuelle méconnaissance de la norme. Un sujet, même connaissant bien la norme, peut avoir une grande difficulté à saisir les « valeurs comprises dans la norme » ou peut se trouver dans des conditions concrètes qui ne lui permettent pas d’agir différemment et de prendre d’autres décisions sans une nouvelle faute ».

— Comme si l'on n'avait d'autre choix que de continuer à commettre le péché d'adultère afin d'éviter un autre péché ! Jamais dans l'histoire de l'Église, un Pape n'a proposé de telles absurdités morales.

Au cours d'une discussion anecdotique décousue sur les méfaits du trafic sexuel et de la prostitution, François, à sa manière habituelle, s'est posé une question : « Mais, Père, on ne peut pas faire l'amour ? » Ce n'est pas faire l'amour, c'est torturer une femme. Ne confondons pas les termes. Ceci est criminel ». L'implication étant que les relations « consensuelles » en dehors du mariage sous l'apparence d’« amour » peuvent être considérées favorablement en comparaison avec le recours aux prostituées quand les deux sont mortellement pécheurs et absolument interdits en toutes circonstances.

François a conclu en disant : « Je veux profiter de ce moment parce que vous avez parlé des Baptisés et des Chrétiens pour demander votre pardon de la société et de tous les Catholiques qui commettent cet acte criminel ». Encore ici c’est une autre suggestion que l'Église blâme les péchés de ceux qui refusent de suivre ce qu'elle enseigne concernant le mal intrinsèque des relations sexuelles extra-conjugales. Et pourtant c'est ce même enseignement que, assez incroyablement, François lui-même dépeint comme une simple « règle » qui n'est pas toujours contraignante.

Que le Synode « de la jeunesse » soit un autre désastre pour l'Église est apparu clairement lors de ce fiasco lorsqu'une Angela Markas d'Australie, a également eu la tribune et « a dit à François que les jeunes veulent un débat sur la sexualité, l'attirance homosexuelle et le rôle des femmes ».

La folie est le seul mot pour décrire le cours toujours empirant de ce pontificat. Avec raison, le Père John Hunwicke, se référant à la suggestion de l'éminent théologien, le Père Aidan Nichols, se demande si, étant donné qu'il existe des « dispositions pour la situation où l’homme qui fut l'ancien Pape a promu l'hérésie » [ en référence à l'anathème posthume d'Honorius I pour sa promotion de l'hérésie monothélite ] ; alors pourquoi pas un Pape qui propage l'hérésie prima facie [de prime abord ] ? » Le regroupement Church Militant, observe-t-il, « a besoin de prendre un tel conseil à bord. La survie de l’Église est en effet divinement garantie, mais toute l'économie de la Foi repose sur l'hypothèse d'un Dieu qui travaille avec et à travers la synergie humaine ».

Le fait que des prêtres aussi sobres que les Pères Hunwicke et Nichols puissent laisser entendre une telle proposition devrait indiquer la gravité sans pareil de notre situation.

Notre-Dame de Fatima, priez pour nous !

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