jeudi 3 mai 2018

Une lettre ouverte aux Évêques

Plaidoyer de quinze prêtres, y compris le Père Gerald Murray de EWTN,
auprès des Évêques pour corriger les erreurs du Pape François



par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Le Centre de Fatima
Le 3 mai 2018


Le 22 avril 2018, le Dimanche du Bon Pasteur, quinze prêtres du monde entier ont publié une lettre ouverte aux Évêques du monde intitulée « Appel pastoral aux Évêques pour une réaffirmation apostolique de l'Évangile ». Parmi les signataires, il y a le commentateur EWTN, le Père Gerald Murray, titulaire d'un doctorat en Droit Canon, qui a fait preuve de courage dans sa critique publique des nouveautés morales et théologiques inédites promues par le Pape François.

En effet, l'Appel Pastoral plaide auprès des Évêques du monde entier pour qu’ils réaffirment l'enseignement de l'Évangile contre les erreurs au sein même du désastreux Amoris Laetitia (AL). Pour citer l'appel :

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

« Dans sa forme de base, l'approche erronée affirme que ceux qui commettent des actes objectivement mauvais et se jugent subjectivement sans culpabilité doivent être autorisés à recevoir la Sainte Communion. Dans une forme plus développée, le document nie que certains comportements sont toujours mauvais et prétend que, dans certaines circonstances, ces comportements sont le bien le plus réaliste qui peut être atteint ou, en fait, être simplement bon.

« Une version encore plus extrême déclare que ces comportements peuvent être approuvés ou proposés par Dieu. La vie et les enseignements moraux du Christ sont ainsi présentés comme des idéaux abstraits qui doivent être ajustés pour s'adapter à nos circonstances plutôt que comme des réalités déjà conscientes pour nous libérer du péché et du mal dans toutes les situations. Bien que cette approche prétende être un développement nouveau et légitime, ses principes ont toujours été reconnus par l'Église comme contraires à l'Évangile .... »

« C'est pourquoi nous vous demandons d'envisager d'exercer votre pleine autorité apostolique à travers une réaffirmation formelle de l'Évangile et la correction de ces erreurs. Cela offrirait à l'Église entière un témoignage apostolique uniquement capable de soutenir et de guider le clergé et les laïcs dans les tâches urgentes d'aider ceux qui ont été blessés et de développer des initiatives pastorales authentiques pour atteindre le monde entier ».

Les erreurs en question imprègnent manifestement le chapitre 8 de Amoris Laetitia, mais elles sont résumées dans le fameux paragraphe 303, qui maintient, incroyablement, que Dieu peut approuver des déviations de l '« idéal » moral comme le meilleur que l'on puisse faire dans des circonstances données :

« À partir de la reconnaissance du poids des conditionnements concrets, nous pouvons ajouter que la conscience des personnes doit être mieux prise en compte par la praxis de l’Église dans certaines situations qui ne réalisent pas objectivement notre conception du mariage..... Mais cette conscience peut reconnaître non seulement qu’une situation ne répond pas objectivement aux exigences générales de l’Évangile. De même, elle peut reconnaître sincèrement et honnêtement que c’est, pour le moment, la réponse généreuse qu’on peut donner à Dieu, et découvrir avec une certaine assurance morale que cette réponse est le don de soi que Dieu lui-même demande au milieu de la complexité concrète des limitations, même si elle n’atteint pas encore pleinement l’idéal objectif ».

Alors que les quinze prêtres ne l'ont pas dit explicitement, il ne peut pas être plus évident qu'ils font appel aux Évêques pour corriger les erreurs du Pape lui-même comme avancé dans Amoris Laetitia ainsi que dans son approbation ultérieure en tant que « Magistère authentique » des directives des Évêques Argentins qui admettent les adultères publics dans des « seconds mariages » à la Sainte Communion lorsque la continence est « irréalisable ».

À quoi l'Église est-elle parvenue quand les prêtres doivent faire appel aux Évêques pour faire une « réaffirmation de l'Évangile et une correction des ... erreurs » promulguées par pas moins l'occupant même de la Chaire de Pierre ? Jamais en deux mille ans l'Église n'a été témoin d'un tel spectacle.

Les signes d'une tournure apocalyptique, sans doute annoncée dans le Troisième Secret, sont indubitables. On rappelle ici l'avertissement prophétique de Dietrich von Hildebrand en 1973, l'année même où Notre Dame apparut à Akita pour avertir de l'infiltration diabolique dans l'Église : « Des Cardinaux qui s’opposent à des Cardinaux, des Évêques qui s’opposent à des Évêques » et un châtiment planétaire si les hommes ne changent pas leur voies. Dans la même année, von Hildebrand écrivait : « Le poison de notre époque s'infiltre lentement dans l'Église elle-même, et plusieurs n'ont pas reconnu le déclin apocalyptique de notre temps ».

Mais qui peut échouer à le reconnaître maintenant ? Seulement l’aveugle volontaire.

Notre Dame de Fatima, sauvez votre Église !

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