dimanche 18 février 2018

Sur la conscience problématique et pratique
du Cardinal Cupich





Écrit par Carl E. Olson, Éditeur en chef

Le 15 février 2018
SOURCE : Catholic World Report



La conscience n'est pas le fondement de l'autorité morale ; Ce n'est pas non plus le juge final quand il s'agit de ce qui est réellement moral et vrai. De le dire ainsi, c'est attaquer et saper les enseignements de l'Église et l'autorité de « Veritatis Splendor » de Saint Jean-Paul II.

Quand je suis devenu Catholique, il y a plus de vingt ans, j'ai concentré une grande partie de ma rédaction sur l'apologétique et les controverses sous diverses formes de Fondamentalisme ou de Protestantisme Évangélique. Comme je le savais déjà, les principaux points de discorde étaient l'autorité et la Papauté, l'Écriture et la Tradition, les croyances sur Marie ( plus d'une fois, des amis Protestants m'ont demandé : « Comment pouvez-vous rejoindre une Église qui vénère Marie ? »), et les saints, l'Eucharistie et le Purgatoire.

Ce que j’ai commencé à apprendre, en même temps, c'était qu’il y avait passablement quelques Catholiques de longue date qui avaient leurs propres points de discorde ; ceux-ci incluaient l'autorité de l'Église, la morale sexuelle, les pratiques liturgiques, le rôle des femmes ( en particulier les conflits sur « l'ordination des femmes » ) et la relation entre l'Église et la culture laïque dominante. Mais une question en particulier m'a sauté aux yeux — en partie parce que c'était évidemment important ; en partie parce que cela semblait presque une farce. Et c'était la conscience, ou la soi-disant « primauté » ou « autonomie » de la conscience. À plusieurs reprises, dans divers contextes, j'entendais ou lisais des Catholiques affirmant que leur conscience était l'autorité suprême et ultime, et que s'il fallait choisir entre l'enseignement de l'Église et leur conscience, ils devraient aller avec leur conscience. Assez curieusement, cette prétention pseudo-magistérielle était basée sur un appel à ... l'enseignement de l'Église.

Pour donner quelques exemples rapides tirés des publications précédentes :

  • Une chroniqueuse du National Catholic Reporter a longuement prétendu qu'elle était pro-choix / pro-avortement... Voici ce qu'elle dit :

    « Parce que ma foi Catholique me dit que je peux l’être. Le Catéchisme se lit ainsi : « [ La conscience ] est le noyau le plus secret de l'homme et son sanctuaire. Là, il est seul avec Dieu dont la voix résonne dans ses profondeurs ». Même Saint Thomas d'Aquin a dit qu'il vaudrait mieux être excommunié que de négliger votre conscience individuelle. Donc, vraiment, je suis juste son exemple. Après des années de recherche, de discernement et de prière, ma conscience a été bien informée. Être une pro choix Catholique ne contredit pas ma Foi ; plutôt, en suivant ma conscience bien informée, j'adhère au principe central de l'enseignement Catholique — la primauté de la conscience ».

    Comme je l'ai noté, cela revient à dire que la conscience de quelqu’un est « la Plus Grande Chose Jamais Vue, plus grande que Dieu, la vérité, le bien et le mal ». Mais cela va à l'encontre de 2000 ans d'enseignement, du bon sens et de la logique morale, du Catéchisme de l'Église Catholique , des écrits de Saint Jean-Paul II, des remarques de Joseph Cardinal Ratzinger, et ainsi de suite. Mais sa « logique » et sa position n'étaient pas, hélas, si exceptionnelles.

  • L'appel circulaire et fautif à l'autorité (« Ma conscience l'emporte sur l'enseignement de l'Église parce que l'enseignement de l'Église me le dit ! ») peut être vu dans les revendications régulières et fatiguées des femmes qui veulent être prêtres Catholiques. J'ai écrit à ce sujet plusieurs fois , et ne citerai que ce point : « Si leur conscience est suprême, sans restriction, elle doit logiquement avoir plus d'autorité que l'Église, ce qui signifie 1) qu'elles n'ont pas besoin de l'Église ( donc pourquoi cherchent-elles l'approbation de l'Église ? ) et / ou 2) l'autorité de l'Église est sérieusement défaillante, voire moralement en faillite, ce qui pose la question suivante : pourquoi se donner la peine d'être reconnues et acceptées par une telle institution ?

Ce qui m'amène au discours du 9 février, intitulé « La révolution de la miséricorde du Pape François : Amoris Laetitia comme nouveau paradigme de la Catholicité » , donné par le Cardinal Blase Cupich à l'Institut Von Hügel, St. Edmund College, Cambridge, Angleterre. L'allocution a déjà été longuement commentée par d'autres. Ainsi, par exemple, le Père George Rutler réfléchit sur le site Crisis sur le si peu de « clarté » du Cardinal Cupich ; quant au Père Alexander Lucie-Smith, il observe dans le Catholic Herald « l'erreur factuelle significative du Cardinal Cupich » et le Dr Eduardo Echeverria, ici à Catholic World Report, analyse la vision du Cardinal Cupich sur le péché et ses effets sur la nature humaine. Je suis sûr qu'il y en a d'autres. Mon simple but ici est de faire quelques remarques sur le Grand Portrait Global et ensuite quelques points sur l'apparente compréhension de la conscience du Cardinal Cupich.

1) Grand Portrait Global # 1 : L'un des aspects les plus humoristiques, mais révélateurs, de ceux qui défendent chaque titre et iota du pontificat actuel comme découlant directement du Saint-Esprit est la double étape maladroitement employée pour dire que nous assistons à deux choses : un développement supposé sans heurt et naturel de l'enseignement de l'Église sur la miséricorde, le mariage et les questions connexes qui est complètement en accord avec la Tradition Sacrée et la pensée de Jean Paul II — et une révolution nouvelle et passionnante dans les mêmes domaines, dont l'Église et le monde n'ont jamais, jamais vu auparavant. Grosso modo, ceux d'entre nous qui ont soulevé des inquiétudes, aussi calmement que poliment, sur la façon dont Amoris Laetitia ouvre la porte, de façon ambiguë ou non, aux Catholiques divorcés et remariés civilement, sont frappés de ne pas voir comment François s'appuie sur Jean Paul II et Benoît XVI. En attendant, comme l'indique le titre de l'allocution du Cardinal Cupich, il y a une grande poussée pour du « nouveau » ; en fait, le mot « nouveau » apparaît 44 fois dans son discours, avec des références à « nouveau paradigme », « nouvel esprit », « nouvelle approche », « nouvelle réalité » et « nouvelle réponse holistique », entre autres. ( Le mot « holistique » est utilisé dix fois, tandis que le mot « péché » est utilisé une fois — et cela dans une citation du paragraphe 301 de AL, qui est torturé et controversé ).

Pour dire les choses simplement, je crois que le Cardinal Cupich et les autres sont heureux d'avoir le beurre et l’argent du beurre aussi, tout en passant beaucoup plus de temps à prôner ce qui est nouveau qu'à montrer comment c’est censé découler de ce qui s'est passé.

2) Grand Portrait Global # 2 : comme l’affirment le Cardinal Cupich et d'autres, le Pape François remplit enfin la vraie promesse et les vrais enseignements de Vatican II. Parfois, cela est présenté de manière subtile ; parfois c’est exprimé en termes plutôt frappants, même arrogants, comme dans cet article de The Tablet intitulé « Le Choc du Nouveau » ( voir Point # 1 ci-dessus ! ) — sur le discours de Cupich :

« Ce que le Pape fait est enraciné dans le Concile Vatican II » dit Cupich. « C'est là que le changement de paradigme majeur est arrivé. Il ne fait qu'explorer ce que le Concile a avancé. Donc je ne pense pas que ça va disparaître quand cette papauté sera finie. C'est une route courbe. Pendant le pontificat de Jean-Paul II, les gens m'ont dit : « Le Concile est maintenant un peu mort ; nous avons cette nouvelle vague, cette nouvelle préoccupation de l'orthodoxie » et je dirais : « Il n'y a pas de retour en arrière, le Concile a ouvert une nouvelle voie, il a été conduit par l'Esprit, et il va continuer. Je n'ai jamais joué le jeu de quelle papauté vous choisissez ».

Il y a bien sûr des Catholiques qui ne sont tout simplement pas prêts à avaler le développement de l'enseignement et de la pratique ouverts par Amoris Laetitia qui, dans certaines circonstances, pourrait permettre à quelqu'un dans un deuxième mariage de communier. Mais Cupich désigne Jean-Paul II comme le Pape qui a incité le développement de la Doctrine vraiment remarquable en sauvant les divorcés et remariés de leur état de disgrâce et de l’excommunication, et en les introduisant dans la vie de l'Église. Amoris Laetitia amène ce développement à une autre étape.

C'est assez intelligent : une vague de dédain envers Jean-Paul II tout en prétendant que François ne fait que suivre les traces de Jean-Paul II. Bien sûr, c'est plus facile à faire quand vous ignorez une grande partie ou la plupart des enseignements de Jean-Paul II, en particulier Veritatis Splendor , qui reste « l'encyclique dans la pièce ». Parce que s'il y a une chose que le Cardinal Cupich et les gens qui partagent son point de vue ne veulent pas toucher, c'est Veritatis Splendor — pour la simple raison que cette Encyclique a adressé et critiqué chacune de leurs « nouvelles » idées et propositions. ( Sérieusement, lisez-le ). Et vlan pour être « nouveau » !

3) Conscience # 1 : Considérons d'abord ce paragraphe tiré du discours de Cupich, notamment pour son flou rhétorique et sa directive erronée et éhontée :

Le point de départ du rôle de la conscience dans la nouvelle herméneutique est Gaudium et Spes 16 (2), qui identifie la conscience comme « le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre ». Quand on la prend au sérieux, cette définition exige un profond respect pour le discernement des couples mariés et des familles. Leurs décisions de conscience représentent la direction personnelle de Dieu pour les particularités de leur vie. En d'autres termes, la voix de la conscience — la voix de Dieu — ou si je peux citer un homme d'Oxford ici à Cambridge, ce que Newman appelait « le vicaire aborigène du Christ », pourrait très bien affirmer la nécessité de vivre loin de la compréhension de l'idéal par l'Église, tout en appelant une personne « à de nouvelles étapes de croissance et à de nouvelles décisions qui peuvent permettre à l'idéal de se réaliser pleinement » ( AL 303 ).

Premièrement, la citation tronquée et sélective de Gaudium et Spes (GS) est trompeuse ; le paragraphe entier déclare en effet :

« Au fond de sa conscience, l’homme découvre la présence d’une loi qu’il ne s’est pas donnée lui-même, mais à laquelle il est tenu d’obéir. Cette voix, qui ne cesse de le presser d’aimer et d’accomplir le bien et d’éviter le mal, au moment opportun résonne dans l’intimité de son cœur : « Fais ceci, évite cela ». Car c’est une loi inscrite par Dieu au cœur de l’homme ; sa dignité est de lui obéir, et c’est elle qui le jugera. La conscience est le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre. C’est d’une manière admirable que se découvre à la conscience cette loi qui s’accomplit dans l’amour de Dieu et du prochain. Par fidélité à la conscience, les Chrétiens, unis aux autres hommes, doivent chercher ensemble la vérité et la solution juste de tant de problèmes moraux que soulèvent aussi bien la vie privée que la vie sociale. Plus la conscience droite l’emporte, plus les personnes et les groupes s’éloignent d’une décision aveugle et tendent à se conformer aux normes objectives de la moralité. Toutefois, il arrive souvent que la conscience s’égare, par suite d’une ignorance invincible, sans perdre pour autant sa dignité. Ce que l’on ne peut dire lorsque l’homme se soucie peu de rechercher le vrai et le bien et lorsque l’habitude du péché rend peu à peu sa conscience presque aveugle. ( paragraphe 16 )

Notez que toute la section sur la conscience du Catéchisme (1776-1802) commence par une longue citation de Gaudium Spes 16. Notez aussi que Gaudium Spes décrit la conscience qui est redevable à une loi qui est hors d’elle-même, une loi qui l'appelle à aimer le bien et à éviter le mal. Notez également que Gaudium Spes et le Catéchisme ne se réfèrent pas à la conscience comme étant « la voix de Dieu » mais disent plutôt que la conscience correctement formée est l'endroit où l'homme peut entendre la voix de Dieu. C'est une différence très subtile mais significative pour la simple raison que de dire que la conscience de quelqu’un est « la voix de Dieu » déplace intelligemment le fondement de l'autorité morale à l'extérieur de l'homme — comme Gaudium Spes le présente clairement — et la déplace vers l'intérieur de l'homme, à son état subjectif comme si elle n'avait pas besoin d'être informée, façonnée et dirigée par Dieu.

Mais la conscience n'est pas le fondement de l'autorité morale ; Ce n'est pas non plus le juge final quand il s'agit de ce qui est réellement moral et vrai. Et c'était un point clé souligné par Jean-Paul II :

« Dans certains courants de la pensée moderne, on en est arrivé à exalter la liberté au point d'en faire un absolu, qui serait la source des valeurs. C'est dans cette direction que vont les Doctrines qui perdent le sens de la transcendance ou celles qui sont explicitement athées. On a attribué à la conscience individuelle des prérogatives d'instance suprême du jugement moral, qui détermine d'une manière catégorique et infaillible le bien et le mal. A l'affirmation du devoir de suivre sa conscience, on a indûment ajouté que le jugement moral est vrai par le fait même qu'il vient de la conscience. Mais, de cette façon, la nécessaire exigence de la vérité a disparu au profit d'un critère de sincérité, d'authenticité, d'« accord avec soi-même », au point que l'on en est arrivé à une conception radicalement subjectiviste du jugement moral.

Comme on peut le saisir d'emblée, la crise au sujet de la vérité n'est pas étrangère à cette évolution. Une fois perdue l'idée d'une vérité universelle quant au Bien connaissable par la raison humaine, la conception de la conscience est, elle aussi, inévitablement modifiée : la conscience n'est plus considérée dans sa réalité originelle, c'est-à-dire comme un acte de l'intelligence de la personne, qui a pour rôle d'appliquer la connaissance universelle du bien dans une situation déterminée et d'exprimer ainsi un jugement sur la juste conduite à choisir ici et maintenant ; on a tendance à attribuer à la conscience individuelle le privilège de déterminer les critères du bien et du mal, de manière autonome, et d'agir en conséquence. Cette vision ne fait qu'un avec une éthique individualiste, pour laquelle chacun se trouve confronté à sa vérité, différente de la vérité des autres. Poussé dans ses conséquences extrêmes, l'individualisme débouche sur la négation de l'idée même de nature humaine.. ( Veritatis Speldor, # 32 )

En second lieu, dans cette optique, peut-on dire, comme le dit Cupich, que « la voix de la conscience ... pourrait très bien affirmer la nécessité de vivre à distance de la compréhension de l'idéal par l'Église ... » ? La réponse courte est : Non. Un traitement beaucoup plus long et détaillé est donné dans Veritatis Splendor ; voici un extrait qui souligne l'affirmation problématique de Cupich :

La vérité sur le bien moral, énoncée par la loi de la raison, est reconnue de manière pratique et concrète par le jugement de la conscience qui pousse à assumer la responsabilité du bien accompli et du mal commis : si l'homme commet le mal, le juste jugement de sa conscience demeure en lui témoin de la vérité universelle du bien, comme de la malice de son choix particulier. Mais le verdict de la conscience demeure aussi en lui comme un gage d'espérance et de miséricorde : tout en dénonçant le mal commis, il rappelle également le pardon à demander, le bien à faire et la vertu à rechercher toujours, avec la grâce de Dieu.

Ainsi, dans le jugement pratique de la conscience, qui impose à la personne l'obligation d'accomplir un acte déterminé, se révèle le lien entre la liberté et la vérité. C'est précisément pourquoi la conscience se manifeste par des actes de « jugement » qui reflètent la vérité sur le bien, et non comme des « décisions » arbitraires. Le degré de maturité et de responsabilité de ces jugements — et, en définitive, de l'homme, qui en est le sujet — se mesure non par la libération de la conscience par rapport à la vérité objective, en vue d'une prétendue autonomie des décisions personnelles, mais, au contraire, par une pressante recherche de la vérité et, dans l'action, par la remise de soi à la conduite de cette conscience. ( Veritatis Splendor, # 61 )

Ou, comme l'affirme Jean-Paul II : « S'il existe un droit à être respecté dans son propre itinéraire de recherche de la vérité, il existe encore antérieurement l'obligation morale grave pour tous de chercher la vérité et, une fois qu'elle est connue, d'y adhérer » ( Veritatis Splendor, # 34 ). Et puis le défunt Pontife cite le Cardinal John Henry Newman : « La conscience a des droits parce qu'elle a des devoirs ». Mais pour lire le Cardinal Cupich, on pourrait bien conclure que la conscience a la priorité parce que la vie est, hum… compliquée et dure et difficile.

4) Conscience # 2 : Au début de sa section sur la conscience, Cupich déclare :

« Le respect mutuel à discerner le mouvement de l'esprit dans le processus d'accompagnement ouvre un troisième changement, qui permet une compréhension plus complète du rôle de la conscience. Plutôt que de limiter la fonction de la conscience à la connaissance de la vérité morale sur les actions du passé et de la vérité objective au présent, la conscience discerne aussi le futur, demandant : Qu'est-ce que Dieu me demande maintenant ? »

Le Cardinal Cupich ( et le Pape François, apparemment, si le Cardinal est un interprète fidèle des idées du Saint-Père ) voudraient nous fixer sur « la complexité concrète des limites de quelqu’un » et notre « réponse généreuse » et ainsi de suite, comme s'il y avait vraiment certaines situations dans lesquelles on peut avoir à pécher pour croître en grâce et en vérité alors que nous ne pouvons tout simplement pas atteindre « l'idéal ». Et pourtant, à bien des égards, c'est sur cette fausseté que Jean-Paul II se concentre dans Veritatis Splendor ; c'est pourquoi il commence par réfléchir longuement sur la rencontre entre le Christ et le jeune homme riche :

La conclusion de la conversation de Jésus avec le jeune homme riche est très poignante : « Mais quand le jeune homme entendit cela, il s'en alla tout triste, parce qu'il avait de grands biens ». ( Mt 19 :22). Non seulement le jeune homme riche mais les disciples eux-mêmes sont décontenancés par l'appel de Jésus à devenir disciples, dont les exigences transcendent les aspirations et les capacités humaines : « Quand les disciples entendirent cela, ils furent stupéfaits et dirent : « Quand les disciples entendirent ces mots, ils furent très étonnés et dirent : « Mais qui donc peut être sauvé ? » » ( Mt 19 :25). Mais le Maître les renvoie à la puissance de Dieu : « C'est impossible aux hommes, mais tout est possible à Dieu ». ( Mt. 19 :26).

Ou, dans les paroles directes de Saint Paul : « Je peux faire face à toutes les difficultés grâce au Christ qui m'en donne la force ». (Phil 4 :13). Pas certaines choses, ou quelques choses maintenant et plus tard, mais toutes choses. Dur ? Oui. Difficile ? Absolument ! Essentiel ? Bien sûr.

On pourrait en dire beaucoup plus. Par exemple, lisez ces pensées sur la conscience par Joseph Ratzinger. Ou voyez mon argument selon lequel une si grande partie de ce débat en cours concerne une vision erronée de la grâce.

Je conclurai cependant en souscrivant à une déclaration du Cardinal Cupich : « Il est difficile d'exagérer la signification de ce changement herméneutique. » Il a raison sur ce point. Raison de plus pour comprendre ce que l'Église enseigne vraiment sur la conscience.

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