mercredi 20 décembre 2017

Le Pape François crédité d'avoir aidé
à faire adopter la loi sur l'euthanasie en Italie




Par Dorothy Cummings McLean

SOURCE : Life Site News
Jeudi le 19 décembre 2017 — 5 :3 pm EST


ROME, le 19 décembre 2017 (Life Site News) — L'euthanasie est arrivée en Italie et à la fois les militants jubilants du droit à la mort et les Catholiques au cœur brisé en accordent une partie du mérite au Pape François. De plus, la loi ne donne pas le droit aux médecins de refuser d’y participer par objection de conscience.

Jeudi dernier, le gouvernement Italien a adopté une loi permettant aux adultes de déterminer leurs soins de fin de vie, y compris les circonstances dans lesquelles ils peuvent refuser un traitement. Les Italiens pourront désormais écrire des « testaments de vie » dans lesquels ils peuvent refuser non seulement un traitement médical, mais aussi l'hydratation et la nutrition.

Selon la Doctrine Catholique, le retrait de la nutrition et de l'hydratation constitue de l'euthanasie passive.

Le projet Italien de loi sur la fin de vie a été introduit il y a trente ans, mais il a été vigoureusement opposé à cette époque par des politiciens pro-vie qui ont bloqué son passage en suggérant plus de trois mille amendements. Cependant, mercredi, les amendements ont été rejetés à raison de 180 à 71, avec 6 abstentions.

La nouvelle législation sera inscrite au registre officiel à l’occasion du 40ème anniversaire de l'adoption de la loi Italienne autorisant l'avortement.

Les critiques disent que la résistance des politiciens Catholiques au projet de loi a été affaiblie après le discours du Pape François en novembre à l'Académie Pontificale pour la Vie dans lequel il indiquait que les gens pouvaient refuser un traitement médical prolongeant la vie mais il a failli de noter que la nutrition et de l'hydratation sont des soins humanitaires plutôt que des soins médicaux. Selon la Repubblica Italienne et le New York Times, de nombreux partisans du projet de loi et de nombreux Catholiques ont considéré le discours de François comme un « feu vert » à la nouvelle loi.

« Les paroles du Pape François sur la fin de vie, le 16 novembre à l'Académie Pontificale pour la Vie, ont été interprétées par tous comme une « porte ouverte » à la forme d'euthanasie qu'est le testament de vie » écrit Roberto di Mattei, historien Catholique et directeur de l'Institut Lepanto en Italie.

Les paroles du Pape sur le sujet étaient nécessaires, a écrit Corrado Augias dans La Repubblica, « afin de renverser la dernière résistance de certains Catholiques et — probablement — pour convaincre au moins un groupe d'entre eux de donner leur consentement [ à la loi pro-euthanasie ] ».

Le défenseur du droit à la mort Marco Cappato, membre du « Parti Radical » d'extrême gauche, a félicité François immédiatement après son discours de l'Académie pour la Vie pour avoir placé les désirs du malade au centre de la controverse concernant les soins médicaux pour les malades en phase terminale. François, a-t-il pensé, était du côté du projet de loi.

« Que nous manquions d'une loi donnant le moindre respect aux droits du malade a été interrogé maintenant par le Pape aussi », écrivait-il à l'époque. « Qui sait si les Traditionalistes » plus Catholiques que le Pape « au Parlement prendront un moment pour repenser leur obstructionnisme ... en ce qui concerne le testament de vie ».

Évidemment, ils l'ont fait. Dans son discours à l'Académie pour la Vie, le Pape François a déclaré :

« Il est moralement licite de décider de ne pas adopter de mesures thérapeutiques ou de les arrêter lorsque leur utilisation ne répond pas à cette norme éthique et humaniste de la « juste proportionnalité dans l'utilisation des remèdes » ... Cela rend ainsi possible une décision moralement qualifiée de retrait d’un « traitement trop zélé ».

Le Pape François a appelé au « discernement » quand il s'agissait de prolonger la vie mais sans mentionner le nœud du problème, à savoir le retrait de la nutrition et de l'hydratation. Ses paroles semblaient de toutes parts indiquer un soutien à la loi Italienne.

« Pour déterminer si une intervention médicale cliniquement appropriée est réellement proportionnée, l'application mécanique d'une règle générale n'est pas suffisante » a déclaré le Pape.

« Il doit y avoir un discernement prudent de l'objet moral, des circonstances médicales et des intentions des personnes impliquées » a-t-il poursuivi.

« Le patient, avant tout, a le droit, évidemment en dialogue avec des professionnels de la santé, d'évaluer un traitement proposé et de juger de sa proportionnalité réelle dans son cas concret et de le refuser si une telle proportionnalité est jugée insuffisante » a-t-il ajouté.

De Mattei a déclaré à LifeSiteNews que la Conférence des Évêques Italiens ne s'est pas prononcée contre la législation.

Dans une interview à La Repubblica, le Cardinal Ruini, 86 ans, retraité et ancien Président de la Conférence Épiscopale Italienne, a déploré l'adoption du projet de loi. « Cette loi » a-t-il dit « ouvre la porte à l'euthanasie sans la nommer ».

« C'est une façon de procéder plutôt hypocrite, semblable à celle utilisée pour légitimer le mariage entre personnes du même sexe, sans parler de mariage et de parler d'union civile alors qu'en fin de compte elle avait tout le contenu d'un mariage » a-t-il déclaré.

Il y a onze ans, Ruini a essuyé un feu nourri pour avoir refusé un enterrement Catholique à Piergiorgio Welby, un activiste du droit à la mort et militant du Parti Radical.

Le Cardinal Ruini a déclaré que le manque de clauses pour l'objection de conscience de la part des médecins et des autres professionnels de la santé est « l'un des défauts les plus graves » de la loi.

Parmi les activistes Italiens du droit à la mort photographiés en train de célébrer l’adoption du projet de loi, il y avait la pionnière de l'avortement du Parti Radical, Emma Bonino. Elle était assise dans la salle du Sénat avec la veuve de Piergiorgio Welby, Mina Welby, lorsque les résultats du vote ont été affichés. Bonino est considérée comme l'un des « grandes dames oubliées » de l'Italie par le Pape François.

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