mercredi 6 décembre 2017

Le Vicaire d'Allah ?
Une réflexion de l'équipe éditoriale du Centre de Fatima



par L'Équipe Éditoriale du Centre de Fatima
SOURCE : Centre de Fatima
Le 5 décembre 2017


Le Pape François a récemment fait les manchettes pour son soutien aux Rohingyas. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce terme, il s'agit d'un terme que les réfugiés Musulmans du Myanmar utilisent pour se désigner eux-mêmes. Le terme est rejeté par les Bouddhistes du Myanmar car il suggère que les Musulmans sont originaires de leur pays, une revendication qu'ils nient, insistant sur le fait qu'ils sont des intrus du Bangladesh voisin.

Alors qu'il était au Myanmar, le Pape a évité d'utiliser le terme, mais l'a adopté sans hésiter une fois qu'il est arrivé au Bangladesh pour rencontrer les Rohingyas des camps de réfugiés. Pour ce prétendu acte de courage, le Pape a été loué pour son refus de la diplomatie en faveur de la clarté et de la justice. Apparemment, les médias adulateurs ne pensaient pas que le courage à exercer dans cette affaire n'était possible que pendant que le Pape était au Myanmar, où il a évité soigneusement son utilisation. Il n'était pas en danger chez les Rohingyas.

Porter une casquette des Yankees au Fenway Park [ Boston ] demande du courage. En porter une au Yankee Stadium [ New York ] fait de vous un du gang.

Pendant son voyage de retour à Rome, le Pape, comme à son habitude, s'est adressé à la presse internationale qui voyage avec lui, relatant ses actes de courage. Il a expliqué qu'il n'utilisait pas le mot Rohingya dans les discours publics au Myanmar parce qu’« ils savaient déjà ce que je pensais ». Le « ils » auquel il fait référence sont vraisemblablement les dirigeants politiques et religieux du Myanmar que le Pape suppose qu’ils sont si familiers avec ses vues qu'il n'a pas besoin de les épeler. Mais, comme l'a rappelé Saint Thomas More à la cour qui l'a jugé, la maxime de la loi est « Tacet consentire » — le silence implique le consentement.

Quoi qu'il en soit, une fois parmi les Rohingyas et en toute sécurité à l'extérieur du Myanmar, le Pape a osé rompre son silence et prononcer le terme. Le Pape a déclaré à la presse : « J'ai pleuré. J'ai essayé de le faire d'une manière qui ne pouvait pas être vue ». Sans trop en présumer, mais nous pourrions suggérer au Saint-Père que pour garder son secret d’avoir pleuré, il aurait été préférable de ne pas en parler aux médias. Les journalistes sont terriblement indiscrets et très susceptibles de tout rapporter.

Le Pape a déclaré qu'il pleurait sur les souffrances des Rohingyas, qu'il considère comme les victimes irréprochables de la persécution, sur la base de leurs déclarations personnelles et anecdotiques. Dans un étonnant acte de présomption, le Pape s'est ensuite approprié le droit de parler au nom de leurs présumés persécuteurs :

« Au nom de tous ceux qui vous ont persécuté, qui vous ont fait du mal, face à l'indifférence du monde, je vous demande pardon ».

Les Bouddhistes du Myanmar ont-ils demandé au Pape de parler pour eux ? Ont-ils admis des actes répréhensibles et confessé leur culpabilité et exprimé le désir de demander pardon par l'intermédiaire du Pape ? Sinon, pourquoi François devrait-il parler en leur nom ? En effet, pourquoi devrait-il parler au nom de quelqu'un d'autre à moins d'avoir la permission de le faire ?

Mais le Pape prend non seulement le rôle d'ambassadeur injustifié pour parler au nom des prétendus mécréants du Myanmar, il continue à s'excuser au nom du monde entier. Tout ce qui se passe le long des frontières du Bangladesh et du Myanmar impose apparemment une obligation morale au reste de l'humanité, une obligation que nous n'avons pas respectée par notre « indifférence ». Le Pape croit alors qu'il doit reconnaître notre échec envers les Rohingya et leur demander qu'ils nous pardonnent.

Nous pourrions exprimer un certain scepticisme quant au succès probable du plaidoyer du Pape, car les Musulmans n'ont pas été remarquables par leur empressement à pardonner à ceux qui les méprisent, eux ou leur religion. Mohammed n'était pas connu pour sa volonté d’offrir l'autre joue et le « Vivre et laisser vivre » n'est pas une attitude qui façonne l'esprit du Coran.

En ce qui concerne notre « indifférence » soi-disant pécheresse, qu'est-ce que nous — le monde — sommes moralement obligés de faire selon l'estimation du Pape ? Nous ne sommes pas des témoins oculaires de ce qui se passe. Nous ne pouvons pas dire quelles histoires sont vraies, lesquelles sont fabriquées, celles dont les revendications sont légalement ou historiquement justifiées et qui ont initié la violence dans des cas particuliers. En bref, le « monde » — vous et moi — sommes dans l'ignorance de ce qui se passe dans cette partie du monde. Et nous n'avons aucune obligation de nous en informer.

Sommes-nous obligés de patrouiller les rues de nos propres villes, redressant les torts, comme un super-héros ? L'idée est absurde. Combien plus absurde est la notion que nous devons être engagés dans des conflits dans des pays lointains en décidant à qui la revendication à la justice est la plus crédible ? Et même si nous devenions si engagés, qu'est-ce que le Pape propose précisément de faire ? Monter des croisades pour les droits des Rohingya ?

Un moment de réflexion sur ce Théâtre de l'Absurde que le Pape a écrit dans son voyage papal le plus récent et totalement inutile devrait montrer à tout bon sens que rien de ce que le Pape a dit ou fait n'a de lien avec le gouvernement de l'Église Catholique, de la sauvegarde de sa Doctrine, qui est le travail désigné du Pape.

Pourquoi le Myanmar et le Bangladesh ? Les populations Catholiques dans ces pays sont marginales ( environ 1% au Myanmar et environ 0,2% au Bangladesh ). Ce différend est entre les Musulmans et les Bouddhistes, qui ne reconnaissent l'autorité du Pontife Romain dans aucun domaine de la vie. Pourquoi le Pape doit-il se rendre aux confins du monde non-Chrétien pour s'introduire dans un conflit régional où il n'exerce ni juridiction ni autorité morale reconnue ?

Les Bouddhistes et les Musulmans rejettent le Christ et les revendications de l'Église Catholique. En effet, pour les Musulmans, le Pape est un infidèle, le leader du Dar-Al-Harb — le monde de la guerre qui doit être conquis pour Allah. Mais le Pape a toujours refusé de reconnaître l'incompatibilité de l'Islam et du Christianisme et a toujours voulu montrer de la compassion pour les Musulmans. Si seulement François était aussi avide de montrer de la compassion pour les membres de sa propre Église persécutée dans les nations Musulmanes ou même les Européens mutilés et tués à Paris et à Londres au cri de « Allahou Akbar ! »

Mais le sort des Rohingyas attire le Pape à l'autre bout du monde où il pleure et s'excuse pour nous tous pour les souffrances d'un groupe de réfugiés Musulmans à qui nous avons supposément montré une « indifférence » pécheresse. Quand le Pape pleurera-t-il pour nous ? Quand pleurera-t-il pour les Catholiques qui ont été victimes de la confusion doctrinale et de la contradiction ? Quand pleurera-t-il sur la destruction de notre liturgie ? Quand va-t-il déchirer sa soutane et se lamenter de la perversion hideuse de son propre clergé et des dissimulations criminelles de ses propres Évêques ? Quand virera-t-il en larmes pour l'Europe dépourvue de Foi, pour sa culture en lambeaux, pour ses gangs de violeurs errant dans les rues de ses villes, pour les mosquées qui remplacent les églises, pour les cloches de l'Angélus étouffées par le cri de « allahu akbar » appelant à la prière un nombre toujours croissant de Musulmans — à Rome, à Paris, à Berlin, à Madrid, à Bruxelles, à Londres ?

Nous n'avons pas besoin d'excuses de la part du Pape au nom des prétendus oppresseurs des Rohingyas. Nous ne sommes pas édifiés par ses larmes cachées, plus tard diffusées dans les médias, qu'il a versé au Bangladesh. Nous n'avons pas besoin de paroles vides de condamnation ou de « chagrin » à propos des atrocités qui sont devenues une caractéristique régulière de la vie moderne.

Comme ce serait merveilleux si des mots inutiles n'étaient plus prononcés par le Pape. Ce serait merveilleux si le Pape disait : « Je connais peu de choses sur le changement climatique, la science de l'environnement ou l'économie internationale. Je ne peux pas intervenir et décider qui a raison ou tort dans les nombreux conflits armés qui éclatent perpétuellement dans le monde et ce n'est pas mon devoir de le faire. Je n'ai aucun conseil à donner aux Bouddhistes ni aux Musulmans excepté ceci : se tourner vers le Christ et son Église. Dans notre Doctrine, il y a la Vérité. Dans notre Seigneur, il y a la Paix. Dans notre culte. Il y a l'Amour. Entrez chez nous. Soyez avec nous et soyez sauvés.

Si le Pape devait faire cela, combien d'âmes pourraient être attirées par l'Église ? Si le Pape utilisait son pouvoir dans le but voulu par Notre-Seigneur de fortifier ses frères et sœurs dans la Foi, la crise de l'Église finirait. Le Saint Père est la personne la plus puissante sur la Terre de Dieu, mais seulement en tant que Vicaire du Christ, pas en tant que vicaire de l'environnement ou vicaire de l'égalité économique ou le vicaire de l'immigration, ou, celui d’Allah !

Si le Pape veut vraiment la paix, pour les Rohingyas aussi bien que pour le reste d'entre nous, il a le pouvoir de le réaliser : il peut consacrer la Russie au Cœur Immaculé de Marie avec ses Évêques. S'il faisait cela, il n’y aurait plus de larmes, tant publiques que privées.

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