mercredi 6 décembre 2017

Foi croissante en 2017

Deux histoires pleines d'espérance en cette année troublée


Le directeur de la FSSP à Guadalajara, Mexique, le Père Daniel Heenan, avec des jeunes filles qui viennent de recevoir le Sacrement du Baptême. Toutes les filles qui ont reçu leur Baptême, venaient d'un orphelinat Catholique local ici à Guadalajara, Mexique, où notre apostolat de la FSSP donne des catéchèses une fois par semaine.



Par : Henry Hickey
Le 6 décembre 2017
SOURCE : One Peter Five

Ce fut une année difficile pour l'Église Catholique, avec l'enseignement Catholique Traditionnel sous attaque constante, je veux alors partager quelques choses positives que j'ai vécues en 2017. J'ai voyagé à deux endroits différents en dehors des États-Unis qui sont à oeuvrer pour restaurer la Messe Traditionnelle en Latin.

En avril 2017, j'ai eu le privilège d'aller au Mexique dans le cadre du voyage de mission du printemps de la Fraternité Saint-Pierre (FSSP). C'est une mission prometteuse basée à Guadalajara, dirigée par le Père Daniel Heenan et quelques familles locales. La mission durait douze jours et je pense que cela a changé la vie de beaucoup de gens pour le mieux. Ça a définitivement changé la mienne.

Les Mexicains sont ouverts à la Messe Latine Traditionnelle même si, pour la plupart, ils n'en sont même pas conscients. C'était le but de la mission : informer les gens de la Messe et amener les gens à la Messe.

Nous sommes allés faire du porte à porte dans une petite ville appelée Juchipila. Nous avons invité les gens, Catholiques et non Catholiques, à faire l'expérience de l'attrait et de la beauté de la Messe en Latin. Chaque soir, nous avons eu une Grande Messe Solennelle, et cela nous a fait du bien de voir les anti-Catholiques fâchés avec lesquels nous avions argumenté pendant des heures assis dans le banc avant avec des larmes à leurs yeux. La plupart de ces personnes étaient à un moment ou un autre Catholiques et beaucoup avaient quitté l'Église à cause de Vatican II.

Beaucoup de Catholiques au Mexique ne vont plus à la Messe, pourtant ils prient toujours le chapelet quotidien et marchent dans les processions du Vendredi Saint. Nous frappions à leur porte et ils voyaient que nous étions des « misioneros ». Ils nous invitaient volontiers chez eux, qu'ils soient riches ou pauvres, et nous nous entretenions avec eux. Un homme dont je me souviens m'a dit qu'il avait vécu la guerre des Cristero et qu'il se rappelait toujours vouloir être un Cristero même à son jeune âge. Cet homme m'a aussi dit qu'il se souvient de l'Ancien Rite de la Messe, mais dans cette ville et de nos jours, ils n'avaient pas eu de prêtre qui l’avait dite depuis longtemps. Je l'ai invité personnellement à assister à la Grande Messe Solennelle de ce soir-là, et il était là, donnant les réponses en Latin et tout !

Un autre exemple de notre travail a été quand nous avons frappé à une porte et avons été accueillis par des gens qui se sont appelés des satanistes. Notre groupe a passé des heures à discuter et à débattre avec eux, mais l'entêtement de ces personnes commençait à nous user. Ils n'iraient pas à l'église. Cependant, quand nous les avons défiés une dernière fois d’aller à la Messe ce soir-là, juste pour prouver que ce que nous disions était faux, ils ont fini par y consentir. Nous les avons vus à la Messe.

C'était beau de voir tous ces gens qui, quelques heures auparavant, niaient Jésus et l'Eucharistie, revenant encore et encore à ces Messes. Le jour de mon arrivée, nous seuls, les missionnaires, nous avions assisté à la première Messe. Cependant, à la fin de notre séjour, l'église était pleine à craquer et je devais rester dehors.

C'était incroyable de voir comment la plupart des Mexicains n'avaient jamais perdu leur Foi dans la Vraie Église. Si j'ai rapporté quelque chose de cette expérience, c'est que l'Église Catholique est une flamme dans votre cœur que vous ne pouvez pas éteindre. Vous pouvez peut-être cacher ou couvrir la flamme, mais vous ne l'éteindrez jamais.



Une autre expérience intéressante que j'ai eue en 2017 fut de voyager en Italie et d'aider les Moines de Norcia à reconstruire leur monastère. En août 2016, un tremblement de terre a frappé l'Italie centrale, dans la région de l'Ombrie. L'une des villes touchées était Norcia, l'ancien berceau des Saints jumeaux Benoît et Scholastique. Un tremblement d’une magnitude 6,6 a frappé peu de temps après, causant des dommages considérables à la ville et au monastère Bénédictin à l'intérieur de ses murs. La Basilique de Saint Benoît a été complètement détruite et la ville rendue inhabitable. L'Ordre Traditionnel vivant là-bas a été laissé sans endroit où vivre.

N'ayant pas d'endroit où vivre, les Moines Bénédictins décidèrent de se déplacer à plus d'un kilomètre dans les montagnes entourant Norcia. Ils ont vécu dans des tentes pendant un moment, allant et venant du campement à la ville pour faire de la bière. La brasserie n'avait pas été touchée par le tremblement de terre et est restée intacte. J'ai travaillé dans la brasserie pendant que j'étais là, ce qui était une expérience formidable.

La vie des Moines est enracinée dans la Prière Traditionnelle de l'Office Divin huit fois par jour. Ils chantent l’Office entier en Latin et disent la Messe Traditionnelle en Latin tous les jours. Pendant la journée, tout le monde dans la communauté travaille à la construction d'un nouveau logement et d'une chapelle. Ils sont vraiment à la hauteur de la devise de l'Ordre : « Ora et Labora » (prier et travailler).

Je suis allé vivre avec ces hommes extraordinaires pendant un mois et je les ai aidés à travailler sur leur nouveau monastère. Mon ami et moi avons fait un peu de toiture et de carrelage et nous avons travaillé dans la cuisine et la brasserie. C'était inspirant d'être autour de ces saints hommes. Ils ont donné l'exemple au reste du monde et à leur communauté, ils étaient toujours joyeux au milieu de ce que notre monde appelle une tragédie. Ces jeunes hommes sont le futur de l'Église, travaillant et priant toujours, reconstruisant leur communauté. Ils ont prouvé que la Foi peut vous aider à relever des défis.

Alors qu'il est facile de devenir découragé par les nouvelles quotidiennes de Rome en 2017, j'ai été un témoin de première main de l’espérance pour le Catholicisme Traditionnel dans des endroits troublés. J'ai appris que lorsque les gens sont exposés à la beauté à travers la liturgie, ils peuvent réaliser que, dans les ténèbres il y a toujours une lumière au bout du tunnel.


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