vendredi 1 décembre 2017

La dernière offensive de propagande néo-Catholique



Kevin Symonds et Chris Ferrara débattant
lors de la conférence de presse Angelus 2017

par Christopher A. Ferrara
SOURCE : The Remnant
Le 29 novembre 2017

Un « érudit de Fatima » nouvellement arrivé prétend mettre les pendules à l’heure concernant le Troisième Secret, mais ne dit absolument rien de conséquence ...

Kevin Symonds, avec qui j'ai débattu au sujet du Troisième Secret à la Conférence annuelle de la Société de Saint Pie X, a acquis une notoriété considérable en proclamant ses propres « conclusions » sur la controverse entourant l'exhaustivité de la divulgation du Troisième Secret par le Vatican. En fait, comme nous le verrons ici, il n'a rien trouvé de significatif et n'ajoute rien au débat sur le Secret, à l'exception de quelques autres insultes pour les Traditionalistes, quoiqu’administrées avec le ton professoral de quelqu'un qui prétend être un érudit objectif mais qui a clairement l'intention de défendre, aussi invraisemblable soit-il, le « récit officiel » du Vatican sur le Secret, qui, pour citer une phrase colorée d'Antonio Socci, « coule l'eau de toutes parts ».

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Pour rappeler le contexte général de ce débat, le récit officiel prétend que le Troisième Secret ne consiste en rien d'autre qu'une vision ambiguë, publiée lors d'une conférence de presse tenue le 26 juin 2000, quarante ans après que le Pape ait étouffé le Secret qui devait être révélé au monde cette année-là. La vision dépeint un « Évêque vêtu de blanc », évidemment un futur Pape, qui est exécuté par des soldats sur une colline à l'extérieur d'une ville dévastée remplie de morts.

Nous sommes censés croire que la Sainte Vierge, qui a expliqué tout le reste dans le Message de Fatima avec une parfaite clarté, n'a pas donné une seule parole pour expliquer ce scénario post-apocalyptique obscur. Le Cardinal Ratzinger, dans son commentaire sur la vision publié simultanément à sa divulgation en juin 2000, l'a qualifié de « difficile à déchiffrer », citant à plusieurs reprises une « interprétation » par nul autre que le Secrétaire d'État du Vatican de l'époque, le Cardinal Angelo Sodano. Un bureaucrate Vatican corrompu qui a couvert le scandale du Père Maciel pendant des années, Sodano semble un Oracle assez improbable de Fatima pour « déchiffrer » ce qu’on nous a dit être une sorte de devinette que la Mère de Dieu nous a laissée derrière pour nous à démêler au milieu de la pire crise dans l'histoire de l'Église. Selon Sodano, la vision représente rien de plus que des événements du 20 e siècle qui ont abouti à la tentative échouée sur la vie de Jean-Paul II en 1981. C'est-à-dire que, selon Sodano, un Pape exécuté par des soldats en dehors d’une ville dévastée jonchée de cadavres signifie que c’est Jean-Paul II échappant à la mort aux mains d'un assassin solitaire dans la ville intacte de Rome. La seule réponse appropriée est le rire.

Ce qui manque — c'est-à-dire l'explication de la vision par la Vierge — est tout sauf évident en soi. Néanmoins, mon livre sur le sujet, approuvé par pas moins que le Nonce des États-Unis nommé par le dernier Pape, l'Archevêque Pietro Sambi, présente un examen exhaustif de la montagne de preuves directes et indirectes de l'existence d'un texte relatif à la vision dans lequel la Vierge explique comment le scénario de l'aspect visionnaire du Troisième Secret se réalise dans le contexte des événements historiques ecclésiaux et mondiaux, tout comme elle le fait avec les deux premières parties du Message de Fatima.

Symonds a fait irruption sur la scène néo-Catholique avec des affirmations complexes sur la façon dont sa recherche soi-disant révolutionnaire sur les documents sources a sapé le cas « Fatimiste » de l'existence d'un texte explicatif manquant accompagnant la vision. Un intervieweur de Catholic World Report va jusqu'à déclarer que Symonds a « formé une image qui offrait une vision alternative de celle du [ Père ] Gruner et de l'Abbé [de Nantes] ».

Les affirmations de Symonds ne sont pas très précises. Ayant lu son long livre sur le sujet, qui est lourd d'appendices et de notes de bas de page, j'ai trouvé qu'il n'a rien apporté de substantiel à la controverse du Troisième Secret bien qu'il ait un talent pour écrire et parler de façon inquiétante même s'il ne dit pas quelque chose de particulièrement important. Plus de 400 pages ennuyantes de Symonds ne parviennent pas à réfuter ( et dans la plupart des cas ni même à traiter ) les arguments clés de mon livre ou de Socci basés sur la preuve accablante qu'il existe un texte dans lequel la Vierge explique le sens et l'importance de la vision sans laquelle le Troisième Secret serait une énigme inutile causant des conflits sans fin dans l'Église.

Tandis que Symonds opère le style de recherche objective, sa substance, telle qu'elle est, équivaut à une apologie déterminée du récit du Vatican. Au cours de l’interview avec World Report Catholique ci-haut mentionnée, se référant à son débat avec moi, Symonds a dit : « J’ai été réticent à embarquer dans la polémique de Chris au cours du débat. J'ai opté pour une approche simple du style « juste les faits ». Plusieurs personnes sont venues vers moi après pour exprimer leur gratitude pour mon approche ! » Mais il était évident que Symonds ne s'intéresse pas du tout « juste aux faits ». Au contraire, il cherchait à trouver des excuses aux faits — à chacun d'eux — afin de protéger un récit du Vatican criblé de trous, d'incohérences, de contradictions, de révélations par inadvertance et des témoignages contraires de nombreux témoins fiables. Une esquisse assez complète des raisons impérieuses de douter de l'exhaustivité de la divulgation du Vatican du secret se trouve ici--- en anglais .

Comme les évolutionnistes, Symonds ne voit pas ce qu'il peut trouver, mais trouve plutôt ce qu'il voit déjà : le récit du Vatican doit être crédible parce que nous devons faire confiance aux « autorités de l'Église » — contrairement aux Traditionalistes perversement suspects qui croient de nos jours que les déclarations des « autorités ecclésiastiques », en particulier celles de la bureaucratie du Vatican, sont trop souvent pas simplement dignes de foi. Trois exemples d'artifices de Symonds, en relation avec le débat sponsorisé par la FSSPX, suffiront à démontrer qu'il n'est pas un chercheur objectif mais plutôt un polémiste avec un but prédéterminé en vue.

Tout d'abord, lors du débat, j'ai confronté Symonds à plusieurs reprises avec l'existence incontestée d'une enveloppe contenant un texte relatif au Secret sur lequel Mgr Loris Capovilla, Secrétaire personnel de Jean XXIII, a écrit son propre nom, le nom des Cardinaux qui en avaient lu le contenu et la notation du Pape Jean XXIII qu'il laisserait le contenu à ses successeurs de le juger, après quoi le Pape Jean XXIII a étouffé le Secret plutôt que de le révéler en 1960 comme le monde Catholique l'attendait. Cette enveloppe, dont le contenu était à l'origine placée dans un coffre en bois dans l'appartement du Pape sous le règne de Pie XII, était conservée dans un secrétaire de la chambre à coucher du Pape, appelé Barbarigo ( car c'était le secrétaire même de Saint Grégoire Barbarigo ). D'autre part, la vision publiée en 2000 était conservée dans ce qui était alors les archives du Saint-Office. « L'enveloppe de Capovilla » a été rouverte par Paul VI lorsque Capovilla l'a informé de son emplacement dans le secrétaire de Barbarigo, puis l'a refermée après que Paul, comme son prédécesseur, ait refusé d’en révéler le contenu.

L'enveloppe de Capovilla n'a jamais été produite. Incapable d'expliquer sa non-production au cours du débat, M. Symonds a finalement déclaré à l'auditoire qu'elle n'existait pas ! Mais elle existe certainement comme l'a confirmé Capovilla lors d'un entretien télévisé présenté par le Cardinal Bertone, successeur de Sodano au poste de Secrétaire d'État du Vatican. Capovilla a même précisé lequel des tiroirs dans le secrétaire de Barbarigo où l'enveloppe était conservée.

Quel genre d’« érudit de Fatima » nie l'existence de preuves qui existent indiscutablement ?

Deuxièmement, comme l'a attesté Joaquin Navarro-Valls, alors porte-parole du Pape, le Pape Jean-Paul II a lu un texte du Troisième Secret en 1978, quelques jours après son élection. Pourtant, le compte-rendu officiel affirme qu'il n'a jamais lu le Secret jusqu'en 1981 alors qu'il se remettait à l'hôpital Gemelli après la tentative d'assassinat. En parlant avec moi après le débat, Symonds n'a pas nié que Jean-Paul II a lu un texte du Secret en 1978 ( probablement celui de l'appartement papal, pas la vision, qui, encore une fois, est logée dans les archives de l'ancien Saint-Office ). Il n'a pas non plus nié que le Vatican ait échoué à expliquer cette divergence. La risible tentative d'explication de Symonds est que le Vatican n'a pas mentionné la lecture de 1978 parce qu'il ne voulait pas embarrasser Jean-Paul II en faisant savoir qu'il était « imprudent » en souhaitant lire le Secret immédiatement après son élection. C'est d’une absurdité totale, mais elle est une bonne excuse quand il s'agit d'expliquer tous les faits gênants sous le couvert d'être un « érudit de Fatima » impassible.

En troisième lieu, lors du débat Symonds s’est fié de façon imposante sur la publication par le Vatican d'un passage d'une lettre prétendument de Sœur Lucie à Jean-Paul II en 1982, dans laquelle on peut lire dans l'original Portugais : « La Troisième Partie du Secret, que vous êtes si désireux de savoir, est une révélation symbolique ... » Il n'y a pas de destinataire et pas de signature par la voyante, seulement le passage recadré. Mais le passage tel que publié n'a aucun sens, car comment Jean-Paul II aurait-il été « si désireux de connaître » le Troisième Secret en 1982, étant donné qu'il avait déjà lu son contenu en 1978 ( une lecture cachée par le Vatican ) et en 1981 ?

Il est intéressant de noter que l'expression « que vous êtes si désireux de connaître », qui jette le doute sur la provenance de la lettre adressée à Jean-Paul II en 1982, a été systématiquement supprimée de toutes les traductions fournies par le Vatican et même d’une reproduction dactylographiée en Portugais du fragment épistolaire d'origine, comme je le montre ici , de sorte que la phrase se lit comme suit : « La troisième partie de la [ mots supprimés ] Secret est une révélation symbolique ... » le Vatican n'a même pas utilisé d’ellipses pour indiquer l'excision de la phrase problématique.

Quand j'ai confronté Symonds avec cette évidence de la tromperie systématique du Vatican, il a prétendu de façon ridicule devant l'auditoire que les traducteurs du Vatican corrigeaient simplement la mauvaise grammaire de Lucie ! Notre « érudit de Fatima » se révèle ainsi comme un artiste du cover-up de Fatima.

En outre, le même passage recadré continue en mentionnant : « Et si nous n'avons pas encore vu la réalisation complète de la dernière partie de cette prophétie, nous nous y acheminons peu à peu à grands pas ». Nous nous y acheminons peu à peu ? Quelle est exactement « la dernière partie de cette prophétie » ? Sœur Lucie connaissait la réponse, bien sûr, parce que Notre Dame lui avait dit. Mais cette information vitale nous a été cachée depuis qu'elle a trouvé sa place dans ce coffre en bois dans l'appartement de Pie XII en 1957 ( et de là dans le secrétaire Barbarigo ). Quand j'ai demandé à Symonds après le débat de quoi Lucie parlait ici, il n'avait pas de réponse. Mais il semble qu'il ne se soucie pas qu'il n'y ait pas de réponse et que, comme le montrent les preuves, la réponse nous a été cachée. Il se soucie cependant de trouver des moyens de trouver une excuse à cette évidence.

L'interview de Catholic Word Report révèle également l'intention polémique de Symonds. Alors que l'introduction déclare que son livre « offre un défi scientifique à ceux qui réclament l'existence d'un texte encore non révélé de la Troisième Partie du Secret de Fatima », Symonds ne présente aucun détail de ce « défi académique », étant donné aucune de ses importations dans son livre que j'ai lu de la première couverture numérique à la dernière couverture numérique. Il ne propose que quelques opinions conjecturales de ce qu'il pense que certains éléments de preuve signifient, sans nier aucune des preuves elles-mêmes, la grande majorité pour lesquelles il échoue tout simplement à s’adresser.

Il calomnie également les Catholiques Traditionalistes, et moi en particulier, en référence à notre prétendue « conspiration de la Troisième Partie du Secret » et à notre « herméneutique du soupçon et de la conspiration ... » Sans aucun argument raisonné, Symonds renifle que l’affirmation du Père Gruner relatif à un deuxième texte au Secret qui a été retenu est de la propagande sensationnelle du scandale et de l'intrigue Vaticane, véritable affaire de cape et d'épée, qui a joué sur les sympathies des Catholiques concernés pour l'état de l'Église ».

« Mon livre », s'enthousiasme Symonds, « conteste ce récit ». En fait, son livre ne parvient pas à défier ce récit. J'étais en fait plutôt étonné de voir combien il a peu à dire dans son volumineux tract, dont la pauvreté de l'analyse des preuves révèle qu'il n'a pas fait assez d'études pour appréhender pleinement cette controverse des faits, et encore s’être adressé à ses éléments majeurs basés sur la preuve plutôt que par des insultes bon marché. Au-delà des étiquettes péjoratives habituelles vides qui jalonnent la polémique néo-Catholique contre les Traditionalistes, l'interview de Symonds ne présente aucun effort sérieux pour s'engager dans ce qu'il écarte volontiers comme « la plupart des preuves circonstancielles ». Sa principale contribution à la discussion est la fumisterie sur la valeur de son propre travail.

Pourtant Symonds parvient à se réfuter quand il fait remarquer, comme s'il s'agissait d'une découverte révolutionnaire, ce que les « Fatimistes » avaient déjà largement publié : dans une récente biographie de Lucie publiée par les soeurs du couvent de Coimbra, « elles ont révélé une demande de Notre-Dame à Sœur Lucie en date du 3 janvier jusque-là inconnue, 1944 — qu'elle devait « écrire ce que [ses supérieurs] lui demande » en ce qui concerne le contenu du Troisième Secret « mais pas ce qui est vous est donné pour comprendre sa signification ». Ainsi, Symonds concède à son interlocuteur journaliste : « Apparemment, il y avait une idée prophétique dans la Troisième Partie qui avait été donnée à Sœur Lucie en 1944 , mais qu'elle n'a pas été autorisée à communiquer aux autres ».

De cela, Symonds déduit « l'impossibilité de Soeur Lucie de donner une explication d'accompagnement à la Troisième Partie du Secret quand elle l'a écrit en 1944 », signifiant que, selon lui, la Mère de Dieu a donné la vision aux trois voyants mais elle ordonna ensuite à Lucie de ne donner aucune explication à qui que ce soit, laissant ainsi l'Église dans l'ignorance pour toujours de la signification de la vision. Dans un tel cas, quel est le but du Troisième Secret de Fatima ? Symonds, un « érudit de Fatima » très peu curieux, semble ne pas s'intéresser à cette question plutôt fondamentale.

N'ayant pas réussi à fournir à son interviewer quelque chose de substantiel, tout en donnant l'impression d'être un penseur profond sur les questions liées à Fatima, Symonds a résumé ainsi toute l'affaire durant le débat : « Chris préfère l'herméneutique du soupçon et de la conspiration avec la rhétorique d'un avocat ». En fin de compte, notre « érudit de Fatima » a recours à une attaque ad hominem sordide dans l'espoir que personne ne remarquera qu'il n'a rien en conséquence à dire sur le fond de l'affaire. Quand votre adversaire dans un débat se trouve être un avocat et que vous n'avez aucun argument, vous pouvez toujours le dénoncer d’être un avocat !

Vers la fin de l'entrevue, Symonds a démontré encore une fois la créativité avec laquelle il trouve des excuses devant l'évidence sous le déguisement d’une érudition sobre. En 2010, lors de son voyage à Fatima, le Pape Benoît XVI, répondant à une question pré-sélectionnée sur le contenu du Troisième Secret, a révélé qu'il porte sur des « réalités concernant l'avenir de l'Église, qui prennent progressivement forme et qui deviennent manifestes ... des souffrances de l'Église [ qui ] viennent précisément de l'intérieur de l'Église, du péché qui existe dans l'Église » et qui « est quelque chose que nous avons toujours su, mais aujourd'hui nous voyons d'une façon vraiment terrifiante : que la plus grande persécution de l'Église ne vient pas de ses ennemis de dehors, mais naît du péché dans l'Église ... »

Rien de tout cela n'est représenté dans la vision qui montre seulement un futur Pape apparent exécuté à l'extérieur d'une ville dévastée par des ennemis de dehors, pas de l'intérieur de l'Église. Antonio Socci a déclaré à juste titre que cette révélation de Benoît XVI avait « rouvert le dossier » sur le Troisième Secret et a démoli l’« interprétation » de Sodano à savoir que le Secret ne concerne que des événements du 20 e siècle, laquelle invention maladroite Benoît XVI avait approuvé en 2000 quand il était encore le Cardinal Ratzinger

Alors, qu'est-ce que Symonds a à dire à ce propos ? Il nie catégoriquement que Benoît ait dit que « le secret se déroule encore [ son emphase ] devant nous, contredisant ce qu'il a dit en l'an 2000 ». Ignorant le sens ordinaire des paroles du Pape, qui adresse ce qui se passe aujourd'hui dans l'Église et ce qui se passera à l'avenir, Symonds déclare que « le Pape Benedict n'a rien fait de tel. Il a soutenu que les événements prophétisés dans la Troisième Partie ont été accomplis au 20ème siècle. Sa position en 2010 s'est construite sur une distinction théologique qu'il a faite entre 2000 et 2010 et qui avait été négligée lors de son voyage apostolique ». C'est juste du charabia.

Tout comme Symonds a nié l'existence de l'enveloppe de Capovilla, qui existe indiscutablement, il nie également que les paroles « aujourd'hui » et « futur » tels que prononcées par le Pape Benoît XVI qui signifient aujourd'hui et demain. Cette sorte de « recherche sur Fatima » serait bien reçue dans l'Océanie d'Orwell. Il s’est également tout à fait approprié la bulle néo-Catholique dans laquelle la crise ecclésiale n'a rien à voir avec des nouveautés ruineuses imposées d'en haut depuis le Concile Vatican II : l'appareil du Vatican est tout à fait digne de confiance, François est un Pape réformateur humble, il n'y a rien de mal à Amoris Laetitia, et les Catholiques qui ont simplement continué à croire et à pratiquer la Foi de nos pères, tout en se soustrayant au régime des nouveautés post-conciliaires qu'ils n'ont absolument aucune obligation à embrasser, sont des « schismatiques ».

Symonds, en somme, est juste le genre d’« érudit de Fatima » dont l'establishment néo-Catholique a besoin pour continuer sa défense implacable de l'indéfendable alors que la crise ecclésiale entre dans sa phase la plus aiguë et la plus ruineuse. D'où sa brusque élévation à la proéminence basée sur l'équivalent rhétorique de la vapeur teintée — quelque chose qui semble substantiel mais, comme la vie elle-même, est « une vapeur qui apparaît pendant un petit moment, et ensuite s'évanouira ». Mais la vérité nous survivra tous.





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