mercredi 20 décembre 2017

Cardinal Burke et Cardinal Brandmüller :
Faites ce que vous avez promis de faire !



par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Le Centre de Fatima
Le 19 décembre 2017

Comme l'important site traditionaliste d'agrégation de nouvelles Catholiques, Canon 212, nous informe par un décompte, cela fait 456 jours que les Cardinaux Burke, Brandmüller, Caffarra et Meisner ont présenté au Pape François leurs cinq dubia concernant le désastreux Amoris Laetitia (AL). Le Pape a refusé de répondre aux dubia et a même nié la courtoisie d'une audience aux Cardinaux des dubia, maintenant au nombre de deux (Caffarra et Meisner ayant quitté cette vallée de larmes).

Au cours des 456 derniers jours, le Cardinal Burke, le porte-parole de l'initiative des dubia, a affirmé à plusieurs reprises qu'à défaut de réponse de la part du Pape François, les Cardinaux des dubia n'auront d'autre choix que de supposer que ses réponses seraient contraires aux enseignements constants de l'Église et qu'il serait nécessaire de publier une correction formelle des erreurs d’Amoris Laetitia.

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

En septembre, le Cardinal Burke expliquait ainsi la nature de la correction promise : « Puisqu’une correction formelle traiterait d’un enseignement fondamental ou des enseignements fondamentaux de la Foi Catholique, ça exigerait que le Pape s'acquitte de son devoir solennel d'enseigner ce que l'Église Catholique a toujours enseigné et pratiqué ».

Mais maintenant les dubia ont été annulés et remplacés par la manœuvre de François en juin qui n'a été révélée que ce mois-ci : publier dans l'AAS [ Acta Aspotolicae Sedis ou Registre officiel du Vatican ] sa lettre aux Évêques de Buenos Aires approuvant précisément cette interprétation d’Amoris Laetitia qui, dans la catégorie amorphe des « certains cas » impliquant des « circonstances complexes », admet les adultères publics en « seconds mariages » à la Sainte Communion sans cesser leurs relations adultères. Le Pape a de plus déclaré que son approbation de cet outrage est du « Magistère authentique ». L'intention évidente était d'empêcher la correction formelle dont l'apparition semblait imminente.

Ainsi, le Pape François met les bouchées doubles maintenant aux erreurs d'Amoris Laetita concernant l'indissolubilité du mariage, le caractère sans précédent du précepte négatif de la loi naturelle interdisant l'adultère, l'impossibilité de l'absolution sans véritable repentance et un ferme objectif d'amendement ainsi que la Sainteté Infinie du Saint Sacrement. De la part des Cardinaux Burke et Brandmüller, cependant, nous n'avons eu que du silence. Un silence qui, chaque jour qui passe, menace d'exposer leur initiative comme n'étant rien d'autre qu'un bluff vide que le Pape a mis au pied du mur.

Et voici le problème auquel les deux Cardinaux des dubia restants ne peuvent échapper : ils ont promis, pour le bien de l'Église et le bien-être des âmes, de corriger publiquement les erreurs mêmes qu'un Pontife Romain égaré tente de faire passer pour du « Magistère authentique » même si elles contredisent catégoriquement l'enseignement de chacun de ses prédécesseurs, y compris Jean-Paul II et Benoît XVI.

À ce stade donc, le silence continu des Cardinaux sera inévitablement interprété comme un consentement à la proposition — avec toutes ses implications morales et doctrinales — que la tolérance de l'adultère public dans la vie sacramentelle de l'Église dans « certains cas » doit maintenant être considérée comme un « Magistère authentique ». Cela signifie que le silence des Cardinaux entraînera un résultat pire que s'ils ne s'étaient jamais exprimés du tout. Car si les Princes de l'Église qui ont à juste titre soulevé de l'objection aux erreurs apparentes d'Amoris Laetitia se taisent maintenant que le Pape François tente de faire passer ces erreurs pour un enseignement authentique de l'Église, leur silence même devient une arme à être maniée contre ces fidèles, à la fois le clergé et les laïcs, qui sont toujours prêts à défendre le véritable enseignement de l'Église dans le discours public.

Bien sûr, chaque Cardinal est obligé de s’opposer au successeur de Pierre « ouvertement » ( Galates 2 :11 ) en s'opposant aux erreurs d'Amoris Laetitia, tout comme Saint Paul l'a fait lorsque l'erreur de Saint Pierre menaçait la mission même de l'Église envers le Gentils. Mais les Cardinaux Burke et Brandmüller ont affirmé et assumé ce devoir d'une manière particulière et très publique. Leur silence continu est donc pire que le simple consentement. Si cela continue, cela reviendra à une approbation positive des erreurs mêmes qu'ils ont d'abord tenté de corriger.

L'histoire de l'Église et même du monde peut très bien se tourner vers ce que font maintenant les Cardinaux Burke et Brandmüller. Sûrement, ils le savent. Et certainement, en tant que Princes de l'Église, ils connaissent les conséquences du serment qu'ils ont prêté lorsqu'ils ont été élevés à leurs hautes fonctions dans l'Église.

Que Notre-Dame de Fatima intercède pour leur obtenir la grâce de la force de faire ce qui doit être fait pour le bien-être des âmes et l'intégrité de la Sainte Église-Mère.

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