dimanche 24 décembre 2017

Qui étaient les Mages ?
UNE REVUE DU LIVRE : Le Mystère des Mages
Sous-titre : La quête pour identifier les trois Rois Mages




Par : Thomas L. McDonald
Le 23 décembre 2017

SOURCE : National Catholic Register





UNE REVUE DU LIVRE

Le Mystère des Mages
Sous-Titre : La quête pour identifier les trois Rois Mages

Écrit par le Père Dwight Longenecker

Y a-t-il une base historique à l'histoire des Rois Mages trouvée dans Matthieu 2 : 1-13 ?

Les académiciens modernes diraient non et passent à une discussion de sa qualité légendaire, de l'utilisation des motifs familiers et des buts rhétoriques tandis que le reste de nous autres nous disons : « Attendez une minute ... »

C'est ce que le Père Dwight Longenecker — pasteur, auteur et blogueur — a dit et son livre « Le Mystère des Mages » est sa réponse. Le Père Longenecker a écrit une belle oeuvre pleine d'histoires captivantes et de spéculations perspicaces. C’est peu probable que ça convaincra les sceptiques et certaines de ses conclusions ultérieures sont purement fantaisistes, mais cela ouvre une voie fascinante pour reconsidérer les Mages, leur voyage et leurs dons.

Parmi les académiciens bibliques modernes, Ulrich Luz est typique en rejetant l'historicité de ce sujet. Au cours de trois gros volumes de commentaires habiles sur Matthieu, il consacre à peine une page évaluant les aspects historiques de ce passage relatif aux Mages avant de conclure que « l'histoire ne contient aucun noyau historique ».

Ses raisons pour l'ignorer — l'absence d'un parallèle dans Luc, les questions astronomiques et même la question de savoir pourquoi Hérode n'a pas envoyé d'espion avec les Mages ( ! ) — sont remarquablement insuffisantes, mais, malheureusement typiques des académiciens bibliques contemporains.

L'histoire est unique à Matthieu, reflétant peut-être une source de matériel Araméen non disponible à Luc ou à Marc. C’est devenu une partie intégrante de la saison de Noël bien que certains de ses détails les plus familiers sont des embellissements élaborés plus tard.

La Bible ne mentionne jamais un long voyage par des chameaux, le nombre de Mages n'est pas spécifié, ils n'arrivent pas à la crèche par une maison, et les noms de Balthazar, Melchior et Caspar datent des siècles plus tard.

La tradition en a fait des Mages Persans ( des magiciens, des astrologues ou, plus généralement, des sages), très probablement à cause de l'utilisation du même terme par Hérodote concernant les prêtres Zoroastriens qu’il appelait les mages Grecs.

Le Père Longenecker, cependant, énonce une alternative intrigante. Dans son récit, les Mages n'étaient pas des Perses, mais des Arabes. Cela concorde avec les affirmations de Justin Martyr dans « Dialogue avec Trypho » où il affirme à plusieurs reprises que « les Mages sont venus d'Arabie ». Après avoir argumenté de manière convaincante que la classe des prêtres Persans assiégés n’aurait probablement pas quitté la Cour de Parthes [Ashkâniân ] sous Phraatès IV pour se rendre en Judée durant le règne d'Hérode, le Père Longenecker offre un substitut intrigant.

Profondément dans la ville rouge de Petra, les Nabatéens ont construit un petit royaume qui était un centre commercial pour la région. Les Juifs, les Parthes, les Perses, les Édomites, les Grecs et les Romains étaient tous attirés par cette ville de merveilles bien arrosée de sources d’eau.

Les Nabatéens avaient des liens ancestraux profonds avec les tribus Abrahamiques. En outre, ils ont été impliqués dans l'intrigue politique entre Hérode et l'Empereur Romain Auguste.

Les chapitres centraux du livre « Le Mystère des Mages » exposent l'histoire et la politique régionales, toutes menant aux principales affirmations du livre : à savoir que les Mages étaient des Nabatéens. Ils chevauchaient des chevaux rapides sur la route commerciale Nabatéenne de Petra jusqu’au port de Gaza, un voyage qui n'aurait duré que quelques jours.

Ils ont visité Jérusalem lors d'une mission diplomatique du Roi Aretas IV pour voir qui pourrait être l'héritier d'Hérode, prenant également note des signes astrologiques qui indiquaient l'apparition potentielle du Messie.

Ils ont suivi ces signes et ces informations de la Cour d'Hérode pour rendre hommage à Jésus avec des dons précieux d'or, d'encens et de myrrhe de Petra.

Dans les derniers chapitres, le Père Longenecker commence à s'interroger sur une éventuelle école de mages pour les réfugiés Nabatéens et d'Esséniens de Qumrân ( ! ) qui aurait formé la base de la future communauté Chrétienne à Damas. À ce stade, les lecteurs sont invités à simplement profiter de la balade littéraire. Ces parties sont captivantes mais, comme l'admet l'auteur, purement spéculatives.

L'intérêt du livre « Le Mystère des Mages » est la manière dont il passe au tamis l'Écriture et l'histoire de la légende pieuse, puis il suit le texte lui-même, comme si Matthieu voulait vraiment dire ce qu'il écrivait. Le Père Longenecker n'est jamais ennuyeux et, même quand il se livre à des spéculations, le dossier est bien étalé, toujours engageant et persuasif. C'est un livre captivant en matière de détection historique et arrive juste à temps pour que les lecteurs accompagnent les Mages lors de leur voyage à Noël.

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