Commentaire du Nul sans Lui
L'Exhortation apostolique, Amoris laetitia, du Pape François avait déjà jeté de la confusion par son texte ambigu. De ce document, la Conférence des Évêques Polonais en conclut que rien n'a changé par rapport à l'instruction de Jean-Paul II dans Familiaris Consortio qui déclare solennellement que c'est « intrinsèquement impossible » aux divorcés/remariés sexuellement actifs de bénéficier des Sacrements de Réconciliation et de la Sainte Communion. À l'extrême opposé de cette position, les Évêques de Malte déclarent, toujours à partir du même texte d'Amoris Laetitia, qu'il appartient à chaque divorcé/remarié de se confesser et de commnunier « s'il se sent bien en toute conscience avec Dieu ».
Mais, maintenant la situation se corse davantage. Une autre confusion se rajoute à la première depuis que les Directives de Buenos Aires et la lettre réponse du Pape jadis « privée » furent déposées au registraire officiel du Vatican, les Acta Apostolicae Sedis. Et le problème est le fait que cette confusion additionnelle existe entre les Traditionalistes ( ou presque ) eux-mêmes !
Ainsi donc vous avez l'historien Roberto de Matei qui affirme que les choses sont maintenant claires depuis le dépôt des deux documents aux Acta Apostolicae Sedis. À tel point qu'il nous faut enfin faire un choix tout aussi clair parce qu'il n'y a plus de demi-mesure. Christopher A. Ferrara du Centre de Fatima est de la même opinion que celle de de Mattei. C'est tellement clair pour lui aussi qu'il reste seulement à la hiérarchie à débattre de ce problème et à confronter le Pape, les simples fidèles n'ayant aucune autorité sur celui-ci. Il va à ce point loin pour affirmer que ceux qui demandent encore des éclaircissements au Pape sont des hypocrites, à tout le moins des gens avec une soumission désordonnée au Pape.
À l'inverse de cette position vous avez l'expert en Droit Canon, Edward N. Peters qui fait des remarques très serrées envers Robert de Mattei lui indiquant que le dépôt des deux documents ( Directives de Buenos Aires sur Amoris Laetitia et la lettre réponse du Pape ) dans les Acta Apostolicae Sedis ne signifiait pas pour autant que c'était un acte magistériel pur. Et le célèbre éditorialiste de 31 ans d'expérience, Phil Lawler, vient, lui aussi, à son renfort pour indiquer que ça ne veut absolument rien dire ce fameux dépôt.
C'est simple. Comme Soeur Lucie a déjà affirmé au Père Fuentes dans son interview de 1957 :
« Nous ne devrions pas attendre qu'un appel au monde vienne de Rome de la part du Saint-Père pour faire pénitence, ni attendre l'appel à la pénitence de nos Évêques dans nos diocèses, ni des Congrégations religieuses, non ! »
Et aussi :
« Les vices d'impureté, de blasphème et de sacrilège domineront en ce temps de désolation dépravée et celui qui devrait parler se taira ».
Paroles de Notre-Dame du Bon Succès à Mère Mariana
Le 2 février 1610
Avons-nous donc raison de croire que les Cardinaux, les seuls qui pourraient corriger « officiellement » le tir d'après la loi de l'Église, se tairont ?
Et c'est cette même Soeur Lucie qui nous invite à ne pas critiquer la hiérarchie de l'Église mais à prier pour elle... Voilà tout ce qui est notre pouvoir...
Si vous avez suivi le moindrement les locutions de Jésus et de Marie ( surtout d'Elle ) écrites par Lumière de Marie au cours des deux ou trois dernières années, jamais il n'est mention d'écouter le Pape, ni même les prêtres de nos paroisses ! Au contraire, Jésus ne cesse d'affirmer que la hiérarchie de l'Église « éloigne » Son Peuple de Lui !
Et que recommandent-ils alors ? Réponse : de lire les Écritures directement à la source sans intermédiaire afin d'approfondir notre connaissance de Jésus et, bien sûr, de bénéficier des Sacrements le plus possible tant qu'ils sont encore valides...
En somme, il faut peut-être cesser de s'embrouiller soi-même avec des chicanes de famille qui ne peuvent que nous confondre davantage. Il faut prier pour que la chicane de la famille qu'est l'Église cesse.
Si vous avez déjà assisté à une chicane de famille, vous comprendrez très facilement qu'il est préférable de se retirer plutôt que de vouloir jouer à l'arbitre. Un arbitre actif en arrive toujours à se foutre le bras dans le tordeur.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire