Les Cardinaux Gerhard Ludwig Mueller, à gauche, et Robert Sarah ont tenu une conférence sur la Messe Latine à l'Université Pontificale de Saint Thomas d'Aquin à Rome, le jeudi 14 septembre 2017. (AP Photo / Gregorio Borgia) The Associated Press
Écrit par Nicole Winfield
Associated Press
Le 14 septembre 2017
SOURCE : abc News
CITÉ VATICAN - 14 septembre 2017, 12h27 heure de l’Est
Les fervents de l'Ancienne Messe Latine sont venus à Rome jeudi pour leur pèlerinage annuel, confrontés à une indifférence à leur cause, sinon à une pure résistance, de nul autre que le Pape François.
Dix ans après que le Pape Benoît XVI ait adopté un décret permettant un plus grand usage de la Messe Latine, François semble faire tout son possible pour le faire renverser ou simplement prétendre qu’il n’a jamais été proclamé.
Au cours des dernières semaines, il a affirmé avec « autorité magistérielle » que les réformes des années 1960 permettant de célébrer la Messe en langue vernaculaire plutôt que le Latine étaient « irréversibles ». La semaine dernière, il a donné aux Congrès des Évêques diocésains l'autorité de superviser ces traductions vernaculaires plutôt que le Vatican.
Ces gestes ont souligné que les guerres séculaires sur la liturgie dans l'Église Catholique sont très vivantes et offrent une vue microcosmique des lignes de combat qui ont été tracées entre les conservateurs, les Catholiques Traditionalistes et François depuis qu'il a refusé de porter la traditionnelle mozette, cette pèlerine courte et rouge, pour sa première apparition publique en tant que pontife en 2013.
L'indifférence semble réciproque.
Lors d'une conférence marquant jeudi le 10ème anniversaire du décret de Benoît XVI libéralisant l'usage de la Messe Latine, l'organisateur du rassemblement, le révérend Vincenzo Nuara, n'a même pas mentionné François dans ses remarques préliminaires. Le Pape actuel a été mentionné en passant par le deuxième orateur et ignoré entièrement par le troisième.
Les participants assis à la première rangée qui ont honoré le Pape retraité Benoît XVI et son décret de 2007 étaient également révélateurs : le Cardinal Raymond Burke, un critique de premier plan du Pape actuel que François a remercié en tant que Juge de la Cour Suprême du Vatican en 2014 ; le Cardinal Gerhard Mueller, récemment lui aussi sous le couperet de François comme Préfet de la Doctrine au Vatican, et le Cardinal Robert Sarah, nommé par François en tant que Préfet de la liturgie au Vatican mais effectivement mis à l'écart par son adjoint.
En fait, c'était l’adjoint de Sarah, l'Archevêque Arthur Roche, qui a signé la note explicative du nouveau décret ( Motu proprio ) de François permettant aux Conférences Épiscopales, plutôt que le Préfet Sarah, qui a eu le dernier mot sur les traductions de la Messe.
Le nouveau décret de François est une « correction de parcours assez claire de l’orientation du Pape Benoît XVI » a déclaré le révérend Anthony Ruff, professeur agrégé de théologie à l'Université St. John's au Minnesota et modérateur du blog liturgique progressiste, Pray Tell.
Malgré le sentiment d'appartenance à une époque antérieure, la conférence a été néanmoins optimiste quant à l'avenir de la Messe Latine, même sous un Pape qui a ouvertement posé la question de savoir pourquoi un jeune cherche le Vieux Rite et qu’il a dénigré les Traditionalistes en tant que rigides qui se regardent le nombril et qui manquent de confiance en eux. .
Monseigneur Guido Pozzo, chargé de négociations avec des groupes de Traditionalistes séparés, a déclaré que plus de Messes Latines sont célébrées chaque dimanche dans certains pays : la France a doublé le nombre de Messes Latines hebdomadaires, à 221 contre 104 au cours des 10 dernières années. Les États-Unis ont connu une augmentation similaire au cours de la même période, passant de 230 en 2007 à 480 aujourd'hui.
« L'Ancienne liturgie ne doit pas être interprétée comme une menace pour l'unité de l'église, mais plutôt comme un don » a-t-il déclaré. Il a appelé à ce qu'elle continue à se propager « sans ingérence idéologique de n'importe quelle partie ».
Le programme pour le pèlerinage du de 10ième anniversaire a commencé avec un hymne chanté au début de la conférence et s'est terminé avec les vêpres jeudi soir célébré par le Secrétaire de Benoît XVI, Monseigneur Georg Gaenswein. Il y a eu aussi une procession religieuse dans les rues de Rome et de multiples Messes. Absolument absente du programme de quatre jours était une audience avec François.
Le Pape actuel, cependant, a laissé ses pensées connues lors d'un discours récent à une société liturgique Italienne. Il a déclaré qu'il n'était pas nécessaire de repenser les décisions qui ont abouti aux réformes liturgiques du Concile Vatican II, ces rencontres entre 1962 et 1965 qui ont modernisé l'Église Catholique.
« Nous pouvons affirmer avec la sécurité et l'autorité magistérielle que les réformes liturgiques sont irréversibles » a-t-il déclaré dans un de ses discours les plus longs et les plus articulés jusqu'à présent sur la liturgie. Il n’a fait aucune mention ni au texte ni aux notes de bas de page du décret liturgique de Benoît XVI sur la Messe Latine.
Nuara, l'organisateur de la conférence, a refusé de ressentir une résistance envers les Traditionalistes de la part François, en disant dans une interview que le Pape actuel « est un homme respectueux si bien qu’il reconnaît tout le bien que l'Ancienne liturgie a donné à l'Église ».
« Nous sommes également absolument respectueux du Pape François » a-t-il ajouté.
Timothy O'Malley, directeur du Centre de liturgie de l'Université de Notre Dame, a déclaré que la plainte principale de François avec les afficionados de la Messe Latine est envers ceux qui « voient que cette forme de liturgie doit gagner aux dépens de « la Messe en langue vernaculaire ».
Mais il a déclaré qu'il ne voyait aucune indication que François éliminerait le décret de Benoît XVI libéralisant l'usage du Vieux Rite, connu sous son nom Latin Summorum Pontificum.
« Il continuera à vitupérer contre ceux qui pensent que la Messe (vernaculaire) est invalide, mais je ne le vois pas enlever Summorum Pontificum » a-t-il déclaré.
COMMENTAIRE DU SITE THE REMNANT :
Écrit par Michael Matt
Source : The RemnantPas de surprise ici, bien sûr. Bien qu’en toute équité, je me souvienne d'avoir assisté à ces pèlerinages du Summorum Pontificum lorsque le Pape Benoît XVI était encore à la barre, et lui aussi était toujours remarquable par son absence, mais à l'époque il faisait au moins une salutation. Cette année, seulement un silence papal assourdissant pour marquer les dix ans du Motu proprio qui a changé l'histoire.
François, nous devons le dire, a de plus en plus et de plus grandes choses à faire. À l'heure actuelle, il essaie de réduire le nombre de prêtres travaillant au Vatican, par exemple, pour le remplir de laïcs, en particulier des femmes.
Il est également désireux de réduire le nombre d'Italiens au Vatican. Dieu sait pourquoi ( Rome est en Italie, Sainteté, vous vous en souvenez ? )
Le Pape François a beaucoup de grands plans pour décentraliser en permanence l'Église, se débarrasser de tout le Latin qui est toujours utilisé et apporter la diversité au Vatican, selon Rome Reports :
Durée : 1 min 14 secNotez les gestes de la main du Pape (à la 59 ième seconde) alors qu'il entre dans la salle remplie de prélats à la fin de la vidéo. Très révélateur. Quelqu'un a besoin d'informer Sa Sainteté : « Ils ne vous défendent pas, Sainteté ; ils respectent votre auguste office ». Cet homme connaît-il la différence ?
D'autre part, j'ai l'impression que si ses subordonnés ne s’étaient pas levés à son entrée, François aurait été le premier à leur lire l'acte d'émeute. « Oh, non, non. S'il vous plait. Je suis humble », un tel moment que ce Pape semble vraiment apprécier.
Au fait, on se fait chauffer parfois parce qu’on appelle le Pape François le « Saint Père » ici sur ce site web [ The Remnant ]. Alors que François gesticule de façon manifeste pour que chacun s'assoit à son humble présence, j'espère que les visiteurs comprendront pourquoi nous insistons sur cela. C'est le Saint-Siège, c'est le Saint-Père, c'est la Sainte Église. Et nous ne nous joindrons jamais à François pour dénigrer et dégrader le ministère de la papauté. Il est le Saint-Père, qu'il aime ça ou non.
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