Rédigé par : Dr Maike Hickson
SOURCE : One Peter Five
Le 31 août 2017
Récemment, OnePeterFive a rapporté les propos de Cardinal Robert Sarah - Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements – lors de sa visite à la mi-août dans région Française de la Vendée qui a toujours eu la réputation dans l'histoire d'une résistance courageuse contre la Révolution Française qui tentait d'éradiquer la Foi Catholique. Nous avions alors traduit des parties d'une homélie du 12 août prononcée par le Cardinal Africain à Puy du Fou, un site historique de la Vendée. Aujourd'hui, nous voulons résumer quelques-unes des réflexions importantes que le Cardinal Sarah a exprimées dans son homélie le lendemain — le 13 août — dans la Cathédrale de Notre - Dame de L'Assomption de Luçon. ( Voir cette homélie intégrale ici chez Riposte Catholique ).
Dans son homélie du 13 août , le Cardinal Sarah discute des lectures du jour qui parlent de la scène où Jésus et ses disciples sont dans la barque lors d’une grande tempête. Le Cardinal Sarah commentait ainsi également une image qui venait d'être utilisée par l'ex-Pape Benoît XVI en parlant de l'Église comme une barque qui semble parfois être « sur le point de chavirer. » Et, en effet, les propres paroles du Cardinal Sarah semblent faire écho ou renforcer les réflexions du Pape Benoît. Le Cardinal Sarah a déclaré :
« Les lectures de cette Messe dominicale nous donnent l’occasion de méditer sur notre Foi, et donc sur la présence de Dieu dans notre vie : la première lecture nous le dit sans ambages : Dieu n’est pas dans l’ouragan, dont la force et la violence fendaient les montagnes et brisaient les rochers, ni dans le tremblement de terre ou le fracas du tonnerre, il n’était pas dans le feu ni dans le bruit, celui dont nos oreilles sont saturées dans notre monde de frénésie médiatique et de discours insipides et trop souvent démagogiques ».
Après avoir décrit notre monde laïque, le Cardinal Sarah applique aussi cette image au désordre dans notre Église alors qu’il poursuit ainsi :
« Mais ce n’est pas seulement le monde qui vit dans la frénésie et les discours insipides et démagogiques. L’Église elle-même, dans son enseignement doctrinal et moral, vit aujourd’hui dans la cacophonie, dans la confusion des thèses, dans la duplicité, dans la double ou triple vérité, dans une avalanche d’interprétations et une démagogie pastorale que l’on pourrait considérer comme un grand désordre ecclésial ». [mon soulignement]
Le Cardinal Sarah compare cette situation dans l'Église avec un « obscurcissement, une éclipse de l’apport décisif de la Révélation à la morale ». Il ajoute que nous avons tous « tendance oublier par le retour à la casuistique et nos multiples plans pastoraux ou d’accompagnement, que Dieu est présent dans l’intimité de notre âme, dans le murmure de la brise légère, au plus profond de notre cœur ». Dieu, selon le Cardinal Sarah, est « un Dieu silencieux », un « Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité ». « Le Dieu Un et Trin, dit le prélat, « vient vers nous en marchant sur la mer de nos doutes, de nos incertitudes, et même de nos trahisons, de nos démissions et de nos refus de croire et d’aimer ».
Plus tard dans son homélie, le Cardinal Sarah revient à l'image d'une « barque battue par les vents » qui :
« a toujours été perçue, par les Pères de l’Église, comme une image de l’Église qui avance, ici-bas, en ramant à contrecourant, au milieu des difficultés et des épreuves de toutes sortes, en particulier les persécutions. Le jour de notre Baptême, nous sommes tous montés dans cette barque qui a pour nom : l’Église ».
Le Cardinal Sarah se lamente une fois de plus sur la situation actuelle dans l'Église quand il dit :
« Malheureusement ce sont des déchirements qui arrivent. Il y a des prêtres et des religieux humainement et spirituellement plus pauvres que certains fidèles laïcs de grande noblesse humaine et de grande humilité chrétienne, totalement donnés à Dieu ».
Comme les Apôtres dans la barque, nous aussi, nous pourrions parfois avoir peur, dit Sarah, mais le Christ nous dit : « N’ayez pas peur ». Aujourd'hui, comme l'ajoute le Cardinal, Christ nous dit à nouveau à chacun de nous : «Viens ! « Pour lui répondre et pour nous diriger vers Lui, parfois, nous devons traverser les eaux des épreuves et de la souffrance ». Si nous nous sentons faibles dans cette situation, le prélat nous recommande d'imiter le Christ qui allait en montagne pour prier. Nous nous trouvons aujourd'hui au milieu des persécutions — les terribles persécutions au Moyen-Orient, mais aussi ceux que les Chrétiens doivent actuellement supporter en Occident pour préserver l'enseignement intégral du Christ. C'est dans ce contexte des persécutions que le prélat revient à la situation dans l'Église quand il dit :
« Même dans l’Église, par incompréhension, par ignorance et aussi par crainte de paraître trop « rigides » ou « surannés » au tribunal des médias et de l’opinion publique, certains préfèreraient choisir seulement une partie de l’Évangile et de l’enseignement de l’Église, en écartant ce qui dérange la bonne conscience de l’homme contemporain libéré de ce que l’on appelle les « préjugés » de la religion. Sous la Terreur révolutionnaire, on parlait alors de « superstition ». Mais, le Cardinal Sarah nous rappelle les Catholiques de notre devoir spirituel en disant :
« Ne plus porter la croix de la persécution signifierait ne plus être disciple de Jésus Notre Seigneur, qui est la Vérité et la Vie éternelle, et qui demande le don total de nous-mêmes, jusqu’au pardon des offenses et l’amour des ennemis ».
Le Cardinal Sarah nous rappelle que « notre Foi est fortifiée par de telles épreuves lorsque notre barque est battue par les vagues de contestation et d'opposition des nouveaux prophètes de l'idolâtrie d'un faux humanisme ». C'est ici que le Préfet pour le Culte Divin demande ardemment à la Sainte Mère de nous aider à maintenir notre Foi au milieu de tous ces défis et épreuves.
Laissons-nous alors plus inspirés par les paroles du Cardinal Sarah — aussi sur la souffrance comme une source de force — et tournons-nous toujours avec confiance vers le Cœur Immaculé de Marie. Qu'Elle nous aide à supporter les croix que Dieu nous permet d'avoir et que Son Cœur puisse aussi triompher bientôt comme Elle l'a promis de façon conditionnelle.
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