vendredi 15 septembre 2017

Le résultat de l'œcuménisme :
l'apostasie




par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Centre de Fatima
Le 15 septembre 2017

Comme l'a rapporté Gloria TV (citant orf.at), le Cardinal archi-Moderniste Walter Kasper, dont la fausse notion de « miséricorde » a animé l'ensemble du projet de la Sainte Communion pour les adultères publics, vient de déclarer qu’« aujourd'hui, il n'y a plus de différences importantes entre les Chrétiens Protestants et les Catholiques ... »

Cette remarque a naturellement provoqué l'indignation chez les Catholiques Orthodoxes, mais à la réflexion, on reconnaîtra que c'est simplement une déclaration de l'évidence. C'est-à-dire qu’ aujourd'hui, comme les sondages d'opinion le démontrent constamment, la généralité des Catholiques est effectivement Protestante en ce qui concerne leur adhésion à l'enseignement de l'Église sur la Foi et la morale, en particulier sur les questions relatives à la moralité sexuelle, y compris même l'acceptation de l'avortement dans « certains cas ».

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Pire encore, en ce qui concerne le mariage et l'homosexualité, le Catholique typique est aujourd’hui encore plus libéral que les Évangélistes Protestants les plus conservateurs dont leur Déclaration de Nashville dont j'ai parlé dans ma dernière chronique, ne rencontrerait certainement pas l'approbation de la majorité des Catholiques. Par exemple, comme le rapporte Life Site News, « deux Catholiques sur trois — 67 pour cent — ont déclaré à la maison de sondage Pew Poll qu'ils appuient maintenant le « mariage homosexuel ».

Cette « conversion » des Catholiques au Protestantisme libéral de facto était éminemment prévisible. En fait, il a été prédit par le Pape Pie XI dans sa condamnation du « mouvement œcuménique » d'origine Protestante dans les années 1920. En interdisant toute participation Catholique à ce mouvement subversif, Pie XI a publié cet avertissement dans son encyclique Mortalium animos (1928) :

« Leur entreprise est, d'ailleurs, poursuivie si activement qu'elle obtient en beaucoup d'endroits l'accueil de personnes de tout ordre et qu'elle séduit même de nombreux Catholiques par l'espoir de former une union conforme, apparemment, aux voeux de notre Mère la Sainte Église, laquelle, certes, n'a rien plus à coeur que de rappeler et de ramener à son giron ses enfants égarés ».

« Mais en fait, sous les séductions et le charme de ces discours, se cache une erreur assurément fort grave, qui disloque de fond en comble les fondements de la foi Catholique ».

L'erreur en question est celle de réduire les différences entre les Catholiques et les Protestants aux questions simplement discutables qui sont mises de côté en faveur du « dialogue œcuménique » basé sur des vérités soi-disant plus fondamentales. Comme l'a expliqué Pius XI :

« Il faut donc, disent-ils, négliger et écarter les controverses même les plus anciennes et les divergences de Doctrine qui déchirent encore aujourd'hui le nom Chrétien, et, au moyen des autres vérités doctrinales, constituer et proposer une certaine règle de foi commune : dans la profession de cette foi, tous sentiront qu'ils sont frères plus qu'ils ne le sauront ; seulement, une fois réunies en une fédération universelle, les multiples églises ou communautés pourront s'opposer avec force et succès aux progrès de l'impiété ».

En d'autres termes, le « mouvement œcuménique » conduirait inexorablement à l'acceptation Catholique d'une forme de Christianisme avec un dénominateur commun le plus bas, un dénominateur étant déterminé par le déclin moral et spirituel implacable des sectes Protestantes dont les adhérents ne sont pas du tout intéressés à se soumettre à l'autorité du Pape et du Magistère.

Pourtant, en ignorant l'avertissement prévisible de Pie XI, les forces Progressistes du Concile Vatican II ont réussi à obtenir l'approbation du Concile précisément concernant le « mouvement œcuménique » par le document conciliaire Unitatis redintegratio, qui approuve brusquement la participation Catholique au mouvement même que Pie XI avait condamné seulement 25 ans plus tôt. Ce qui a suivi, c'est la pléthore de rassemblements « œcuméniques », de liturgies et d'autres gestes qui ont placé l'Église Catholique sur un pied d'égalité avec les sectes Protestantes qui en sont venues à nier, non seulement les vérités révélées, mais même les préceptes de la Loi Naturelle concernant le mariage, la procréation et la sainteté de la vie humaine à chaque étape.

Et maintenant, nous voyons le résultat final de cette erreur désastreuse de jugement prudentiel comme prévu par Pie XI :

« Dans ces conditions, il va de soi que le Siège Apostolique ne peut, d'aucune manière, participer à leurs congrès et que, d'aucune manière, les Catholiques ne peuvent apporter leurs suffrages à de telles entreprises ou y collaborer ; s'ils le faisaient, ils accorderaient une autorité à une fausse religion Chrétienne, entièrement étrangère à l'unique Église du Christ ».

Et aujourd'hui, l'ironie des ironies, les Protestants les plus conservateurs (comme ceux du Synode Luthérien du Missouri) ne veulent rien à voir avec la poursuite insolente du Vatican de son « œcuménisme Catholique » avec des dénominations Protestantes dominantes totalement dégénérées, y compris les Anglicans cinglés, précisément parce que ces Protestants plus conservateurs rejettent l'indifférentisme religieux que l'œcuménisme doit impliquer.

Le résultat final de « l'œcuménisme » — et même de « l'ouverture entière au monde » à la suite du Vatican II — a été décrit par Jean-Paul II dans son Exhortation apostolique sur l'état de la Foi en Europe bien qu'il n'ait jamais admis la propre faute du leadership de l'Église dans son ébranlement ruineux de ce que Pie XI avait condamné. Citons Jean Paul II : « La culture européenne donne l'impression d'une « apostasie silencieuse » de la part de l'homme comblé qui vit comme si Dieu n'existait pas ». Mais Jean-Paul II aurait-il échoué de noter le rôle propre des dirigeants de l'Église dans leur renoncement programmatique à la fonction divinement nommée de l'Église comme étant la seule arche du salut, encourageant ainsi les membres de leur propre troupeau à abandonner le navire ?

Quand les dirigeants de l'Église reconnaîtront-ils que le dernier demi-siècle d'expérimentation des nouveautés a été une débâcle totale, produisant la pire crise de l'histoire de l'Église ? Ce n'est que lorsque le Cœur Immaculé de Marie triomphera après la Consécration de la Russie en obéissant à la demande Divine.

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