mardi 31 octobre 2017

Une étincelle de la Pologne


Par : Patrick Archbold
Le 30 octobre, 2017

SOURCE : The Remnant



« Car le Seigneur corrige celui qu'Il aime, Il frappe celui qu'Il reconnaît comme Son fils » — Hébreux 12 : 6

Aucun pays n'a plus souffert des effets des idéologies antichrétiennes au XXe siècle que la Pologne. Après plus d'un siècle de division, la Pologne retrouva sa souveraineté en 1918, après la Première Guerre Mondiale. Cette souveraineté ne dura pas longtemps. En 1939, comme prédit et signalé par Notre Dame à Fatima, une guerre nouvelle et pire a commencé sérieusement avec l'invasion de la Pologne par les Nazis.

Pendant l'occupation Nazie, la Pologne a subi les pires ravages de la guerre et a abrité les camps de la mort Nazis. Plus de six millions de Polonais ont péri pendant la guerre. Mais la fin de la guerre n'offrira aucun répit au Peuple Polonais. L'occupation Nazie a été remplacée par l'occupation Soviétique et la répression durera encore 45 ans.

Pourtant, contrairement à l'esprit de cet âge terrible, le Peuple Polonais ne considérait pas leurs immenses souffrances pendant cette période comme inutiles. Ils ne désespérèrent pas et ni n’ont maudit Dieu pour leur sort. Au lieu de cela, les Polonais se considéraient comme un peuple choisi par Dieu, choisi pour souffrir comme leur Sauveur a souffert.

Dans l'Europe Occidentale d'après-guerre, la Foi a été rejetée en faveur de la prospérité et d'une fausse « liberté ». Mais tandis que ceux d'Europe Occidentale abandonnaient leur Foi en y pensant si peu, les Communistes athées essayaient de l’évincer des Polonais. Mais précisément à cause de leurs souffrances, les Polonais tenaient fermement à leur Foi.

En 1979, le Pape Jean-Paul II s'est rendu en Pologne Communiste et a prononcé un discours devant un million de Polonais à Cracovie. Après des décennies de souffrance, le Peuple Polonais avait un seul message, une seule pensée exprimée dans un chant qui s'est élevé sur la place publique, un chant qui a duré 15 minutes. « Nous voulons Dieu, nous voulons Dieu ! » La continuelle oppression Communiste n'avait aucune chance.

C'était juste avant les fléaux Nazis et Soviétiques sous lesquels la Pologne souffrirait tant, que Notre Seigneur a révélé quelque chose sur l'avenir de la Pologne à Sainte Faustine. Enregistré dans son journal, Notre Seigneur a dit à Sainte Faustine : « J’aime particulièrement la Pologne, et si elle obéit à Ma Volonté, Je l’élèverai en puissance et en sainteté. D’elle sortira l’étincelle qui préparera le monde à Mon ultime Venue » ( Journal, 1732 ).

En raison de son charisme et d'une dose non négligeable de positivisme papal naissant, de nombreuses personnes au cours des 40 dernières années ont interprété la prophétie de Notre Seigneur à Sainte Faustine comme faisant référence au Pape Jean-Paul II. Je ne pense pas que ce soit le cas. En fait, je ne pense pas que cette prophétie se réfère à une personne, je pense qu'elle fait référence à la Foi de la Pologne. La Foi de la Pologne est l'étincelle qui pourrait aider à préparer le monde à la venue ultime du Seigneur.

Pour bien comprendre cela, il faut comprendre un peu plus les éléments qui doivent se produire avant la venue finale du Seigneur. Parmi ceux-ci, il y a la prédication de l'Évangile dans le monde entier, la grande apostasie, la persécution de l'Antéchrist, et l'acceptation de Jésus par le Peuple Juif.

Le premier sur cette liste est la prédication de l'Évangile dans le monde entier. Alors que certains peuvent spéculer que cela a déjà eu lieu, cela est manifestement faux. En fait, je crois fermement que cela se produira pendant le Triomphe du Cœur Immaculé et la période de paix promise par Notre Dame à Fatima.

Dans le journal de Soeur Lucie, elle enregistre les difficultés qu'elle a eues à écrire les secrets. Elle rapporte qu'on lui a accordé une vision d'un terrible châtiment du monde. Mais après la vision, Sœur Lucie fut réconfortée : « Après avoir senti mon cœur battre, dans mon esprit, une voix douce a dit : « Dans le temps, une seule Foi, un seul Baptême, une Seule Église, Sainte, Catholique et Apostolique. Dans l'éternité, le Ciel !»

C'est au cours de cette période de paix promise que l'Évangile sera prêché dans le monde, aboutissant à une Foi, un Baptême, une Église, Sainte, Catholique et Apostolique. C'est ce qui préparera le monde à la venue finale du Seigneur.

Et c'est de la Pologne fidèle que cette étincelle peut venir. Alors que le feu de la vraie Foi meurt dans le monde et même dans l'Église, l'étincelle reste en Pologne. C'est la Pologne qui a rejeté la laïcité anti-Dieu de l'Occident, en se moquant des menaces constantes de l'Union Européenne avec ses mandats de politique de culture de la mort :

C'est en Pologne qu'un million de fidèles ont prié le chapelet le long de leur frontière de 2 000 milles pour protéger leur pays de l'invasion Islamiste :

un million de Polonais prient le long de leur frontière de 2000 milles

Ce sont les Évêques Polonais qui ont catégoriquement rejeté le sacrilège institutionnalisé d'Amoris Laetitia. Ce sont les Évêques Polonais qui ont soutenu les dubia des Quatre Cardinaux. Et il est même maintenant rapporté que les Évêques Polonais pourraient émettre leur propre dubia :


Prêtre dirigeant le chapelet sur la plage Baltique

Alors que le feu de la Foi crépite dans les ténèbres à travers le monde et dans l'Église, c'est en Pologne que l'étincelle demeure. Et c'est précisément parce que la Pologne est restée obéissante à la Volonté de Dieu que cette étincelle demeure, que l'étincelle qui peut se produire lorsque Dieu le veut, sera ranimée dans un feu qui préparera le monde à la Venue finale du Seigneur.

Non-sens œcuménique
« Ce qui nous unit est plus grand que ce qui nous divise »



par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Le Centre de Fatima
Le 31 octobre 2017

La crise actuelle sans précédent dans l'Église est en grande partie le résultat ( à part la « réforme liturgique » absolument désastreuse ) de la prolifération de pseudo-doctrines, de slogans et de mots à la mode dans la pensée post-conciliaire. Parmi ceux-ci figurent « l'œcuménisme » ( un néologisme essentiellement dépourvu de sens ) et son mantra absurde concernant les Protestants « partenaires du dialogue œcuménique » : à savoir que « ce qui nous unit est plus grand que ce qui nous divise ».

Le slogan viole manifestement le premier principe de la pensée rationnelle : la loi de la non-contradiction, qui stipule qu'une chose ne peut pas être et ne pas être en même temps et ce, sous le même aspect. Par exemple, l'eau courante peut devenir de la glace, mais elle ne peut pas être de la glace et de l'eau courante en même temps.

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont The Remnant.

Le slogan oecuménique postule la notion absurde que les Catholiques et les Protestants sont simultanément unis et divisés, ce qui n'est pas la même chose que de dire que les Catholiques et les Protestants peuvent se mettre d'accord sur tel ou tel point isolé de doctrine sans être unis dans la même religion. C'est-à-dire que le mot « unis » est abusé pour suggérer une unité qui n'existe pas et ne peut exister tant que les Protestants restent en dehors de l'Église que le Christ a fondée, l'Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique et qui est identique au Corps Mystique de Christ.

Comme l'a expliqué le Pape Pie XII dans son Encyclique historique sur le Corps Mystique :

« Pourtant, au sens plein de l'expression, seuls font partie des membres de l'Église ceux qui ont reçu le baptême de régénération et professent la vraie Foi, qui, d'autre part, ne se sont pas pour leur malheur séparés de l'ensemble du Corps, ou n'en ont pas été retranchés pour des fautes très graves par l'autorité légitime. Tous, en effet, dit l'Apôtre, nous avons été baptisés dans un seul Esprit pour former un seul Corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres ».

« Par conséquent, comme dans l'assemblée véritable des fidèles il n'y a qu'un seul Corps, un seul Esprit, un seul Seigneur et un seul Baptême, ainsi ne peut-il y avoir qu'une seule Foi ; et celui qui refuse d'écouter l'Église doit être considéré — d'après l'ordre du Seigneur — comme un païen et un publicain. Et ceux qui sont divisés pour des raisons de Foi ou de gouvernement ne peuvent vivre dans ce même Corps ni par conséquent de ce même Esprit divin ».

Cela a été l'enseignement constant de l'Église : qu'il n'y a pas d'unité Chrétienne en dehors d'elle, et que les Protestants ne sont pas dans son unité, malgré tout baptême valide qu'ils ont pu recevoir de la part de quelque ministre non Catholique. Pour rappeler l'enseignement de Pie XI à cet égard :

« Il n'est pas permis, en effet, de procurer la réunion des Chrétiens autrement qu'en poussant au retour des dissidents à la seule véritable Église du Christ, puisqu'ils ont eu jadis le malheur de s'en séparer ».

Autrement dit, sans le retour des dissidents à la seule véritable Église, il n'y a pas d'unité avec eux. Par conséquent, faisant allusion à l'enseignement de son prédécesseur, Pie XII insista dans son instruction sur le « mouvement œcuménique » que les Évêques...

« écarteront aussi cette manière dangereuse de s'exprimer qui donnerait naissance à des opinions erronées et à des espoirs fallacieux qui ne pourront jamais se réaliser, en disant par exemple que l'enseignement des Souverains Pontifes, dans les Encycliques sur le retour des dissidents à l'Église, sur la Constitution de l'Église, sur le Corps mystique du Christ

Mais ce sont précisément ces « espoirs fallacieux qui ne pourront jamais se réaliser » qui animent l'entreprise futile de « l'œcuménisme Catholique » avec sa suspension de la loi de non-contradiction pour postuler l'absurdité de l'unité face à une division irréconciliable.

Le non-sens œcuménique dans la pensée des ecclésiastiques post-conciliaires est précisément un signe de la « désorientation diabolique » de la hiérarchie dont parlait Sœur Lucie à la lumière du Message de Fatima et du Troisième Secret en particulier. Considérant le chaos que l'œcuménisme a déclenché dans l'Église au cours des cinquante dernières années — avec le Pontife Romain lui-même embrassant des femmes « Évêques » Luthériennes dans une fausse démonstration d'« unité » où aucune ne peut exister — ne pouvons-nous pas dire que l'œcuménisme est littéralement le travail du diable ?

lundi 30 octobre 2017

500 ans de Révolution Protestante : un classique

La vie et les erreurs de Luther
par l’Évêque William Adrian



Luther sur son lit de mort


Par : Évêque William Adrian
Le 30 octobre 2017
SOURCE : Rorate Caeli

NOTE DE L'ÉDITEUR : Il y a cinquante ans, à l'occasion du 450e anniversaire de la Révolte Protestante, le journal The Wanderer publiait le récit détaillé de l’Évêque William Adrian sur la vie de l'hérésiarque Allemand Martin Luther. En quelques mots : Luther était un pervers obsédé par ses propres péchés et tentations, qui pensait qu'il était impossible d'essayer d'être une meilleure personne : de là surgissent tous ses problèmes.

Nous avons reçu une permission spéciale de The Wanderer pour réimprimer cet article, qui devrait être lu par tous ceux qui s'intéressent à l'histoire des cinq derniers siècles.


450 ème anniversaire de Luther
Mgr William Adrian (Nashville, Tennessee)
The Wanderer
Le 21 septembre 1967


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En présentant l'image de Martin Luther, je veux être complètement objectif et compter sur l'autorité de certains des érudits les plus réputés disponibles, dont beaucoup sont non-Catholiques.

Au siècle dernier, surtout depuis 1883, le quatre centième anniversaire de la naissance de Luther, il y a eu deux Luthers — l'un fait d’un panégyrique de romance et de fiction, et l'autre, le Luther de fait. Depuis que le 450ème anniversaire du début de la Réforme Protestante est commémoré cette année, ces deux Luthers sont toujours présentés. Tout récemment un ardent oecuméniste Catholique du clergé a écrit que l'Église Catholique admet maintenant qu'elle a eu tort tout le long à propos de Martin Luther, et qu'il mérite vraiment d'être canonisé comme un saint. D'autre part, la plupart des historiens présentant des faits à l’appui donnent un récit tout à fait différent. Ces faits sur Luther, je vais les présenter brièvement et je vous laisserai être juges.

Dr Guilday, ancien professeur d'histoire à l'Université Catholique, a résumé les travaux de la vie de Luther ainsi : « Le clivage par Luther de l'Église Catholique n'a pas été causé par l’opposition à la Papauté, mais par l'idée fausse, qui semble l’avoir hanter jusqu'à l'obsession — son impuissance totale devant la tentation. Ce fut cette négation de la valeur morale de l’action humaine — ce déni de la capacité de l’homme à vaincre le péché — qui l'a conduit à sa célèbre doctrine sur l’inutilité des bonnes œuvres. Le seul espoir qu'il avait était une confiance aveugle en Dieu, dont le Fils, Jésus-Christ, avait jeté autour de lui la cape de Ses propres Mérites. De ce point de départ, ce fut Facilis descensus Arvernes. L’opposition à toutes les bonnes œuvres, et en particulier aux règles Monastiques et aux indulgences, l’a conduite à son opposition à l’autorité — épiscopale et papale ».

Les faits de la vie de Luther confirment la véracité de cette déclaration.


Martin Luther est né en 1483 ; il était le deuxième plus vieux de huit enfants. La discipline dans la maison semble avoir été stricte par rapport aux normes modernes, mais cela pourrait difficilement avoir affecté sa vie plus tard, comme certains l’affirment. C'était un bon élève et son père décida que son fils devait étudier le droit, et ainsi donner une certaine importance à la famille qui était très pauvre. Les quatre premières années d'études de Luther furent consacrées aux arts libéraux, principalement à l'étude du latin, du grec, de la philosophie et de l'éthique.

À l'âge de vingt-deux ans, il commença ses études de droit, mais abandonna après quelques semaines et décida, contre la volonté de son père, d'entrer dans la vie monastique. Luther a donné comme raison du changement la crainte pour son salut — causée par un éclair qui a tué un compagnon qui était à ses côtés. Il a dit que c'était un signe du ciel et il a fait le vœu d'entrer dans un monastère si sa vie était épargnée. La plupart des chercheurs expriment du doute sur cette raison et sont d'avis que Luther avait longtemps réfléchi ce geste et l'épisode sur le vœu lui a fourni l'occasion de l’exécuter. Il n'aimait pas l'étude de la loi de toute façon.

Après une année au noviciat, Luther fit sa profession solennelle à Erfurt, le Monastère des Augustins. Certains historiens insistent sur le fait que « c'était l'acte le plus téméraire de toute sa vie et certainement le plus sérieux », que Luther n'avait donné aucune indication sur sa vocation au sacerdoce ou à la vie religieuse ( Mgr Philip Hughes, Histoire du Church, volume III, page 505 ). Neuf mois plus tard, il a été ordonné prêtre, puis a commencé ses études en théologie. Après deux ans, il fut envoyé à Wittenberg pour donner des conférences sur la philosophie et la théologie.

Quel genre d'homme avait été Luther jusqu'à ce moment ? Tous s'accordent à dire qu'il était un travailleur infatigable, mais morose, effrayé, impulsif. Il s'efforça d'être un bon religieux, mais il ne trouva pas cette paix pour laquelle il était venu au monastère ; l'angoisse des années précédentes, la peur de perdre son âme, demeuraient encore.Luther a souvent parlé de ses tentations — le pire à ce qu'il dit, c’est qu’elles n'étaient pas charnelles ; « mauvaises pensées, haine de Dieu, blasphème, désespoir, incrédulité — C'étaient là les principales tentations. J'ai fait pénitence, mais le désespoir ne m'a pas quitté ».

Il est clair qu'une grande partie de cet état mental et spirituel de Luther était le résultat des erreurs de philosophie et de religion enseignées au monastère à cette époque. Une « nouvelle religion » avait été proclamée, qui était surtout une reprise des faux enseignements d'hommes comme Ockham et Wyclif des deux siècles auparavant. Ces hérétiques avaient enseigné que la Bible est la seule source de la Foi — que le Christ était le seul Chef de l'Église à l'exclusion de la Papauté. Certains ont enseigné une sorte de prédestination ; que le prêtre et les laïcs sont tous égaux — toutes des théories que Luther a adoptées par la suite. Mais en arrière de toute la recherche de Luther, il y avait toujours cet effort de trouver un moyen de surmonter sa peur de la damnation.

En 1512, le Supérieur Augustin de Luther lui confia la charge complète de l'école de théologie de Wittenberg. À partir de ce moment a commencé un changement complet dans la vie de Luther. Il a commencé à être laxiste dans sa vie spirituelle. « J'ai rarement le temps, écrivait-il à un ami, de réciter l'Office Divin et de célébrer la Messe, et puis j'ai aussi ma tentation particulière de la chair, du monde et du diable ». Il a donné l'excuse d'être trop occupé à prêcher, à étudier, à répondre à des lettres, à des affaires administratives, etc. — cause première de la ruine spirituelle de beaucoup de prêtres — « trop occupé » à beaucoup de choses pour s'occuper des besoins de son âme.

Bien que Luther ait par la suite inventé des expressions telles que « concupiscence invincible », « péchez hardiment mais croyez plus hardiment », il a épousé ( ? ) une religieuse malgré ses vœux monastiques et sacerdotaux ; même s'il devait parler avec la grossièreté la plus révoltante de la vie sexuelle en général, et de ses propres relations avec sa femme ( ? ) en particulier — ce n'était pas son corps qui était le siège de son vrai problème et le rendait presque fou . Au contraire, c'était son imagination intensément active, qui a décrit la colère de Dieu et Sa punition du péché si vivement qu'il pouvait à peine regarder le Crucifix. Ainsi, la seule obsession de sa vie était de trouver un moyen de croire que son âme était prédestinée à être sauvée au-delà de tout doute.

Vers 1514, il pensait avoir trouvé la solution à son problème dans les écrits d'Ockham. Peter Ockham était un Franciscain Anglais, dont les écrits furent condamnés par l'Église en 1347. Ses erreurs concernaient principalement ses idées sur la nature de Dieu et sur la Constitution de l'Église. Il a enseigné que ce que Dieu voulait était très important — la volonté de l'homme ne comptait pas. Dieu pouvait aussi bien commander à un homme de le haïr que de l'aimer ; Il pouvait choisir de damner les innocents et de sauver les coupables. Le péché pouvait coexister dans l'âme avec la grâce. En bref, le salut dépend entièrement de la Volonté de Dieu, peu importe ce que l'homme est ou fait. Luther méditant sur ces idées, a conclu que si ce que Ockham a dit était POSSIBLE avec Dieu, et était la façon réelle dont Dieu opérait, alors son problème était résolu ; et il a procédé à formuler ses doctrines en conséquence.

Luther, après avoir longuement étudié l'enseignement d'Ockham et son propre problème, formula ces propositions : 1) L'homme, à cause du péché originel, est entièrement et pour toujours corrompu ; par conséquent, il est incapable de faire une bonne oeuvre méritoire. (2) Le propre péché de l'homme ne peut avoir aucun effet sur son destin éternel ; une fois vêtu de la robe des Mérites du Christ, il est accepté par Dieu comme justifié, et aucun péché commis par un tel homme ne peut jamais devenir prise pour le diable.

De ces propositions, Luther a déduit que la nécessité des bonnes œuvres pour le salut est une imposture ; les pénitences, les indulgences ne sont pas seulement inutiles, mais blasphématoires ; les prières de demandes et tout le système sacramentel doivent être mis au rebut. Et ainsi le besoin d'une Église et d'un sacerdoce disparaît.

C'est pour défendre ces doctrines que Luther, en 1517, a cloué à la porte de l'église de Wittenberg les 95 thèses — la question des indulgences incluses. Ainsi, Luther a fait de l'affaire des indulgences, ce qui était à l'époque une question très discutée, l'occasion de publier ses nouvelles doctrines. Cet épisode n'était pas le début de la révolution contre l'Église ; depuis 200 ans, elle couvait. Luther n'apporta au monde Chrétien que sa nouvelle version de la dérogation Chrétienne. Bien avant la condamnation solennelle par Rome des doctrines de Luther en 1521, ses doctrines avaient été discutées et combattues dans toutes les universités de la Chrétienté. Luther n'avait pas non plus l'intention de rompre avec l'Église. Quand, en 1520, Luther fut cité par le Pape Léon X pour répondre aux accusations d'enseignement de l'hérésie, il répondit : « Devant Dieu et les hommes, je n'ai jamais voulu attaquer ni l'Église Romaine ni le Pape, et j'ai encore moins d'intention de faire cela ».

Mais en 1517, la doctrine de Luther n'était pas encore complète. Il a dû trouver des BASES pour cela — une certaine AUTORITÉ. Puisque la philosophie d'Aristote et l'enseignement théologique de Saint Augustin et de Saint Thomas d'Aquin ne cadraient pas avec ses idées sur le Christianisme, il les rejetait comme « dépassés » et adoptait l'enseignement des mystiques. Cela a été très dangereux pour Luther avec son imagination débordante, comme cela a été le cas pour tous ceux qui n'ont pas fondé leur religion sur les solides doctrines de l'Église. Luther lui-même exprime ainsi ses idées : « Le Christianisme n'est qu'un exercice perpétuel de SENTIMENT que vous n'avez pas de péché bien que vous ayez péché, mais que vos péchés sont attachés au Christ » signifiant « couvert par les Mérites du CHRIST », pas par les vôtres car vous n’en avez pas. Puis il a inventé cette fameuse phrase de l'Épître de Saint Paul aux Romains (3 :28) : « Le salut est obtenu par la FOI SEULE ».

En cela, il y avait deux erreurs fondamentales. (1) le mot « SEULE » ne figure pas dans le texte original de l'Écriture. (2) IL a pris cette phrase hors de son contexte, comme l'ont fait tant de nombreuses sectes et a ignoré des dizaines de textes affirmant clairement que : NON PAS SEULEMENT LA FOI, mais aussi les BONNES ŒUVRES sont nécessaires pour le salut. Par exemple, Christ a déclaré dans Matthieu 19 :17 : « Si tu veux entrer dans la vie, obéis aux commandements.». Quand quelqu'un a demandé à Luther concernant l'Épître de Saint Jacques qui déclare que « la Foi sans les œuvres est morte », Luther a répondu : « C'est de la paille, ce n’est pas authentique ».

De même, la légende que Luther fut le premier à traduire la Bible en langue Allemande et à la donner au peuple est contraire à toutes les preuves. Luther a fait une copie de la Bible pendant les dix mois qu'il a vécus incognito dans le château de Wartberg par crainte d'être tué par ses ennemis, mais il l'a probablement copié d'une vieille Bible Allemande. Ce n'était pas une traduction du texte original du grec ou de l'hébreu puisque Luther n'était pas assez familier avec ces langues — il ne pouvait pas non plus recevoir d'aide. En outre, il existait littéralement des milliers de Bibles en latin et en Allemand à cette époque. Il semblerait que Luther voulait une Bible en fonction de sa nouvelle doctrine, en changeant et en omettant certaines parties pour s’y conformer — d’où il en écrit une.

Au fil du temps, Luther devint plus audacieux, plus fier, plus vulgaire. Il se croyait inspiré — et seulement LUI disait la vérité. Quand il a été excommunié par Léon X en 1521, il est devenu très amer envers la Papauté, et l'a appelé l'agent du diable — l'anti-Christ — et il a brûlé le document sur la place publique.

Pour Luther, l'Église était une entité invisible — purement spirituelle, composée seulement des âmes DESTINÉES à être sauvées et soumises à Dieu seul ; la Papauté et la hiérarchie avaient été fondées par Satan ; elles n'ont ni l'autorité de faire des lois ni de les appliquer. Mais puisque le pouvoir de diriger et de gouverner les fidèles dans la Foi et la morale doit provenir de QUELQUES sources, Luther a placé cette prérogative dans le prince régnant — l'État. Par quelle autorité ? L'AUTORITÉ DE LUTHER. L'État est le seul agent de Dieu, a-t-il dit ; il est suprême ; il peut faire des lois gouvernant l'Église et les rescinder ; il peut punir toute infraction, même avec la mort. Le Roi Henri VIII a agi sur cet enseignement de Luther.

Puisque l'homme est tout mal, il ne peut gagner aucun mérite pour le salut par de bonnes œuvres ; par conséquent, il n'y a aucun besoin des sacrements ni des prêtres. « La Messe est simplement une méchanceté diabolique » a déclaré Luther. De même, puisque l'homme n'a pas de libre arbitre pour décider de son destin éternel, les Commandements n'ont aucune signification ; Dieu décide si un homme est destiné à être sauvé. La Foi seule sauve ; mais comment acquérir cette Foi salvatrice, ce que Luther n'a jamais précisé au-delà de dire qu'il faut continuer à croire jusqu'à ce que la personne soit intérieurement convaincue qu'elle est sauvée — le tout dépendant du sentiment — rien de défini.

Mais c'était dans sa conduite morale et dans son enseignement que Luther était grossier, vulgaire, voire obscène. La plupart des historiens ont refusé d'imprimer son discours ignoble. Son slogan « Péchez courageusement, mais croyez encore plus courageusement », donne l'indice de sa pensée. Il a conseillé à des prêtres et à des religieuses de se marier comme il l’avait fait ; il a exhorté l'État à abolir tous les monastères et couvents, et de nombreux États l'ont fait. Il a prêché que la chasteté en dehors du mariage est une abomination — que le vœu de chasteté est pire que l'adultère. Il a conseillé le concubinage et l'immoralité pour les maris — aussi le divorce et le remariage à la volonté du mari.

Dans ses « Tables Talks » [ « propos de table » ], il parle en plaisantant de ses relations sexuelles avec la mère de ses six enfants. « J'avoue, écrit-il, que je ne peux pas interdire à une personne d'épouser plusieurs femmes car cela n'est pas contredit dans l'Écriture. — Moi-même, je ne pouvais pas ni ne voulais pas m'abstenir d'impureté ».

Presque tous les historiens s'accordent à dire que Luther fut l'instigateur de l'horrible insurrection des paysans et Luther l'admet. Plus de 100 000 paysans ont été tués, mais Luther n'en a pas été dérangé. Un historien remarque qu'il a célébré l'événement en épousant la religieuse, Catherine Bora.

Certains insistent sur le fait que Luther a réformé l'Église ; il ne l'a pas réformé — il a essayé de la détruire autant qu'il a pu et a laissé un ordre spirituel et moral pire. Incontestablement, l'Église avait besoin d'être réformée, et Luther lui a donné un bon coup dans la mesure où sa prédication et ses écrits ont stimulé le Pape et les Évêques à sortir de leur complaisance, et le Concile de Trente en a résulté. Pas plus que le fait que l'Église ait été divisée en quelque 400 sectes, tout le monde prétend que la leur est la seule véritable Église que le Christ ait fondée — tout crédit donné à Luther.

Luther vers la fin de sa vie a beaucoup souffert de maladie ; il était rempli de remords et cédait souvent à des crises de colère, n'épargnant ni sa femme ( ? ) ni ses amis. Un de ses regrets était qu'il avait dit la Messe pendant 15 ans. Dans son dernier sermon, il a vivement critiqué les moines pour refuser de se défaire de leurs habits. Sur son lit de mort, il répondait à la question que lui posait un disciple, à savoir s'il persévérait dans ses doctrines. Sur le mur, près de son lit, le docteur trouva cette inscription en latin : « J'étais ton fléau pendant que je vivais ; quand je mourrai, je serai ta mort, Ô Pape ».

« Le moins saint des hommes » a dit un Évêque Protestant Anglais de Luther — pas vraiment un digne candidat à la canonisation ! Êtes-vous d'accord ?







Un liturgiste Italien allégué à travailler sur la messe œcuménique

« La transsubstantiation n'est pas un Dogme »




Par : Steve Skojec
Éditorialiste en chef de One Peter Five

Le 28 octobre 2017
SOURCE : One Peter Five





Dans sa chronique de lundi dernier sur le site First Things, Marco Tosatti, journaliste Italien et vétéran du Vatican, a appuyé ce qui n'était encore qu'une rumeur : un groupe était au travail, avec la connaissance et le soutien du Vatican, sur une sorte de liturgie interconfessionnelle :

« Il s'agit ici de la « messe œcuménique », une liturgie destinée à unir les Catholiques et les Protestants autour de la Sainte Table. Bien que jamais officiellement annoncé, un comité relevant directement du Pape François travaille sur cette liturgie depuis un certain temps. Certes, ce sujet relève de la compétence de la Congrégation pour le Culte Divin, mais le Cardinal Sarah n'a pas été officiellement informé de l'existence de ce comité. Selon de bonnes sources, le Secrétaire de Sarah, Arthur Roche — qui occupe des positions opposées à celles de Benoît XVI et de Sarah — est impliqué, tout comme Piero Marini, bras droit de Monseigneur Bugnini, auteur d'œuvres aussi célèbres que L'Église en Iran et Novus Ordo Missae ».

Aujourd'hui, sur son blog, Stilum Curae, Marco fournit un peu plus d'informations sur cette histoire :

« Je ne peux m'empêcher de rappeler un commentaire qui m'a été envoyé par un ami, même s'il a été fait il y a plusieurs mois. Il a été fait par Andrea Grillo, un liturgiste laïc sans retenue qui est, selon ce qu'ils me disent, impliqué dans le travail de création d'une messe œcuménique ».

Le commentaire est :

« La Transsubstantiation n'est pas un Dogme, et comme explication [de l'Eucharistie] elle a ses limites. Par exemple, cela contredit la métaphysique ». [ soulignement ajouté ] »

« Je voudrais comprendre alors : est-ce que tous ceux qui, au cours des deux derniers millénaires, ont pensé que, dans l'hostie et dans le vin, il y avait vraiment la substance du Corps et du Sang de Jésus — et ceux qui croient encore maintenant — ont-ils été emmenés à être bernés [par l'Église] ? Ou, dans une hypothèse plus bénigne, étaient-ils victimes d'une fausse croyance ( pour ne rien dire des miracles Eucharistiques ) ? Nous attendons avec impatience de voir où ira le travail sur la nouvelle Messe œcuménique afin d'aller nous mettre en ligne [pour la Communion] dans l'Église orthodoxe la plus proche ».

Les commentaires de Grillo sur la Transsubstantiation sont apparus sur sa page Facebook :

Le Concile de Trente, Session 13, Chapitre VIII, dit :

« Si quelqu’un dit que, dans le très saint sacrement de l’Eucharistie, la substance du pain et du vin demeure avec le Corps et le Sang de notre Seigneur Jésus Christ, et s’il nie ce changement admirable et unique de toute la substance du pain en son Corps et toute la substance du vin en son Sang, alors que demeurent les espèces du pain et du vin, que l’Église catholique appelle d’une manière très appropriée Transsubstantiation, qu’il soit Anathème ».

J'ai rejoint Marco Tosatti ce matin, et il m'a dit qu'Andrea Grillo est un laïc qui enseigne la théologie sacramentelle et liturgique à l'Athénée Pontifical San Anselmo à Rome. Tosatti m'a dit que Grillo a récemment attaqué les Cardinaux Caffarra et Sarah, « demandant plus ou moins à Sarah d'être démis de ses fonctions ». Les sources de Tosatti ont indiqué que Grillo est un membre de la commission secrète ayant pour but de préparer cette prétendue « liturgie oecuménique » ce qui permettrait aux Catholiques et aux Protestants de « partager la table ». On dit que Grillo a de l'influence à Rome et qu'il a l'oreille du Pape.

Grillo est également remarquable pour son opposition à Summorum Pontificum, et a écrit un livre intitulé « Au delà de Pie V : interprétations contradictoires de la Réforme liturgique », qui a été examiné par l'éminent théologien liturgique et auteur Dom Alcuin Reid, qui l’a appelé « un coup de semonce théologique et politique ». Reid décrit également ce qui suit :

« La position fondamentale de Grillo selon laquelle il faut accepter « la » réforme liturgique absolument et à l'exclusion de tout ce qui a précédé (et bien sûr, à l'exclusion de toute « réforme de la réforme » possible — qui est rejetée d'emblée) ...

S'il est effectivement impliqué dans la préparation d'une nouvelle liturgie, on peut se demander si cette même attitude d'évolution liturgique sans regarder en arrière sera aussi omniprésente dans sa mise en œuvre.

L'écriture sur le mur

En l'absence de confirmation substantielle de l'existence de cette commission secrète liturgique, certains seront sans doute sceptiques quant à sa vraisemblance. Et pourtant, il n'y a pas la moindre preuve que le Vatican sous sa direction actuelle pourrait soutenir un tel effort. Le Pape et ses associés avaient déjà fait des ouvertures dans cette direction à partir de 2015, que j'ai brièvement décrites dans mon article de décembre 2016, « Up Next on the Vatican Agenda : Intercommunion » [ Prochainement au programme du Vatican : l’Intercommunion ]. À l'époque, il était apparu que le but était de permettre aux Protestants de recevoir la Communion dans les églises Catholiques. Mais une liturgie interconfessionnelle irait un peu plus loin et ne serait pas entièrement impensable à la lumière des célébrations conjointes du Vatican avec les Églises Luthériennes qui célèbrent le 500ème anniversaire de la Réforme, qui atteindront leur point culminant ce mois-ci. Le 31 octobre — le jour où Martin Luther a publié ses 95 thèses dans une lettre à l'Archevêque de Mayence en 1517. Dans ces célébrations, il y a eu des allusions à ce qui pourrait arriver. Comme je l'ai signalé en décembre dernier :

« Le 31 octobre 2016, après la commémoration, le Cardinal Kurt Koch, Président du Conseil Pontifical pour la Promotion de l'Unité des Chrétiens, a déclaré aux journalistes que « c'était une très belle journée », très « tardive », mais « très importante ». « C'est un nouveau départ pour sortir du conflit du passé et aller vers la communion dans le futur ». Le même jour, une déclaration conjointe du Vatican et de la Fédération Luthérienne Mondiale a déclaré que « de nombreux membres de nos communautés aspirent à recevoir l'Eucharistie à une même table en tant qu’expression concrète de la pleine unité. ... C'est le but de nos efforts œcuméniques, que nous souhaitons faire progresser, également en renouvelant notre engagement en faveur du dialogue théologique ». [ mon soulignement ]

Koch a également déclaré que « dans le Concile Vatican II, Martin Luther aurait « trouvé son propre Concile » » et que « la commémoration de la Réforme en 2017 ne peut se faire que dans la communion œcuménique ».

Pour les Catholiques, bien sûr, l'intercommunion n'est pas théologiquement possible. Pourtant, en Allemagne, nous avons vu des preuves que cela se fait déjà de manière très publique. Et avec l'avènement de Magnum Principium, il sera beaucoup plus facile pour les implémentations régionales du changement liturgique de prendre racine sans « l'imposition » de corrections de la part de la Congrégation pour le Culte Divin.

La question de savoir quelles surprises liturgiques supplémentaires Rome peut avoir, le cas échéant, reste ouverte.

Ne vous découragez pas !
Soyez patients dans les difficultés !

Le Père à Robert Brasseur








Jeudi 26 octobre 2017, 2h45

« Chers petits, Je Suis Celui qui vous a créés, Je Suis votre Papa du Ciel.

Je Suis Celui qui descend avec la Puissance du Saint-Esprit. Préparez votre cœur pour Mon arrivée. Soyez prêts.

Je viens vous transformer afin que vous deveniez des Apôtres de Feu.

NE VOUS DÉCOURAGEZ PAS! SOYEZ PATIENTS DANS LES DIFFICULTÉS!

PRIEZ POUR OBTENIR LA FORCE DU MOMENT PRÉSENT!

Oui, Mes enfants, vous serez bientôt transformés au plus profond de votre être; le Feu du Saint-Esprit sera pour beaucoup d’entre vous, une planche de salut, mais plusieurs rejetteront ce « cadeau ».

C’est pour cette raison que vous devez beaucoup prier pour ceux qui vous entourent afin qu’ils reconnaissent au plus profond d’eux-mêmes cette Vérité : que c’est grâce au Sang versé de Mon Fils sur la Croix, que vous êtes sauvés, Mes enfants.

Prenez le temps de vous arrêter un moment pour réaliser la Grandeur de ce Sacrifice qui vous a ouvert les Portes du Ciel...

La Purification de la terre est déjà commencée, mais ne vous troublez pas; priez pour demeurer dans la Paix et dans l’Amour envers vos frères et sœurs.

Chers petits, vous êtes rendus à cette phase cruciale, celle d’être dans le « feu de l’action » entre les forces du Bien et les forces du Mal. Mais l’Esprit Saint vous comblera de Son Amour afin que vous deveniez de vrais soldats.

Mes enfants, Je vous bénis d’une manière toute spéciale. »

Votre Papa qui vous aime

                           
r/b

SOURCE : JE MARCHE VERS LA LUMIÈRE

dimanche 29 octobre 2017

Le Pape François refuse de répondre aux dubia
Que se passe-t-il ensuite ?

Deuxième partie de deux

Lire la première partie ici




Rédigé par : John F. Salza, Esq

SOURCE : One Peter Five
Le 26 octobre 2017



Dans la première partie de cette publication, nous avons vu que le refus du Pape François de répondre aux dubia livrés par les Quatre Cardinaux (Brandmüller, Burke, Caffarra et Meisner) le 16 septembre 2016, aussi extraordinaire soit-il, ne prouve pas que François soit un « hérétique formel ». Pour être coupable du crime d'hérésie, le Pape devrait plutôt refuser de corriger ses erreurs après deux avertissements officiels des Cardinaux ou, comme le décrivait le Cardinal Burke, après un « acte formel de correction d'une erreur grave ». Dans cette partie II, nous abordons ce qui se passe si une telle circonstance sans précédent devait se produire.

Une déclaration du crime d'hérésie

Si le Pape François devait persévérer dans son hérésie après la publication par l'Église des deux avertissements nécessaires, l'opinion théologique commune est que l'Église devrait alors officiellement déclarer que le Pape est coupable du crime d'hérésie avant de perdre son office ( et aussi cette déclaration devrait sttipuler exactement quand il perdrait son office si cela arrivait à être sujet à débat, comme discuté ci-dessous ). La déclaration serait nécessaire parce que l'opiniâtreté du Pape n'a pu être établie que de manière privée mais le crime d'hérésie est une affaire publique pour l'Église ( et doit donc être communiqué à l'Église ). Il fournit également un « point de non-retour » pour le Pape hérétique, dont le repentir après la déclaration ne lui permettrait pas de regagner son office. Encore ici, c'est l'opinion commune parmi les théologiens qui ont abordé la question d'un Pape hérétique.

Par exemple, Suarez dit :

« J'affirme : s'il était un hérétique et incorrigible, le Pape cesserait d'être Pape au moment où une sentence aurait été adoptée contre lui pour son crime, par la juridiction légitime de l'Église. C'est l'opinion commune parmi les Docteurs ». [1]

Jean de Saint-Thomas confirme également la nécessité de la déclaration du crime :

« Par quel pouvoir une déposition devrait-elle se produire à l'égard du Pape ? Toute la question repose sur deux points, à savoir l'un, une phrase déclarative, par laquelle il est déclaré. . . que le Pape a commis le crime ... et deux, le déposition elle-même, ce qui doit être faite après le jugement déclaratif du crime » . [2]

Et un peu plus tard, il dit :

« L'Église est capable de déclarer le crime d'un Pontife et, selon la Loi Divine, le proposer aux fidèles comme un hérétique qu'il faut éviter. (...) Quant à la déposition du Pape par rapport à la déclaration du crime, cela ne concerne nullement les Cardinaux, mais un Concile général. [3]

Comme on peut le voir, la condamnation formelle de l'Église qui déclare officiellement le Pape coupable du crime d'hérésie est si importante et nécessaire que Jean de Saint-Thomas dit que cette déclaration doit provenir d'un Concile général. Le brillant théologien Dominicain utilise également des exemples historiques pour prouver son cas :

« Il faut dire que la déclaration du crime ne vient pas des Cardinaux, mais d'un Concile général. Cela est évident, d'abord, par la pratique de l'Église. En effet, dans le cas du Pape Marcellin, qui a offert de l’encens aux idoles, un Synode réuni dans le but de discuter de l'affaire, comme il est noté dans Distinction 21, chapitre 7 ( « Nunc autem ») ... De même, dans le cas du Pape Symmaque, un Concile était réuni à Rome pour traiter le cas contre lui, comme indiqué par Antione Augustine, dans son Épitomé Juris Pontifice Veteris (Titre 13, chapitre 14) et les sections du Droit Canon citées ci-dessus montrent que les Pontifes qui voulaient se défendre contre les crimes qui leur étaient imputés, l’ont fait devant un Concile. Deuxièmement, il est communément admis que le pouvoir de traiter les cas de Papes, et ce qui a trait à leur déposition, n'a pas été confié aux Cardinaux. Car la déposition appartient à l'Église, dont l’autorité est représentée par un Concile général ; en effet, seule les élections sont confiées aux Cardinaux et pas plus, comme on peut le voir clairement en lisant ces choses que nous avons tirées de la loi ... ».

La question évidente est la suivante : comment l'Église peut-elle convoquer un Concile général pour superviser la déposition d'un Pape hérétique alors qu'un Concile général doit être convoqué et supervisé par un Pape, personnellement ou par l'intermédiaire de ses légats ? En répondant à cette question, Cajetan fait la distinction classique entre un Concile parfait et un Concile imparfait ; ou, comme il le dit, un Concile absolument parfait, et un Concile parfait par rapport à l'état actuel de l'Église.

Cajetan explique qu'un Concile absolument parfait est celui dans lequel le corps est uni à sa tête, et est donc constitué du Pape et des Évêques. [5] Un tel Concile a l'autorité de définir des Dogmes et de publier des Décrets qui régissent l'Église universelle. [5] Cajetan explique ensuite qu'« un Concile parfait selon l'état actuel » de l'Église ( c'est-à-dire un Concile « imparfait » ) est composé uniquement des membres qui peuvent être trouvés lorsque l'Église est dans une condition donnée ( par exemple, avec plusieurs Papes incertains ou avec un Pape apparemment hérétique) et ne peuvent « s'impliquer avec l'Église universelle qu'à un certain point ». [6] Ainsi, un Concile imparfait ne peut pas définir des Doctrines ou édicter des Décrets qui régissent l'Église universelle, mais seulement posséder l'autorité pour décider de la matière qui a nécessité sa convocation. Cajetan note qu'il n'y a que deux cas qui justifient la convocation d'un tel Concile : « ... quand il y a un seul Pape hérétique à déposer, et quand il y a plusieurs Pontifes suprêmes incertains ».

Dans de tels cas exceptionnels, un Concile général peut être appelé sans l'approbation voire même contre la volonté du Pape. Cajetan explique :

cès « Un Concile parfait selon l'état actuel de l'Église [ à savoir, un Concile imparfait ] peut être convoqué sans le Pape et contre sa volonté, si, lorsqu'on le lui a demandé, lui-même ne veut pas le convoquer ; mais il [ ce Concile ] n'a pas l'autorité de réglementer l'Église universelle, mais seulement de voir à la question alors en jeu. Bien que les cas humains varient de façon infinie ... il y a seulement deux cas qui se sont produits ou peuvent se produire, dans lesquels, je déclare qu’un tel Concile devrait être convoqué. Le premier est lorsque le Pape doit être déposé à cause d'hérésie ; car alors, s'il a refusé, bien qu’on lui ait demandé, les Cardinaux, l'Empereur, ou les Prélats peuvent faire assembler un Concile, qui n'aura pas pour sa portée les soins de l'Église universelle, mais seulement le pouvoir de déposer le Pape. » [7]

Comme nous l'avons vu, Jean de Saint-Thomas a qualifié le Concile de Sinuesso d'exemple de « Concile imparfait » convoqué par les Évêques pour superviser la déposition du Pape Marcellin (304). [8] Après que le Pape Marcellin ait commis le grave péché public contre la Foi en offrant de l'encens à l'autel de Jupiter, un Concile fut convoqué et le Pape compromis, par honte, s’est lui-même déposé. [9] Et bien que le Concile ait été initialement appelé contre la volonté du Pape Marcellin, il a produit de grands fruits parce qu'il s'est repenti de son péché. En fait, les Évêques étaient tellement édifiés qu'ils l'ont réélu à la Papauté ( suite à sa démission ). Le Pape Marcellin est mort en martyr pour la Foi et est maintenant un Saint canonisé. Quelle différence aurait pu avoir sa fin si son sort avait été laissé au jugement privé de certains Catholiques qui l'auraient simplement considéré comme un antipape, ou si ses actions avaient été louées comme étant un grand acte d '« œcuménisme » comme l'aurait fait beaucoup de gens dans l'Église moderne d'aujourd'hui.

Une autre question dans l'esprit des Catholiques est de savoir combien de Cardinaux et d'Évêques seraient nécessaires pour convoquer un Concile général imparfait qui déclarerait le crime du Pape François, étant donné que beaucoup d'entre eux ( par exemple, les mafieux cléricaux du groupe de « Saint-Gall » qui ont conspiré pour élire François ) sont des partisans dévoués du Pape et s'opposeraient vigoureusement à son renvoi ? Une majorité des Cardinaux et des Évêques seraient-ils tenus d'appeler un tel Concile ? Ou une minorité suffirait-elle ? Et le refus de participer de la part de ceux qui soutiennent le Pape François aboutirait-il à un schisme formel dans l'Église ?

Ce sont des questions troublantes pour des temps troublants. En effet, il semble qu'un schisme matériel se développe déjà au sein de l'Église parmi les Cardinaux et les Évêques au sujet de l'attaque de François sur la Doctrine et la morale, tout comme l'a prophétisé Notre-Dame d'Akita. [10] Il a été rapporté que des prélats de haut rang se sont publiquement opposés, comme dans l'échange récent entre le Cardinal désigné Kevin Farrell et l'Archevêque Charles Chaput de Philadelphie. [11] Dans une récente interview avec TV Libertés, Mgr Athanasius Schneider a reconnu clairement que « nous assistons aujourd'hui à une forme étrange de schisme » et qu’« un certain type de schisme existe déjà dans l'Église » sur l'enseignement du Pape François avec Amoris Laetitia. [12]

Cependant, il ne semble pas nécessaire que même une majorité, et encore moins la totalité, des Cardinaux et des Évêques soient obligés de déclarer ce que l'incorrigibilité du Pape aurait déjà prouvé, à savoir qu'il est coupable du crime d'hérésie. Parce qu'un Concile légitime et imparfait a le pouvoir de lier les fidèles sans l'approbation du Pape, il s'ensuit qu'il ne nécessiterait pas non plus l'approbation ou la participation de chaque Évêque, ni même de la majorité d'entre eux. Rappelez-vous que Cajetan décrit ce type de Concile comme « convoqué selon l'état actuel de l'Église ». Cela signifie que le Concile est composé uniquement des membres qui peuvent être trouvés dans l'état actuel et qui se rassemblent ici » seulement pour traiter de « l’enjeu du moment » qui est de déclarer que le Pape est coupable du crime d'hérésie.

Pour réitérer, car, à ce stade de la procédure, l'obstination du Pape aurait déjà été établie par les Cardinaux, il ne faudrait pas une majorité des Cardinaux ou des Évêques pour déclarer ce qui a déjà été prouvé par les autorités de l'Église. De plus, comme l'explique Cajetan, ce Concile « n'aura pas pour objet de prendre soin de la vie de l’Église » et ne devrait donc pas être « universel » dans sa représentation, comme le ferait un « Concile absolument parfait ». Ainsi, il importe peu qu'un nombre significatif de Cardinaux et d'Évêques s'opposent au Concile ; l'hérésie publique du Pape aurait déjà été établie par l'autorité de l'Église et aurait simplement besoin d'être déclarée ( i.e. officiellement reconnue et communiquée ) par ces autorités. De plus, les Prélats qui refuseraient de se soumettre à la sentence déclaratoire et à l’ordre du Concile d’éviter le Pape hérétique se sépareraient de l'Église par schisme formel, en restant en communion avec un hérétique.

En outre, il est tout à fait possible que ceux qui, au bout du compte, soutiendraient François et s'opposent à son expulsion seraient dans la minorité. C'est parce qu'il y a des rapports qui indiquent qu'il y a actuellement une révolte ouverte chez la Curie et le Collège des Cardinaux sur l'enseignement de François à cause d’Amoris Laetitia. Par exemple, dans une récente explication sur les relations actuelles de la Fraternité Saint-Pie X avec Rome, Son Excellence Bernard Fellay a révélé ce qui suit :

« Les excès du Pape actuel ont provoqué une réaction effrayante. C'est ouvert maintenant. Ce n'est plus caché, ou disons-le aussi pour les gens semblables qui se cachaient, maintenant vous avez des Cardinaux, vous avez des Évêques qui ont ouvertement contredit ces nouvelles tendance, cette nouvelle tendance de frapper la morale et même la Doctrine. Nous avons compté qu'il y a entre 26 et 30 Cardinaux qui ont ouvertement attaqué ces positions modernistes. Et de nombreux Évêques ». [13]

Le journaliste vétéran du Vatican, Edward Pentin, a également commenté la réaction au refus du Pape de répondre aux dubia, spéculant que la majorité des Cardinaux et la Curie ne soutiennent pas François :

« La réaction a été intéressante jusqu'à présent : presque tout le Collège des Cardinaux et la Curie Romaine sont restés silencieux, ni en soutenant les Cardinaux, ni, plus important encore, en soutenant le Pape et sa décision de ne pas répondre. Si le silence est interprété comme signifiant le consentement envers les dubia, alors on pourrait donc faire valoir que la grande majorité sont en faveur des Quatre Cardinaux. Cela ne peut être que spéculatif, bien sûr, mais il est concevable que, pendant des mois, une partie importante de la Curie ait entendu dire qu'elle se sentait mal à l'aise face à ce qui se passe. Les expressions « règne de la terreur » et « loi martiale au Vatican » sont fréquemment évoquées ». [14]

Dans un récent tweet, Pentin a également déclaré avoir appris d'une source fiable que le Pape François avait demandé à divers alliés de soutenir publiquement Amoris Laetitia et de s’opposer aux dubia, évidemment frustrés par leur silence. [15] Ce que tout cela suggère, c'est que François n'a peut-être pas le soutien de la majorité des Cardinaux et des Évêques. Et ainsi, si et quand les Quatre Cardinaux livreront l'avertissement formel de correction à François comme l'a menacé le Cardinal Burke, ils pourront être rejoints par d'autres frères Cardinaux et Évêques, ce qui mettra plus de pression sur le Pape. Si le Pape ignorait le premier avertissement comme il l'a fait avec les dubia, il semble probable que le processus gagnerait de l’élan, et il pourrait se trouver face à un deuxième avertissement soutenu par beaucoup d’autres prélats. Et s'il ignorait le second avertissement ou refusait de renoncer à ses hérésies, il est possible que même une majorité de Cardinaux et d'Évêques fassent ensuite le pas suivant et déclarent son crime lors d'un Concile général ( imparfait ). Le temps nous le dira. Dieu seul sait.

Que se passe-t-il si l'Église déclare que François est un hérétique ?

Ce qui devrait être évident maintenant, c'est que nous avons un chemin à parcourir avant que le Pape François ne soit considéré comme un hérétique public selon le jugement de l'Église, bien que le Cardinal Burke ait dit que le processus est sur nous. Néanmoins, jusqu'à ce qu'il soit achevé, François reste toujours Pape et aucun Catholique ne peut prétendre le contraire sans pécher contre la Foi. De plus, même si l'Église devait finalement déclarer François coupable du crime d'hérésie après son refus de corriger ses erreurs, quand exactement perdrait-il la papauté après qu’une telle déclaration ait été sujette à un débat théologique complexe, bien qu'elle soit largement théorique à toutes fins utiles. Dans notre livre Vrai ou faux Pape ? , nous expliquons les deux opinions principales sur cette question, que nous appelons l'opinion Jésuite ( tenue par Bellarmine et Suarez ), et l'opinion Dominicaine ( détenue par Cajetan et Jean de St. Thomas ).

Les deux opinions s'accordent à dire que : (1) l'Église doit déclarer le Pape coupable du crime d'hérésie avant de perdre sa charge ; et, (2) le Christ dépose le Pape comme Cause efficace ( que l'Église n'a pas de pouvoir coercitif sur un Pape ), l'Église n'étant que la cause déterminante de la perte de sa fonction ( mais dont les actions doivent nécessairement précéder la déposition du Christ comme cause efficiente ). Les opinions divergent seulement sur le quand le Christ dépose le Pape. [16] Quel acte de l'Église sert de cause déterminante à la déposition ? Est-ce la déclaration de l'Église du crime ? Ou est-ce l'acte additionnel de l'Église qui commande aux fidèles d'éviter l'hérétique comme le requiert Saint Paul à Tite ? Après avoir affirmé que les deux écoles exigent au moins une déclaration du crime, Jean de Saint-Thomas note précisément le cœur de ce débat :

« On ne peut pas considérer que le Pape, en tant qu'hérétique, cesserait d'être Pape avant la déclaration de l'Église. (...) Ce qui est vraiment une question de débat, est de savoir si le Pape, après qu'il est déclaré par l'Église comme un hérétique, est déchu ipso facto par le Christ le Seigneur [ Avis Jésuite ], ou si l’Église se doit de le déposer [ Avis Dominicain ]. En tout cas, tant que l'Église n'a pas fait de déclaration juridique, il doit toujours être considéré comme le Pape ». [17]

Pour expliquer cela davantage, l'opinion Jésuite tenue par Bellarmine et Suarez maintient que le Pape hérétique tombe ipso facto ( immédiatement et « sur le fait » ) du Pontificat avec la déclaration de l'Église du crime ( qui sert de cause déterminante ). [18] Par exemple, Suarez dit :

« S'il est un hérétique et incorrigible, le Pape cesse d'être Pape dès qu'une sentence déclaratoire de son crime est prononcée contre lui par la juridiction légitime de l'Église. Telle est la position commune des Docteurs ». Et encore : « Par conséquent, en déposant un Pape hérétique, l'Église n'agirait pas comme supérieure à lui, mais juridiquement et par le consentement du Christ, Elle le déclarerait hérétique et donc indigne des honneurs pontificaux ; il serait alors ipso facto et immédiatement déposé par Christ ». [19]

Jean de Saint-Thomas affirme que Bellarmin et Suarez croient que le Pape tombe immédiatement de son office après que l'Église a déclaré le crime :

« Bellarmine et Suarez, cependant, croient que le Pape, par le fait même qu'il est un hérétique manifeste et a été déclaré incorrigible [ crime d'hérésie ], est déposé immédiatement par le Christ le Seigneur et non par aucune autorité de l'Église ». [21]

L'opinion Dominicaine tenue par Cajetan et Jean de Saint-Thomas maintient que le Pape tombe de son office, pas quand l'Église établit et déclare le crime, mais après un pas supplémentaire. Cette étape supplémentaire se produit lorsque l'Église, après avoir déclaré le crime, ordonne aussi aux fidèles, par l'autorité d'un Concile, d’ éviter l'hérétique (vitandus), selon les instructions de Saint Paul à Tite (Tite 3 :10). Ce commandement, qui est enraciné dans la Loi Divine, est un acte juridique ( la cause déterminante de la déposition ) qui a un pouvoir coercitif sur les fidèles. Tout comme l'Église ( la docens ecclesia ) déclare nécessairement aux fidèles ( la discens ecclesia ) qui accueillir comme Pape, Elle doit aussi nécessairement dire aux fidèles qui éviter comme Pape ( un Pape hérétique jugé comme tel par l'Église ). Dans les mots de Jean de St. Thomas :

« Il est nécessaire que, tout comme l'Église désigne l'homme et le propose aux fidèles comme étant élu Pape, il en est de même nécessaire que l'Église le déclare hérétique et le propose comme étant quelqu’un à éviter. Par conséquent, nous voyons par la pratique de l'Église que c'est ainsi que cela a été fait ; car, dans le cas de la déposition d'un Pape, sa cause fut traitée dans un Concile général avant d'être considéré comme n'étant pas Pape, comme nous l'avons dit plus haut. Par conséquent, ce n'est pas parce que le Pape est un hérétique, même publiquement, qu'il va ipso facto cesser d'être Pape, avant la déclaration de l'Église et avant qu'elle le proclame comme « à être évité » par les fidèles ». [21]

En résumé, selon l'opinion des Jésuites, le Pape se sépare de l'Église par la déclaration de l'Église du crime, et selon l'opinion Dominicaine, l'Église se sépare du Pape par le commandement de l'Église aux fidèles de l'éviter comme un vitandus après la déclaration du crime. Mais ces différences tiennent aux questions de théologie spéculative ; toutes les deux opinions exigent de l'Église qu’Elle juge et déclare le Pape coupable du crime d'hérésie avant que le Christ puisse le destituer de ses fonctions. Et, d'un point de vue pratique, il semble clair que l'Église pourrait tout accomplir en même temps, c'est-à-dire qu'un Concile pourrait émettre un seul document qui : 1) déclare que le Pape est coupable du crime d'hérésie ; 2) ordonne à l'Église de l’éviter (vitandus ) ; et 3) déclare le siège vacant et excommunie publiquement l'ancien Pape. Bien sûr, la procédure exacte serait déterminée par les autorités de l'Église, qui, sans doute, s'appuieront sur la sagesse de certains de ses plus grands théologiens.

Ce que cela signifie, c'est que nous avons un chemin à parcourir avant que François puisse être considéré comme un hérétique public qui a perdu son office. Combien de temps ? Tant qu'il le faut pour que l'Église émette les deux avertissements, puis convoque un Concile pour déclarer son crime et ordonner aux fidèles de l'éviter s'il refuse la correction. Nous prions évidemment pour que le Pape François renonce à ses hérésies ou renonce à ses fonctions avant d'aller aussi loin. Cependant, alors que nous entrons dans le Centenaire des Apparitions de Fatima avec les Demandes de Notre-Dame encore ignorées, il est probable que la plus grande confusion, la division et la souffrance de l'Église post-Vatican II, est encore à venir.

Initialement publié chez The Remnant .

REMARQUES :

[1] De Fide, Aff. X, sect. VI, nn. 3-10, p. 316 (pas d'italique dans l'original)

[2] Cursus Theologici II-II, Jean de Saint-Thomas, De auctoritate Summi Pontificis, Disp. II, Art. III, De Depositione (c'est nous qui soulignons)

[3] Ibid (emphase ajoutée).

[4] De Comparatione auctoritatis Papae et Concilii, p. 67

[5] Ibid.

[6] Ibid., P. 68

[7] Ibid., P. 70. Cajetan explique que le second cas est celui où un ou plusieurs Papes souffrent d'incertitude quant à leur élection, et il utilise le Concile de Constance pendant le grand schisme occidental comme un autre exemple historique d'un « Concile imparfait ».

[8] Dans une lettre à l'empereur Michael en 865, le Pape Nicolas a écrit : « Dans le règne des Souverains Dioclétien et Maximien, l'Évêque de Rome, Marcellin, qui devint plus tard un illustre martyr, fut si persécuté par les païens qu'il entra dans l'un de leurs temples et y offrit de l'encens ». (Révérend Reuben Parsons, Des études en histoire de l’Église, vol. II, (Philadelphie, Pennsylvanie : John Joseph McVey, 1900), p. 510.

[9] Voir Hidgen, Polychronicon Ranulphi Higden maonachi Cestrensis, vol. 5 (Londres : Longman, 1865), p. 107

[10] « L'œuvre du diable s'infiltrera jusque dans l'Église de telle manière que l'on verra des Cardinaux s'opposer aux Cardinaux, aux Évêques contre les Évêques. Les prêtres qui Me vénèrent seront méprisés et contrés par leurs confrères ... des églises et des autels saccagés ; l'Église sera pleines de ceux qui font des compromissions et le démon pressera beaucoup de prêtres et d'âmes consacrées de quitter le service du Seigneur » ( Notre-Dame d'Akita, à Sœur Agnes Sasagawa, 13 octobre 1973 ).

[11] Par exemple, le Cardinal désigné des Etats-Unis, Kevin Farrell, a publiquement réprimandé l’Archevêque Charles Chaput pour son refus de donner la communion aux adultères publics ( contrairement au programme François ). Chaput a répondu en disant que les Paroles de Jésus étaient claires et que Farrell ne comprenait pas les lignes directrices de Philadelphie ( NB : la Révélation de Jésus-Christ ) qu'il questionnait. Voir http ://www.Catholicnews.com/services / englishnews /2016/bishops-need-shared-approach-to-amoris-laetitia-new-Cardinal-says.cfm.

[12] https ://www.lifesitenews.com/news/bishop-schneider-we-are-witnessing-today-a-strange-form-of-schism-within-th.

[13] Voir la vidéo et la transcription de la conférence à https : //sarmaticusblog.wordpress .com / 2016/09/03 / satanique-Concile-la-fin-jeu /.

[14] Voir https ://sarmaticusblog.wordpress.com/2016/12/09/state-of-play-rise-of-the-copraphagians/ .

[15] Ibid.

[16] Théologiquement, tel qu'il est utilisé ici, le terme « déposition » signifie que le Christ, comme cause efficiente, sectionne le lien qui unit l'homme ( la question ) à la papauté ( la forme ).

[17] Jean de Saint-Thomas, Cursus theologicus, Tome 6. Questions 1-7 sur la foi. Disputation 8., Article 2.

[18] En ce qui concerne la sentence déclaratoire, certains théologiens qui tiennent à la variation de l'opinion jésuite enseignent que la chute du pontificat se produirait après que l'Église a établi le crime, mais avant que le crime ait été déclaré par l'Église. Cette position est destinée à éviter tout problème avec l'Église jugeant de manière inappropriée le Pape. L'opinion la plus répandue, cependant, est que l'Église est non seulement capable d'établir le crime d'hérésie, mais aussi capable de prononcer une sentence déclaratoire, puisqu'une peine purement déclaratoire n'implique pas de coercition ou de punition. Voir, par exemple, Wernz-Vidal, Ius Canonicum. Rome : Grégorien 1943. 2 : 453 ; et, Cajetan, De Comparatione auctoritatis Papae et Concilii, ch. XXI.

[19] De Fide, Aff. X, sect. VI, nn. 3-10, pages 316-317. C'est pourquoi Bellarmine a écrit : « La juridiction est certainement donnée au Pontife par Dieu, mais avec l'accord des hommes [ c'est-à-dire, l'élection ] comme c'est évident ; parce que cet homme, qui d'avance n'était pas Pape, a de la part des hommes le pouvoir de commencer à être Pape, par conséquent, il n'est pas enlevé par Dieu à moins que ce soit par les hommes ... dans le cas de l'hérésie, un Pontife romain peut être jugé ». De Romano Pontifice, bk. 2 ch. 30

[20] Cursus Theologici (Cours de théologie), II-II, De Auctoritate Summi Pontificis, Disputatio, Disp. II, Art. III, De Depositione Papae, p. 138.

[21] Jean de Saint-Thomas, Cursus Theologici II-II, Sur l'autorité du Souverain Pontife, Disp. 2, Art. 3.





samedi 28 octobre 2017

500 ans de Révolution Protestante — Luther, Prince de l’Hérésie
Pourquoi Luther est l’hérésiarque par excellence




Par : Don Pietro Leone Monselice
Pseudonyme et devinez pourquoi...

Le 26 octobre 2017
SOURCE : Rorate Caeli

NOTE DE L'ÉDITEUR : En souvenir solennel et triste des événements entourant les actions graves de Martin Luther, qui a divisé l’Europe et privé des centaines de millions d'âmes des bienfaits de la Vie Sacramentelle, nous publierons à nouveau des articles importants sur la question.

C'est une publication spéciale en deux parties pour ce mois de la Révolte Protestante basée sur une conférence livrée par Don Pietro Leone Monselice * sur l’oeuvre théologique de l'homme qui a alors blessé et causé tant de douleur à la Sainte Mère Église, le « prince des hérésiarques », comme Don Pietro l'appelle de manière appropriée.


À partir de 2011 ;
Pierre Le Gros
La religion renversant l’hérésie et la haine
Chiesa del Santissimo Nome di GESÙ all'Argentina, Rome
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[PREMIÈRE PARTIE]


In Nomine Patris et Filli et Spiritus Sancti. Amen

En ces temps de grande ignorance et de confusion radicale, et même quand les Catholiques des plus hauts niveaux de la hiérarchie sont heureux de féliciter Martin Luther, nous aimerions présenter et évaluer brièvement sa théologie.

I La théologie de Martin Luther

Les principales caractéristiques de la théologie de Martin Luther peuvent être résumées dans ses quatre doctrines : Sola Scriptura, Sola Fides, Sola Gratia, et Solus Deus. Procédons en répondant à chacune de ces doctrines à la lumière de la Foi de l'Église Catholique.

La première doctrine, celle de la Sola Scriptura ( l’Écriture seule ), affirme que la Foi est basée uniquement sur la Sainte Écriture et que c’est la Sainte Écriture elle-même qui interprète la Sainte Écriture. ( ce qui signifie, en effet, que l'interprétation est laissée à la personne en train de la lire ), alors que l'Église Catholique, dans une déclaration du Concile de Trente (S.4, 1546), qui a été reprise au Premier Concile du Vatican (s.3c.2), enseigne que la Foi est basée sur la Révélation Divine ( aussi appelée Depositum Fidei ), et est composée non seulement de la Sainte Écriture ( la partie écrite du Depositum Fidei), mais aussi de la « Tradition » ( la partie orale du Depositum Fidei ).

Ce n’est pas l'individu comme personne qui a autorité sur le Depositum Fidei, mais l'Église. L'Église a établi quels livres appartiennent à la Sainte Écriture et l'Église interprète ces livres et les données de la Tradition orale pour définir le Dogmes de la Foi. L'Ascension est un exemple d'un dogme défini par l'Église sur la base de la Sainte Écriture ; l'Assomption est un exemple d'un Dogme défini par l'Église sur la base de la Tradition orale.

2. Sola Fides

La deuxième doctrine, la Sola Fides ( la Foi seule ) affirme que la Foi seule est nécessaire pour être sauvé , et non la Foi et les oeuvres comme l'Église l’enseigne. Dans cette connexion, le saint Concile de Trente (art.6 C.10) cite ce qui suit des mots de l'Épître de Saint-Jacques, 2,24 : « Vous le voyez donc, un être humain est reconnu comme juste par Dieu à cause de ses actes et non pas uniquement à cause de sa Foi ».

Par conséquent, à la fois la Foi et la Charité (ou les œuvres de charité) sont nécessaires pour le salut, et tandis que les faux œcuménistes agissent comme si la Charité seule était nécessaire, Martin Luther, lui, affirme que seulement la Foi l’est. La réponse de Luther à ce passage de l'Épître de Saint-Jacques, qui exprime clairement la Doctrine Catholique, a été de l’oblitérer de son nouveau canon de la Sainte Écriture, définissant cette Épitre tout simplement comme « une épître de paille ». De cela, nous pouvons voir comment Luther était moins motivé par la Sainte Écriture comme telle que par ses présuppositions subjectivistes. Il en va de même pour d’autres parties de la Bible qui ont été éliminées par lui.

De plus, il est nécessaire de garder à l’esprit que Luther comprend la Foi en une très différente façon que les Catholiques. Selon Luther, la Foi consiste à faire confiance à Dieu qui, dans sa Miséricorde, pardonnera l’homme à cause du Christ, alors que l'Église enseigne que la Foi consiste à accepter la Révélation par l'autorité de Dieu Qui la révèle.

Luther de toute façon avait déjà perdu complètement la Foi Catholique dès lors qu’il a refusé un seul article de la Foi, parce que celui qui nie même un article de la Foi, nie l'autorité de Dieu qui l’a révélé.

3. Sola Gratia

Dans la troisième doctrine, la Sola Gratia, ( la Grâce seule ), Luther affirme qu’à travers le péché originel, la nature humaine a été totalement corrompue, donc que l’homme est devenu incapable de connaître les vérités religieuses et d'agir librement et moralement, avec le résultat que la Grâce ne pouvait pas guérir l’homme, mais seulement couvrir sa nature pécheresse. Alors que l'Église enseigne que la nature humaine est seulement tombée et est blessée, et peut être guérie avec la Grâce ; l’homme peut connaître la vérité et possède le libre arbitre au moyen duquel il collabore avec la Grâce, afin d'agir moralement, même si cela souvent exige une grande lutte.

4. Solus Deus

La quatrième doctrine, Solus Deus, ( Dieu seul ), signifie que le salut vient directement de Dieu et non par l'Église, le Sacerdoce, les Sacrements, l'intercession de la Très Sainte Vierge Marie et les Saints. Luther prétend qu’il y a un accès direct à Dieu. Il ne reconnaît pas l'union intime entre Dieu et l'Église : Dieu, dans sa Divinité et Dieu dans la Personne de Notre Seigneur Jésus-Christ +.

a. Dieu, réellement, en vertu de Sa divine et sublime Majesté, a établi un ordre hiérarchique en toutes choses, qu’elles soient naturelles ou surnaturelles, que ce soit au Ciel, au Purgatoire ou en Enfer ; et Il opère par cet ordre intermédiaire hiérarchique pour Ses propres fins ineffables.

Quant à la Rédemption, Il a agi par le « Fiat » de la Très Sainte Vierge Marie, au moyen de l'Incarnation, la Passion et la Mort de Son Divin Fils, et, en ce qui concerne le point particulier en discussion, au moyen de la Sainte Église Catholique et de Ses Sacrements.

b. De plus, Dieu, dans la Personne de Notre Seigneur Jésus-Christ + a prolongé Sa Vie terrestre et Ses Oeuvres dans son Église ; Sa Vie sur terre par le biais de l'Église qui est Son Corps Mystique, et dans Ses Oeuvres à travers les Sacrements où il agit in Propria Persona. Le plus sublime et glorieux exemple de Son Oeuvre est sans doute la Sainte Messe où il continue de S’offrir et de S’immoler Lui-Même au Père à chaque moment de la journée et de la nuit, et le fera jusqu'à la fin des temps.

En fait Luther professe seulement deux Sacrements ; le Baptême et celui qu’il se plaît à le définir comme « la Cène » en remplacement de la Sainte Messe et de sa nature sacrificielle qu’il a niée.

II La nature hérétique de la théologie de Luther

Donc ici nous avons un brève synthèse de la doctrine de Martin Luther contenue dans les quarante et un articles condamnés par le Pape Léon X avec le « Damnatio in globo » dans la Bulle « Exsurge Domine » de 1520, « ... comme hérétiques, fausses, scandaleuses soit offensantes à des oreilles pieuses, comme séduisantes aux simples d’esprit, émanant de faux représentants de la Foi qui, dans leur fière curiosité, aspirent à la gloire du monde et, contrairement à l'enseignement de l'Apôtre, veulent être plus sages qu’ils ne devraient l'être » .

Maintenant, selon le Code de droit canonique (CIC 1983 Can.751) l’« hérésie est la négation obstinée, après la réception du baptême, d'une vérité qui doit être crue de Foi divine et catholique, ou le doute obstiné sur cette vérité ». Avoir nié la vérité de la Foi, Martin Luther est hérétique, c’est-à-dire qu’il est un hérétique formel. En effet, en vertu du nombre d’hérésies qu’il a conçues et enseignées, le nombre de sectes Protestantes que cela a générées, et les dommages qu'il en découle pour l'Église Catholique, il mérite le nom d’hérésiarque, ou prince des hérésiarques, ou l'hérésiarque par excellence.

* Nom-de-plume d'un Prêtre qui célèbre exclusivement la Messe Traditionnelle dans un Diocèse en Italie. Traduction et contribution ; Francesca Romana.