vendredi 6 octobre 2017

Les « fruits » de l'œcuménisme = le Protestantisme



par Christopher A. Ferrara
SOURCE : le Centre de Fatima
Le 6 octobre 2017

Le blog important de Sandro Magister fournit des informations révélatrices sur les effets entièrement prévisibles des cinquante ans d'« œcuménisme » et de « dialogue oecuménique » : les Catholiques sont devenus des Protestants de facto alors que les Protestants n’en sont pas seulement restés là où ils en sont mais sont devenus plus libéraux que jamais.

Comme le rapporte Magister : « Il arrive de plus en plus souvent que des groupes d’écoliers Protestants d’Europe du Nord en visite à Rome soient emmenés par leurs professeurs à assister à une messe Catholique, pour voir comment c’est, et qu’ils reçoivent tranquillement la communion. Et personne n’est prêt à les arrêter parce que cela ne serait pas « œcuménique ».

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Magister note que la pratique croissante de l'intercommunion sacrilège est « un des résultats d’un nivellement par le bas croissant entre ces deux confessions, dans la mentalité de nombreux Protestants et Catholiques d’Europe et d’Amérique... » Il cite des données fournies par le Pew Research Center de Georgetown University qui fournissent une confirmation empirique de la Protestantisation virtuelle des Catholiques qui, à l'instar des Protestants libéraux, en sont effectivement devenus — du moins par attitude — à ne plus accepter plus l’enseignement de l'Église qui ne rencontre pas leur approbation personnelle.

Ainsi, le Pew Center rapporte : « Aux États-Unis, 65% des Catholiques et 57% des Protestants se disent persuadés qu’il y a plus de points communs que de différences entre leurs religions respectives ». C'est un état de fait absurde, étant donné l’éloignement de la moralité même fondamentale des principales confessions Protestantes, qui tolèrent non seulement le divorce et la contraception, mais aussi l'avortement, le « mariage homosexuel » et l'« ordination » des femmes.

De même, en « Europe occidentale, plus de la moitié des Protestants et des Catholiques pensent la même chose. Avec un pic de 78% auprès des Protestants Allemands, de 67% parmi les Catholiques des Pays-Bas et de 65% chez les Catholiques d’Autriche. Mais même chez les Catholiques d’Italie, ceux pour qui les similitudes prévalent sont majoritaires : 47% contre 41 % ».

Ce qui se passe peut être comparé à la tendance à l'équilibre thermique qui se produit lorsqu'un espace chaud et protégé est ouvert au froid extérieur. L'espace protégé prend peu à peu la température extérieure ou du moins s'en approche. Ainsi, la fameuse « ouverture au monde » du Concile Vatican II a-t-elle refroidi le zèle apostolique parmi les fidèles, dont la majorité, on peut le dire, croit maintenant qu'il n'y a rien de mal dans le Protestantisme ni de terriblement urgent d’être membre de l'Église Catholique.

Il est toutefois intéressant de noter que les données montrent également une sorte de mélange d'effets « thermiques » dans une poche d'attitude des espaces Catholiques et Protestants. Comme l'écrit Magister : « Curieusement, concernant ce qui a été pendant des siècles l’un des principaux facteurs de division, c’est-à-dire la conviction des protestant que le salut s’obtienne « sola fide », tandis que pour les Catholiques la foi doive être accompagnée des œuvres, le balancier s’est déplacé en faveur de ces derniers. C’est-à-dire que pratiquement partout, y compris chez les Protestants, la majorité pense maintenant que la Foi et les œuvres sont toutes deux nécessaires ».

Ensuite, écrit Magister, après un demi-siècle de dialogue « œcuménique », le « sola fide » Luthérien a encore beaucoup de partisans chez les Catholiques : ils sont un quart de Catholiques à l’adopter en Italie et en Allemagne et un tiers au Royaume-Uni, en France et en Suisse ». En d'autres termes, si les données sont exactes, un nombre important de Catholiques sont maintenant plus Protestants dans leur croyance concernant la nécessité de bonnes œuvres pour le salut que la plupart des Protestants.

Cette évolution a certainement été encouragée par le Pape François, qui a estimé lors d'une de ses conférences de presse aéroportées que « les Luthériens et les Catholiques, les Protestants, nous sommes tous d'accord sur la doctrine de la justification. Sur ce point, qui est très important, il [ Luther ] n'a pas commis d'erreur ». Mais, bien sûr, Luther s'est trompé, et son hérésie du « sola fide » a été anathématisée par le Concile de Trente. Et, bien sûr, l'Église Catholique ne « s'accorde » pas avec Luther sur la justification par la Foi seule, même si beaucoup de Catholiques individuels le font, grâce aux effets néfastes de « l'œcuménisme ».

Une fois de plus, nous voyons précisément pourquoi Pie XI a interdit toute participation Catholique au « mouvement œcuménique » issu des sectes Protestantes des années vingt. Il prévoyait alors ce que nous voyons aujourd'hui : « L'œcuménisme » n'est qu'une « flatterie » trompeuse qui dissimule un dessein selon lequel l'Église Catholique serait amenée à accepter les Protestants comme ils sont tout en adoucissant et même en supprimant son propre enseignement au cours du « dialogue œcuménique » de peur que cela ne vienne offenser les « partenaires du dialogue » Protestants, y compris les Anglo-Saxons qui ordonnent maintenant les femmes comme « prêtres » et « évêques » et pratiquent des « mariages homosexuels ».

Telle est la situation à partir de laquelle Notre-Dame de Fatima délivrera inévitablement l'Église une fois que ses dirigeants obéiront aux demandes de la Vierge à Fatima, libérant ainsi un miracle de la grâce divine par lequel l'Église sera restaurée, comme Elle a été restaurée après chaque crise de son histoire.


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