mardi 24 juin 2014

Québécois...
Saviez-vous que votre patron St-Jean-Baptiste
était un vrai « gars de bois » comme vous ?




C'est le Patron des Québécois et ils n'en veulent pas.
Mais pourquoi ?
«Bah ! On a l'air des moutons à vouloir le suivre...»
Des moutons, vous dites ?
Lui, il a dénoncé un couple qui était adultère,
qui vivait accoté, comme on dit...
Il a eu la tête tranchée pour cette raison.
Combien y en a-t-il au Québec qui se tiennent debout
pour dénoncer la même chose, dites-moi ?



Quand nous aurons fait le centième
de ce qu'il a fait dans sa vie...
On s'en reparlera...





Voici donc sa vie...

L'annonce de la venue de Jean

Dieu ne fait pas les choses à moitié. Autant Marie devait porter et accoucher du Dieu/Homme Jésus, autant Jean dit le Baptiste (on l'appellera désormais Jean ici, c'est à ne pas confondre avec l'Apôtre Jean toutefois) aura comme mission future de « préparer au Seigneur un peuple bien disposé » (Luc 1:17) à accueillir le Dieu/Homme Jésus, pourrions-nous ajouter. Grande mission à venir, n'est-ce pas ? Plusieurs personnes font rire d'elles de nos jours en annonçant que Jésus le Christ va revenir bientôt. Pensez-vous que Jean a échappé aux mêmes moqueries dans son temps quand il annonçait que le Royaume de Dieu était proche ? Pas trop mouton, ça...

« Et qu'est-ce qu'il y a eu de si extraordinaire pour annoncer sa venue ? »

Imaginez qu'on vous annonce un enfant à naître et que vous êtes très avancé en âge...
C'est ce qui est arrivé à Zacharie, le père de Jean. Il était prêtre au grand Temple de Jérusalem. C'était à son tour de faire l'Office. En allant porter seul de l'encens dans le Saint des Saints, un Ange (il se nomma : Gabriel) lui apparut et lui annonça qu'il aurait un fils qu'il devra nommer Jean. Considérant son âge et l'âge de sa femme Élisabeth, il dit à l'Ange Gabriel : « Comme saurais-je que cela est vrai ? Car je suis vieux et ma femme aussi est âgée ». À cause de son manque de foi, il devint sur le coup muet et l'Ange lui dit que son mutisme durerait jusqu'à la réalisation des événements.
Disons que l'annonce de Jean est hors de l'ordinaire. Qu'en pensez-vous ? Est-ce que ça peut vous mettre une petite puce à l'oreille sur la qualité de la personne qui naîtra ? Pas trop mouton, ça...

La gestation de Jean par maman Élisabeth

On l'a dit. Élisabeth était âgée. Mais elle endurait son mal parce qu'enfin elle recouvrait son honneur auprès de la population car elle n'avait jamais eu d'enfants. Une femme stérile était très, très mal vue dans la culture israélienne de l'époque.
Demandez aux femmes qui ont porté un enfant si c'est agréable d'être malade pendant six mois consécutifs et de ne pas sentir son enfant bouger du tout. C'est à se demander s'il est vivant. N'oubliez pas : il n'y avait pas d'échographie il y a 2 000 ans !... Eh bien, c'est ce qui est arrivé à Élisabeth jusqu'à...

La visite de Marie

Marie apprend de l'Ange Gabriel, elle aussi, que sa cousine Élisabeth est enceinte de six mois. Avant tout, elle demande à Joseph si elle peut aller aider Élisabeth. Belle marque d'obéissance, non ? Même si un ange t'informe que ta cousine est enceinte, tu en parles à ton époux. Il y a peut-être ici une différence entre la conception que se fait Marie du rôle d'épouse et celui qui est préconisé par les mouvements féministes de nos jours. Qu'en dites-vous ?

Marie est elle-même enceinte de 4 jours quand elle quitte son village de Nazareth avec Joseph. À dos d'ânon, ils prendront 4 jours pour se rendre chez Élisabeth soit à Hébron ou dans une ancienne ville disparue qui s'appelait Juda qui faisait partie du territoire de Juda. Ça dépend des auteurs. De fait, Zacharie et Élisabeth possédaient une propriété dans chacune de ces villes.
Quatre jours à dos d'ânon ressemblent aujourd'hui à un voyage que vous entreprendriez pour aller aider votre cousine enceinte au Nigéria, disons. Avec tous les avions et les correspondances, ce serait peut-être encore plus court. Ça vous donne une petite idée de la charité de Marie et de Joseph ? Bon, revenons à notre histoire...
La propriété est grillagée. Marie sonne et se présente comme la cousine d'Élisabeth au serviteur qui vient. Il ouvre et crie à un autre serviteur d'avertir que sa cousine Marie est là.

Élisabeth, qui n'a pas vu Marie depuis sa naissance 15 ans plus tôt, sort sur la galerie et a le temps de descendre l'escalier pour accueillir Marie. Marie arrive elle aussi en même temps au pied de l'escalier et elles se font l'accolade. Oh miracle ! Le bébé d'Élisabeth bouge enfin ! Et elle n'a plus mal nulle part !

C'est tellement impressionnant pour Élisabeth que toutes ses inquiétudes et ses maux soient disparus au contact de Marie. Marie n'avait pas eu encore le temps de dire à Élisabeth qu'elle était enceinte qu'Élisabeth s'exclame « Vous êtes bénie entre toutes les femmes et le fruit de vos entrailles est béni ! » Il y a du Saint-Esprit dans ça et Il lui souffle les paroles à dire à Marie. Comment, en effet, aurait-elle pu savoir que Marie était enceinte, elle était enceinte de 8 jours seulement.

Vous ne trouvez pas ça fatiguant qu'une femme enceinte d'environ 60 ans (C'est déjà fatiguant en soi ça !) dise à une jeune femme de 15 ans qu'elle « est bénie entre toutes les femmes ». Habituellement, c'est le contraire qui se passe : la jeune honore la plus vieille. Mais ici, c'est l'inverse. Voyez-vous, tout est de travers avec Dieu ! Mais Il sait où Il s'en va, Lui !

Concernant le bébé d'Élisabeth qui bouge pour la première fois, voici comment les exégètes (les spécialistes, quoi, tout le contraire de moi le Nul !) expliquent cette situation : Marie est rendue enceinte de 8 jours arrivée chez Élisabeth. En faisant l'accolade, le Christ Jésus qui est en Marie, par sa toute puissance divine et aussi par un « acompte » des mérites de Sa passion et Sa Croix qu'il vivra 33 ans plus tard, sanctifie Jean. Que veut dire « sanctifier Jean » ? Jésus lui enlève toute trace du péché originel. Bien que nous ayons été baptisés, nous tous possédons une trace du péché originel en nous. C'est un peu comme si on avait une cicatrice dans notre âme (façon de parler... N'en demandez pas trop à un Nul !). Mais Jean n'a plus aucune trace.

Mais pourquoi donc est-ce que ce fut ainsi ? Réponse : parce que Jésus voulait un précurseur qui soit le plus pur possible pour L'annoncer ? Vous allez à un bal, vous, disons, aimeriez-vous que ce soit quelqu'un de pouilleux qui annonce votre arrivée ?

La Trinité... Oui vous la connaissez
Mais connaissez-vous la Trinité qui fut sur terre ?

Jésus, Marie et Jean
Les trois seuls sans péché originel

Et dire que Jean est le Patron honni des Québécois

Naissance de Jean

Marie a aidé Élisabeth lors de son accouchement. Pensez-vous que cela ait mal été ? Huit jours plus tard, selon le rite juif, on donnait un nom au nouvel enfant. Les invités à la fête suggéraient des noms qui faisaient partie de la généalogie du papa et de la maman. C'était la tradition. Élisabeth leur dit qu'il s'appellerait Jean. « Mais il n'y a pas de Jean dans votre généalogie ! ». Puisque l'époux est le grand patron dans toute décision familiale ( autre endroit ici pour réfléchir à notre culture féministe ! ), et comme Zacharie était muet, il prit une tablette de cire et écrivit le nom de Jean et le montra à tous les invités. Et sa langue se délia sur le même moment. Exactement comme l'Ange dans le temple avait prédit.

Assez spécial, vous ne trouvez pas ?

Jeunesse de Jean : un vrai gars de bois qui dépasse n'importe quel Québécois !

C'est assez sommaire ce que l'on sait. Zacharie est décédé sept mois après l'accouchement. Sa mère est décédée quand Jean avait environ 7 ans.

Disons que Jean ne l'a pas eu facile. Ça ressemble à bien des Québécois qui ne l'ont pas facile de nos jours. Bon.... enfin.... une petit élément d'identification à notre Patron québécois, je l'espère.

Et où l'orphelin Jean, âgé de 7 ans, s'est ramassé pensez-vous ? Dans de la parenté ? Orphelinat ? Voisins ? Ou au Temple de Jérusalem ? Car vous devez savoir que le fait d'être prêtre était une fonction de père en fils à cette époque. Jean pouvait donc être instruit au Temple de Jérusalem et devenir prêtre à l'âge approprié.

Bien non... Tout seul dans le désert à 7 ans !
Mouton ça ?

Faut-il croire au Bon Dieu et à Sa Providence pour vivre seul dans le désert à l'âge de 7 ans, non ? Jean vivait cette phrase que l'on dit mais à laquelle on ne lui donne pas toujours tout son sens : « Donne-nous notre pain quotidien ». N'aurions-nous pas besoin de la foi de Jean pour passer à travers les épreuves que l'on vit ? Pourquoi ne désire-t-on pas qu'il soit notre patron ?

Il est aussi dit dans l'Évangile : « Or Jean était vêtu de poil de chameau et d’une ceinture de cuir autour des reins » et qu'« il mangeait des sauterelles ». Disons qu'il est difficile de trouver du lin ou de la soie dans le désert; le couscous est rare aussi.

En vérité, Jean Le Baptiste serait notre plus grand « gars de bois »
s'il vivait avec nous de nos jours !
Et il serait honoré par tous les Québécois.

Cette description précise de la Bible a été déformée avec le temps; on est venu à penser qu'il portait une peau de mouton d'où l'association probable que Le Baptiste était un mouton. Disons que cette déformation de la parole biblique a dû faire l'affaire d'un dénommé Satan qui voyait en cela une belle façon pour qu'un peuple entier déshonore un très grand, très grand saint qui a dit une parole célèbre qui est venu jusqu'à nous : « Voici l'Agneau de Dieu ». Il a dit cette parole dès qu'il aperçut Jésus dans la foule qui s'avançait pour venir se faire baptiser.

La prédication de Jean dans le désert

Jean se tenait sur les bords du Jourdain ne se gênant pas trop pour dire les quatre vérités au monde : « Bande de serpents ! Qui vous a enseigné que vous pourriez échappé au jugement de Dieu, qui est proche ? » (Luc 3,7)
C'est même à se demander s'il ne parlait pour nous autres aujourd'hui ! Il n'empêche que les gens venaient de partout pour l'écouter et se faire baptiser dans l'eau du Jourdain. Certains devinrent ses disciples dont Jean l'Apôtre avant qu'il connaisse Jésus.
Et là, voyez l'humilité de Jean (hum ! nous, les Québécois, on peut avoir un petit peu de difficulté à s'identifier à de l'humilité par contre) : quand Jean annonce un « plus puissant que lui » qui va venir, il dit cette phrase célèbre : « Je ne suis même pas assez bon pour délier la courroie de ses sandales ». Vous l'avez deviné, Jean parlait de Jésus.

Le Baptême de Jésus par Jean

Quand Jésus s'est présenté aux abords du Jourdain, il demanda à Jean de Le baptiser. Jean ne voulait pas du tout tellement il savait la grandeur et la sainteté de Jésus. Mais Jésus insista. Jean s'exécuta et une colombe vint reposer au-dessus de la tête de Jésus et la Voix du Père a dit : « Tu es Mon Fils Bien Aimé, je mets en toi toute Ma Joie ». C'est loin d'être une petite voix, je vous l'assure — Pierre, à la Transfiguration, quand il entendit Cette même Voix, il se lança à plat ventre par terre.

Quelque temps plus tard, Jean dit à ses disciples : « Il faut qu'il croisse et, moi, que je diminue ». Un peu comme un artiste de première moitié de spectacle qui s'éclipse de sa partie en faisant beaucoup d'éloges à l'artiste principal qui arrive.

Recherche effrénée de Jean par les autorités

Nous l'avons dit précédemment: Jean n'avait pas la langue dans sa poche. C'était un dur qui avait eu la vie dure. Tiens, tiens, pas si mouton comme les Québécois pensent qu'il est !
Et son discours ne ménageait aucunement les autorités civiles ni religieuses. Parlant d'autorité civile, Hérode était du temps de Jean le roi de la Judée. Il vivait en concubinage avec Hérodiade qui était la femme de son frère. Jean ne se gênait pour le dire à qui mieux mieux qu'Hérode était adultère.

Ses propos vinrent aux oreilles de la cour. Hérodiade haïssait Jean à en mourir à cause de ce blâme fait publiquement. Elle persuada Hérode de le faire arrêter.

Les autorités religieuses du Temple de Jérusalem étaient elles aussi très satisfaites de cette initiative d'Hérode car Jean passait tout autant les prêtres dans le même collimateur.

Jean dut s'exiler dans un autre territoire pour éviter ces poursuites. Il alla se réfugier dans une grotte de la Samarie. Il y passa plusieurs mois.

Visite nocturne de Jésus

Jésus prêchait dans les environs. Il partit rencontrer Jean de nuit pour ne pas éveiller les soupçons. Jésus le remercia de l'accomplissement de sa mission. Il le prépara aussi au témoignage qu'il devrait faire en Son Nom. Entendons par témoignage le martyr que Jean vivrait au nom de Jésus.

Capture de Jean

Ce sont des proches de Jean qui ont vendu aux autorités l'endroit où Jean se cachait. Ce qui confirme un proverbe qu'a dit Jésus mais qui n'est pas dans la Bible mais dans Valtorta : « Chaque saint a son traître ».

Captivité de Jean

Jean fut emprisonné dans les geôles d'Hérode. Il y resta quelques mois. Hérodiade n'arrêtait pas d'harceler Hérode de faire tuer Jean. Hérode trouvait Jean correct. Il allait même s'entretenir avec lui. Il résistait aux pressions de sa concubine.

De sa cellule, Jean n'arrêtait pas de crier qu'Hérode et Hérodiade ne respectaient pas la Loi de Dieu. L'écho apportait ses paroles jusqu'à la chambre du roi au grand désespoir d'Hérodiade.

Mort de Jean

Un jour, pour son anniversaire, Hérode organisa une réception somptueuse remplie de dignitaires.

La fille d'Hérodiade, Salomé, dansa. Hérode en fut tellement ébahi qu'il demanda à Salomé ce qu'elle désirait à titre de remerciement, fut-ce que 50 % de son royaume. Salomé consulta sa mère et Hérodiade lui dit de demander la tête de Jean sur un plateau.

Hérode ne voulut pas perdre la face devant ses invités (voyez ce que peut faire l'orgueil : ça peut faire tuer). Il envoya un soldat trancher la tête de Jean.

Dites-moi en terminant : en s'identifiant à Jean Baptiste, est-ce que les Québécois seraient des moutons ?

mercredi 4 juin 2014

Le « Je vous salue Marie » revisité...



Tout d'abord, pourquoi prier Marie ?

Voici ce que Dieu lui dit à son arrivée au Ciel.

« Nous ne voulons rien accorder au monde que ce ne soit par votre entremise, et nous ne voulons rien refuser de ce que vous accorderez aux hommes. » Tiré de la Cité mystique de Marie d'Agreda.

Pour plus de détails au sujet de cette phrase, cliquez ici.

Contentons-nous de cette raison même s'il y en a une panoplie.

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Les trois grandes scènes du « Je vous salue Marie »
qui peuvent nous aider à mieux imaginer ce que l'on dit

L'annonce de Gabriel à Marie
dans la petite maison à Nazareth
« Je vous salue Marie »
Gabriel utilise une voix très douce pour ne pas apeurer ni surprendre Marie.
« Pleine de Grâce »
Gabriel complimente et admire Marie qui est remplie de la Vie de Dieu.
Mais « Marie est troublée. Marie se demandait ce que pouvait signifier une telle salutation. »
(Luc 1,29)

« Le Seigneur est avec vous... »
L'Archange Gabriel donne une parole de ré-assurance à Marie: « Ne crains point. »
La visite à la cousine Élisabeth
De Nazareth à Hébron (221 km) à dos d'âne. Marie (15 ans), enceinte de 8 jours, va visiter Élisabeth, sa cousine très âgée et enceinte pour une première fois. On l'appelait la « stérile ».

Élisabeth n'a pas cessé de souffrir depuis qu'elle est enceinte. Après 6 mois, son bébé n'a pas encore bougé. Imaginez dans quel état elle est.

Marie tire sur la clochette à l'entrée, un serviteur vient répondre et avertit de l'arrivée de Marie.
Élisabeth, dans ses souffrances, vient sur le perron accueillir Marie qu'elle n'a jamais revue depuis sa naissance.

Lors de l'accolade... Élisabeth sent son bébé (Jean-Baptiste) bouger !!! Et elle n'a plus mal nulle part !!! Avec quel ton dit-elle ces paroles à votre avis ?

« Vous êtes bénie entre toutes les femmes !
Et le Fruit de vos entrailles est béni ! »

Notre supplication à Marie
au pied de la Croix
Y-a-t-il un meilleur endroit qu'au pied de la Croix pour remercier Jésus, le louanger ou lui demander des faveurs par Maman Marie, la seule personne à qui Il ne peut rien refuser ?

Alors mettez-vous aux côtés de Marie et chuchotez-lui les paroles qui suivent dans l'oreille avec un ton de repentir tout en fixant Jésus qui souffre sur Sa Croix comme Elle fait elle-même :

Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pécheurs

(« priez »veut dire : parlez de nous à Jésus)
maintenant et à l'heure de notre mort.

Vous n'avez pas besoin de lui demander avec précision ce dont vous désirez. Marie et Jésus savent tout de vous et ils en prennent considération. Humiliez-vous, reconnaissez-vous pécheur devant ce Sacrifice Saint qu'il a fait pour nous. Le reste vous sera donné par surcroît.

Vous le savez maintenant : Marie sait parler et présenter nos besoins à Jésus beaucoup mieux que l'on pourrait le faire.

Voyez ici cet article qui vous en fait la preuve.

lundi 2 juin 2014

Pierre a découvert le point faible chez Jésus...

À nous d'en profiter !

Avant d'en venir à ce point faible découvert par Pierre, il nous faut connaître le petit Margziam, autrefois Jabé.

Voici ce que nous rapporte Maria Valtorta à son sujet :

Jabé est le petit-fils d’un des paysans de Doras de Doras, un synhédriste extrêmement violent envers ses paysans. Il est orphelin : ses parents (Jean et Marie) et ses frères ont été tués dans un éboulement de terrain près d’Emmaüs. Son grand-père le recueille et le cache dans les bois, Doras ne permettant pas qu'il vive sur ses terres. On va lui apporter à manger en cachette lorsqu'on le peut. Il dort à la belle étoile et à la pluie dans le bois. Il voit assez régulièrement son grand-père fouetté, tabassé par les gardiens de Doras dans les champs mais il ne peut rien faire sauf d'observer à partir du bois.

Imaginez ce petit comment il est déjà meurtri par la vie : il vient de perdre son papa, sa maman et ses frères dans un éboulement, il se réfugie chez son grand-père qui ne peut l'accueillir convenablement et voit celui-ci martyrisé par les gardes.

Le grand-père le confie à Jésus, de passage. Jabé a 12 ans.

En cours de route, Jésus entend souvent dire du petit Jabé: « Je vais le tuer, je vais le tuer. » Jésus s'arrête et lui dit : « Il te faut cesser immédiatement de dire et de penser ainsi. Si tu n'es pas encore capable de prier pour Doras, au moins abstiens-toi de penser à lui sinon tu ne pourras pas continuer avec Moi ».

Jésus décide de filer directement chez Sa Maman à Nazareth : c'est la Seule qui puisse avec Sa Tendresse et Sa Douceur venir à bout des douleurs extrêmes de Jabé.

Oups ! Avez-vous remarqué que Jésus confère à Marie
pratiquement plus de talents qu'à Lui-Même dans le Réconfort et la Consolation de ce petit ?

Comprenez-vous maintenant à qui on doit confier
les caractères difficiles qui parfois nous entourent
sans compter nos propres souffrances ?

De son nom d’origine Jabé (Yabesh), il reçoit de la Vierge Marie, le nouveau nom de Margziam (Marjiam - Maarhgziam), ce qui est le nom de Mariam écrit dans l’ancienne langue. Margziam demeurera chez Marie tandis que l'équipe apostolique reprendra la route.

On en arrive à Pierre maintenant...

Lorsque Jésus et les Apôtres recueillirent le petit Jabé, Pierre demanda à Jésus : « « Mais... à qui veux-tu le donner ? » en le tirant par la manche. « A Lazare, celui-ci aussi ? »

« Non, Simon. Mais il y en a tant qui n'ont pas d'enfants...»

« Il y a moi aussi...» Le visage de Pierre paraît maigrir pour le désir...

De fait, Pierre était marié à Porphyrée, une galiléenne native de Capharnaüm. Elle y demeurait toujours. Pierre et Porphyrée n'avaient jamais eu d'enfant.

Et Jésus ajoute : « Simon, je te l'ai dit. Tu dois être le "père" de tous les enfants que je te laisserai en héritage, mais tu ne dois pas avoir la chaîne d'un fils qui t'appartienne. N'en sois pas blessé. Tu es trop nécessaire au Maître pour que le Maître puisse te séparer de Lui par une affection. Je suis exigeant, Simon. Je suis exigeant plus que l'époux le plus jaloux. Je t'aime d'un amour de prédilection et je te veux entier pour Moi et de Moi.»

Pierre ne sut qu'obéir à ce que venait de dire Jésus. Non sans difficulté...

Observez comment Pierre s'y est pris pour adopter MALGRÉ TOUT cet enfant...

Marie se tait, observant Jésus, étudiant sa physionomie, attendant une parole. ..Mais Jésus a mis son coude sur son genou, sa tête appuyée sur sa main et il regarde l'étendue verte du verger.

Marie Lui prend la main et la caresse et dit : « Simon a ce grand... désir... Pendant que j'allais avec lui, il n'a pas arrêté de m'en parler, et avec des raisons si justes que... je n'ai rien pu dire pour le faire taire. C'étaient les mêmes raisons que nous pensons nous toutes, femmes et mères. L'enfant n'est pas robuste. S'il avait été comme Toi... oh ! alors il aurait pu aller sans peur à la rencontre de la vie de disciple. Mais, comme il est chétif !... Très intelligent, très bon... mais rien de plus. Quand un tourtereau est délicat, il ne peut prendre son vol tout de suite, comme font ceux qui sont forts. Les bergers sont bons... mais ce sont toujours des hommes. Les enfants ont besoin des femmes. Pourquoi ne le laisses-tu pas à Simon ? Tant que tu lui refuses un enfant vraiment né de lui, je comprends le motif. Un petit, pour nous, c'est comme une ancre. Et Simon, destiné à un si grand rôle, ne peut avoir d'ancres qui le retiennent. Mais pourtant tu dois convenir que lui doit être le "père" de tous les enfants que tu lui laisseras. Comment peut-il être père s'il n'a pas été à l'école d'un petit ? Un père doit être doux. Simon est bon, mais pas doux. C'est un impulsif et un intransigeant. Il n'y a qu'un enfant qui puisse lui enseigner l'art subtil de la compassion pour les faibles... Considère le sort de Simon... C'est bien ton successeur ! Oh ! je dois pourtant la dire, cette atroce parole ! Mais pour toute la souffrance qu'il m'en coûte pour la dire, écoute-moi. Jamais je ne te conseillerais une chose qui ne serait pas bonne. Margziam... Tu veux en faire un parfait disciple... mais, c'est encore un enfant. Toi... tu t'en iras avant que lui ne soit homme. A qui alors le donner plutôt qu'à Simon pour compléter sa formation ? Enfin, le pauvre Simon, tu sais quelles tribulations il a subies, même à cause de Toi de la part de sa belle-mère; et pourtant il n'a pas repris la plus petite parcelle de son passé, de sa liberté depuis un an, pour que le laisse en paix sa belle-mère que même Toi n'as pu changer. Et sa pauvre créature d'épouse ? Oh ! Elle a un tel désir d'aimer et d’être aimée. La mère ? oh ! … le mari ? un cher autoritaire …Jamais une affection qui lui soit donnée sans trop exiger... Pauvre femme !... Laisse-lui l'enfant. Écoute, Fils. Pour le moment, nous l'emmenons avec nous. Je viendrai, moi aussi en Judée. Tu m'y conduiras avec Toi chez une de mes compagnes du Temple et presque une parente parce qu'elle descend de David. Elle réside à Béthsur. Je la reverrai volontiers si elle vit encore. Ensuite, au retour en Galilée, nous le donnerons à Porphyrée. Quand nous serons dans les environs de Bethsaïda, Pierre le prendra. Quand nous viendrons ici, au loin, l’enfant restera avec elle. Ah ! mais tu souris maintenant ! Alors tu vas faire plaisir à ta Maman. Merci, mon Jésus.»

« Oui, qu'il soit fait comme tu veux.» Jésus se lève et appelle à haute voix : « Simon de Jonas, viens ici. »

Pierre sursaute et monte en vitesse l'escalier : « Que veux-tu, Maître ?»

« Viens ici, usurpateur et corrupteur ! »

« Moi ? Pourquoi ? Qu'ai-je fait Seigneur ? »

«Tu as corrompu Ma Mère. C'est pour cela que tu voulais être seul. Qu'est-ce que je dois te faire ? ». Mais Jésus sourit et Pierre se rassure.

« Oh !, dit-il, tu m'as réellement fait peur ! Mais maintenant tu ris... Que veux-tu de moi, Maître ? Ma vie ? Je n'ai plus qu'elle puisque tu m'as tout pris... mais, si tu la veux, je te la donne ».

« Je ne veux pas t'enlever, mais te donner. Cependant n'abuse pas de ta victoire et ne donne pas le secret à d'autres, homme rempli de fourberie qui triomphe du Maître avec l'arme de la parole maternelle. Tu auras l'enfant mais... »

Jésus ne peut plus parler car Pierre qui était à genoux se redresse vivement et baise Jésus avec une telle impétuosité qu'il Lui coupe la parole.

« Remercie-la, Elle, pas Moi. Mais cependant rappelle-toi que cela doit t'aider et ne pas être pour toi un obstacle...»

« Seigneur, tu n'auras pas à regretter ton don... Oh ! Marie ! Que tu sois toujours bénie, sainte et bonne... »

Et Pierre, qui est retombé à genoux, pleure réellement en baisant la main de Marie...

Marie peut faire changer une décision à Dieu-Jésus !
Est-ce que ça vous donne un aperçu de Son Pouvoir ?

Ce que nous ne réussissons pas à obtenir dans nos pétitions à Jésus
Marie peut réussir...

Une petite parabole qui explique
ce Pouvoir Immense de Marie sur Jésus

Louis-Marie Grignion de Montfort (1) nous donne ce petit exemple pour nous contraindre : « c'est comme si un paysan, voulant gagner l'amitié et la bienveillance du roi, allait à la reine et lui présentait une pomme, qui est tout son revenu, afin qu'elle la présentât au roi. La reine, ayant accepté le pauvre petit présent du paysan, mettrait cette pomme au milieu d'un grand et beau plat d'or et la présenterait ainsi au roi, de la part du paysan ; pour lors la pomme, quoique indigne en elle-même d'être présentée au roi, deviendrait un présent digne de sa majesté, eu égard au plat d'or où elle est et à la personne qui la présente.»

De fait, Marie « Elle embellit nos pétitions, nos offrandes, en les ornant de ses mérites et vertus. Elle les purifie de toute la souillure de l'amour-propre, et de l'attache imperceptible à la créature, qui se glisse insensiblement dans les meilleures actions. Dès lors qu'elles sont entre ses mains très pures et fécondes, ces mêmes mains, qui n'ont jamais été souillées ni oiseuses et qui purifient ce qu'elles touchent, ôtent du présent qu'on lui fait tout ce qu'il peut y avoir de gâté ou d'imparfait. »

Convenez avec moi que ce n'était
pas une petite décision à renverser...
Et ne pensez surtout pas que Notre Maman Marie ne peut pas
faire la même chose pour vous...

Marie,c'est le SEUL point faible de Jésus.
Utilisez-la...
Soyez vous aussi « usurpateur et corrupteur » !
Mais ne le dites pas aux autres ! (hihi)
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(1) Louis-Marie Grignion de Monfort, né le 31 janvier 1673, à Montfort, en Bretagne (France) et décédé le 28 avril 1716, à Saint-Laurent-sur-Sèvre, France), est un prêtre français et fondateur de deux congrégations religieuses la Compagnie de Marie (Pères Montfortains) et des Frères de l'instruction chrétienne de Saint-Gabriel.

Représentant majeur de la seconde génération de l'École française de spiritualité il a été canonisé en 1947 par Pie XII. Liturgiquement il est commémoré le 28 avril.