lundi 30 avril 2018

Le débat sur l'intercommunion à Rome le 3 mai

Un moment crucial pour l'Église





Rédigé par : Dr Maike Hickson

SOURCE : One Peter Five
Le 30 avril 2018


Le 3 mai, il y aura une réunion historique avec la CDF [ Congrégation pour la Doctrine de la Foi ] et quelques Évêques Allemands concernant les récentes directives pastorales Allemandes sur l'intercommunion. Beaucoup d'observateurs bien informés de cette situation craignent que cette réunion ne se transforme en un compromis et en une approbation officielle par le Vatican de l'approche progressiste Allemande en ce qui concerne les conjoints Protestants des Catholiques et leur accès à la Sainte Communion. Cela pourrait équivaloir à une grave atteinte à l'ordre sacramentel de l'Église comme l’a fait Amoris Laetitia ainsi que ses conséquences.

Alors que le monde surveille l'affaire Alfie, beaucoup de choses se passent en Allemagne et à Rome en ce qui concerne les directives pastorales du 22 février 2018 approuvées par une majorité des deux tiers des Évêques Allemands — qui permettent aux conjoints Protestants de Catholiques, dans certains cas individuels — de recevoir la Sainte Communion.

Après la publication de cette décision — même si la version finale de ces directives pastorales n'est toujours pas promulguée — sept Évêques Allemands diocésains ont écrit une lettre à différents destinataires du Vatican, demandant une clarification. Ils soutenaient que les Évêques Allemands avaient outrepassé les limites de leur compétence puisque ces nouvelles lignes directrices établissaient une intercommunion qui, jusqu'à présent, a été interdite, sauf pour les cas d'urgence tels que le danger de mort imminente.

Kath.net — le site d'information Catholique Autrichien bien informé — a par la suite affirmé que la Congrégation pour la Doctrine de la Foi avait envoyé, en avril, une lettre aux Évêques Allemands dans laquelle elle rejetait cet ensemble de directives pastorales. Kath.net a également ajouté que le Pape François avait donné son approbation à cette lettre désapprobatrice de la CDF. Plus tard Edward Pentin, correspondant à Rome du National Catholic Register, a ajouté cet élément d'information à savoir que le Pape François avait cependant insisté sur le fait que cette lettre de la CDF ne devait pas être publiée avant qu’une réunion avec quelques Évêques Allemands ait lieu et il vient tout juste de la convoquer. ( Jusqu'à présent, les Évêques Allemands semblent respecter cette instruction papale. Deux diocèses ont refusé d'envoyer une copie de cette lettre à One Peter Five. ) Lors de cette réunion à venir le 3 mai, six participants Allemands sont invités : le Cardinal Rainer Woelki, le Cardinal Reinhard Marx, Mgr Felix Genn, Mgr Karl-Heinz Wiesemann, Mgr Gerhard Feige, ainsi que le Secrétaire Général de la Conférence des Évêques, le Père Jésuite Hans Langendörfer. La Congrégation pour la Doctrine de la Foi les a officiellement invités. Il n'est pas entièrement clair dans quelle mesure ou si le Pape François participera personnellement à cette réunion, même si certaines sources d'information parlent d'une rencontre avec lui.

Pour revenir à la lettre de la CDF. Comme le dit Edward Pentin , le Cardinal Gerhard Müller semble avoir une position similaire à la lettre de la CDF qui a été signée par l'Archevêque Luis Ladaria, l'actuel préfet de la CDF. Toutes nos tentatives pour récupérer une copie de cette lettre CDF ont été jusqu'à présent en vain. Mais Pentin lui-même, basé sur ses propres sources, conclut que la lettre de la CDF affirme que les directives pastorales libérales Allemandes sont en contradiction avec la Doctrine et la discipline sacramentelle de l'Église.

Le Cardinal Müller a récemment donné une interview sur cette question d'intercommunion et a rédigé son propre essai. Dans les deux cas, il a dit très clairement que les Protestants ne peuvent recevoir la Sainte Communion que dans une situation d'urgence réelle, selon le Droit Canon ( au Canon 844 § 4 ), et non dans le cas d'un mariage dit mixte, que les Évêques Allemands essaient maintenant de déclarer comme une cause suffisante de détresse spirituelle pour les époux ( du fait qu'ils ne peuvent pas recevoir la Sainte Communion ensemble ). Il a même appelé le terme spécieux des « cas individuels » un « tour de rhétorique ».

Une raison possible pour laquelle le Pape François souhaite que cette lettre CDF reste inédite est que lui-même n'est pas satisfait de celle-ci. Comme le savent les observateurs avertis, c'est le Pape François lui-même qui, lors d'une visite à l'Église Luthérienne de Rome en novembre 2015, s'est ouvert à l'idée qu'un conjoint Protestant pouvait prendre une décision de conscience concernant la Communion. Il a ensuite dit à une épouse Protestante d'un Catholique qui souhaitait recevoir la Sainte Communion : « Parlez avec le Seigneur et avancez ». Une source cléricale bien informée a donc dit à One Peter Five que cette initiative Allemande venait « du sommet même de Rome ».

Pentin lui-même cite une source de l'Église Allemande : « Elle [ la source ] a dit qu'à moins qu'une résistance ne soit montée maintenant, vous verrez probablement la Communion des Protestants introduite mondialement par la porte arrière de la Conférence des Évêques Allemands ». [ Notre soulignement ]

Les sept Évêques Allemands, pour la plupart Bavarois, qui se sont opposés à ce dépliant pastoral Allemand, se sont prononcés à maintes reprises ; parmi eux, l'Évêque Stefan Oster, et ils ont clairement fait savoir que c'est leur dévotion à la Sainte Eucharistie qui les fait résister au laxisme des règles pour recevoir la Sainte Communion. Mgr Rudolf Voderholzer, successeur du Cardinal Müller à Ratisbonne, a lui-même souligné dans une récente interview l'importance de partager la vision Catholique de l'Eucharistie et des prières Eucharistiques qui contiennent une affirmation de la Papauté, la dévotion aux Saints, les prières pour les morts, ainsi que, plus important encore, la croyance en la Présence Réelle de Notre-Seigneur dans la Sainte Eucharistie. « Demander à quelqu'un de tenir cette foi Eucharistique, mais en même temps de dire : « Vous pouvez conserver votre propre confession » n'est pas honnête », explique Voderholzer. Il cite également un Professeur Protestant de théologie qui a récemment appelé les nouvelles directives pastorales Allemandes un « bâclage œcuménique ».

Cependant, ce qui n'a pas encore été amplement discuté à ce sujet, c'est le problème que les conjoints Protestants qui pourraient bientôt recevoir la Sainte Communion ne soient pas tenus d'abord de recevoir le Sacrement de Pénitence ; ce fait sapera donc encore l'enseignement de l'Église sur la nécessité d'être en état de grâce pour la réception de la Sainte Communion. L'ordre sacramentel de l'Église Catholique va ainsi s'éroder davantage.

L'un des sept Évêques Allemands, le Cardinal Rainer Woelki, ancien secrétaire du Cardinal Joachim Meisner et successeur de l'Archevêque de Cologne ( le plus grand diocèse Allemand ), se rendra bientôt à Rome avec le Cardinal Reinhard Marx et d'autres Évêques, afin de discuter du problème avec le Vatican ( et peut-être avec le Pape François lui-même ? ). Malheureusement, il sera probablement le seul représentant de la ligne orthodoxe dans la question de l'intercommunion. Comme Kath.net le mentionne :

« Il est clair que le Cardinal Woelki sera totalement isolé devant le Pape François dans le « groupe de Rome », car à côté de Woelki, il est évident que seuls les Évêques qui sont en faveur d'une ouverture de l'Eucharistie pour les Protestants « dans des cas individuels » seront là ».

Par exemple, Mgr Gerhard Feige, l'un des autres membres du « groupe de Rome », vient de publier un article pour Christ & Welt — une rubrique du journal Allemand Die Zeit — dans lequel il se montre très impatient à l'égard de la question d'intercommunion, appelant maintenant les Évêques Allemands « à ne pas laisser passer l'occasion ! » Feige, qui est le Président de la Commission sur l’ Oecuménisme des Évêques Allemands, affirme que les Évêques Allemands ne font que distribuer un document pastoral « et non un document doctrinal » ; il n'est donc pas nécessaire de se tourner vers Rome pour obtenir son approbation. Il regrette que « certains restent encore dans l'opposition », soulignant indirectement les sept Évêques résistants.

Jusqu'à présent, comme le montre le journal Catholique Allemand Die Tagespost, il existe maintenant 21 documents pastoraux répartis dans le monde entier en ce qui concerne les situations où et quand les Protestants peuvent être autorisés à recevoir la Sainte Communion. Ces documents ont tous déjà été envoyés à Rome pour approbation, et chacun se réfère à de vraies situations d'urgence, en précisant bien qu’il doit y avoir situations d'urgence. Mais aucun d'entre eux n'établit une règle selon laquelle les conjoints Protestants peuvent, d’une manière habituelle, recevoir la Sainte Communion sans se convertir à la Foi Catholique. Comme l'expliquent Regina Einig et Guido Horst, journalistes de Die Tagespost, « toutes ces directives [ nationales ] limitent et précisent [ le Canon 844 ], mais elles ne le font jamais — comme dans le cas du document Allemand — vers de nouvelles avenues concernant l'admission des Chrétiens non Catholiques aux Sacrements ».

L'impression générale du traitement de cette affaire par le Cardinal Marx est qu'il y a beaucoup d'ingérence et de confusion. Le Cardinal Marx, Président de la Conférence des Évêques Allemands, n'a pas suivi la procédure normale à savoir d’envoyer à Rome le nouveau document ; il a déjà parlé publiquement du document avant même qu'il ne soit finalisé ( ce qui devait avoir lieu en avril ). En outre, il existe des preuves — publiées par Edward Pentin et Kath.net — que quelqu'un dans le propre bureau de Marx a divulgué à un journaliste Allemand ( qui l'a ensuite publié ) cette lettre explicitement privée et confidentielle des sept Évêques d'opposition. Comme Pentin le mentionne :

« Le National Catholic Register a également confirmé qu'au début de ce mois, il avait délibérément été coulé par la puissante Conférence des Évêques Allemands, qui a un contrôle serré sur presque tous les médias Catholiques en Allemagne [ « y compris la section Allemande de Vatican Media and News » ]. [ ... ] Le Cardinal Marx [ ... ] a fait publier un article en réaction quelques heures après la publication de la lettre des [ sept Évêques ].

Edward Pentin ajoute à cet égard que plusieurs de ses sources pointent vers le Père Hans Langendörfer, SJ — le Secrétaire à long terme de la Conférence des Évêques Allemands et le seul non-Évêque à venir à Rome en mai pour la réunion avec la CDF — agissant comme « Éminence grise » en arrière-plan qui a beaucoup d'influence. Avec le porte-parole des Évêques Allemands, Matthias Kopp, il semble avoir aidé certains Évêques Allemands à accepter ces directives pastorales libéralisantes. Le rôle spécifique négatif et dommageable à long terme de Langendörfer à la Conférence des Évêques Allemands a également été rapporté chez One Peter Five par des sources Allemandes bien informées.

Par exemple, en 2011, lorsqu’en premier le scandale a révélé que la grande maison d'édition des Évêques Allemands, Weltbild, vendait aussi des livres ésotériques et pornographiques, Langendörfer avait alors été critiqué car il était également membre du Conseil d'Administration de cette maison d'édition. Le magazine Allemand FOCUS de l'époque a déclaré que Langendörfer « tient de nombreuses rênes entre ses mains » à la Conférence Épiscopale Allemande. C’était une remarque oblique en passant à propos de ce scandale. C'est le Cardinal Joachim Meisner, prédécesseur du Cardinal Woelki, qui fut à l'avant-garde de la lutte contre cette corruption morale. À l'époque, d'ailleurs, il avait aussi le soutien du Pape Benoît XVI. Le Pape Émérite a ainsi déclaré : « Il est temps de mettre vigoureusement un terme à la prostitution ainsi qu'à la diffusion généralisée de contenus à caractère érotique ou pornographique, et également sur l’Internet ».

Fait intéressant, le Pape Émérite semble également soutenir l'initiative actuelle des sept Évêques Allemands. Selon Edward Pentin — qui s'appuie ici sur des sources solides et son histoire n'a pas été démentie par le Vatican — « le Pape Émérite Benoît XVI a donné son plein soutien aux sept Évêques et à leur lettre au Vatican ». Mgr Voderholzer, qui est dit être l'une des forces principales derrière la lettre des sept Évêques, n'est pas seulement le successeur du Cardinal Müller à Ratisbonne. Il dirige également l' Institut du Pape Benoît XVI qui a été fondé en 2008 par Mgr Gerhard Müller, alors Évêque, avec l'intention de publier les œuvres de Joseph Ratzinger. Dans les années 1990, Vorderholzer était assistant académique du Professeur Gerhard Müller à l'Université de Munich.

Pour le Pape François, tout ce développement concernant les nouvelles directives d'intercommunion Allemandes est probablement un embarras. C'est lui qui a fait des remarques qui semblent soutenir une décision personnelle de conscience dans la question de l'intercommunion. Ensuite, il a dit aux Conférences Épiscopales Nationales d'adopter leurs propres façons et il a aussi favorisé la décentralisation . Les Évêques Allemands qui ont pris ces allusions papales au mot sont maintenant confrontés à une forte résistance de l'intérieur de l'Allemagne ainsi que de la Curie Romaine.

Quand, en 2015, le Pape a fait ses propres remarques laxistes concernant l'intercommunion, il a fait une référence explicite au Cardinal Walter Kasper, en disant : « En ce qui concerne le partage de la Cène du Seigneur, il m'est difficile de vous répondre, surtout devant un théologien comme le Cardinal Kasper ! J'ai peur ! » Kasper avait été pendant de nombreuses années, de 2001 à 2010, le Président du Conseil Pontifical pour la Promotion de l'Unité des Chrétiens. Tout comme pour Amoris Laetitia, il semble maintenant que ce soit le même Cardinal Allemand qui a promu ce changement d'enseignement Catholique, et depuis longtemps. En 2016, on a rapporté que Kasper « espérait progresser dans la question de l'intercommunion ». Il a ensuite explicitement souligné les mariages mixtes et souhaité qu'ils puissent ensemble recevoir la Sainte Communion. Le Cardinal Allemand a également proposé à l'époque que la « prochaine déclaration » du Pape permette « la Communion Eucharistique commune » avec les Protestants.

En 2017, lors d'une conférence sur la Réforme Luthérienne à Rome, le Cardinal Allemand a affirmé que les conjoints de mariages mixtes étaient déjà « unis dans le Baptême ». Maintenant, en réponse au conflit actuel en Allemagne concernant l'intercommunion, il a ajouté que non seulement ces couples sont « unis dans le Baptême », mais ils sont également liés par le Sacrement du Mariage. En outre, il approuve l'approche au cas par cas en matière d'intercommunion et affirme qu'il ne faut pas attendre des conjoints Protestants une meilleure compréhension de la transsubstantiation — contrairement à la compréhension Protestante de la consubstantiation — que celle des Catholiques normaux. ( Dans ce texte, Kasper affirme que les Chrétiens Luthériens croient aussi que « les dons Eucharistiques sont le Corps et le Sang du Christ ». )

Voyons maintenant ce que les journalistes Allemands ont à dire sur ce conflit Allemand actuel à la lumière du prochain voyage des Évêques Allemands à Rome qui pourrait porter à conséquence.

Julius Müller-Meiningen, un journaliste Allemand plus progressiste qui dit souvent la vérité, rapporte dans un article du 27 avril pour Christ & Welt que certains prétendent que le Pape ne souhaitait pas que les Évêques Allemands « s'exposent prématurément avec leur dépliant à ce moment, même s'il appuie, en réalité, leur souhait ». Certaines personnes affirment également que la lettre de la CDF ne vise pas à rejeter le document Allemand, mais plutôt à l'améliorer. Aux yeux du journaliste Allemand, le Pape pourrait espérer « que Marx et Woelki se feront la paix après la conversation » à Rome. Müller-Meiningen souligne que le Pape lui-même avait déjà répondu aux questions des sept Évêques Allemands lorsqu'il a dit aux époux Protestants en novembre 2015 à l'Église Luthérienne de Rome ( selon les termes du journaliste ) : « Voyez par vous-même ! »

Ludwig Ring-Eifel, le rédacteur en chef de l'agence d'information des Évêques Allemands Katholische Nachrichten-Agentur ( KNA ), voit, à l'instar de Müller-Meiningen, que le Pape a maintenant un problème. « Le Pape François est mis à l'épreuve », tel est le titre du récent commentaire de Ring-Eifel. Il propose maintenant que le Pape invite également Mgr Voderholzer à cette réunion de Rome en mai pour « emmener avec lui tous les Évêques », et aussi à la lumière du fait que l'Évêque Bavarois est membre de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, et il « est probablement le mentor théologique de cette minorité parmi les Évêques » qui ont écrit la lettre des sept Évêques. « Qui sait, peut-être que la liste s'allongera », commente Ring-Eifel, en évoquant les autres membres de ce « groupe de Rome » qui doit se réunir à Rome pour trouver une solution au conflit actuel en Allemagne. « Si le Magistère de l'Église doit encore être pris au sérieux » ajoute-t-il, « alors on doit travailler dur pour trouver une clarification conforme à la Tradition et à la Doctrine ». Pour Ring-Eifel, ce conflit est maintenant pour le Pape un « test envers son processus d'ouverture ». Une conclusion, jusqu'à présent aux yeux du journaliste, est la suivante : « Il ne suffit pas de créer de la place pour la réalité et de briser des règles rigides. Il faut aussi développer une idée de ce qui vient après ».

Pour le bien de la Vérité de la Foi, prions donc pour que le Cardinal Woelki ne capitule pas devant la majorité pressante lors de cette prochaine réunion du Vatican. Cette réunion pourrait très bien avoir des conséquences pour l'Église Universelle. Si la Conférence Épiscopale Allemande s'en tire avec une règle permissive concernant l'intercommunion, la Sainte Eucharistie recevra, après Amoris Laetitia, un second coup de massue sérieux. Beaucoup est en jeu. Il est à espérer que certains des acteurs les plus conservateurs et loyaux de ce conflit ont tiré les leçons de cette première attaque doctrinale, pour ainsi dire. Le Pape François a rapporté qu'il avait entendu dire que le Pape Benoît XVI, « avec le meilleur style bavarois », avait une fois montré la porte à certaines personnes qui s'étaient présentées à lui pour protester contre le Pape François. Cet incident rapporté pourrait bien avoir eu lieu au cours de l'un des deux Synodes tumultueux sur la Famille. Maintenant, en 2018, et en ce qui concerne l'intercommunion, Benoît pourrait bien ouvrir la porte à certains de ces critiques.

Mise à jour : Au moment de mettre sous presse, le bureau de presse du Vatican a annoncé que la rencontre avec les Évêques Allemands aura lieu le 3 mai. Mgr Voderholzer sera heureusement membre de la délégation Allemande, qui rencontrera plusieurs responsables de Dicastères Romains, parmi lesquels l'Archevêque Luis Ladaria et le Cardinal Kurt Koch, qui ont reçu à l'origine la lettre des sept Évêques opposée aux directives Allemandes sur l'intercommunion. De plus, il y aura Mgr Markus Graulich ( qui défend l'enseignement traditionnel sur le Mariage et les Sacrements ) et le Père Hermann Geissler ( un expert sur le Cardinal Newman ). Ces quatre noms donnent de l'espoir pour un bon résultat des conversations.

En outre, le site d'information des Évêques Allemands Katholisch.de rapporte qu'il est inhabituel que le Vatican publie à l’avance une réunion les membres de la Curie Romaine qui participeront. L'article mentionne également que Mgr Feige et Mgr Wiesemann ont été des figures dirigeantes dans le projet de directives pastorales Allemandes en matière d'intercommunion.

Mise à jour 30 avril, 13h40 : Le message a été mis à jour en ce qui concerne le Cardinal Müller. Selon différentes sources, il ne semble pas avoir été impliqué dans la lettre de la CDF envoyée par l'Archevêque Ladaria. Certains mots d'Edward Pentin n'étaient pas clairs à ce sujet.





Mise à jour sur la désorientation diabolique

Le gouvernement Bavarois supporte
et l'Église Allemande rejette la
reconnaissance par l'État du Christ-Roi




par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Le Centre de Fatima
Le 30 avril 2018


Gloria TV rapporte le développement insensé — mais pas surprenant — qu’alors que le gouvernement de la région encore Catholique de Bavière a ordonné que les bâtiments publics doivent ériger une Croix à partir de juin de cette année, la hiérarchie ecclésiastique Allemande corrompue s'oppose à cette exigence et « elle appelle l’État à être « neutre » et « laïc » ». Ils sont joints, note Gloria TV, par l'aumônier pro-gay de l'Université de Würzburg, le Père Burkhard Hose et le Professeur de dogmatique Catholique de Bochum, le laïc Georg Essen ».

Dans le même temps, cependant, l'Église décadente en Allemagne est entièrement soutenue par des contributions fiscales obligatoires prélevées par le gouvernement Allemand auprès des contribuables qui s'identifient comme Catholiques dans leurs déclarations fiscales. Toute tentative pour éviter de payer cette « taxe ecclésiastique » en ne se désignant pas Catholique sur les déclarations fiscales se heurte à un refus de recevoir les Sacrements et donc à une excommunication effective. L'Église en Allemagne est engagée dans une simonie à grande échelle.

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Il serait difficile d'envisager un enchevêtrement plus profond de l'Église et de l'État que cela. Il n'est donc pas étonnant que la même hiérarchie corrompue, entretenue par une relation incestueuse avec l'État laïque, s'oppose à l'étalage des Croix dans les bâtiments publics de Bavière.

Bref, l'Église d'Allemagne a cessé d'être Catholique dans son ensemble. Pire, elle est devenue une organisation anti-Catholique fonctionnant sous le nom de Catholique, soutenu par des fonds publics siphonnés par le gouvernement dans son sac parasitaire, attaché de façon permanente par la force de la loi au corps politique. Ainsi, non encombrés par les exigences de l'orthodoxie, ses opérateurs font tout ce qu'ils peuvent pour subvertir ce qui reste de la Foi en Allemagne et ils peuvent étendre partout ailleurs leur influence néfaste. Ainsi les Évêques Allemands corrompus dirigent des mouvements pour institutionnaliser la Sainte Communion pour les adultères publics, l'intercommunion avec les Protestants, les femmes « diacres » et finalement les femmes « prêtres », la légitimation de la contraception et pratiquement tous les autres assauts sur l'orthodoxie et l'orthopraxie qui avancent rapidement pendant ce pontificat désastreux.

Un signe classique de l'influence diabolique est une distorsion du bon ordre des choses : la Croix à l'envers est un signe visible de cette distorsion. On voit maintenant en Allemagne une distorsion diabolique de la relation propre entre l'Église et l'État : l'Église Allemande exige la séparation de l'Église et de l'État tandis que le gouvernement Bavarois, contré par l'Église Allemande, cherche à démontrer de façon visible l'unité organique nécessaire les deux.

Un autre signe classique d'influence diabolique est la duplicité de la parole et de l'action, très manifeste aux plus hauts niveaux de l'Église au cours des cinq dernières années. Ainsi, l'Église en Allemagne exige que le gouvernement Bavarois maintienne une stricte séparation de la religion tout en bénéficiant de subventions gouvernementales directes de la religion.

Le Père des mensonges s’en est donné à cœur joie avec l'élément humain de l'Église depuis l'ouverture ruineuse au monde à Vatican II. En ce moment de l'histoire, il semble que l'Adversaire ait remporté une victoire décisive sur l'Église, mais l'apparence est trompeuse. Pour rappeler la Prophétie de Notre-Dame du Bon Succès concernant exactement l'état des choses que nous voyons maintenant :

« Pendant cette époque malheureuse, l’injustice entrera même dans ce couvent, déguisée sous le nom de fausse charité, elle fera des ravages dans les âmes. Le démon malveillant tentera de semer la discorde en se servant de membres putrides qui, masqués sous l'apparence de la vertu, seront comme des sépulcres en décomposition émanant de la peste en putréfaction, causant la mort morale chez certains et la tiédeur chez les autres ... »

« Afin de libérer les hommes de la servitude de ces hérésies, ceux dont l'amour miséricordieux de Mon Très Saint Fils destinera à la restauration auront besoin d’une grande force de volonté, de constance, de courage et beaucoup de confiance en Dieu. Pour tester cette foi et la confiance du juste, il y aura des occasions où tout semblera être perdu et paralysé. Ce sera alors l'heureux début de la restauration complète ».

En cette époque de l'histoire du salut, cette restauration complète viendra avec l'inévitable Consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie.

Restons concentrés dans cette bataille
pour les Droits du Christ-Roi



par Joanna Swords
SOURCE : Le Centre de Fatima
Le 27 avril 2018








Au cours des dernières années, j'ai entendu des Catholiques et des non-Catholiques exprimer leur consternation et leur peur face aux nombreuses choses sérieuses qui se produisent dans le monde : la prévalence des guerres et le discours sans fin de la catastrophe nucléaire, le déclin moral jusqu'à la folie dans les lois laïques et la coopération apparente avec une telle folie même parmi les hommes d'Église.

Comme c'est triste pour ceux qui reconnaissent que quelque chose est terriblement mauvais, mais ne comprennent pas la raison pour laquelle tout ce chaos se produit et pourquoi l'humanité est dans un tel état. Et lorsqu'ils expriment leur peur et leur inquiétude, ils expriment aussi qu'ils ne savent pas quoi faire ou comment le gérer. Plus triste encore, c'est quand quelqu'un tente d'expliquer à ces âmes effrayées la raison de toute la folie et de leur fournir la seule solution — une solution vraiment simple — et ils échouent à l’écouter ou à la croire.

Même ceux qui connaissent la seule vraie solution, qui a été donnée par la Reine des Cieux, tremblent parfois dans leurs souliers de ce qui s'est déjà passé, de ce qui se passe actuellement et de ce qui est encore à venir.

Mais quelle bénédiction pour ceux qui connaissent vraiment le Message de Fatima et comprennent son importance pour le salut des âmes, sa relation avec tout ce qui se passe dans l'Église et dans le monde, sa nécessité pour mettre fin à la crise de l'Église et le déclin moral qui s’ensuit dans le monde, et son rôle comme seule solution pour la restauration de l'Église et l'ordre moral dans le monde selon les Lois de Dieu.

Autrement dit, il ne se passe rien dans l'Église et dans le monde qui ne retourne pas au Message de Fatima. Pour ceux qui connaissent le Message, ils comprennent pourquoi le monde religieux et séculier continue sur une pente descendante.

Ils connaissent la raison de tout ce qui se passe et ils comprennent qu'il existe une solution vraiment belle et simple. Pourtant, au plus fort de la confusion et de la persécution, il est facile de craindre les châtiments et d'oublier que Notre Dame est venue avec un message d'avertissement et d'espérance — un message d'une telle importance qu'Elle s'est assurée que la preuve qui lui fut donné dans la vérification de l'authenticité du message et de sa source, a été témoin par une multitude incroyable de personnes comme jamais auparavant. Et Elle nous a dit ce que nous devions faire.

Nous ne pouvons pas nous asseoir confortablement et attendre sans beaucoup de travail et de sacrifice. Nous devons d'abord faire ce qu'Elle a demandé à chacun d'entre nous. De professer la connaissance de Son Message et d’ignorer Ses demandes serait pire que de ne pas connaître Fatima du tout. C'est précisément parce que nous connaissons le Message que nous devrions être motivés à accomplir toutes les demandes de Notre-Dame, surtout quand il est si évident que beaucoup n'ont jamais entendu parler des Apparitions de Fatima et qu’ils ignorent les demandes de Notre-Dame.

Nous savons avec certitude que lorsque le Message de Notre-Dame sera enfin pris en compte par une partie suffisante du monde Catholique, et que la Consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie aura finalement eu lieu, l'Église et le monde seront véritablement bénis et se transformeront.

Alors que les punitions pour les Catholiques ignorant Notre Dame et son Message se déroulent — des châtiments qu'elle a elle-même mis en garde il y a 101 ans — nous devons nous accrocher à la seule chose que nous savons à coup sûr : à la fin, le Coeur Immaculé de Notre Dame triomphera. Nous le savons à coup sûr parce qu'Elle nous l'a dit.

Lorsque la Consécration de la Russie sera enfin effectuée, Notre Dame nous a dit que la Russie se convertirait ( à la Foi Catholique ! ) et que le reste du monde suivrait. Par la suite, il sera donné au monde une période de paix, c'est-à-dire la Paix du Christ dans le cœur des hommes. Et quand cela arrivera, les hommes ne voudront pas fabriquer d'armes pour s'entretuer ; ils ne voudront pas massacrer des innocents dans le sein de la mère ; ils ne voudront pas réduire des deux tiers la population mondiale ; ils ne voudront pas de lois à l’encontre les Lois de Dieu.

Et nous aurons un monde tel qu'on n'en a jamais vu, un monde vraiment Catholique. Nous devons nous concentrer sur cela. Oui, les punitions pour avoir ignoré Dieu et Ses Lois dont Notre-Dame de Fatima a mises en garde ont eu lieu pendant des décennies avec la promesse de châtiments toujours plus grands à venir. Mais nous savons qu'à la fin nous avons quelque chose de vraiment magnifique à attendre si nous vivons pour le voir dans ce monde ou si nous devons d'abord passer par le creuset du martyre pour le voir dans le prochain monde. Tôt ou tard, la Consécration demandée sera accomplie, et le Coeur Immaculé de Notre-Dame sera honoré dans ce monde comme Dieu le désire. ( Plaise à Dieu que ce soit le plus tôt et qu’ainsi beaucoup de vies et d'âmes seront sauvées ! )

Souvenons-nous donc les uns les autres de nous concentrer sur cette beauté et cette magnificence dont Adam et Ève seulement avaient été les témoins lorsqu'ils étaient au Paradis, ce que personne d'entre nous ne peut imaginer. Les hommes sont toujours à la recherche du paradis ici-bas par des solutions purement humaines — une recherche vraiment infructueuse.

Le vrai paradis est au Ciel. Et tandis que nous sommes sur la terre, nous pouvons en avoir un aperçu et en faire l'expérience brièvement lors de notre assistance appropriée au Saint Sacrifice de la Messe des âges.

Mais grâce à Notre-Dame de Fatima, nous savons que pour un temps déterminé — dont Dieu seul connaît la durée — après le Triomphe du Cœur Immaculé, ceux ici sur terre expérimenteront la chose la plus proche du Ciel, juste après le Saint Sacrifice

Pendant toute notre vie, on nous a dit que, dans cette vie, il n'y a qu'une seule chose sûre — à savoir qu’à la fin, nous mourrons tous.

Mais Notre-Dame de Fatima nous a donné une autre promesse absolument certaine d'un temps spécial à venir — quelque chose d'inimaginable, mais désirable — à la suite du Triomphe de son Cœur Immaculé. Alors que nous nous battons pour la bataille dans laquelle nous sommes actuellement engagés pour restaurer toutes choses en Christ, souvenons-nous de cette promesse spéciale, de cette heure spéciale à venir que notre Mère céleste attend de nous donner. Concentrons-nous sur Elle et Sa promesse et ne la perdons jamais de vue. Ce sera notre bénédiction et nous donnera du courage dans cette bataille. Et cela nous donne quelque chose à espérer.

Car Elle-Même nous a donné la Promesse et l'assurance que :

« À la fin, Mon Coeur Immaculé Triomphera ».

Et Elle nous a dit que tout en s'engageant dans cette bataille, et en attendant le Triomphe promis et le temps à venir par la suite, que nous devons rester concentrés sur Elle et ne jamais la laisser hors de notre vue, quand elle a prononcé ces paroles mémorables qui ont confirmé ce que les grands Saints et les Docteurs de l'Église ont compris :

« Mon Coeur Immaculé sera votre refuge
et la voie qui vous mènera à Dieu ».

Que Son Triomphe arrive bientôt !

« PRÉSENTEMENT, VOTRE CŒUR EST À L’AGONIE... »

Notre Maman Marie à Robert Brasseur












Jeudi 26 avril 2018, 3h30

« Mon enfant, Je Suis Marie, ta Maman.

Cher fils, beaucoup de Mes enfants sont en détresse! Leurs cœurs sont aux prises avec le Mal et plusieurs se laissent aller aux plaisirs du monde.

Je viens redemander à chacun de Mes enfants de se préparer pour le Retour de Mon Fils Jésus.

PRÉSENTEMENT, VOTRE CŒUR EST À L’AGONIE...

Soyez des enfants priants afin de recevoir la grâce de persévérer DANS LA JOIE dans l’attente du Retour de Mon Fils.

Priez pour que votre cœur puisse se dilater dans l’amour et la patience.

Ne vous troublez pas, mais priez afin d’accepter les compromis et les difficultés. Je serai toujours à vos côtés dans la prière pour vous guider et vous éclairer.

Unis par la prière, vous serez des témoins de l’Amour pour ceux qui vous entourent. Demeurez fermes, afin que l’on ne vous induise pas en erreur.

Que votre amour demeure une bouée de sauvetage pour ceux qui sont près de vous.

Cher fils, Je bénis chacun de Mes enfants.

Merci du temps de ton écoute. Je t’aime et Je te bénis. »

Marie, ta Maman

                           
r/b

SOURCE : JE MARCHE VERS LA LUMIÈRE

Le Libéralisme Allemand est un cancer dans l'Église



Lu dans : New Catholic
Le 30 avril 2018
SOURCE : Rorate Caeli

Le cancer : cette maladie terrible avec laquelle nous sommes terriblement familiers, comme beaucoup d'entre vous. Par conséquent, nous ne nous en servons pas comme d'une métaphore sans le savoir.

Depuis l'âge du Concile, et avant lui, le Catholicisme Libéral de racine Allemande a été un cancer métastasant la vie en danger dans toute la Sainte Mère l’Église. Un Polonais et un bon Allemand ont tenté de renverser la maladie, mais les poches financières profondes des Évêques Allemands qui ont financé la « Mafia de Saint Gall » ont obtenu ce qu'ils ont payé en 2013 : une confusion croissante dans toute l'Église.

Leur premier Cheval de Troie était le non-problème de la Communion pour les adultères impénitents qu’ils ont enfoncé dans deux Synodes, suivi par les paragraphes libéraux et les notes de bas de page scandaleuses dans « Amoris Laetitia ».

Maintenant, leur nouveau Cheval de Troie implique aussi le Très Saint Sacrement : que le Prince des Ténèbres soit leur instigateur ne peut être mis en doute parce qu'ils attaquent seulement la chose la plus sacrée de l'Église, l'Eucharistie Sacrée.

Pendant des mois, ils ont essayé d'autoriser la Communion pour les conjoints non Catholiques des Catholiques. Ceci est, bien sûr, un autre non-problème : si le conjoint non Catholique ne croit pas à la Foi Catholique, il ne devrait pas recevoir la Communion précisément parce que cela ne signifie rien pour lui ; si le conjoint non Catholique commence à croire aux affirmations de l'Église Catholique, y compris sur le Saint-Sacrement, alors sûrement ce conjoint devrait être invité à se convertir au Catholicisme et à être reçu dans l'Église. Ce qui ne peut sûrement pas être envisagé, c'est qu'une personne qui ne croit pas à la Foi Catholique devrait recevoir la Communion : pourquoi cette personne voudrait-elle cela ? Et pourquoi l'Église donnerait-elle quelque chose de précieux à quelqu'un qui ne le croit pas du tout précieux ?

Les Allemands sont largement admirés dans le monde entier pour leur logique et leur compréhension précise du monde, mais en ce qui concerne les Évêques Libéraux Allemands, la logique disparaît pour laisser la place à un désir démoniaque d'hérésie et d'argent. D'abord, ils ont décidé d'autoriser la Communion aux non-Catholiques. Ensuite, sept Évêques Allemands ont demandé des éclaircissements au Saint-Siège à ce propos. Troisièmement, après que la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ait correctement rappelé la Doctrine Catholique en la matière, les Évêques Libéraux Allemands en ont appelé au Pape qu'ils avaient choisi en 2013 pour probablement renverser cette décision en leur faveur.

La rencontre de la délégation Allemande avec les plus importants responsables de la Curie Romaine aura lieu le jeudi 3 mai, tel qu’annoncé dans le Bollettino du Vatican aujourd'hui. Que Notre-Seigneur Jésus-Christ empêche un autre pas dans la profanation de son Saint-Sacrement, le don le plus précieux qu'il ait donné à Son Église.
_______

P.S. Aujourd'hui aussi, en signe de l'effondrement complet du Catholicisme en Allemagne, l'Archevêque de Munich et Président de la Conférence Episcopale (DBK), le Cardinal Marx, a clairement exprimé son opposition ( c'est exact, son opposition ) à la décision du Gouvernement de l'État Bavarois d’ériger des Croix et des Crucifix dans tous les bâtiments publics, ce que l'Église a toujours proposé dans toutes les nations et dans toutes les régions à majorité Catholique. On ne peut pas être plus diabolique qu'en rejetant la Sainte Croix elle-même ! Le Cardinal a critiqué le mouvement comme « expropriant la Croix au nom de l'État ». Naturellement, vous ne verrez aucune critique par ce vorace Cardinal de l'utilisation des services fiscaux de l'État pour collecter et distribuer la Kirchensteuer ( taxe de l'Église ) qui rend l'Église Allemande ridiculement riche et disproportionnellement influente à répandre son mal dans toute l'Église : alors, « l'expropriation » par l'État est juste correcte ...

dimanche 29 avril 2018

L'urbanité Chrétienne est une affaire du passé [ ... ]
Savez-vous que vous n'êtes pas libres ?
Savez-vous ce qui vous domine ?
Savez-vous qu'on vous vend du mal ?



MESSAGE DE NOTRE VIERGE MARIE
À SA FILLE CHÉRIE LUMIÈRE DE MARIE

Le 12 avril 2018


Vous ne connaissez pas cette voyante ?
Cliquez ici pour vous rassurer




Enfants bien-aimés de Mon Cœur Immaculé :

JE VOUS VOIS AVANCER PAS À PAS
ET MON COEUR VEUT TOUS VOUS Y RETENIR.

Je suis le Refuge des pécheurs, l’Arche de la Nouvelle Alliance et Mon espoir est que tous atteignent le but vers lequel Dieu vous a appelés. En tant que Mère, Je veux le salut des âmes.

Combien de fois Je vous ai avertis par une et autre Révélation et en chacune d'elles pour renouveler Mon Appel à la conversion afin que tous puissent être sauvés !

Ma douleur est grande en voyant comment vous continuez à vous plaire des mauvaises actions de quelques-uns de vos frères et devenir des redoublants des mauvaises actions de ceux qui ont un engagement fort envers satan, pour hâter l'arrivée de celui qui deviendra le grand trompeur de l'humanité.

Ma douleur est profonde en voyant comment vous vous déviez et, avec plaisir, faites partie de ceux qui profanent Mon Fils, profanent les Temples et profanent la vie ...

Mes enfants, satan est heureux de se sentir accueilli si rapidement et sans résistance par la majorité de Mes enfants. C'est satan qui a encouragé la décadence morale, sociale et spirituelle de l'Église de Mon Fils, non seulement comme Institution mais comme Corps Mystique dont vous faites partie.

Vous n’êtes pas conscients du chemin ténébreux que vous transitez et certains d'entre vous deviendront soudainement adeptes de cette voie sombre, ne pouvant pas supporter tant de mal, jamais vu auparavant.

Je vois comment la foi de Mes enfants est sur le déclin au point de devenir comme ceux qui nient la foi en Mon Fils, et deviennent, en un instant, des déserteurs qui livrent leurs propres frères entre les mains du mal.

Je vous ai demandé de voir les Signes des Temps et vous refusez de le faire ...
Je vous vois transformés en un petit nombre de créatures craintives qui cèdent à ce que Mon Fils n'aime pas ...

Le Peuple de Mon Fils se réduit en gardant une foi chancelante. L'urbanité Chrétienne est une affaire du passé, les hommes et les femmes se comportent de manière surprenante et inattendue.

Face à un tel vide d’amour envers Dieu et envers le respect de la Loi de Dieu, le diable a trouvé un moyen simple pour envahir les créatures humaines pour les greffer de débauche, d'impudeur, de péchés de toutes sortes et du mépris de la Loi de Dieu.

Vous vous moquez de la Croix où Mon Fils Lui-même s’est sacrifié pour vous, vous tuez les Prêtres fidèles et les enfants fidèles de Mon Fils, car, envahis de méchanceté, vous vous transformez en persécuteurs de ceux qui continuent d’être respectueux de la Volonté Divine.

Vous ne raisonnez pas, vous ne vous arrêtez pas pour méditer ou pour demander le discernement de l'Esprit Saint, afin que, avec le regard de la vraie foi, vous discerniez le mauvais chemin pris par le Peuple de Mon Fils. Mon Fils ne s’impose pas mais le mal s’est imposé avec votre aide.

Vous voulez que cette Mère se taise, devienne muette pour qu’Elle ne continue pas à appeler à la conversion, à l'Amour Divin, à l'obéissance, à la fraternité et au respect de la vie humaine, dont l’homme n’est pas le maitre.

Mon Cœur est brisé par les corps d’innocents déchirés et jetés aux ordures, par le nombre d'enfants tués sans même y réfléchir.

Enfants bien-aimés de Mon Cœur Immaculé :

CE MOMENT DE CONFUSION QUE VOUS VIVEZ DOIT ÊTRE PASSÉ AU CRIBLE DE LA VÉRITÉ : QUELLE VÉRITÉ ? CELLE DES DIX COMMANDEMENTS.

Les enfants, c’est le moment de vous fortifier mutuellement, c’est pourquoi il est nécessaire de connaître les Écritures Saintes et de ne pas dire « oui » ce à quoi vous devriez dire « non ».

VOUS DEVEZ ÊTRE FERMES, SOLIDES, INAMOVIBLES, CAR LE MOMENT DE LA RÉCOLTE ARRIVE OÙ LE BLÉ SERA SÉPARÉ DE L’IVRAIE, ( cf. Matthieu 13,30 ), mais il se pourrait que certaines mauvaises herbes se soient accrochées au blé pour que ce blé se perde, c’est pourquoi vous devez rester vigilants afin de ne pas être confondus. Vous ne pouvez pas vous endormir par ce qui est mondain.

L'humanité vit et ne sent pas, ne vit pas, ne voit pas et ne donne pas d'importance, elle vit et ne compatit pas, elle vit et ne fraternise pas, elle vit et n’accomplit pas la Loi de Dieu, elle vit et n’aime pas les Sacrements, elle vit et n’aime pas son prochain, elle vit et erre parce qu'elle est devenue faible face au mal et a préféré mettre le bien commun de côté.

Enfants bien-aimés de Mon Cœur Immaculé:

Avec quoi nourrissez-vous l'esprit ?
Que savez-vous du futur auquel vous êtes destinés ?
Savez-vous que vous avez été manipulés sans vous en rendre compte par les grands capitalistes qui vous ont dirigés ?
Savez-vous que vous n'êtes pas libres ?
Savez-vous ce qui vous domine ?
Savez-vous qu'on vous vend du mal ?
Savez-vous que vous avez été entraînés pendant des années afin que vous arriviez a demander la débauche dans le but de vous faire tomber dans le feu éternel ?

Enfants bien-aimés de Mon Cœur Immaculé :

COMME CETTE GÉNÉRATION S’ÉCROULE
EN VIVANT DANS UNE APOCALYPSE SPIRITUELLE
QUE VOUS NE POUVEZ PAS NIER !
LA SOUFFRANCE DE L'HUMANITÉ EST DEVANT VOUS
ET VOUS L’IGNOREZ !

Les éléments continuent d'anéantir ce qui est contraire à la Volonté Divine. Et vous ? Changez-vous ? Retournez-vous l'Amour auquel vous êtes appelés ? Retournez-vous à l'Amour de Mon Fils vivant en vous ?

LES ENFANTS, NE TARDEZ PAS,
IL EST URGENT QUE VOUS VOUS DÉCIDIEZ DE VOUS CONVERTIR.
L'HUMANITÉ EST EN GRAND DANGER
ET JE SOUFFRE PAR LA CONFUSION DES MIENS.

Le Peuple de Mon Fils sera purifié, Rome sera purifiée par la main de l'homme.

En ce moment, Je vous prie de prier pour toute l'Humanité,
avec une prière venant du cœur.

Mon Fils n'abandonne pas Son Peuple, Je ne vous néglige pas et vous devez être fermes, ne pas faiblir et vous unir tous comme des frères priant la Très Sainte Trinité d’une seule voix.

L'esprit des puissants connaît les répercussions de faire le premier pas, c’est pourquoi ils ne veulent pas être les premiers à porter les armes. Les puissances convoitent le pouvoir du monde et c’est pourquoi, lorsqu’un pays fera le moindre petit pas vers l'avant, la guerre n'attendra pas.

Vous, petits-enfants, soyez l'Amour Divin pour toute la Terre et implorez la Miséricorde pour les âmes qui n'aiment pas Mon Fils.

Je vous bénis de Mon Amour.


Sainte Mère Marie

SALUT MARIE TRÈS PURE, CONÇUE SANS PÉCHÉ.
SALUT MARIE TRÈS PURE, CONÇUE SANS PÉCHÉ.
SALUT MARIE TRÈS PURE, CONÇUE SANS PÉCHÉ.



SOURCE : Revelaciones Marianas

De Mattei

La guerre religieuse du IVe siècle et de notre temps



Par : Roberto de Mattei, vaticaniste
Corrispondenza Romana

Le 25 avril 2018
SOURCE : Rorate Caeli

Traduction de l'Italien vers l'Anglais :
Contributrice : Francesca Romana


L'Église avance à travers l'histoire pour toujours victorieuse, conformément aux plans merveilleux de Dieu. Les trois premiers siècles ont atteint leur apogée sous l'empereur Dioclétien ( 284-305 ). Tout semblait être perdu. Le découragement était une tentation pour beaucoup de Chrétiens et parmi eux il y avait ceux qui avaient perdu la Foi. Mais ceux qui ont persévéré ont eu l'immense joie, pas beaucoup d'années plus tard, de voir la Croix du Christ flamboyer sur les bannières de Constantin lors de la bataille de Saxa Rubra ( 312 ). Cette victoire a changé le cours de l'histoire. L'édit de Milan-Nicomédie de 313, accordant la liberté aux Chrétiens, a renversé le Senatus Consultum de Nero, qui avait proclamé le Christianisme une « superstitio illicita ». La Christianisation publique de la société a débuté dans un climat d'enthousiasme et de ferveur.

En 325, le Concile de Nicée, semble marquer la renaissance doctrinale de l'Église, avec la condamnation d'Arius, qui a nié la Divinité de la Parole. À Nicée, grâce au rôle décisif du Diacre, Athanase ( 295-373 ), qui par la suite devint l’Évêque d'Alexandrie, il fut définie la doctrine de la « consubstantialité » de la nature parmi les Trois Personnes de la Très Sainte Trinité.

Dans les années qui suivirent, entre la position orthodoxe et les hérétiques Ariens, un « tiers parti » fit son entrée : celui des « Semi-Ariens », à leur tour divisés en divers courants, qui reconnaissaient une certaine analogie entre le Père et le Fils, mais niait qu'il avait été « engendré, non fait, d'un seul Être avec le Père », comme il était affirmé dans le Credo de Nicée. Ils ont substitué le mot « omousios », qui signifie « de la même substance » avec le terme « omoiusios », qui signifie « de substance similaire ».

Les hérétiques, les Ariens et les semi-Ariens avaient compris que leur succès dépendrait de deux facteurs : le premier était de rester dans l'Église ; le second d’obtenir le soutien des pouvoirs politiques, donc de Constantin et ensuite de ses successeurs. Et. en effet, il en fut ainsi : ce fut une crise, jusqu'alors sans précédent, à l'intérieur de l'Église qui a duré plus de soixante ans.

Personne ne l'a mieux décrite que le Cardinal Newman dans son livre « Les Ariens du IVe siècle » ( 1833 ) dans lequel il a rassemblé toutes les nuances doctrinales de la question. Un érudit Italien, le Professeur Claudio Pierantoni a récemment présenté un parallèle éclairant entre la controverse Arienne et le débat actuel sur l'Exhortation Apostolique, Amoris Laetitia. Cependant, même en 1973, Monseigneur Rudolf Graber ( 1903-1992 ), Évêque de Ratisbonne, en rappelant la figure de Saint Athanase à l’occasion du XVIe centenaire de sa mort, avait comparé la crise du IVe siècle à celle qui suivit celle du Second Concile du Vatican ( Athanasius und die Kirche unserer Zeit : zu seinem 1600 Todestag, Kral 1973 ).

Athanase a été durement persécuté même par ses confrères pour sa fidélité à l'orthodoxie et, entre 336 et 366, il a été forcé cinq fois d'abandonner la ville dans laquelle il était Évêque, passant ainsi de longues années en exil et dans un combat acharné dans la défense de la Foi. Deux assemblées d'Évêques, à Césarée et à Tyr ( 334-335 ), le condamnèrent pour rébellion et fanatisme. En outre, en 341, alors qu'un Concile de cinquante Évêques à Rome proclamait Athanase innocent, le Concile d'Antioche, auquel participèrent plus de quatre-vingt-dix Évêques, ratifia les Actes des Synodes de Césarée et de Tyr et plaça un Arien à la place d’Athanase comme Évêque.

Le Concile suivant de Serdica, en 343, se termina par une scission : les Pères Occidentaux déclarèrent illégale la déposition d'Athanase et reconfirmèrent le Concile de Nicée : ceux d'Orient condamnèrent non seulement Athanase, mais aussi le Pape Jules Ier ( canonisé ensuite ), qui l'avait soutenu. Le Concile de Sirmium, en 351, cherchait un terrain d'entente entre l'orthodoxie Catholique et l'Arianisme. Au Concile d'Arles en 353, les Pères, y compris le légat représentant Libère, qui avait succédé à Saint Jules Ier comme Pape, signèrent une nouvelle condamnation contre Athanase.

Les Évêques ont été forcés de choisir entre la condamnation d'Athanase et l'exil. Saint Paulin, Évêque de Trèves, fut presque le seul dans la bataille pour le Credo de Nicée et fut exilé en Phrygie où il mourut à la suite de mauvais traitements de la part des Ariens. Deux ans plus tard, au Concile de Milan ( 355 ), plus de trois cents Évêques d'Occident signèrent la condamnation d'Athanase et d'un autre Père orthodoxe, Saint Hilaire de Poitiers, banni en Phrygie pour sa fidélité intransigeante à l'orthodoxie.

En 357, le Pape Libère, vaincu par les souffrances de l'exil et sur l'insistance de ses amis, mais aussi animé par « amour de la paix », signa la formule semi-Arienne de Sirmium et rompit la communion avec Saint Athanase, le déclarant séparé de l'Église Romaine, pour son utilisation du terme « consubstantiel », comme en témoignent quatre lettres que nous a transmises St Hilaire ( Manlio Simonetti, La crisi Ariana del IV secolo, Institutum Patristicum Augustinianum, Roma 1975, pp. 235-236 ). ).

Sous le Pontificat du même Libère, les Conciles de Rimini ( 359 ) et de Séleucie ( 359 ), qui constituaient un Grand Concile, représentatif de l'Ouest et de l'Est, abandonnèrent le terme « consubstantiel » de Nicée et établirent une « voie mitoyenne équivoque » » entre les Ariens et Saint Athanase. Il semblait que l'hérésie rampante avait conquis l'Église.

Les Conciles de Séleucie et de Rimini ne sont pas comptés par l'Église aujourd'hui dans les huit Conciles œcuméniques de l'Antiquité : il y avait néanmoins 560 Évêques présents, presque la totalité des Pères du Christianisme, qui ont été définis comme « œcuméniques » par leurs contemporains. C'est alors que Saint Jérôme a inventé la phrase qui affirme que « le monde entier a gémi et s'est étonné de se retrouver Arien » ( Dialogus adversus Luciferianos, n ° 19, PL, 23, col 171 ).

Ce qui est important à souligner, c'est qu'il ne s'agissait pas d'une dispute doctrinale limitée à un théologien, ni d'un simple conflit entre Évêques où le Pape devait agir comme arbitre. C'était une guerre religieuse dans laquelle tous les Chrétiens étaient impliqués, du Pape jusqu'aux derniers fidèles. Personne ne s'est refermé sur lui-même dans un bunker spirituel, personne ne regardait par la fenêtre en spectateur muet du drame. Tout le monde était dans les tranchées, combattant des deux côtés des lignes de bataille.

Il n'était pas facile à l'époque de comprendre si votre propre Évêque était orthodoxe ou non, mais le « sensus fidei » était la boussole pour s'orienter. Le Cardinal Walter Brandmüller, en parlant à Rome le 7 avril 2018, a rappelé que « le « sensus fidei » agit comme une sorte de système immunitaire spirituel par lequel les fidèles reconnaissent ou rejettent instinctivement toute erreur. Sur ce « sensus fidei » repose alors — en dehors de la Promesse Divine — l'infaillibilité passive de l'Église, ou la certitude que l'Église, dans sa totalité, ne pourra jamais subir une hérésie ».

Saint Hilaire écrit que pendant la crise Arienne, les oreilles des fidèles qui interprétaient dans un sens orthodoxe les affirmations ambiguës des théologiens semi-Ariens étaient plus saintes que les cœurs des prêtres. Les Chrétiens qui, depuis trois siècles, avaient résisté aux Empereurs résistaient maintenant à leurs propres Bergers, dans certains cas au Pape, coupable, sinon d'une hérésie ouverte, mais pour le moins d'une grave négligence.

Monseigneur Graber se réfère aux paroles de Joseph von Görres ( 1776-1848 ) dans son livre « Athanasius » ( 1838 ) écrit lors de l'arrestation de l'Archevêque de Cologne, mais c’est encore aujourd'hui d'une véracité extraordinaire : « La terre tremble sous nos pieds. Nous pouvons prévoir avec certitude que l'Église sortira indemne d'une telle ruine, mais personne ne peut dire et conjecturer qui et quoi survivra. Nous, en conseillant donc, en recommandant et en levant la main, désirons empêcher le mal en montrant ses signes. Même les mules qui portent les faux prophètes, s’irritent, se reculent et, avec un langage humain, relancent l'injustice à la face de ceux qui les frappent, à la face de ceux qui ne voient pas l'épée tirée ( par Dieu ) qui leur ferme le chemin ( Nombres, XXII, 22-35 ). Travaillez alors pendant qu'il fait jour puisque pendant la nuit personne ne le peut. Cela ne sert à rien d'attendre : l'attente n'a fait qu'aggraver les choses ».

Il y a des moments où un Catholique est obligé de choisir entre la lâcheté et l'héroïsme, entre l'apostasie et la sainteté. C'est ce qui s'est passé au IVème siècle et c'est ce qui se passe encore aujourd'hui.

samedi 28 avril 2018

Du Dr en Droit Canon, Jeff Mirus

Pourquoi l'Église ne peut pas cesser
de nous rebattre les oreilles sur la pureté ? !







par : Dr. Jeff Mirus ( Droit Canon)
Le 27 avril 2018


SOURCE : Catholic Culture




À la suite de la condamnation de l'humoriste Bill Cosby, hier, pour agression sexuelle, nous pourrions peut-être revoir ce que beaucoup considèrent comme l'insistance Catholique insupportable sur la pureté. Alors que nous en entendons moins parler dans une Église sécularisée, tout le monde sait que cette emphase traditionnelle est toujours juste sous la surface. Cela est si évident pour les étrangers que l'Église a souvent été accusée de ne pas se soucier vraiment de tout autre type de péché. Ce n'est pas vrai, bien sûr. Mais le moindre soupçon d'emphase Catholique sur les péchés de la chair suffit à envoyer le monde dans des paroxysmes de dénonciation.

En contre-argument naturel, nous pouvons dire que la pureté est d'une importance vitale parce que les sentiments sexuels, les attractions et les tentations ont un impact énorme sur nos affections humaines. Et nos affections, quelles qu'elles soient, sont de puissants motifs sous-jacents pour tout ce que nous faisons. Maintenant, bien sûr, nous pourrions avoir une attraction primordiale pour l'argent ou le pouvoir. Mais nous sommes, après tout, des êtres sexuels et le moyen le plus facile et le plus intensément personnel pour que nos affections soient désordonnées est par un manque de discipline concernant nos appétits sexuels. Cela pourrait-il expliquer la préoccupation Catholique sur l'impureté ?

Ou peut-être est-ce une question de Commandement Divin. J'y ai fait allusion dans mon dernier commentaire ( « insistance Chrétienne sur la pureté et le changement moral » ) en citant Saint Paul : « Dieu ne nous a pas appelés à vivre dans l'immoralité, mais dans la sainteté. C'est pourquoi, celui qui rejette ces prescriptions ne rejette pas un homme, mais Dieu qui vous donne son Saint-Esprit ». ( 1 Th 4, 8 ).

Ces deux grands arguments sont vrais, mais un examen plus approfondi révèle trois raisons gigantesques et très spécifiques pour lesquelles la pureté sexuelle est soulignée encore et encore dans la terre Catholique, de l'Ancienne Alliance à nos jours. Ensemble, ces raisons expliquent exactement pourquoi l'Église Catholique est un tel parasite à propos de ces choses. Car un échec dans la pureté conduit toujours et partout à des maux extraordinairement graves.

1. Séparation de Dieu

Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que les païens saisissent facilement ce premier mal mais il est important de placer la séparation de Dieu en tête de la liste parce que la fin pour laquelle nous avons tous été créés est l'union avec Dieu. En fin de compte, l'Église nous harcèle constamment au sujet du sexe, non seulement parce que ses plaisirs sont si facilement désordonnés, mais parce que, en le devenant, ils nous distraient et nous séparent finalement de Dieu. Il est vrai que certaines personnes ne connaissent jamais de fortes tentations sexuelles, mais la convoitise d'une sorte ou d'une autre est toujours répandue dans la société humaine. Quand il s'agit de promouvoir le « bonheur » dans notre monde, l'attirance sexuelle est à la tête d'affiche.

Les désirs sexuels peuvent prendre de nombreuses formes déformées, mais même dans des formes qui ne sont déformées que par leur intensité déséquilibrée, ces désirs sont au mieux une énorme distraction spirituelle. Il est très difficile de penser clairement à nous-mêmes, à propos de Dieu, et à notre relation avec Lui quand nous avons des démangeaisons, quand nous voulons désespérément nous gratter et quand nous identifions ce grattage avec un accomplissement personnel. À moins d'être strictement et habituellement contrôlés, l'attirance sexuelle perturbe notre sérénité, nous conduit à ne pas apprécier correctement les choses, à réduire le désir actif de Dieu éprouvé dans notre nature supérieure et ainsi à entraver ou même détruire l'Union Divine.

Dans notre culture, ce problème est souvent considéré comme le moindre de nos soucis — ou même comme une source d'anxiété déconcertante — mais tout le système Catholique le considère comme la plus haute priorité pour la simple raison que la tentation sexuelle est la plus simple et la manière la plus commune de nous détourner de notre fin ultime. Alors que les avertissements du Christ englobent toutes sortes de péchés, nous devons toujours garder à l'esprit les béatitudes les plus importantes du Seigneur dans le Sermon sur la Montagne : « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » ( Mt 5, 8 ).

2. Perte de l'intégrité personnelle

La raison pour laquelle l'impureté est capable de nous séparer si facilement de Dieu est qu'elle détruit notre intégrité personnelle. De nos jours, les gens ne comprennent généralement pas ce que signifie « avoir de l'intégrité ». Nous nous référons immédiatement à un concept similaire à « l'honnêteté ». Par conséquent, nous pouvons échouer à voir que l'homme débauché a perdu son intégrité, même s'il ne ment pas à ses amis ou n'agit pas injustement dans les affaires. Si nous devions considérer l'honnêteté comme faisant référence à une évaluation intérieure claire et correcte de notre propre caractère, nous serions beaucoup plus proches de la vérité.

L'intégrité est l'intégration correcte — c'est-à-dire l'ordre approprié — de toutes nos facultés humaines, créant un ensemble « intégral ». La personne intègre cherche à se joindre à Dieu dans la partie la plus élevée de son âme, faisant de cette union le fondement de sa vie intellectuelle et utilisant son intelligence pour guider son imagination et instruire sa volonté. Ensemble, alors, ces facultés gouvernent toutes les affections humaines, disciplinant les émotions et les sens de manière à développer et maintenir dans la personne entière cet ordre unifié qu'il était destiné à posséder. Le contraire de l'intégrité est, bien sûr, la désintégration, dans laquelle les différentes facultés de la personne humaine se font la guerre et, par conséquent, fonctionnent de la mauvaise manière.

Pour prendre l'exemple le plus commun — l'exemple même qui fait que tant de personnes ignorent le problème de l'impureté — comparons deux approches de la pensée et de l'action. Dans une personne intègre, l'intellect ( agissant aussi librement que possible ) saisit les vérités et, par conséquent, perçoit les valeurs et instruit ainsi la volonté d'agir en accord avec ces valeurs. Quand l'intégrité s'effondre, cependant, la volonté refuse d'agir sur la valeur proposée par l'intellect. Au lieu de cela, il ordonne à l'intellect d'arrêter de penser en ce sens et de justifier plutôt la ligne de conduite que la volonté a déjà choisi de poursuivre. Suivant les ordres de la volonté, alors, l'intellect rationalise. L'intégrité est perdue.

Voir un schéma explicatif
de ces deux paragraphes précédents à la fin de l'article

Dans des moments calmes, les gens reconnaissent souvent en eux-mêmes quelque chose de cette perte d'intégrité, qui peut prendre la forme d'un malaise chronique, de dégoût, de dépression ou simplement d'un sentiment profond d'être sur la mauvaise voie. C'est une raison pour laquelle notre monde déteste le silence. L'activité sans fin et le plaisir sans fin — la distraction constante — sont une sorte de mécanisme de défense contre la pénétration psychique de la vérité. De plus, ce trouble assombrit l'intellect, qui prend l'instruction de la volonté plutôt que l'inverse. Les philosophes Grecs antiques l'ont reconnu très clairement. Mais les Chrétiens savent que ce désordre conduit aussi toute la personne à refuser la Grâce.

Ce que nous éprouvons, alors, est une perte d'intégrité personnelle en raison d'un manque de pureté, que nous appelons parfois « sincérité du cœur et unité de propos ». Le désir sexuel indiscipliné ( se manifestant parfois plus doucement par ce que nous appelons la romance ) est la forme la plus commune et, pour la plupart des gens, la forme la plus puissante et la plus répandue d'impureté. En tant que tel, il est généralement le principal moteur de la perte d'intégrité personnelle. Il n'est pas étonnant que l'Église garde un œil attentif sur la pureté, se gardant de sa perte aussi soigneusement que possible.

3. Destruction sociale

Nous arrivons maintenant à la Théorie Sociale 101. Le lecteur peut souhaiter prendre des notes. La personne humaine a été faite pour l'amour et est toujours orientée vers l'amour. Cela suffit à expliquer pourquoi les contrefaçons de l'amour, telles que l'attirance sexuelle, nous trompent si souvent. Mais la plus grande capacité de notre nature est d'aimer. Nous ne sommes pas seulement conçus pour l'amour, mais appelés à l'amour. L'amour, en effet, est nécessaire non seulement à notre bonheur, mais à notre stabilité même en tant que personnes.

Comme la nature le suggère — et encore, comme les plus grands philosophes l'ont réalisé même sans le bénéfice de la religion révélée — la personne humaine est conçue pour un destin nuptial ( pensons ici à la Théologie du Corps de Saint Jean-Paul II ). Le plus souvent, cette conception est achevée dans ce monde grâce à une union conjugale monogame qui dure toute la vie et dans laquelle, à travers des actes d'amour qui engagent la personne tout entière, des enfants sont conçus. Ces enfants sont ensuite nourris et élevés dans une relation familiale d'amour réciproque qui, bien sûr, peut et doit être perfectionnée par l'amour de Dieu — y compris la croissance de l'Amour Divin en nous à travers le système sacramentel Catholique.

Or, le premier principe social qui découle de la considération de la pureté sexuelle est simplement ceci : tout écart par rapport à la pureté perturbe notre capacité à aimer, affaiblit ou détruit les liens d'amour et a donc des conséquences sociales inéluctables. Nous voyons cela d'abord au sein de la famille, mais les conséquences s'étendent rapidement au-delà de la famille à l'ordre social dans son ensemble. Quand l'impureté se généralise, la destruction familiale aussi avec pour résultat l'effondrement de sociétés entières. Ce que nous appelons l'Occident Moderne approche le point final de ce processus destructif alors même que j'écris.

Malheureusement, l'obscurcissement de l'intellect dû à l'impureté et à la perte d'intégrité qui s'ensuit — fait que la plupart des personnes ainsi atteintes nient l'évidence, nient la destruction sociale chronique causée par la liberté laissée aux désirs sexuels égarés de notre temps. C'est un des signes les plus évidents de cette obscurité qu'une société ne peut ou ne veut pas reconnaître comment le dieu du plaisir sexuel et de l'« accomplissement » sexuel détruit non seulement l'intégrité personnelle, mais détruit les familles, mutile émotionnellement les conjoints et les enfants, nous isole de notre système naturel nourricier et de soutien, emprisonne des millions dans une sorte d'insécurité chronique et blessée, appauvrit la majorité ( en particulier les femmes et les enfants ) et tue même ( notamment par les maladies sexuellement transmissibles, l'avortement, la toxicomanie et le suicide ).

Le désir sexuel indiscipliné — de la pornographie et de la contraception à l'homosexualité, aux abus sexuels, à la traite des êtres humains et au-delà — est une cause majeure de perte d'intégrité personnelle, de destruction de la famille, de déstabilisation et de déclin social. Au cours des dernières générations, l'Occident tout entier est devenu une société peuplée par un grand nombre d'hommes et de femmes non seulement déformés de leur propre chef, mais émotionnellement blessés sans grande faute de leur part et qui ont une capacité considérablement réduite à vivre des vies cohérentes et productives, sans parler d'une capacité d'amour considérablement réduite.

Conclusion

Nous essayons de faire face à ce que n'importe quel observateur sensé reconnaîtrait comme une civilisation en désintégration à travers une réglementation toujours croissante. Un nombre de plus en plus grand de personnes ( celles qui sont le moins en mesure de faire face à leurs blessures psychiques et à la destruction sociale qui les entoure ) tombent dans le désespoir, l'institutionnalisation ou la mort. Pendant ce temps, les élites ( qui ont tendance à être isolées par le confort et le prestige hors des conséquences les plus immédiates du chaos ) continuent ( étonnamment ) à prêcher l'évangile de la mort, un évangile enraciné profondément dans l'impureté personnelle. C'est une très grande obscurité en effet !

Telles sont donc les raisons pour lesquelles il s'agit d'un signe si sain du sérieux Catholique que de rebattre les oreilles de manière si agaçante à propos des péchés sexuels, des péchés de la chair. Nous avons trois raisons suffisantes : la séparation de Dieu, la perte de l'intégrité personnelle et la destruction sociale. Ces justifications doivent être assez évidentes pour que nous mettions sous un jour nouveau l'avertissement de Saint Paul.

Paul a écrit que mépriser l'horreur de l'impureté, c'est ne pas tenir compte de l'homme mais de Dieu, car notre enseignement dans ce domaine n'est pas une théorie humaine mais une Révélation Divine. Mais, dans un autre sens, celui qui ne tient pas compte de ces choses nie vraiment non seulement ce qui a toujours été caché en Dieu, mais ce qui est manifestement évident dans le monde qui nous entoure. En vérité, celui qui ignore ces choses méprise non seulement Dieu, mais l'homme — tous ses frères et soeurs aussi.

LA BRUME PAPALE
Des journalistes discutent de l'énigme de François



par Olivia Rao
Correspondante, Washington, DC


SOURCE : The Remnant
Le 18 avril 2018
Un rapport spécial The Remnant ...

Le mercredi 25 avril 2018, l'Institut d'Écologie Humaine et l'Université Catholique d'Amérique ont organisé une table ronde avec des experts des médias sur le Pontificat du Pape François, à l'occasion de l'anniversaire de la cinquième année de son Pontificat. Dr. Joseph Capizzi, le directeur exécutif de l'Institut d'Écologie Humaine, a modéré la discussion. Les représentants des médias étaient John L. Allen Jr., l'éditeur de Crux et un spécialiste de la couverture du Vatican ; Ross Douthat, chroniqueur d’une tribune libre reli pour le New York Times ; Adelaide Mena, journaliste indépendante et consultante basée à Washington, DC et travaillant actuellement pour l'agence de presse Catholique (CNA / EWTN) ; et E.J. Dionne, chroniqueur pour le Washington Post, professeur à l'Université de Georgetown, et auteur du livre « Une Nation après Trump : Un guide pour les égarés, les désenchantés, les désespérés et les non-encore déportés ».

Les panélistes ont discuté du point de vue du journalisme et des médias plusieurs questions concernant l'Église et la Papauté du Pape François. Les principaux sujets abordés par les panélistes étaient les difficultés rencontrées par les journalistes Catholiques à écrire au sujet de leur propre Église, l’impact du soi-disant « Effet François » sur la fréquentation de la Messe, les ordinations, les conversions et autres ainsi que la question controversée du divorce et du remariage.

Le premier sujet de discussion abordé par le panel a porté sur la manière dont les Catholiques abordent ce qui est écrit concernant le Pape. Les panélistes ont convenu collectivement que la meilleure façon d'aborder ce qui est écrit sur le Pape était de le traiter comme n'importe quel autre leader mondial : digne de respect mais personnellement faillible. M. Douthat a expliqué que les journalistes Catholiques ont un travail difficile en ce sens qu'ils doivent apprendre à équilibrer les reportages et à défendre l'Église. M. Douthat a commencé comme chroniqueur au New York Times en 2008 lorsque l'Église était au milieu d'une nouvelle vague de scandales sexuels ; il avait la tâche difficile de rendre compte des scandales et de critiquer la direction de l'Église pour la façon dont elle les traitaient tout en voulant défendre l'Église dans son ensemble devant un auditoire ayant une vision très négative de l'institution. Il est souvent difficile, a-t-il souligné, d'équilibrer le journalisme et la piété personnelle.

Lorsqu'on leur a demandé s'ils avaient l'impression que l'attitude à l'égard de l'Église avait changé au cours des dernières décennies, M. Allen et M. Dionne ont convenu que le rythme du journalisme avait changé en raison des progrès technologiques du XXIe siècle, mais le matériel n'a pas beaucoup changé. M. Douthat a ajouté qu'il croyait que l'attitude avait beaucoup changé. La crise des abus sexuels, a-t-il souligné, a joué un grand rôle dans l'élaboration de la volonté des Conservateurs de critiquer l'Église et même le Pape lui-même. Avant le Concile, a-t-il dit, l'attitude des Conservateurs — en particulier des membres Conservateurs des médias — était beaucoup plus respectueuse envers la Papauté ; mais une grande partie de cette déférence est morte entre 2001 et 2010 lorsque les scandales ont dominé les nouvelles.

L’Effet François

M. Capizzi a ensuite orienté la conversation vers le deuxième sujet majeur de la soirée : le soi-disant « Effet François » que la plupart des médias avaient espéré voir lorsque le Cardinal Bergoglio est devenu le Pape François. Bergoglio était considéré comme humble, direct, plein d'humour, et il était admiré pour « diriger avec miséricorde plutôt qu'avec la Doctrine ». L'espoir, disait Capizzi, était ce que sa nouvelle attitude amènerait les gens dans l'Église et qu’elle réveillerait ceux qui étaient sur le « régulateur de vitesse » dans l'Église. Avons-nous vu « l'Effet François » ?

La réponse de Mme Mena fut à l’effet que nous devons regarder les statistiques dans les cinq à dix prochaines années parce que, cinq ans dans la papauté, c’est trop tôt pour le dire. Elle a ajouté que les ordinations aux États-Unis sont passées de 590 l'an dernier à 430 cette année — une diminution de 27% — mais elle a soutenu qu'à long terme, il est trop tôt pour dire quels seront les effets du Pontificat actuel sur des choses telles que la présence à la Messe, les ordinations, les consécrations, les conversions et autres. Selon Mme Mena, le véritable « Effet François » est lié à la vision de l'Église et du monde Catholique par le Nord Catholique global par rapport au Sud Catholique global. Tout en admettant que ce n'est généralement pas ce que l'on entend par « Effet François » tel que le terme est utilisé par les médias traditionnels, Mme Mena a suggéré que les origines du Pape François d’Amérique du Sud auront un effet d’apporter une attention sur les problèmes rencontrés l'Hémisphère Sud.

M. Allen, pour sa part, croyait qu'il était erroné de s'attendre à ce que des choses telles que les ordinations, les consécrations, les conversions et la participation à la Messe dépendent d'une seule personne même si cette personne devait être le Pape. De nombreuses variables pourraient affecter ces statistiques. Selon M. Allen, cependant, il y a certainement eu un « Effet François » même si nous ne pouvons pas dire qu'il se rapporte aux statistiques susmentionnées. Pour commencer, les médias, même les médias laïques, sont complètement en amour avec le Pontife actuel. Pour cette raison, M. Allen a affirmé que ses opinions sur ces questions sont entendues par les médias laïques d'une plus grande manière que ses opinions ont été relativement entendues pour les Pontifes précédents. Comme l'a dit M. Allen, le Pape François « a captivé l'imagination du monde entier » et, pour cette raison, il devient un point de consultation sur les questions morales tant dans les populations Catholiques que non-Catholiques.

M. Dionne, qui s'est identifié comme le plus enthousiaste des partisans de François, a convenu avec Mme Mena que l'un des plus grands effets de la Papauté actuelle est la façon dont le Pape a soulevé les cultures et les problèmes du Sud global sous le feu des projecteurs. M. Dionne a dit que ce que le Pape François croit de la pauvreté et des injustices mondiales n'est pas incompatible avec les croyances de ses prédécesseurs ; ils sont simplement des priorités plus élevées pour lui. M. Dionne a loué le Pape François pour sa profonde affection pour les formes traditionnelles de piété et pour son énorme respect pour la piété populaire, les dévotions mariales, les dévotions personnelles et autres.

Le troisième grand sujet de discussion, celui du divorce et du remariage, a suscité plus de controverse et de désaccord au sein du panel. M. Douthat a expliqué que sa plus grande déception face à la Papauté du Pape François est que, malgré son amour supposé pour le Sud et son désir de faire connaître ses problèmes dans l'Église, le Pape a peu accompli sur ce plan. Au lieu de cela, a dit M. Douthat, il a le mieux réussi à créer de la confusion et de l'incertitude sur des questions pour lesquelles l'enseignement de l'Église avait déjà été considéré comme certain et sans équivoque ; l'exemple le plus frappant étant la question du divorce et du remariage.

M. Dionne a sauté à la défense du Pape François, disant qu'il n'a modifié aucune Doctrine de l'Église sur la question du divorce et du remariage, mais qu'il demande une plus grande considération des cas particuliers et aussi une décentralisation du pouvoir sur la question. M. Dionne a dit que la perspective du Pape sur le divorce et le remariage est conforme au thème central de son Pontificat : la miséricorde. Pourquoi une femme maltraitée qui a quitté son mari et s'est remariée doit-elle être bannie de la Communion quand un meurtrier peut avouer une fois et ensuite retourner à la Communion ? Le point de vue de l'Église sur le mariage et le divorce, a souligné M. Dionne, n'a jamais été une ligne droite ; il a toujours pris des rebondissements, et ce nouveau regard sur le problème sous le Pontificat actuel n'est pas sans précédent.

Mme Mena a ensuite posé la question qui a continué à être discutée jusqu'à la fin de la soirée : est-ce que la question du divorce, du remariage et de la réception de la Communion est vraiment une question basée sur François ou peut-elle être retracée historiquement au Pape Jean-Paul II ? L'Exhortation Apostolique de Paul II Familiaris Consortio sur le rôle du mariage et de la famille dans l'Église ? ( NB : selon Familiaris Consortio, deux personnes qui se sont mariées après avoir divorcé de leur conjoint doivent vivre ensemble comme frère et sœur si elles souhaitent rester en règle dans l'Église et continuer à recevoir les Sacrements ). M. Douthat a souligné qu'il y a un grand bond à faire de dire que les divorcés et les remariés peuvent vivre ensemble comme frère et sœur et leur permettre de vivre comme mari et femme et de recevoir la Communion. Il a retracé le laxisme actuel envers l'enseignement de l'Église sur le divorce et le remariage à une politique libéralisée et trop permissive envers le processus de nullité, ce qui a conduit les Catholiques à croire qu'une nullité est simplement inutile. Selon lui, il est difficile de voir la différence entre la position de l'Église Catholique sur le divorce et la position laïque sur le divorce et il a suggéré qu'il serait bientôt plus facile de revenir à la Communion après un remariage que d'obtenir un divorce civil.

M. Allen et M. Douthat ont convenu que non seulement Amoris Laetitia ne dit pas que les couples divorcés et remariés doivent vivre ensemble en tant que frère et sœur ; Amoris Laetitia est, en fait, explicitement critique de cette notion.

L'inculpation par inadvertance de Faggioli
du Pape François



par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Le Centre de Fatima
Le 27 avril 2018


Massimo Faggioli, un porte-parole fiable du Catholicisme Américain Progressiste qui a abandonné le témoignage contre-culturel de l'Église en faveur de cette palabre de la « justice sociale » qu'aucun Démocrate ne jugerait répréhensible, vient de rédiger une inculpation par inadvertance du Pontificat qu'il ne cesse jamais de louanger comme si c'était un prélude à la Seconde Venue. L'article de Faggioli, intitulé « Une nouvelle phase Américaine pour François », est rempli d'éloges accablants pour ce que le Pape François a fait.

Dans la revue Jésuite America, Faggioli déclare avec plaisir que « François a « durci » la polarisation de l'Église chez ceux qui embrassent François versus la minorité vocale et souvent influente qui le considère comme une menace à la Foi ». Par « minorité vocale et influente », Faggioli signifie les Catholiques en Amérique qui adhèrent toujours à l'enseignement constant de l'Église sur la Foi et la morale, y compris l'indissolubilité du mariage et l'inadmissibilité absolue du mal intrinsèque de la contraception.

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

François, observe Faggioli avec satisfaction, a introduit « des changements profonds [ qui ] ... nous rappellent les changements dirigés par le Pape qui a appelé Vatican II ». Je ne doute pas que Jean XXIII serait horrifié par les « profonds » changements dans l'Église depuis Vatican II, surtout ceux que François cherche à imposer, voyant que le Pape Jean XXIII a insisté sur le maintien de la Liturgie Latine quelques mois avant le Concile et aurait rapporté sur son lit de mort « Arrêtez le Concile ! Arrêtez le Conseil ! » comme le reconnaît même l’importante chaîne religieuse EWTN.

Fait intéressant, Faggioli dit que « le Pontificat de François ne peut être mesuré en termes de réforme des structures ecclésiastiques ». C'est parce qu'il n'y en a pas eu, malgré le mythe du François le Grand Réformateur de la Curie et qui est en fait plus corrompue que jamais comme Henry Sire l'a montré dans son livre « Le Pape Dictateur ».

Alors, qu'est-ce que le Pape François a accompli exactement qui lui a valu des hosannas sans fin de la part des commentateurs tels que Faggioli ? Tout simplement : une accélération radicale de la libéralisation déjà désastreuse de l'Église. Comme l'explique Faggioli : « Alors que des réformes concrètes sont nécessaires dans l'Église, de nombreux théologiens et beaucoup de fidèles voient ce Pontificat comme un moment de réforme de l'Église qui ne peut être défini en termes de changements bureaucratiques, mais théologiques et spirituels.

Ah ! ces « changements théologiques et spirituels » ! C'est le laisser-passer pour la grandeur post-conciliaire dans l'Église du « printemps conciliaire ». Et avec François, il y a beaucoup de changements, y compris un abandon de l'enseignement de ses prédécesseurs immédiats sur « l'impossibilité intrinsèque » de la Sainte Communion pour les adultères publics. En effet, le principal changement parmi les changements de ce Pontificat fuyant, dit Faggioli, « c’est « Amoris Laetitia » dans lequel le Pape, selon les mots du Révérend James Martin, a demandé à l'Église de « rencontrer les gens là où ils sont ».

Ainsi, le prêtre militant « gay » acclame François pour « rencontrer les gens là où ils sont » — c'est-à-dire accommoder le péché — et Faggioli, citant le militant homosexuel, salue l'abandon de l'enseignement de Jean Paul II, Benoît XVI et tous les Papes précédents sur une question de moralité fondamentale.

Citant le titre d'une autre conférence des Progressistes appelée pour acclamer François, celle de l'Université de Villanova, Faggioli le présente sans sourciller — seul parmi 266 Papes, évidemment — comme « une Voix qui crie dans le Monde : Miséricorde, Justice, Amour et des Soins pour la Terre ».

Qu'en est-il du souci du salut des âmes en les convertissant au Christ et en les amenant dans l'Église ? Apparemment, il y a eu un « changement théologique et spirituel » loin de quelque chose d'aussi vieux que le Mandat Divin de faire des disciples de toutes les nations.

Faggioli exprime sa désapprobation à l’effet que « les critiques Catholiques ont augmenté leur résistance à son Pontificat. Cette opposition — dont le centre géopolitique et culturel se trouve aux États-Unis — est remarquable à la fois par la gravité sans précédent de sa critique et par le haut rang ecclésiastique de ceux qui la livrent. Ces critiques ne se sont pas présentés à la Conférence de Villanova — ou n'étaient pas vocaux s'ils y ont assisté — mais leur influence dans l'Église a été ressentie tout au long de ses séminaires et sessions .... Il a fallu un Pape d'Amérique Latine pour exposer la profondeur de ce désaccord dans le Catholicisme Nord-Américain ».

Pape François le Grand Diviseur ! Celui qui divise les Catholiques orthodoxes de l'avant-garde Progressiste que François dirige. Ceci, selon Faggioli, est une bonne chose. En fait, c'est une condamnation retentissante de ce qui pourrait bien être le Pontificat le plus désastreux de l'histoire de l'Église.