mercredi 11 avril 2018

Le Cardinal Zen

L'homme qui ne fait pas de courbettes
comme le Cardinal Parolin devant le pouvoir séculier




Rédigé par : Mathias von Gersdorff

SOURCE : One Peter Five
Le 11 avril 2018


Le samedi 7 avril 2018, deux événements importants ont eu lieu, qui semblaient, aux yeux d’un observateur non averti, totalement indépendants :

À Rome, les gens se sont rassemblés et ont discuté du sujet « Église Catholique, où vas-tu ? » Étaient présents des Prélats éminents tels que le Cardinal Raymond Burke, le Cardinal Walter Brandmüller et l'Évêque auxiliaire Athanasius Schneider. Il s'agissait d’une conférence relative aux effets négatifs des passages controversés de l'Exhortation Apostolique Amoris Laetitia du Pape François.

À Bonn, l'ancienne capitale de la République fédérale d'Allemagne, le Cardinal Joseph Zen Ze-kiun a reçu le « Prix Stephanus pour les Chrétiens persécutés » ( « Stephanus-Preis für verfolgte Christen » ). À cette occasion, il a parlé en détail de la persécution des Chrétiens du côté du régime Communiste de la République Populaire de Chine et des tentatives du Vatican de « s'entendre » avec les dirigeants Communistes Chinois.

Même si ces deux événements traitent de deux sujets différents, ils avaient de nombreux « dénominateurs communs ». Dans les deux cas, il s'agissait de l'acceptation par l'Église Catholique d'une révolution : à Rome, il s'agissait de l'acceptation — et même plus encore d’une alliance d'une partie du clergé Catholique avec la révolution sexuelle. À Bonn, il s'agissait de l'acceptation ou de l'alliance avec une partie du clergé Catholique de la révolution Communiste, sous la forme du régime Communiste actuel de la République Populaire de Chine.

Il existe un dénominateur commun supplémentaire : dans les deux manœuvres ( pour ne pas parler d'une trahison des principes Catholiques ), la personnalité décisive est l'actuel Cardinal Secrétaire d'État, le Cardinal Pietro Parolin.

En ce qui concerne la révolution sexuelle, le Cardinal Parolin prêche le mot d'ordre d'un « changement de paradigme moral dans la morale ». Il entend par là l'introduction de « l'éthique de situation » pour légitimer les « situations irrégulières de la vie » » comme celles des divorcés « remariés ». En Allemagne, c'est le Cardinal Reinhard Marx — le Président de la Conférence Épiscopale Allemande — qui est en train d'introduire cette éthique de situation sous la forme de « l'examen au cas par cas » au niveau des paroisses. Les modes de vie propagés par la révolution sexuelle reçoivent ainsi un sceau d'approbation Catholique.

Mais la marche soutenue du Progressisme ne se limite pas à une interprétation ultralibérale d'Amoris Laetitia.

Pour les pays Communistes, le Cardinal Parolin a trouvé quelque chose de spécial, à savoir la renaissance de l'Ostpolitik de gauche des années 1960 et 1970, qui consistait à s'entendre avec les dictatures Communistes. L'Église Catholique devait abandonner la critique du Communisme ; en récompense, elle recevrait des libertés dans l'administration des Sacrements. Ainsi, elle a reçu la cage d'or, pour ainsi dire, tant qu'elle n'a pas critiqué les Communistes et leurs doctrines athées.

Ici aussi, il s'agissait d'acceptation et d'alliance avec une révolution, en l'occurrence avec la révolution Communiste.

Dans le cas de la Chine, le Cardinal Secrétaire d'État Parolin semble s'être dit : les Catholiques Chinois qui souffrent déjà depuis si longtemps sous la persécution doivent d'abord accepter les Évêques qui ont été nommés par l'État ( Communiste ), puis ils pourront exercer leur religion en paix.

Une condition préalable à cette politique est de se débarrasser des Évêques de l'Église dite souterraine. Cela aurait été facile si le Cardinal Joseph Zen Ze-kiun n'avait pas décidé de grimper aux barricades. Depuis le début de l'année, il ne parle de rien d'autre que de la trahison par le Cardinal Secrétaire d'État des Catholiques de l'Église clandestine.

Plus récemment, il a fait cela lors d'un voyage en Allemagne afin de recevoir le « Prix Stephanus pour les Chrétiens persécutés ». À cette occasion, il a répété inlassablement : « Le Secrétariat d'État du Vatican — c'est-à-dire le Cardinal Pietro Parolin — veut trahir l'Église souterraine légitime de Chine aux Communistes même si elle a été persécutée par eux pendant des décennies ».

Le pouvoir de l'Église dans de tels moments se révèle dans des personnalités comme le Cardinal Zen. Car, dit-il : « Un tel accord avec les Communistes serait une trahison et une honte ; un abandon de la liberté de l'Église aux dirigeants Communistes. Ce que fait essentiellement Parolin, c'est de remettre les loyaux Catholiques aux dirigeants Communistes. Ainsi donc, c’est une reddition à une puissance du monde ».

Est-ce le prétendu paradigme du Progressisme ? Oui, parce que le Progressisme — à l'Ouest et à l'Est — ne favorise rien d'autre qu'une capitulation envers le Zeitgeist [ esprit du temps ] révolutionnaire.

Quelles sont les armes que le Cardinal Zen utilise contre cette attaque Progressiste ?

Réponse : de dire la vérité. La vérité sur le Communisme Rouge-Chinois. La vérité sur la persécution de l'Église Catholique. La vérité sur la trahison planifiée du Catholicisme Chinois légitime au Communisme Rouge-Chinois.

C'est précisément cette liberté de parole qui va tuer le Progressisme : pour gagner des avantages douteux, les Catholiques de Chine sont supposés abandonner plutôt que d'insister sur leur liberté légitime de dire la vérité.

Le Cardinal Zen répond à cela et dit : « Non ! Pas avec moi ! Je ne vais pas me taire ! »

Suivons son exemple — en Occident comme en Orient — et témoignons que la Foi Catholique immuable doit être proclamée librement, toujours et partout. Car c'est seulement de cette manière que nous accomplissons la Mission de Jésus-Christ : « Allez donc auprès des gens de toutes les nations et faites d'eux mes disciples ; baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à pratiquer tout ce que je vous ai commandé. Et sachez-le : je vais être avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde ».

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