samedi 28 avril 2018

Les défenseurs de l'ordination des femmes
ignorent la vérité théologique,
ils se concentrent sur le pouvoir





Par : Nicholas Senz

SOURCE : World Catholic Report
Le 26 avril 2018




Ceux qui insistent sur le fait que les femmes doivent être ordonnées comme prêtres Catholiques ne veulent pas simplement servir l'Église — ils veulent changer l'Église.

Le Samedi Saint, le New York Times a publié un article de Nicholas Kristof avec le titre provocateur « God and Her ( Female ) Clergy » [ Dieu et Sa clergé féminine ]. L'article se concentre sur le nombre croissant de femmes qui entrent dans le clergé, en particulier dans les confessions Chrétiennes, en revendiquant un « droit » qu’on leur avait précédemment refusé. Plus que cela, l'article a affirmé une autre conséquence de ce changement : une augmentation de la perception d'une vision féminine de Dieu.

Le Dr Serene Jones, première femme Présidente du Séminaire Théologique de l'Union, a déclaré : « Nous assistons à un nouveau jour de compréhension de qui est Dieu », a ajouté le Dr Jones. « Quand les gens qui représentent Dieu, qui rendent Dieu présent, ont des corps féminins, cela change inévitablement la façon dont vous pensez de la façon dont Dieu est ».

Elle prédit que ce changement « remodèlera puissamment la compréhension des Américains d’un Dieu comme père sévère vers plus celui d'un guérisseur maternel et d'un nourricier ».

Mettez de côté pour un instant quelques-uns des articles aux affirmations plus tendancieuses. ( Est-ce que les pères ne sont pas nourriciers ? Est-ce que les mères ne pourraient pas être sévères ? Est-ce que le Christ n'est pas habituellement décrit comme un guérisseur ? ) Bien qu'il soit mentionné au passage quelques fois que l'Église Catholique est « derrière » ce mouvement parce qu'elle n'ordonne que des hommes, les arguments du Dr Jones n'a fait seulement que confirmer l'enseignement de l'Église — parce que l'Église est d'accord avec son argument, mais affirme que sa prémisse est fausse.

Il ne fait aucun doute que les caractéristiques des représentants de Dieu ont toujours influencé les perceptions que les gens ont de Dieu, pour le bien et pour le mal. Les saints prêtres et les ministres ont longtemps inspiré les gens, et le clergé immoral a été une pierre d'achoppement perpétuelle à la foi des laïcs : « Comment puis-je croire en Dieu si c'est le meilleur qu'Il puisse nous donner ? » Mais cet argument touche à quelque chose de plus profond à savoir que les aspects les plus fondamentaux d'une personne peuvent être représentatifs de Dieu.

Les partisans du clergé affirment souvent, comme le fait le Dr Jones, qu’on a besoin des femmes dans des rôles ministériels pour faire ressortir un aspect de Dieu qui est absent du symbolisme d'un clerc masculin.

Bien sûr, Dieu, dans Son Essence, n'est ni mâle ni femelle, ni essentiellement masculin ni féminin. Cependant, Dieu, dans sa relation à Sa création, a un aspect masculin. Ceci est clair dans la façon dont Dieu s'est révélé et est fondamental pour la compréhension de la prêtrise de l'Église.

Le prêtre représente Dieu qui se révèle comme « Père » ( l'Écriture n'utilise jamais un pronom féminin pour se référer à Dieu ). Le prêtre agit en la personne de Jésus-Christ, Dieu incarné, qui est devenu humain en tant qu'homme. La liturgie est notre participation à la Fête des Noces de l'Agneau et de son Épouse l'Église avec le prêtre représentant l'Époux. Pour toutes ces raisons, afin d'être un signe approprié de Dieu, le prêtre doit être un homme. Et puisque le Sacrement de l'Ordre est un Sacrement avec trois Ordres en son sein, la même chose s’applique pour les trois Ordres.

Le prêtre représente non seulement Dieu ex officio, en vertu de sa nomination en tant que ministre. Dans le Sacrement des Saints Ordres, le prêtre est conformé au caractère du Christ en tant que prêtre au niveau même de son être — un changement ontologique qui laisse une marque indélébile. Le prêtre est rendu un symbole vivant de Dieu de façon permanente. Ainsi, celui qu’il est importe.

Curieusement, les deux parties s'accordent à dire que le ministre fournit une « valeur de signe » de Dieu et nous communique quelque chose de ce qu'est Dieu. C'est juste ce que Dieu est et comment Dieu se rapporte à nous qui est le point de désaccord.

Tandis que ceux qui favorisent les femmes en tant que ministres parlent souvent de termes d'égalité et d'équité, nous voyons, particulièrement dans le contexte Catholique, que ceux qui s’agitent pour l'ordination des femmes ont souvent d'autres points à leur agenda.

Très souvent, les partisans de l'ordination féminine discutent de la question non seulement en termes d'égalité, mais aussi en termes de « représentation », dans un sens politique, à savoir que les femmes doivent être représentées dans la « prise de décision ». Creusez plus à fond et vous trouverez qu’ils veulent que les femmes participent au clergé afin de changer d'autres enseignements.

Ceux qui disent que les femmes devraient être ordonnées comme prêtres Catholiques disent que l'enseignement de l'Église sur le Sacrement des Saints Ordres est faux et que nous ne devrions pas être surpris quand nous constatons que ce n'est pas le seul domaine dans lequel ils croient que l'Église a erré. Les défenseurs de l'ordination des femmes font aussi régulièrement fait la promotion de l'avortement, de la contraception, des relations homosexuelles et de tous les autres « suspects habituels » des dissidents. Ils ne veulent pas simplement servir l'Église ; ils veulent changer l'Église.

Deux ironies se suggèrent d’elles-mêmes ici. Premièrement, les partisans du clergé dénoncent souvent avec véhémence le cléricalisme, mais leur position signifie que le clergé constitue les « vrais Chrétiens » ou les plus importants — que l'on ne peut participer utilement à l'Église que si l'on est ordonné. Ils voient l'ordination comme une forme de pouvoir plutôt qu'un appel au service. C'est l'erreur de Simon Magus, habillé de nouveaux vêtements.

Deuxièmement, l'idée du clergé féminin et du « divin féminin » est glorifiée précisément au moment même où l'on nous dit que le genre est fluide et une construction à la fois fondamentalement dépourvue de sens et profondément significative pour l’identité de quelqu’un. Qu'est-ce que cela signifie d'être prêtre quand on ne semble plus certain de ce que cela signifie d'être une femme ?

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