jeudi 14 septembre 2017

Le Cardinal Carlo Caffarra

Extraits d'une conférence
qu'il aurait tenue à Milan le 10 septembre 2017


SOURCE : Rorate Caeli
Le 13 septembre 2017

Préambule

Si la mort du Cardinal Caffarra laisse, d'une part, un vide pour ceux qui l'ont aimé et l’ont suivi au fil des ans, d'autre part, elle nous appelle tous un et chacun à une responsabilité encore plus grande pour nous et pour le bénéfice de l'Église.

Selon « La Giornata della Bussola », (le dimanche 10 septembre), le Cardinal a préparé une intervention et nous l'a envoyée juste avant sa mort. Dans ces extraits que nous publions maintenant, nous sommes conscients qu'il s'agit d'une sorte de testament spirituel et que nous sommes appelés à continuer dans cette défense de la Vérité, en suivant le grand exemple du Cardinal Caffarra.

Cette leçon du dimanche est divisée en deux parties : dans la première, le Cardinal examine les facteurs de destruction de l'être humain et, dans la seconde, il explique qui est ce qui reconstruit l'être humain.


Malheur à nous si l'Église devait avoir dans sa mémoire
autre chose que la Résurrection du Christ

par le Cardinal Carlo Caffarra

Je vais commencer la deuxième partie de ma réflexion avec une métaphore. Deux personnes se promènent sur les rives d'une rivière débordante. Un sait comment nager l'autre non. Ce dernier glisse et tombe dans la rivière qui l’emporte. Il y a trois possibilités pour son ami : il lui montre à nager ; il lui lance une corde en lui disant de la tenir serrée ; il saute dans la rivière lui-même, saisit l'homme qui se noie et le ramène au rivage.

Laquelle de ces manières a pris le Verbe Incarné en voyant l'homme emporté dans sa propre destruction ? Les Pélagiens ont répondu avec la première manière et cela correspond à tous ceux qui réduisent l'événement Chrétien à des exhortations morales. Les demi-Pélagiens ont répondu avec la seconde manière et correspond à ceux qui voient la grâce et la liberté comme deux forces inversement proportionnelles. L'Église enseigne la troisième. La Parole, sans considérer son Divin État comme étant un trésor à garder jalousement, se jeta dans la rivière du mal pour se saisir de l'homme et l'amener au rivage. C'est l'événement Chrétien ».

Demandons-nous : à quelle profondeur doit commencer la reconstruction de l'homme ? Au point où la vérité et la liberté se rencontrent. Le mal humain en tant que tel est le mal moral car il frappe le sujet propre. La reconstruction de l'homme commence à ce niveau ou elle sera toujours une simple « chirurgie esthétique ».

L'Acte Rédempteur du Christ, s’étant produit une fois et pour toujours et qui opère dans l'Église, guérit spécifiquement la lacération du sujet par laquelle la dévastation de l'homme a son origine. Et l'Église existe pour cela : rendre présent ici et maintenant l'Acte Rédempteur du Christ. « Soyez conscients que le Seigneur Jésus-Christ est ressuscité des morts » [Tim. 2,8] écrit Saint Paul à son disciple Timothée. Malheur à nous si la mémoire de l'Église a d'autres contenus !

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