Rédigé par : Dr Maike Hickson
SOURCE : One Peter Five
Le 4 septembre 2017
Avis au lecteur :Vous pouvez consulter le plus récent essai du Dr Seifert ici. C'est cet essai qui est la cause de son renvoi actuel.
Quant à son premier essai sur Amoris Laetitia qui lui a valu de cesser d'enseigner à l'Institut Edith Stein de Grenade, Espagne, en 2016, vous pouvez consulter les deux articles qui y sont afférents ici et ici.
À la joie et à l'encouragement de nombreux fidèles Catholiques, le Professeur Josef Seifert, philosophe Catholique proéminent, défenseur de la vie et ancien membre de l'Académie Pontificale pour la Vie (APL), a publié deux essais contenant une critique charitable et claire du document papal Amoris Laetitia. Le Professeur Seifert a publié sa première critique plus détaillée en août 2016, puis, récemment, son plus court essai et plus pointu, dans lequel il parle de la logique d'une dissolution possible de quelque loi morale absolue que ce soit si le Pape François ne révoque pas certains prémisses et certaines déclarations dans Amoris Laetitia. Avec ces deux textes, il a fait un témoignage Catholique lucide et charitable pour défendre l'enseignement moral traditionnel et infaillible de l'Église Catholique à cause duquel il a dû souffrir depuis quelque temps. En 2016, en réponse au premier essai du Professeur Seifert, l'Archevêque de Grenade, en Espagne, où le Professeur Seifert enseignait, l'a exclu de son enseignement auprès des séminaristes dans son Archidiocèse. De plus, le 31 août de cette année, l'Archevêque Javier Martínez Fernández a annoncé qu'il a décidé, plutôt brusquement, de forcer le Professeur Seifert à se retirer en réponse directe à la deuxième critique de l'érudit Autrichien sur Amoris Laetitia. Sans aucun signe discernable de miséricorde, l'Archevêque prétend que les essais de Seifert confondent les fidèles et il annonce publiquement avoir adopté pour son propre Archidiocèse les directives pastorales des Évêques de la région de Buenos Aires, en Argentine. (One Peter Five l'a signalé ici ). De manière significative, l'Archevêque Martínez Fernández vient d'afficher, le 3 septembre dernier, sur son site internet diocésain un article à la défense de l’Archevêque Victor Manuel Fernández sur Amoris Laetitia.
Priez pour le Professeur Seifert, qu'il ait les grâces pour faire face à cette grande injustice, mais aussi que l'Archevêque Martínez Fernández puisse se rendre compte que le Professeur Seifert a rendu un excellent service pour le plus grand bien supérieur de l'Église et le salut des âmes en soulignant les erreurs doctrinales et les dangers moraux découlant d'Amoris Laetitia.
Dans sa déclaration du 31 août, l'Archevêque Espagnol soulève des accusations très sérieuses et offensantes contre le Professeur Seifert sans en offrir aucune raison. Il prétend que l'article de Seifert « endommage la communion de l'Église ». Puisque l'essai de Seifert pose seulement une question au Pape, qui est invité à y répondre, l'article ne peut pas endommager la communion de l'Église. De plus, si l'affirmation dans Amoris Laetitia selon laquelle Dieu peut vouloir qu’un couple commette un acte d'adultère intrinsèquement mauvais, conduit logiquement à l’affirmation que Dieu peut aussi vouloir, dans certaines situations, la contraception ou l'avortement, une telle affirmation devrait être révoquée par le Pape. Comme il s'agit de l'argument de Seifert dans son nouvel essai, il aide grandement à la Foi Catholique et ne porte pas atteinte à la communion de l'Église, communion fondée sur une vérité éthique qui, depuis 2000 ans, a toujours maintenu le contraire de l'affirmation actuelle présente dans Amoris Laetitia, à savoir que Dieu ne peut jamais vouloir que les hommes commettent un acte intrinsèquement mauvais. Au lieu d'endommager la communion de l'Église, Seifert contribue ainsi à l’établir sur le fondement de la vérité morale qui, seule, peut garantir cette communion et ainsi unir l'Église actuelle avec son passé pérenne.
L'Archevêque prétend, sans offrir la moindre raison, que le texte de Seifert « confond la Foi des fidèles ». Nous trouvons, au contraire, que l'article clarifie la forte confusion chez les fidèles grâce à ses distinctions et à ses raisons claires. L'Archevêque Espagnol prétend également que l’essai de Seifert « sème la méfiance envers le Successeur de Pierre » alors qu'en réalité il présente affectueusement un appel émouvant et filial au Successeur de Pierre comme étant « le doux Christ sur Terre » — alors qu’il appelle ainsi le Pape avec les mêmes paroles une fois utilisées par Sainte Catherine de Sienne — à révoquer une déclaration spécifique S’IL reconnaît les conséquences graves et logiques de l'affirmation susmentionnée.
De plus, l'Archevêque Martínez Fernández prétend que le texte de Seifert « à la fin, ne sert pas la vérité de la Foi, mais plutôt les intérêts du monde ». Cette accusation est particulièrement déroutante. Comment la forte défense de Seifert des absolus moraux tels que « Ne commettez jamais d'adultère ! », « N'utilisez jamais la contraception », « Ne tuez jamais l'enfant à naître », servent les intérêts d'un monde dont la pensée et les morales utilitaristes violent ces absolus moraux dans le monde entier au point d’inclure parmi eux les Médecins sans Frontières, les camps de réfugiés et les hôpitaux Catholiques ?
Lorsque l'Archevêque affirme que le Diocèse de Grenade « a adopté dès son début l'application du texte pontifical préparé par les Évêques de la Région de Buenos Aires [Argentine] », il oublie qu'il a d'abord envoyé à son clergé tout entier la déclaration de Monseigneur Livio Melina comme ligne directrice qui était conforme à celle du Cardinal Gerhard Müller et à celle des Évêques Polonais, à savoir qu’Amoris Laetitia n'avait rien changé sur la discipline sacramentelle de ce qui a été dit dans Familiaris Consortio. Plus tard, dans un renversement radical de ses lignes directrices antérieures, l'Archevêque Martínez Fernández a changé de façon inattendue sa position actuellement maintenue par les Évêques de Buenos Aires qui, en opposition avec l'enseignement de Jean-Paul II et 2 000 ans de la discipline sacramentelle de l'Église, ont décidé d'admettre les couples « en situation irrégulière » — après une période de prétendu discernement — aux Sacrements. En proposant les directives des Évêques de la région de Buenos Aires comme une loi contraignante et absolue pour son diocèse, l'Archevêque Martínez Fernández a agi beaucoup plus « de façon papale que le Pape François lui-même » qui a laissé aux Évêques Polonais, par exemple, la pleine liberté de respecter les lignes directrices sacramentelles établies par le Pape Jean-Paul II et a également laissé aux Évêques individuels et aux Conférences Épiscopales le soin d’interpréter Amoris Laetitia selon le Cardinal Müller, c'est-à-dire en pleine unité avec les lignes directrices traditionnelles existantes.
En un mot, il nous semble scandaleux et être une violation des droits d'un éminent érudit Catholique, philosophe et ami personnel du Pape Jean-Paul II, que l'Archevêque Javier Martínez veuille le renvoyer d'une institution Catholique sur la base de fausses affirmations et de fausses accusations portées contre l'un des penseurs Catholiques les plus profondément croyants et les plus respectueux du Pape, qui avaient prouvé sa fidélité à la papauté non seulement par sa collaboration étroite avec le Pape Jean-Paul II, le Cardinal Joseph Ratzinger, le Pape Benoît XVI, mais aussi grâce à ses tentatives d'aide au Magistère du Pape François en lui offrant, dans un profond respect et charité, des conseils précieux sur la façon de protéger l'unité de l'Église sur la base de la vérité.
Nous publions ici ci-dessous la déclaration publique de l'Archevêque Martínez Fernández concernant cette affaire, dans son intégralité ( notre traduction ) :
Concernant un article publié par le Professeur Josef Seifert sur l'Exhortation post-synodale du Pape François, Amoris Laetitia
Le Diocèse de Grenade regrette profondément l'article récemment publié par le Professeur Josef Seifert sur l'Exhortation post-synodale du Pape François, Amoris Laetitia, car il endommage la communion de l'Église, confond la Foi des fidèles et sème la méfiance envers le Successeur de Pierre, ce qui, en fin de compte, ne sert pas la vérité de la Foi, mais plutôt les intérêts du monde. Le Diocèse de Grenade a adopté dès le début l'application du texte pontifical préparé par les Évêques de la région de Buenos Aires, reconnu par le Saint-Père, accessible à tous sur le site du diocèse. |
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