* * * * NOUVEAU Jeudi, 25 mai 2017 . Dès 1976, Karol Wojtyla, futur Jean-Paul II, déclarait que « nous sommes aujourd’hui face au plus grand combat que l’humanité ait jamais vu. Je ne pense pas que la communauté chrétienne l’ait compris totalement. Nous sommes aujourd’hui devant la lutte […] entre l’Église et l’anti-Église, entre l’Évangile et l’anti-Évangile. ».
Et lors de sa visite au Portugal, en 2010, Benoît XVI, qui avait longtemps été aux côtés de Jean-Paul II avant d’être pape lui-même, avait précisé : « Nous voyons aujourd’hui de façon beaucoup plus terrifiante que la plus grande persécution de l’Église ne vient pas d’ennemis extérieurs mais naît du péché de l’Église ». Au moment de son élection, le même Benoît XVI avait d’ailleurs averti : « Priez pour moi, afin que je ne me dérobe pas, par peur, devant les loups. » Il était très réaliste : il savait que les “loups” en question n’allaient pas tous venir de l’extérieur de l’Église mais que certains étaient déjà dans l’Église. Des loups déguisés en gentilles brebis bêlant toutes en chœur : « Pastorââââle, pastorââââle ! » Quel brouhaha dans la bergerie !
Il est donc très possible - si l’on en croit S. Jean-Paul II et Benoît XVI - que la grande perturbation surviendra sans même que les catholiques et, peut-être même les pasteurs, puissent s’en rendre compte. Pourquoi ? Simplement parce qu’elle se fera de manière très subtile, juste par un imperceptible déplacement du curseur.
La perturbation (pour ne pas encore parler de schisme) survient dès lors qu’on opère un subtil mélange entre le pastoral et le doctrinal ; lorsqu’au nom d’une “pastorale de l’ouverture et de l’accueil”, on aboutit à mettre en débat la Vérité reçue du Christ.
Ainsi, lorsqu’on n’entend plus que le mot “miséricorde” mais jamais plus le mot “vérité”, alors il faut très sérieusement s’inquiéter ; lorsqu’on n’entend plus que l’expression “joie de l’Évangile” mais jamais plus l’expression “exigence de l’Évangile”, alors il faut sérieusement s’inquiéter : ces insistances sur certains aspects de la foi et ces silences sur d’autres aspects sont autant de failles par lesquelles s’engouffrent toutes les idéologies visant à égarer les fidèles et à dérégler la mission que le Christ à confiée à son Église. Pas “notre” Église : “son” Église !
Le jour de l’Ascension, lorsque Jésus retourne chez son Père, il donne un ultime commandement à ses disciples : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé » (Mt 28, 19-20).
Jésus n’invite, au nom d’une “bienveillante pastorale”, à relativiser ce qu’il nous a commandé. Non : il nous demande d’ “apprendre à observer” TOUT ce qu’il nous a commandé. L’apprentissage ne se fait pas par la dilution de la vérité ou par la mise de côté de ce qui dérange. Il faut TOUT apprendre ! Or, pour TOUT apprendre, il faut que ce sur quoi porte l’apprentissage soit clairement énoncé et clairement présenté à l’aide d’un langage qui ne soit pas une sorte de “novlangue” pastorale.
Ainsi, quand, dans l’Église, les fidèles qui demandent que la doctrine soit clairement énoncée sont renvoyés au motif qu’ils sont des “pharisiens”, des “cœurs secs fermés à l’action de l’Esprit”... alors il est permis de penser qu’une entreprise de dilution de la vérité est déjà en cours dans l’Église elle-même. Alors il est permis de penser, avec S. Jean-Paul II et Benoît XVI, que ceux qui entendent ruiner l’Église sont déjà à l’œuvre.
jeudi 25 mai 2017
Toujours la vérité qui dérange
Pro Liturgia — 25 mai 2017
Pro Liturgia — 25 mai 2017
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