par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Le 18 mai 2017
Les résultats du « rapport Ruini » tant attendus de la Commission Ruini (nommé d'après son président, le Cardinal Camillo Ruini), concernant la validité des apparitions dites Mariales à Medjugorje qui ont eu lieu depuis 1981, sont maintenant révélés. Le résultat des travaux de la Commission, qui a commencé sous le règne de Benoît XVI, est juste ce à quoi on s'attendrait à l'époque post-conciliaire : un refus d'affirmer clairement qu'une proposition concernant la Foi est simplement vraie ou fausse, bien ou mal. |
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L'Agence de Presse Catholique (Catholic News Agency) donne un aperçu de cette approche absurde : les sept premières « apparitions » qui auraient eu lieu entre le 24 juin et le 3 juillet 1981, ont attiré « 13 voix pour reconnaître le caractère surnaturel des premières visions. Un député a voté contre et un expert a exprimé un vote suspensif ... »
Qu'en est-il des milliers d'apparitions par la suite, qui auraient continué jusqu'à nos jours pré-annoncés même si les « visionnaires » ont dit qu'ils finiraient et qui sont remplis de répétition, de banalités et de déclarations de « la Vierge » strictement contraires à la Foi ? Par exemple, dans une apparition, « la Vierge » déclare : « Devant Dieu, toutes les croyances sont identiques. Dieu les gouverne comme un roi dans son royaume ».
Ici, la Commission a adopté une analyse en deux étapes totalement absurde qui lui a permis d'éviter de déclarer tout l'événement de Medjugorje comme un faux :
« Sur cette deuxième étape, le comité a voté en deux étapes. Tout d'abord, en tenant compte des fruits spirituels de Medjugorje, mais en laissant de côté les comportements des voyants. Sur ce point, 3 membres et 3 experts disent qu'il y a des résultats positifs, 4 membres et 3 experts disent qu'ils sont mélangés, avec une majorité d'effets positifs et les 3 autres experts affirment qu'il existe des effets positifs et négatifs mélangés ».
« Si, en plus des fruits spirituels, les comportements des voyants sont également pris en compte, huit membres et quatre experts croient qu'une opinion ne peut être exprimée alors que deux autres membres ont voté contre la nature surnaturelle du phénomène ».
Ainsi, lorsque l'analyse considère le comportement des « visionnaires », la crédibilité de leurs visions supposées diminue et aucun consensus ne se produit même sur les « bons fruits » bien que seuls deux membres de la commission soient disposés à déclarer clairement la conclusion évidente que les apparitions ne sont pas surnaturelles et donc fausses. Pourtant, ces mêmes « visionnaires » sont réputés crédibles concernant les sept premières apparitions par les 13 membres de cette commission risible de diviseurs de cheveux en quatre.
Essentiellement, la Commission (à l'exception de deux membres) a décidé que les « visionnaires » disaient la vérité concernant les sept premières « apparitions » mais que, depuis lors, ils ont mené la plus longue fraude dans l'histoire des apparitions Mariales concernant ce que la Commission s’efforce à éviter d'exprimer comme étant la vérité ouvertement. Et ces six fraudeurs sont censés être supposément les messagers choisis de la Mère de Dieu.
Si seulement c'était une blague. Eh bien, c'est une blague, mais le Vatican va évidemment prendre ce rapport sérieusement en dépit des objections exprimées par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi qui sera ignorée aussi sûrement qu’elle l’a été pour Amoris Laetitia. Comme l'a souligné le Pape Bergoglio au sujet de la « décision partagée » de la Commission lors du vol de retour à Rome après sa visite à Fatima : « À la fin de 2013 ou au début de 2014, j'ai reçu les résultats du Cardinal Ruini. La commission était composée de bons théologiens, d’Évêques et de Cardinaux. De bonnes, bonnes, bonnes personnes. Le rapport Ruini est très, très bien. »
Ce qui est « très, très bien » selon le Pape Bergoglio, c'est la fausse distinction de la Commission entre « les premières apparitions », quand [les « voyants » étaient jeunes » et « les présumées apparitions actuelles » dans lesquelles la Vierge est représentée comme « une opératrice de télégraphe qui envoie un message tous les jours à un certain moment ... ce n'est pas la Mère de Jésus ». En effet, ce n'est pas le cas. Ça ne l'aurait pas été non plus en 1981 car la Mère de Dieu n'apparait pas aux gens qu'Elle prévoirait sans doute commettre une fraude décennale sur l'Église et sur le monde en Son nom.
Curieusement, le même Pape Bergoglio qui dédaigne ce qu'il considère comme l’art de se fendre les cheveux en quatre de la part des théologiens sur des questions aussi fondamentales que la Présence Réelle du Christ dans la Sainte Eucharistie, trouve soudainement du mérite dans la représentation des cheveux en quatre de cette absurde commission théologique concernant la faiblesse manifeste des apparitions de Medjugorje. Mais alors, le Pape Bergoglio n'a jamais manqué d'être cohérent dans son incohérence.
Ainsi, l'apparition anti-Fatima gagne du terrain tandis que le Message de Fatima est réduit par le Pape lui-même à une prescription pour la justice sociale et la paix parmi les personnes de toutes les religions ou d’aucune religion du tout. Quelle insulte à la Vierge Mère de Dieu, dont l'avertissement à l'Église et à toute l'humanité à Fatima continue d'être rejeté par les guides aveugles de la hiérarchie supérieure qui marchent triomphalement vers le bord de l'abîme où ils conduiraient le reste de nous.
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