par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Le 8 mai 2017
Au cours des quatre dernières années, le Pape Bergoglio a dénoncé presque quotidiennement la « rigidité » des Catholiques rigides qu'il semble voir partout à un moment où le laxisme moral, doctrinal et disciplinaire est répandu dans l'Église. |
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« Ce sont des personnes rigides qui vivent une double vie : ils se font voir beaux, honnêtes, mais quand personne ne les voit ils font de mauvaises choses. En revanche, ce jeune homme [Saint Paul] était honnête. Il croyait et agissait. Je pense, quand je dis cela, aux nombreux jeunes de l'Église d'aujourd'hui qui sont tombés dans la tentation de la rigidité. Certains sont honnêtes, certains sont bons. Nous devons prier pour que le Seigneur les aide à grandir sur le chemin de la douceur ».
Ainsi, selon le Pape Bergoglio, il existe aujourd'hui deux types de personnes « rigides » dans l'Église : les hypocrites, qu'il est tout à fait sûr qu’ils « font des mauvaises choses » quand personne ne regarde, et il y a des gens sincèrement rigides qui, comme Saint Paul, « sont honnêtes » dans leur rigidité. C'est-à-dire qu'ils pratiquent ce qu'ils prêchent, mais sont encore « rigides ». Et on s'attend à ce que même « beaucoup de jeunes soient tombés dans la tentation de la rigidité », bien que le Pape Bergoglio reconnaisse que certains soient sincèrement rigides comme Saint Paul .
Il serait assez facile de rire de cet interminable « J’accuse » comme étant un comportement plutôt puéril qui ne sied pas à un Pape et de vaquer à nos affaires sans ne plus rien lui porter la moindre attention. Mais il y a un sens plus profond et plus sinistre à tout cela : considérez que la seule chose que le Pape Bergoglio a échoué de faire dans ses attaques démagogiques sans fin sur les « rigides », c’est de nous dire exactement — ou même approximativement ! — ce qu’il veut dire par ce mot. L'épithète reste toujours dans un isolement rhétorique sans cadre contextuel. Que faut-il retenir de cette omission flagrante ?
La réponse, bien sûr, est évidente et tout le monde qui prête attention au Pape Bergoglio le sait : par « rigide », il veut dire une adhésion ferme aux Doctrines de l'Église sur la Foi, la morale et de ses disciplines connexes, y compris la Liturgie Latine Traditionnelle, à laquelle les jeunes « rigides » sont attirés en nombre croissant.
Par « rigide », Bergoglio signifie, en substance, être trop Catholique à son goût et donc pas enclin à accepter les principes du Bergoglianisme, y compris la notion selon laquelle les personnes qui s'engagent dans des relations sexuelles en dehors du Saint Mariage et qui prétendent avoir opéré un « second mariage » avec quelqu'un avec qui ils ne sont pas mariés, devraient être admises à la Sainte Communion s'ils « discernent » qu'ils ne sont pas coupables d'adultère, malgré ce que notre Seigneur a dit tout au contraire. Aucun autre Pape n'a même consenti à une telle atrocité, mais de ne pas l'approuver, c'est une forme de « rigidité » selon Bergoglio, lui seul parmi tous les Papes de l'histoire.
Le point n'est pas si évident, cependant, alors que tout le monde sait ce que le Pape Bergoglio signifie par « rigide », peu de gens se sont concentrés sur l'importance de son échec — en aucune circonstance — à nous dire ce qu'il veut dire par là.
Pourquoi ? La seule réponse raisonnable donne des frissons : le Pape Bergoglio sait que ce qu'il condamne constamment n'est rien d'autre que la saine orthodoxie et l'orthopraxie, mais qu'il ne peut pas admettre ouvertement cela sans se révéler comme un simple adversaire de ce que l'Église a toujours cru et pratiqué. En d'autres termes, la campagne Bergoglienne contre les Catholiques « rigides » n'est pas motivée par une conviction sincère qu'ils s'écartent réellement de la Foi, car si cela était sa sincère conviction, il préciserait avec sincérité sous quels égards particuliers ils ont dévié — doctrinalement , moralement, liturgiquement ou autrement.
Mais il ne peut pas le faire pour la simple raison que, dans son esprit, les termes « rigide » et « Catholicisme traditionnel » sont équivalents, et il sait très bien qu'il ne peut pas énoncer explicitement cette conviction essentiellement Moderniste. Ainsi, il emploie l'équivalence ecclésiale de la « vertu ostentatoire » [ ou du « bien paraître » ] en politique, lançant l'accusation de « rigidité » pour signaler la supériorité morale de l'accusateur à l'égard des Catholiques qui veulent simplement pratiquer la Foi de leurs pères sans les altérations Bergogliennes, y compris les « nombreux jeunes » qu’il humilie publiquement parce qu'ils cherchent la religion authentique qui est leur droit de naissance comme membres baptisés du Corps Mystique. Pensez à « rigide » comme l'analogie ecclésiale de « bigot » ou de « raciste » ou d’« homophobe » dans la sphère politique, où les mots de code cachent ce qui est vraiment une attaque contre les valeurs traditionnelles représentant ce qui reste du peu de l'ordre moral de la Chrétienté.
Quel mystère nous confronte alors que ce pontificat continue son cours destructeur. Seul Dieu sait pourquoi l'Église souffre de cette affliction ; et Lui seul sait quand cela finira par le Triomphe du Cœur Immaculé de Marie. Puisse-t-il arriver bientôt.
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