Rédigé par : Dr Maike Hickson
SOURCE : One Peter Five
Le 17 mai 2017
Notre collègue italien et ami, Marco Tosatti, a de nouveau détecté certains développements importants à Rome. Le 11 mai, Tosatti a publié un article intitulé « Humanae Vitae : les voix sur un comité d'étude du Vatican pour examiner l'Encyclique de Paul VI » (Giuseppe Nardi, de Katholisches.info, en Allemagne, avait déjà rapporté diligemment cette nouvelle).
Tosatti rapporte, comme suit (traduction fournie gracieusement par Andrew Guernsey) :
« Au Vatican, des rapports non confirmés de bonnes sources ont coulé à l’effet que le Pontife est sur le point de nommer — ou même a peut-être déjà formé — une commission secrète pour examiner et étudier potentiellement les changements à la position de l'Église sur la question de la contraception, comme elle a été établie en 1968 par Paul VI dans l'Encyclique Humanae Vitae. C'était le dernier document signé par le Pape Montini et c'était la formalisation de ce que le Concile Vatican II avait développé sur cette question ».
« Nous n'avons pas jusqu'à présent confirmé officiellement l'existence et la composition de cette entité ; mais une demande de confirmation ou de déni, qui a été présentée aux autorités compétentes, n'a jusqu'à présent pas été répondue — ce qui pourrait être un signal en soi — en ce sens que, si le rapport était totalement infondé, il ne serait pas difficile de le dire. Quant à savoir qui pourrait être impliqué, il n'y a que des hypothèses ; peut-être Mgr. Vincenzo Paglia, qui a récemment été chargé de ce qui concerne ce type d'activité ; peut-être le recteur de l'Université Catholique de Buenos Aires [Mgr. Víctor Manuel « Tucho » Fernandez], le grand « bras droit » théologique de ce pontificat. Mais ce ne sont là que des spéculations.
À partir d'aujourd'hui, Marco Tosatti n'a toujours pas reçu ni un déni officiel ni une confirmation de cette histoire de la part du Vatican.
Dans notre propre recherche, nous avons pu confirmer l'histoire. Une source bien informée à Rome a confirmé l’histoire de Tosatti sans toutefois donner le nom spécifique des membres de cette commission.
Ce développement, cependant, ne nous surprend pas. Le Pape François a montré à maintes reprises son mépris pour l'enseignement Catholique traditionnel sur la contraception (donc aussi les abortifs modernes). Nous nous souvenons de son affirmation en 2015 selon laquelle les Catholiques n'ont pas besoin de procréer « semblables à des lapins » et sa proposition selon laquelle les contraceptifs pourraient être utilisés dans le cas du virus Zika — une affirmation qui a amené le Centre National de Bioéthique Catholique à émettre une correction polie à cette déclaration papale.
De manière des plus incroyable, sous le pontificat de François, il y a eu de solides promoteurs ouverts à l'avortement lui-même accueillis pour donner des discours lors des conférences du Vatican. Ici, nous ne mentionnons que Paul Ehrlich, le promoteur du contrôle de la population ainsi que les pro-avortements Jeffrey Sachs et Naomi Klein.
Naomi Klein elle-même, après avoir participé à une conférence du Vatican en juillet 2015 concernant l'Encyclique Laudato Si du Pape François, a été interviewée et a déclaré ce qui suit :
« [Question :] Vous avez été critiqué par Katha Pollitt pour n'avoir pas vu le « point mort » du Pape — l'acceptation de l'Église envers l'inégalité entre les sexes et son opposition à la contraception même si la surpopulation ne rend pas plus facile le problème du changement climatique . L'Église Catholique ne fait-elle pas partie du problème ?
Klein : Tout d'abord, ce n'est pas vrai que je ne vois pas le point mort. Je me suis très délibérément présentée comme féministe quand j'étais au Vatican. Lorsque j'écrivais mon livre, j'ai débattu à savoir si l'argument selon lequel les libertés reproductives des femmes faisaient partie de la lutte contre le changement climatique. [...] »
« Je crois donc fermement au droit des femmes à choisir et à leur droit à la contraception. Mais je n'y crois pas à cause du changement climatique ; j'y crois parce que je crois en cela. Je pense que ces droits devraient être défendus à leurs propres mérites ».
Le Cardinal Raymond Burke a récemment fait certaines remarques critiques à propos de la présence de tels orateurs au Vatican lorsqu'il a déclaré ce qui suit :
« Je pense aussi que les critères pour choisir ceux qui sont invités officiellement à venir et à parler aux conférences au Saint-Siège doivent être clairs. Je ne comprends pas comment les personnes qui sont ouvertement opposées à l'Église et à ses enseignements peuvent être invitées à ce type de conférence ».
[Question :] Comme Paul Ehrlich ? ...
« Exactement, Paul Ehrlich ... Un bon exemple ». [mon emphase]
Souvenons-nous également, dans ce contexte, que, à la fin de 2016, le Pape François a remercié tous les membres actifs de l'Académie Pontificale pour la Vie (APV). À partir d'aujourd'hui, la APV n'a toujours pas reçu de nouveaux membres.
Comme nous l'avons signalé en mars 2017, John-Henry Westen, rédacteur en chef de Life Site News, a récemment décrit le changement d'atmosphère à Rome en ce qui concerne les questions portant sur laa vie. Il a parlé à « Bringing America Back to Life Convention » [ la Convention « Retour à la vie de l'Amérique » ] sur le sujet : « Après 2000 ans, l'Église Catholique modifie-t-elle sa position sur la vie et la famille ? » Comme nous l'avons dit :
« Avec ce sujet difficile, Westen a abordé le grave problème que l'Église Catholique — qui était jusqu'alors à l'avant-garde de la protection de la vie innocente et vulnérable ainsi que des normes morales en matière de mariage et de famille — semble maintenant dériver de cette vocation et de cette orientation sous le Pape François. Cet affaiblissement continu de la résistance doctrinale et morale de l'Église Catholique affectera inévitablement toutes les personnes dans le monde qui luttent pour la défense de la vie humaine, car ce qui est sans doute la voix morale la plus puissante semble se retirer ou, à tout le moins, se calmer » .
En dépit de la résistance de nombreux chercheurs Catholiques bien respectés et rigoureux dans le monde entier, il semble que le Pape François ne soit pas disposé à mettre fin à son agenda révolutionnaire dialectique.
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