par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Network Perspectives
Le 10 mai 2017
Un article du site et journal The Tablet rapporte que le Cardinal Francesco Coccopalmerio, Président du Conseil Pontifical pour les Textes Législatifs, que le dit journal libéral considère comme « l'un des meilleurs esprits juridiques du Vatican », a remis en question la décision inflexible du Pape Léon XIII sur l'invalidité de Ordres Sacerdotaux Anglicans. Comme l'a déclaré le Pape Léon dans Apostolicae Curae (1896), après avoir considéré les défauts sous sa forme et son intention dans le rite d'ordination Anglicane et les décisions cohérentes de ses propres prédécesseurs : |
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« C’est pourquoi, Nous conformant à tous les décrets de Nos prédécesseurs relatifs à la même cause, les confirmant pleinement et les renouvelant par Notre autorité, de Notre propre mouvement et de science certaine, Nous prononçons et déclarons que les ordinations conférées selon le rite anglican ont été et sont absolument vaines et entièrement nulles ».
La Tablette caractérise cette déclaration pontificale définitive comme des « remarques de Léon XIII selon lesquelles les Ordres Anglicans sont « absolument vains et totalement nuls », déplorant que les « remarques » du Pape Léon ont été « un obstacle majeur à l'unité Catholique-Anglicane ».
Mais Coccopalmerio semble penser qu'il peut trouver un moyen de contourner Apostolicae Curae en employant la méthode Moderniste habituelle : le sophisme. The Tablet cite un livre récemment publié contenant les actes des soi-disant conversations Malines concernant les relations Catholiques-Anglicanes (une reprise de l'événement original dans les années 1920), dans lequel Coccopalmerio affirme :
« Quand quelqu'un est ordonné dans l'Église Anglicane et devient un pasteur de paroisse dans une communauté, on ne peut pas dire que rien ne s'est passé, que tout est « invalide » ... Ceci porte sur la vie d'une personne et sur ce qu'il a donné ... ces choses sont très pertinentes ! »
Donc, comme l'entend Coccopalmerio, on ne peut pas dire que « rien ne se passe » lorsque quelqu'un subit le rite d'ordination invalide Anglican. Après tout — un appel flagrant à l'émotion plutôt que l'enseignement de l'Église ou à la raison elle-même — « Ceci porte sur la vie d'une personne et sur ce qu'elle a donné ... » Oui, ce serait juste tout tant méchant si l'Église disait sur la base des « remarques » d'un simple Pape comme Léon XIII, qu'un laïc qui pense qu'il est maintenant prêtre n'est vraiment pas prêtre. Ça porte sur sa vie, vous savez.
Alors, qu'est-ce qui se passe si l'on ne peut pas, selon Coccopalmerio, dire que « rien ne se passe » pendant le rite d'ordination Anglican invalide ? Apparemment, « quelque chose » arrive, même si Coccopalmerio, connaisseur de l'ambiguïté Moderniste, ne déclarera pas tout à fait que ce « quelque chose » est l'attribution d'ordres sacerdotaux valides.
Dans la mode Moderniste typique, Coccopalmerio donne l'impression que les laïcs Anglicans en habits cléricaux sont en quelque sorte des prêtres. Après tout, il demande : « Le Pape Paul VI a-t-il donné un calice à l'Archevêque de Canterbury ? Si c'était pour célébrer la Cène du Seigneur, l'Eucharistie, cela a dû être donné pour que ce soit fait validement, non ? » Mais tout ce que ça prouve, c'est que Paul VI a également voulu créer l'impression — la fausse impression — que l'Archevêque de Canterbury, qui réside dans une Cathédrale volée à l'Église Catholique, possède les Saints Ordres ainsi que la Cathédrale volée. Nous voyons ici l'un des innombrables exemples de la folie de gestes oecuméniques si insignifiants, mais sérieusement trompeurs.
Selon la parfaite modalité Bergoglienne, Coccopalmerio déploie le concept de la gomme à effacer dite « rigidité » pour oblitérer de façon rhétorique la différence entre une chose et l'autre — dans le présent cas, la différence entre la validité et l'invalidité : « Nous avons eu, et nous avons encore, une compréhension très rigide de la validité et de l’invalidité : ceci est valide et cela n'est pas valide. On devrait pouvoir dire : « cela est valide dans un certain contexte et cela est valide dans un autre contexte ».
Des absurdités parfaites. Mais la parfaite absurdité est ce qu'il faudra pour expliquer la déclaration définitive du Pape Léon XIII, surtout compte tenu de l'absurdité de l'ordination des femmes dans la soi-disant Communion Anglicane. Est-ce que Coccopalmerio pense que « quelque chose » se produit quand une femme est « ordonnée » ou même « consacrée » comme un « Évêque » par un « Évêque » Anglican qui lui-même ne possède pas aucun Ordre Sacré pour le conférer à un autre ?
Dans le même ordre insensé de choses, Coccopalmerio et les autres collaborateurs du Pape Bergoglio nous disent que l'adultère sous la forme d'un prétendu « second mariage » n'est pas un adultère dans « certains cas ». Dire que « celui qui divorce de sa femme et qui épouse un autre commet l'adultère » serait trop « rigide » même si Dieu Incarné pourrait être en désaccord.
Une sorte de folie règne aujourd'hui dans l'Église. Sûrement, c'est un signe que ce que le Troisième Secret a prédit en arrive à son aboutissement.
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