lundi 17 avril 2017

Samedi Saint

LES UTILITÉS DE LA DESCENTE
DU CHRIST AUX ENFERS.



SOURCE : FSSPX

De la descente du Christ aux enfers, nous pouvons tirer quatre leçons pour notre instruction :

  1. Une ferme espérance en Dieu. Quelle que soit l’affliction qui nous atteint, nous devons toujours espérer en l’aide de Dieu, et nous confier en lui. Rien n’est plus pénible que d’être dans l’enfer. Si donc le Christ a délivré ceux qui étaient aux enfers, combien devons-nous, si nous sommes dans l’amitié de Dieu, prendre confiance qu’il nous délivrera de toute angoisse. Il est dit de la Sagesse : C’est elle qui n’a point abandonné le juste, lorsqu’il fut vendu… Elle est descendue avec lui dans la fosse et elle ne l’a point quitté dans ses chaînes (Sap. 10, 13). Et puisque Dieu aide spécialement ses serviteurs, celui qui sert Dieu doit être en complète sécurité, comme celui dont parle l’Ecclésiastique (36, 16) : Celui qui craint le Seigneur ne tremblera point, il n’aura point peur, parce que Dieu même est son espérance.

  2. Nous devons concevoir de la crainte et réprimer la présomption. Car, si le Christ a souffert pour les pécheurs, et s’il est descendu aux enfers, il n’a pas cependant délivré tous ceux qui y étaient, mais seulement ceux qui étaient sans péché mortel. Quant à ceux qui étaient morts en péché mortel, il les a laissés. Que personne donc, de ceux qui descendent là, avec le péché mortel, n’espère de pardon; ils seront en enfer aussi longtemps que les saints Patriarches seront en Paradis, c’est-à-dire éternellement.

  3. Nous devons être sur nos gardes. Si le Christ est descendu aux enfers pour notre salut, nous devons nous aussi être attentifs à y descendre fréquemment, par la méditation, en en méditant les peines, comme faisait ce saint Ezéchias qui disait : J’ai dit, je ne suis encore qu’à la moitié de ma vie, et je m’en vais aux portes de l’enfer. (Is. 38, 10.) Celui qui, pendant sa vie, y descend fréquemment, par la méditation, n’y descend pas facilement dans la mort, parce que cette considération le préserve du péché et l’en détourne. Nous voyons en effet, que dans le monde, on évite les forfaits par crainte du châtiment temporel : combien plus doit-on les éviter à cause des peines de l’enfer, qui sont plus grandes par la durée, la rigueur et la multiplicité. Il est dit dans l’Ecclésiastique (7, 40) : Souvenez-vous de vos fins dernières et vous ne pécherez jamais.

  4. Il y a enfin, pour nous, un exemple d’amour. Le Christ est descendu aux enfers pour délivrer les siens; nous devons y descendre nous aussi, pour subvenir à nos proches. Eux-mêmes ne peuvent plus rien, et c’est pourquoi, nous devons aider ceux qui sont au Purgatoire. Ce serait être dur que de ne pas aider un proche parent qui serait en prison : à plus forte raison, serait-ce dur, que de ne pas subvenir à un ami en Purgatoire. Job disait (19, 21) : Ayez pitié de moi, vous du moins qui êtes mes amis, ayez pitié de moi parce que la main du Seigneur m’a frappé.

On peut principalement les aider par trois choses : les prières, les messes, les aumônes. Rien d’étonnant, puisque même dans le monde, l’ami peut satisfaire pour son ami.

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