mercredi 12 avril 2017

Archevêque Gänswein

Benoît XVI n'entrera pas dans la controverse d’Amoris Laetitia



Par : Edward Pentin
Le 12 avril 2017

SOURCE : National Catholic Register





Le Pape Émérite Benoît XVI, âgé de 90 ans en ce Dimanche de Pâques, a bien lu avec attention Amoris Laetitia, il a pris note des controverses entourant le document et de sa mise en œuvre, mais ne fait aucun commentaire à ce sujet.


C'est selon le secrétaire personnel de Benoît XVI, l'Archevêque Georg Gänswein, qui, lors d'une interview du 12 avril avec le quotidien Italien La Repubblica, a déclaré que l'ancien Pape est bien conscient des contrastes faits entre lui et le Pape François, mais ils ne les laissent pas le provoquer, et n'a « aucune intention d'entrer dans des controverses qui semblent loin de lui ».


Benoît XVI, dit-il, est « serein, calme et de bonne humeur » ne faisant que les choses que sa force lui permet.

Le Pape Émérite célébrera Pâques et son anniversaire à sa résidence Mater Ecclesiae aux Jardins du Vatican avec son frère, Mgr Georg Ratzinger de 93 ans. C'est un « grand cadeau » a déclaré l'Archevêque Gäsnwein, ajoutant que, le Lundi de Pâques, il jouirait d'une « modeste fête Bavaroise » avec une petite délégation de la région.

Il a dit que, physiquement, le Pape Émérite est « très lucide » pour un homme de son âge, mais sa « force diminue » et il a besoin d'aide pour marcher. Il joue encore du piano, « mais ses mains n'obéissent pas comme elles avaient l'habitude ou du moins n’obéissent comme elles devraient pour bien jouer ».

L'Archevêque Gänswein a déclaré que le Pape Émérite continue de regarder les nouvelles de la télévision à 20h, reçoit L'Osservatore Romano et Avvenire, le journal des Évêques Italiens, ainsi que les communiqués de presse du Vatican. Il apprécie également lire les Pères de l'Église et se tenir au courant des publications théologiques les plus importantes.

Il a dit que Benoît XVI n'a « jamais regretté » avoir démissionné, mais continue de croire qu'il « a fait le bon choix, pour l'amour du Seigneur et pour le bien de l'Église ». Dans son âme, l'Archevêque Gänswein a ajouté : « Il y a une paix touchante qui suggère que, dans sa conscience, il y a la certitude d'avoir bien agi devant Dieu ».

La présence de la paix en lui « est un cadeau magnifique issu de la décision ».

Une question récurrente — s'il a été pressé de démissionner — l'Archevêque Gänswein a déclaré : « Non, pas du tout ! » et il a parlé des commentaires de Benoît dans l'interview du livre de l'an dernier avec Peter Seewald, « Last Testament » [ Dernier Testament ], dans lequel il a déclaré qu'il n’avait eu « aucune pression de quelque côté que ce soit ».

« S'il y en avait eu, il n’aurait pas cédé » a-t-il dit. « Il avait pris conscience de ne pas avoir la force de guider la Barque de Pierre qui avait besoin d'un gouvernail fort. Il a compris qu'il fallait redonner aux mains du Seigneur ce qu'il avait reçu de lui ».

Le préfet Allemand de la Maison Pontificale a également nié que l'affaire « Vatileaks » ait eu une influence sur le conclave 2013. « Benoît a suivi le conclave à la télévision » a-t-il dit, ajoutant que, dans le livre de Seewald, rédigé un an après les élections, Benoît XVI avait déclaré que le Pape François « était une bonne bouffée d'air frais » et « n'a fait aucun autre commentaire ».

Interrogé s'il était conscient de ceux qui voient le Magistère de François en opposition à celui de Benoît XVI, l'Archevêque Gänswein a déclaré qu’« en lisant les journaux et en voyant les nouvelles, il n'est pas possible que Benoît XVI ne remarque pas de temps à autre ces positions contrastées », mais il ne laisse pas ces déclarations le provoquer. « Il a décidé de rester silencieux et de rester fidèle à cette décision » a-t-il déclaré. « Il n'a pas l'intention d'entrer dans des controverses qui semblent loin de lui ».

Sur la question de savoir s'il a regretté de s'habiller en blanc, son secrétaire personnel a déclaré : « C'est une question qui, pour lui, ne s’est pas posée et ne se pose pas. C'était une chose naturelle. Il ne voit pas de problèmes [avec ça] » en particulier lorsqu'il a enlevé la mozzette (la petite cape sacerdotale qui recouvre ses épaules) et la ceinture blanche. « Pour lui, c'est simplement un vêtement comme tout autre » a-t-il déclaré.

En se tournant finalement vers les controverses de l'Église causées par Amoris Laetitia, en particulier sur le texte qui a causé de la confusion au niveau pastoral en raison d'interprétations variées, l'Archevêque Gänswein a déclaré que Benoît XVI « a reçu une copie d'Amoris Laetitia personnellement de François, en blanc et autographiée » .

« Il l'a bien lu », a déclaré l'Archevêque Gänswein, « mais il ne fait aucun commentaire sur le contenu ».

« Certes, il prend note de la discussion et des différentes formes dans lesquelles Amoris Laetitia a été mis en œuvre ».

EWTN Allemagne présentera un entretien de 40 minutes avec l'Archevêque Gänswein au cours du week-end dont le texte sera publié au National Catholic Register.



Commentaire du Nul sans Lui

Une première question me trotte la tête : si Jésus avait eu 90 ans, aurait-il refusé de mourir sur la Croix pour honorer Son Père et pour sauver l'Humanité du péché ?

Benoît XVI pourrait en faire donc encore un petit peu, non ?

Il est dit dans cet article que Benoît XVI aime lire les Pères de l'Église... Se souvient-il de ce que le Pape Saint Félix III a dit, à savoir :

« "C'est approuver l'erreur que de ne pas y résister ;

C'est étouffer la vérité que de ne pas la défendre...

Quiconque cesse de s'opposer à un forfait manifeste
peut en être regardé comme le complice secret ».

Ne peut-on donc pas résister à l'erreur selon nos forces physiques et mentales même quand on a 90 ans ? Dieu ne nous demande pas plus ce qu'on peut donner... Mais tout de même, Benoît XVI pourrait donner un petit coup de pouce à la VÉRITÉ du style d'une petite phrase glissée dans un interview qu'il accorde... Ce n'est pas un grand coup de barre mais tous les coups de barre comptent, grands comme petits...

Ah ! Je vois déjà mes détracteurs me dire : « Mais s'il fait cela, il va accentuer la division, le schisme ! ». Alors je leur répondrais qu'avant les préoccupations de divisions ou de schisme accentué, il importe que la VÉRITÉ soit défendue même si elle peut créer des divisions ou des schismes car ceux qui exerceront de telles divisions, ce sont ceux justement qui tiennent au mensonge. Au mensonge que le Sixième Commandement est plus ou moins important de nos jours et que ça dépend des circonstances « dans certains cas »...

Quand un aïeul est à la retraite, qu'il a confié ses responsabilités à son fils et qu'il voit la maison paternelle ancestrale en feu, se dit-il : « Ah moi... j'ai confié mes responsabilités à mon fils... Je n'ai plus l'âge... Qu'il s'en occupe...

Non, il appellera les pompiers si le fils ne le fait pas...

L'Église, notre Maison sur terre, est en feu et l'aïeul n'appelle pas les pompiers... Il est à la retraite, semble-t-il... Et il se sent assuré que Dieu est content de cela... Voilà pourquoi il se sent en paix même si la Maison brûle...

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