Rédigé par : Dr Maike Hickson
SOURCE : One Peter Five
Le 20 avril 2017
Plusieurs sites et revues Catholiques dans le monde — y compris Infovaticana et Chiesa e postconsilio — ont signalé que le Cardinal Óscar Rodríguez Maradiaga, coordinateur du « Conseil des Neuf » du Pape, a fait des remarques condescendantes et irrespectueuses envers les Quatre Cardinaux des dubia. Le journaliste italien modéré et typiquement doux ainsi que spécialiste du Vatican, Marco Tosatti, est allé jusqu'à dire que le Cardinal Hondurien âgé et conseiller du Pape « a attaqué » ces fidèles Cardinaux avec une grande violence.
Le 25 mars dernier, Maradiaga a donné une interview sur le programme « Strada Regina » de la station radio télévision Suisse/Italienne de RSI au cours duquel il a déclaré ce qui suit (traduction de M. Andrew Guernsey) :
« Je pense, en premier lieu, qu'ils [les Quatre Cardinaux] n'ont pas lu Amoris Laetitia car, malheureusement, c'est le cas ! Je connais les Quatre et je dis qu'ils sont déjà à la retraite. Comment se fait-il qu'ils n'ont rien dit sur ceux qui fabriquent des armes ? Certains d’entre eux sont dans des pays qui fabriquent et vendent des armes pour tout le génocide qui se passe en Syrie, par exemple. Pourquoi ? Je ne voudrais pas le dire, le dirions-nous trop fortement ; seul Dieu connaît les consciences et les motivations intérieures des gens ; mais, de l'extérieur, il me semble que c’est un nouveau pharisaïsme. Ils ont tort ; ils devraient faire autre chose [dans leur retraite ?] ». [mon soulignement]
Marco Tosatti a fait les commentaires suivants à propos de cette citation : « C’est particulier qu'un Cardinal utilise des termes aussi offensants à propos d'autres Cardinaux ». Maradiaga — qui a déjà 74 ans (né le 29 décembre 1942) et donc très proche de l'âge officiel de la retraite — a également affirmé ce qui suit lors de cette même entrevue :
« Je pense que la voiture de l'Église n'a pas d'engrenage pour la marche arrière. Elle ne fait qu’avancer car le Saint-Esprit n'est pas habitué de reculer. Il nous fait toujours avancer. Je ne crains pas parce que je sais que ce n'est pas François, c'est le Saint-Esprit qui guide l'Église et que, s'il a permis à ce Pontife de venir là, c'est pour une certaine raison et nous devrions certainement regarder vers l'avenir avec espoir parce que, de plus en plus, l'Église est l'Église de Dieu, elle n'est pas la nôtre. Nous ne sommes que des serviteurs ».
Infovaticana souligne à juste titre que ce fut le Cardinal Rodríguez Maradiaga lui-même qui avait fait les manchettes pour avoir facilité l'accès au Vatican à divers groupes Progressistes—Activistes, tels que le PICO ( People Improving Communities through Organizing --- Les gens qui améliorent les communautés par l’organisation ) ; et ce groupe est clairement ouvert à être financé par les fonds de George Soros. Comme nous l'avons signalé récemment, le Pape François appuie maintenant publiquement cette même organisation de gauche, PICO. Selon Infovaticana, Soros a également essayé, avec l'aide du Cardinal Rodríguez Maradiaga, d'influencer le Pape lors de sa visite aux États-Unis en 2015, en informant le Pape de se taire sur des questions telles que l'avortement et de mettre plutôt en évidence des thèmes tels que l'économie et l’injustice raciale.
Notre site, One Peter Five, a précédemment rapporté le bilan douteux de Maradiaga :
« Le Cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga, qui est le Coordinateur du Conseil des Cardinaux conseillers au Pape François, a affirmé que le Concile Vatican II a fait la paix avec l'hérésie officiellement condamnée du Modernisme ; il a dirigé Caritas Internationalis alors qu'il occupait un siège au conseil d'administration d'une organisation pro-communiste, pro-avortement, pro-homosexuelle ; il a châtié publiquement le Cardinal Gerhard Müller pour être insuffisamment « flexible » lorsqu'il s'agit de la Communion pour les divorcés/remariés ; et il a déclaré que nous nous dirigeons vers une « rénovation profonde et mondiale » de l'Église qui « englobera toutes les dimensions historiques de l'Église » et comprendra « la transformation des institutions » et prétend encore que son ami « le Pape veut amener la réforme de cette Église au point où elle deviendra irréversible ».
Il n'y a peut-être pas d'exemple plus puissant que Maradiaga sur la façon dont certaines questions sociales — avec une approche décidément progressiste — ont une priorité sur les questions morales dans la direction actuelle de l'Église Catholique. En octobre 2013, le Cardinal a également discuté à Dallas, au Texas et à Miami, en Floride, où il a déclaré :
« Cette situation exige, selon le Cardinal [Rodríguez Maradiaga], que l'Église doit « proclamer et témoigner, comme critère d'organisation et d'éducation sociopolitique, que tous les hommes sont des frères ; et que, si nous sommes tous frères, nous devons nous battre pour établir des relations d'égalité et éliminer [sic] leurs plus grands obstacles : l'argent et le pouvoir. Nous devons établir en priorité que les majorités qui souffrent de pauvreté et d'exclusion (les derniers) seront les premiers. [...] Si une passion pour les derniers devient une idée mobilisatrice et une force morale, nous aurons alors la possibilité de créer une politique internationale de solidarité, de démocratie économique, de prise en charge de la pauvreté évangélique atteignant la création de nouvelles matières sociales, avec un nouvel ensemble de valeurs anthropologiques et un nouveau but à la fois pour la vie collective et personnelle, le tout inspiré du Christ et de Ses Béatitudes ». [Comme indiqué dans The Wanderer, 11 juillet 2013 — soulignement ajouté]
Il semble que dans cette nouvelle réforme sociopolitique dirigée par le Vatican, le salut des âmes à risque n'est pas, pour ainsi dire, trop à l'esprit de ce Cardinal manifestement progressiste. Les questions morales sont souvent dites avoir à céder la place à des problèmes économiques et sociaux ou, du moins, ça semble maintenant le cas. Les Quatre Cardinaux ont cependant essayé de défendre les abus des Lois de Dieu sur le mariage qui aide indispensablement les âmes, sous la Grâce, à atteindre la Béatitude Éternelle. Le Cardinal Rodríguez Maradiaga les réprouve implicitement par tel zèle et dévouement, et il le fait avec un langage méprisant et dur.
Comme le professeur Roberto de Mattei a récemment réitéré sa propre préoccupation sur le site italien Corrispondenza Romana, les plus grandes formes de scandale aujourd'hui sont : « Les publicités, les modes, les apologétiques de l'immoralité et de la perversion, à la fois par les médias ainsi que par les lois qui approuvent une telle violation des lois Divines comme dans les cas de la légalisation de l'avortement et des partenariats du même sexe ». De Mattei a ces mots supplémentaires pour dire : « L'opposition morale entre le bien et le mal est remplacée par l'opposition sociologique entre la richesse et la pauvreté ».
Il conviendrait maintenant aux Quatre Cardinaux des dubia de demander des excuses au hautain et téméraire Cardinal Rodríguez Maradiaga. Publiquement.
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