par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Fatima Perspectives
Le 25 avril 2017
Comme l'indique John Allen, le 20 juin dernier, François se rendra dans la ville de Bozzolo, dans le nord de l'Italie, où il visitera le tombeau d'un Don Primo Mazzolari, un prêtre progressiste qui est décédé en 1959 et qui était, comme Allen le dit : « Le Pape François avant que François ne soit cool ». |
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En d'autres termes, Mazzolari a illustré l'optimisme né de la violence révolutionnaire Maçonnique qui a trempé l'Italie dans le sang et a abouti à l'unification de l'Italie en la fabrication d’un seul « Royaume d'Italie », imposé par la force et la destruction qui en a résulté des états papaux autrefois florissants pendant le règne de Saint Pape Pie IX.
Comme l'indique John Allen, le 20 juin dernier, François se rendra dans la ville de Bozzolo, dans le nord de l'Italie, où il visitera le tombeau d'un Don Primo Mazzolari, un prêtre progressiste qui est décédé en 1959 et qui était, comme Allen le dit : « Le Pape François avant que François ne soit cool ».
Mazzolari, écrit Allen, était « un produit classique du Catholicisme libéral Italien qui a fleuri dans le nord de l'Italie en son temps. Il a grandi avec une foi dans la démocratie lors de la période du Risorgimento, c'est-à-dire quand l'optimisme est né en faveur d’une poussée de l'unification Italienne à la fin du 19ème siècle ». En d'autres termes, Mazzolari a illustré l'optimisme né de la violence révolutionnaire Maçonnique qui a trempé l'Italie dans le sang et a abouti à l'unification de l'Italie en la fabrication d’un seul « Royaume d'Italie », imposé par la force et la destruction qui en a résulté des états papaux autrefois florissants pendant le règne de Saint Pape Pie IX.
Personne n'a incarné cet « optimisme » plus parfaitement que le héros Maçonnique Camillo Benso, conte de Cavour, connu par l'histoire simplement comme Cavour. Cavour est le plus célèbre pour l'expression « une Église libre dans un État libre ». Mais pour Cavour — comme pour tous les partisans de la soi-disant Liberté — le slogan signifiait une Église enchevêtrée subordonnée à un État « libre ». Comme Owen Chadwick l'observe dans son histoire de la papauté pendant cette période, Cavour permettait à l'Église d’« avoir sa place dans l'état » en s'assurant que « l'État avait le pouvoir suffisant pour empêcher l'Église d'être un obstacle à la politique de l'État ». (Chadwick, Une histoire des Papes, page 136.)
Bref, Cavour était un paladin de la grande cause Maçonnique de la destruction totale de l'ordre social Catholique. Et Mazzolari était un annonciateur de l'« optimisme » véritablement stupide concernant le « monde moderne » qui éclaterait comme la lave du Vésuve pendant et après le Concile Vatican II — et que Jean XXIII a annoncé au cours de l'année même de la mort de Mazzolari — en enterrant la mémoire de l'enseignement de l'Église sur le bon ordre de la société politique selon la loi de l'Évangile et l'alliance perpétuelle entre l'Église et l'État.
À la suite de la Seconde Guerre mondiale, Mazzolari, comme le note Allen avec satisfaction, « a orienté ses énergies à la cause de la réforme de l'Église », ce qui signifie l'absurdité progressiste habituelle de « la simplification de la vie Catholique, l'autonomisation des laïcs, la liberté religieuse », « le dialogue avec ceux qui sont éloignés », la non-violence et une distinction entre l'erreur théologique et les êtres humains concrets qui possèdent ces erreurs ... « Ces notions » observe Allen, étaient « tous des sujets qui finiraient par fleurir au Concile Vatican II (1962- 65), mais qui, à l'époque, l'ont marqué comme un rebelle ».
En effet, comme Allen l'admet, sous le règne de Pie XII, Mazzolari, dont la pensée caractérisait précisément l'insurrectionnisme Moderniste qui a finalement triomphé après Vatican II, « a été condamné à fermer son journal et a également été empêché de parler en dehors du diocèse ou de publier des articles sans approbation ecclésiastique préalable. En 1954, il a été empêché de parler en dehors de sa paroisse et de publier des articles sur des thèmes sociaux ».
Il n'est pas surprenant que Giovanni Battista Montini de Milan, le futur Pape Paul VI, « a invité Mazzolari à prêcher dans son diocèse, et qu’en 1959, le Pape Jean XXIII, qui a convoqué Vatican II, a reçu Mazzolari en audience et l'a appelé la « Trompette du Saint-Esprit dans la terre de Mantova », se référant à la région de Mazzolari en Lombardie ». Nous avons ici l'un des nombreux signes de la crise ecclésiale auto-infligée qui a été déclenchée par les gaffes désastreuses des Papes conciliaires.
Pourtant, comme Allen le raconte : « Lorsque le Pape François ira à Bozzolo le 20 juin, il fera alors beaucoup plus que de rappeler le passé. Il tracera aussi un parcours pour le futur, un parcours informé et façonné par l'héritage de Don Primo ».
On peut seulement rire de la cécité d'Allen. L’« héritage de Don Primo » n'est pas un « parcours pour l'avenir », mais plutôt le déroulement du progressivisme des années soixante dont « Don Primo » était un héraut avec toutes ses conséquences ruineuses finales dont nous sommes témoins sous le Pape Bergoglio, c’est-à-dire une source de division et de confusion dans l'Église. Cet « héritage » a été regretté — trop peu et trop tard — par Paul VI lui-même dans les suites chaotiques du Concile :
« Par une fissure, il est entré dans le temple de Dieu la fumée de Satan : il y a des doutes, des incertitudes, des problèmes, des troubles. Le doute est entré dans nos consciences et il est entré par les fenêtres qui devaient être ouvertes à la lumière. Cet état d'incertitude règne même dans l'Église. On espérait qu'après le Concile il y aurait une journée de soleil dans l'histoire de l'Église. Au lieu de cela, il est venu un jour de nuages, de ténèbres, de tâtonnement, d'incertitude. Comment est-ce arrivé ? Nous vous confierons Nos pensées : il y a eu une interférence d'un pouvoir négatif : son nom est le diable, cet être mystérieux auquel une allusion fréquente est faite même dans l'Épître de Saint Pierre ». (Paul VI, Insegnamenti, Ed Vaticana, Vol. X, 1972, p. 707).
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