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dimanche 25 mars 2018

Grande tournée de promotion et de vente d'Amoris Laetitia

« Assez de débat ! »
L'Archevêque du Vatican dit qu'il est temps d'accepter Amoris Laetitia





Par : Matthew Cullinan Hoffman
Vendredi 23 mars , 2018 - 5:43 pm EST

SOURCE : Life Site News





MEXIQUE, 23 mars 2018 (Life Site News) — L'Archevêque du Vatican Vincenzo Paglia a exprimé sa frustration face à la controverse généralisée suscitée par l'Exhortation Apostolique du Pape François Amoris Laetitia lors d'une récente campagne du Vatican pour obtenir l'acceptation du document par le clergé.

« Assez de débattre de tout ça ! » a crié Paglia devant un auditoire rassemblé au Séminaire du Diocèse Mexicain de Querétaro. « Assez ! » répéta-t-il.

Les gens vivent une « tragédie existentielle » dans des seconds mariages, et « il est temps de mettre un terme à cette discussion » et de « commencer à recevoir les gens » dans de telles situations dans l'Église, a déclaré Paglia.

L'Archevêque a également dit à son auditoire qu'il est nécessaire de « changer la forme de l'Église » pour la conformer aux doctrines du Pape François sur les Catholiques divorcés et remariés contenues dans le chapitre 8 controversé d'Amoris Laetitia.

Paglia, qui dirige l'Académie Pontificale pour la Vie du Vatican, qui fut récemment entièrement réorganisée, visitait le Diocèse Mexicain de Querétaro jeudi et vendredi de la semaine dernière, où il cherchait à répondre aux objections vis-à-vis les dispositions controversées d'Amoris Laetitia.


Le discours de Paglia à Querétaro semble faire partie d'une campagne du Vatican pour convaincre les Catholiques d'accepter les nouvelles doctrines d'Amoris Laetitia qui contredisent la discipline traditionnelle de l'Église ainsi que les directives établies par le Pape Jean-Paul II. Des responsables du Vatican ont également été envoyés dans d'autres diocèses, notamment lors de récents pourparlers prévus dans l'Archidiocèse de Guadalajara et dans le Diocèse d'Austin.

Nouvelle stratégie du Vatican sur Amoris Laetitia ?

Le discours de Paglia semble suivre une nouvelle stratégie pour détourner l'attention de l'enseignement controversé du document selon lequel les Catholiques invalidement divorcés et remariés peuvent recevoir la Sainte Communion dans certaines circonstances. L'Archevêque a qualifié de « lamentable » le fait que le débat se soit focalisé presque exclusivement sur ce sujet et a utilisé son discours pour plaider plutôt pour la doctrine d'Amoris Laetitia qui suggère que de tels couples soient intégrés dans des positions liturgiques et éducatives dans les paroisses.

« En tant que Président du Conseil Pontifical pour la Vie, j'ai parlé à de nombreuses personnes divorcées et non remariées ainsi qu'à de nombreuses personnes divorcées et remariées » a déclaré M. Paglia, « et elles m'ont toutes raconté le manque d’accueil, qu'elles ne sont bien reçues dans aucune paroisse, qu'elles ne sont accompagnées par personne. Et elles ne demandent pas de recevoir la Communion. Elles parlent d'être écoutées, d'être accueillies ».

La décision de Paglia de mettre l’emphase sur l'enseignement d'Amoris Laetitia, qui permet aux couples divorcés et remariés d'être pleinement intégrés dans la vie paroissiale, fait suite à la récente annonce par l'un des plus proches conseillers du Pape, Mgr Marcello Semeraro, d'une telle politique dans son diocèse Italien, permettant aux couples invalidement divorcés et remariés d’agir en tant que lecteurs, catéchistes ainsi que parrains et marraines.

Le plan de Semeraro a été publiquement condamné par l'éminent avocat canoniste Edward Peters, qui a récemment écrit que le Code de Droit Canonique, en particulier le Canon 804, était « assailli » par de telles politiques. Le Canon 804 exige que les éducateurs religieux soient « exceptionnels ». . . dans le témoignage d'une vie Chrétienne ». Cela contredit aussi les interprétations de longue date de la Doctrine Catholique par la Conférence Épiscopale Italienne.
Le Pape François accomplit les propres doctrines du Pape Jean-Paul II, dit Paglia.

Mgr Paglia soutient que l'Exhortation Apostolique Familiaris Consortio du Pape Jean-Paul II contient, implicitement, la doctrine d'Amoris Laetitia selon laquelle les couples invalidement divorcés et remariés devraient être autorisés à lire les Écritures pendant la Messe, à agir comme catéchistes et enseignants de la Foi Catholique ainsi qu’à être des parrains lors des baptêmes.

Paglia a rappelé au public qu'au paragraphe 84, Familiaris Consortio enseigne que les Catholiques divorcés et remariés ne sont pas « séparés » de l'Église et devraient être encouragés à participer à sa vie. Ceci, conclut-il, conduit à la conclusion qu'ils devraient être autorisés à exercer des rôles liturgiques, éducatifs et de parrainage sacramentel dans l'Église, et considère la doctrine de Jean-Paul II comme le « talent enfoui » dans Familiaris Consortio et que le Pape François a « déterré » ce « talent enfoui » et lui fait « porter des fruits » dans Amoris Laetitia.

« Je suis sûr que Jean-Paul II applaudit le Pape François » en ce qui concerne Amoris Laetitia, a déclaré Paglia.

« Si tous les prêtres. . . avait écouté le paragraphe #84 de Familiaris Consortio il y a trente ans, nous aurions une Église aujourd'hui qui serait complètement transformée ! » a ajouté Paglia plus tard.

Cependant, la caractérisation effectuée par Paglia des intentions du Pape Jean-Paul II pour Familiaris Consortio semble être incompatible avec le comportement même des dirigeants nommés par le Pape décédé.

Sous la direction des présidents nommés par le Pape Jean-Paul II, la Conférence des Évêques Italiens a condamné à deux reprises l'idée de permettre aux Catholiques invalidement divorcés et remariés de remplir de telles fonctions. Les deux documents, « La pastorale des divorcés et remariés » (1979) et le « Directoire de la pastorale familiale » (1990), déclarent expressément que les couples divorcés et remariés ne peuvent pas agir en tant que lecteurs à la Messe, catéchistes ou parrains.

Le premier des deux documents nie également l'idée que les Catholiques divorcés et remariés sont pleinement unis à l'Église, notant que « la participation de ceux qui sont divorcés et remariés dans la vie de l'Église reste conditionnée par le fait qu'ils ne sont pas pleinement membres de celui-ci ».

L'Archevêque Paglia a refusé d'être interviewé par LifeSite après la conférence et les questions écrites qui lui ont été soumises par l'intermédiaire d'un associé n'ont reçu aucune réponse.

mardi 20 mars 2018

Ed Peters, Docteur en Droit Canon

Les Catholiques divorcés et remariés qui enseignent la religion,
c’est en violation de la Loi de l'Église




Par : Matthew Cullinan Hoffman
Vendredi 16 mars , 2018 - 2:54 pm EST

SOURCE : Life Site News





16 mars 2018 ( Life Site News ) — Une nouvelle politique d'un proche conseiller du Pape François qui offre des postes d'enseignement Catholique à ceux qui vivent dans des « mariages » invalides et adultères est contraire au Code de Droit Canonique de l'Église, dit Edward Peters, un éminent avocat en Droit Canon autorisé par le plus haut tribunal de l'Église.

« Il est absurde de soutenir, comme semble le faire un Évêque diocésain influent à quelques pas de Place Saint-Pierre, que les Catholiques divorcés et remariés, bien qu'inadmissibles à la Sainte Communion, puissent néanmoins « se distinguer par leur témoignage d'une vie Chrétienne » ( Droit Canon #804 ) de telle sorte qu'ils pourraient être des « personnes idéales pour l'enseignement de la religion Catholique » écrit Peters dans une récente publication sur son blog : « In the Light of the Law » [ À la lumière de la loi ].

Peters renvoie à un article de Life Site News du 13 mars sur Marcello Semeraro, Évêque du Diocèse Italien d'Albano, qui a manifesté son désir de donner des postes d'enseignants Catholiques dans certains cas à ceux qui vivent dans des seconds mariages invalides. Semerano, qui est un proche conseiller du Pape François, a également dit qu'il veut rendre de tels couples adultères éligibles à être des lecteurs à la Messe.

« La contradiction inévitable entre les attentes canoniques dans de tels cas et le statut public de certaines personnes pourrait expliquer, quoique ironiquement, pourquoi beaucoup travaillent si fiévreusement pour miner le sens ordinaire du Canon 915 et maintenant, je suppose, le Canon 804 » ajoute Peters.

Le Canon 915 du Code Canonique de l'Église Catholique interdit aux prêtres de donner la Communion à ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste, et le canon 804 exige que les enseignants de la religion Catholique « se distinguent par la rectitude de la doctrine, le témoignage d'une vie Chrétienne et leur compétence pédagogique ».

Peters note que la discipline ecclésiastique de l'Église a été construite « canon par canon » au cours de nombreux siècles, mais « récemment, cette approche, « canon par canon », semble être un bon moyen de démanteler l'ordre de l'Église.

Comme Peters l'a mentionné dans de précédents articles sur son blog, de nombreuses interprétations de l'Exhortation Apostolique Amoris Laetitia du Pape François, qui la lisent comme autorisant les adultères habituels à recevoir la Sainte Communion, vont directement à l'encontre du Code Canonique, en particulier le Canon 915. . Maintenant, d'autres Canons sont « assaillis » ainsi que leurs « valeurs ecclésiastiques » écrit Peters.

« Il n'est pas interdit aux Catholiques divorcés et remariés de se joindre à de nombreuses activités paroissiales » note M. Peters, donnant des exemples tels que les « groupes de prière, les organisations de service et les activités de camaraderie", écrit M. Peters. Cependant, « certains rôles, en particulier les rôles de direction institutionnelle et liturgique, sont, je le suggère, interdits à certains membres des fidèles sur la base de leurs actions publiques ».

Peters est professeur de droit Canon au Grand Séminaire du Sacré-Cœur de Détroit et conseiller auprès du Tribunal Suprême de la Signature Apostolique du Vatican. Ses articles sur les questions liées à la Loi de l'Église Catholique sont largement cités dans les médias.

mardi 12 décembre 2017

La réponse de Pierantoni à Buttiglione

Voici pourquoi tout argument permettant la Communion
pour les divorcés « remariés » échoue finalement




par : Diane Montagna

SOURCE : Life Site News
Le 12 décembre 2017



Avant-propos

ROME, le 12 décembre 2017 ( LifeSiteNews ) — En tant qu'« amoureux de la Papauté », les critiques d’Amoris Laetitia souhaitent épargner au Pape François un sort pire qu’Honorius, le seul Pape à avoir été formellement condamné pour hérésie. Mais, en même temps, ceux qui ferment les yeux sur la situation actuelle ne font que « l'encourager sur cette voie ».

Ces remarques, du philosophe Italien et historien de l'Église, le Professeur Claudio Pierantoni, sont venues en réponse à la dernière interview de Rocco Buttiglione avec Vatican Insider.

Rocco Buttiglione est un philosophe et homme politique Italien, et auteur du livre récent Risques amichevoli ai critici di Amoris Laetitia (Réponses amicales aux critiques d'Amoris Laetitia).

Dans l’interview avec le journaliste Andrea Tornielli du Vatican Insider l'un des conseillers en matière de médias les plus proches du Pape François, Buttiglione a dit qu'il y a des cas où des Catholiques divorcés qui n'ont pas obtenu de nullité et qui vivent dans une seconde union sexuellement de façon active « peuvent être considérés comme étant dans la Grâce de Dieu » et « méritent donc de recevoir les Sacrements ».

« Cela semble une nouveauté choquante » a reconnu Buttiglione, « mais c'est une Doctrine qui est entièrement, et j'ose dire, solide comme le roc et traditionnelle ».

Dans l'interview, Buttiglione a également accusé les critiques d’Amoris Laetitia de tomber dans « l'objectivisme éthique » et a déclaré que ceux qui ont accusé le Pape de permettre la propagation d’une hérésie, au moins par omission, sont coupables de « calomnie, de schisme et d’hérésie ».

Le Cardinal Walter Kasper a repris les commentaires de Buttiglione jeudi dernier dans un commentaire de l'édition allemande de Radio Vatican : « L'admission des divorcés remariés aux Sacrements dans des cas individuels est basée sur l'enseignement de la Tradition, spécialement de Thomas d'Aquin et du Concile de Trente ».

« Ce n'est pas une nouveauté, mais le renouvellement d'une vieille tradition » a déclaré le Cardinal Kasper. La faille chez les critiques d’Amoris Laetitia, a-t-il ajouté, est « un objectivisme moral unilatéral qui sous-estime l'importance de la conscience personnelle dans un acte moral ».

Dans son commentaire, Kasper a salué l'approbation officielle par le Pape François des Directives des Évêques Argentins ( en les publiant dans les Acta Apostolicae Sedis ) et a déclaré qu'il espère que cela mettra fin au débat « fatiguant » sur Amoris Laetitia .

D'autres prélats de haut rang, comme l'ancien Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le Cardinal Gerhard Müller, ont suggéré au Pape François de nommer un groupe de Cardinaux pour débattre de ses critiques afin de sortir de l'impasse.

Claudio Pierantoni, l'un des laïcs qui a contribué à façonner la Correction Filiale , a été un contributeur principal au débat théologique sur le sujet au cours de la dernière année. Né à Rome, Pierantoni est actuellement Professeur de philosophie médiévale à la faculté de philosophie de l'Université du Chili ( Santiago ). Il a deux doctorats : en Histoire du Christianisme et en Philosophie.






Ici, le Professeur Pierantoni
répond à la dernière interview de Rocco Buttiglione
dans un rapport exclusif pour Life Site News.

La dernière interview de Rocco Buttiglione sur Amoris Laetitia me semble intéressante et utile, car elle exprime la pensée du philosophe d'une manière synthétique et linéaire sans complication ni digressions indues. Cela rend beaucoup plus facile d'identifier et de répondre brièvement aux principales erreurs qui l'affectent. Buttiglione commence par dire que, grâce à son livre et à la préface du Cardinal Müller :

« Pour la première fois, les critiques ont été forcés de répondre et ne peuvent nier un point : il existe des circonstances atténuantes en vertu desquelles un péché mortel ( un péché qui autrement serait mortel ) devient un péché plus léger, qui n'est que véniel ».

Ici, je voudrais souligner que les critiques ont déjà répondu, disant qu'ils n'ont jamais nié la Doctrine des circonstances atténuantes prises en général : je l'avais moi-même fait dans tous mes articles sur Amoris Laetitia, à partir de septembre 2016 ainsi que dans beaucoup lettres privées à Rocco Buttiglione. Ce que Buttiglione dit ici est donc manifestement faux. Cependant, ce que je veux surtout souligner ici, c'est la fausseté des conséquences que Buttiglione tire de cette déclaration, comme si ces conclusions étaient évidentes. Buttiglione écrit :

« Il y a donc des cas dans lesquels les divorcés remariés peuvent ( par l'intermédiaire de leur confesseur et après un discernement spirituel approprié ) être considérés comme étant dans la Grâce de Dieu et par conséquent méritent de recevoir les Sacrements. Cela semble une nouveauté choquante, mais c'est une Doctrine qui est entièrement, et j'ose dire, solide comme le roc et traditionnelle ».

Notez la précipitation et la superficialité ( certainement pas justifiée par la circonstance atténuante d'un manque d'intelligence ) avec laquelle Buttiglione saute à la double conséquence : dans le premier passage, il tire de la Doctrine générale des circonstances atténuantes la conséquence immédiate que « les divorcés remariés peuvent être considérés comme étant dans la Grâce de Dieu ». Avec cela, il ignore les fortes objections que nous avons soulevées sans même y répondre.

Les circonstances atténuantes seraient fondées, comme Amoris Laetitia l’énonce et comme le répète Buttiglione, sur une compréhension inadéquate de la norme. Amoris Laetitia propose maintenant un « discernement spirituel approprié ». Mais nous dirions que, pour que ce discernement spirituel soit « approprié », il doit nécessairement conduire à une bonne compréhension de la norme. Une mauvaise compréhension de la norme pourrait peut-être être invoquée par ceux qui, laissés à eux-mêmes, n'ont pas accès à un confesseur ou à un guide spirituel. Mais suggérer que cela serait invoqué par quelqu'un qui a accès à cette formation spirituelle est une contradiction.

Quand quelqu'un confesse un péché, même si le confesseur est capable d'évaluer qu'il y a eu des circonstances atténuantes dans le passé, la conséquence logique est que le pécheur renonce à commettre le péché dans le futur. Si ce n'était pas le cas, il ne serait pas en train de commettre un péché et il ne serait donc pas logique de parler de circonstances atténuantes. Si le pénitent pense pouvoir continuer à agir de la sorte, il affirme que « compte tenu de la situation », l'action n'était pas vraiment un péché, mais plutôt la bonne chose à faire. Et c'est précisément ce que dit l'éthique situationnelle que Buttiglione cherche en vain à séparer d’Amoris Laetitia. Dans ce cas, l'adultère ne serait pas intrinsèquement mauvais, comme le dit la théologie morale Catholique, mais le serait « selon les cas ».

En fin de compte, nous sommes confrontés à un dilemme évident : soit la situation irrégulière est pécheresse, soit elle ne l'est pas.

Si nous disons que c'est un péché, alors même qu’il pourrait être atténué par les circonstances dans le passé, il doit être abandonné à l'avenir. Si, au contraire, nous disons que ce n'est pas un péché, nous ne parlons plus de circonstances atténuantes, mais nous tombons de front dans l'éthique situationnelle qui stipule que l'adultère n'est pas toujours mauvais, mais seulement dans certains cas. Et si cela est vrai pour l'adultère, alors il n'y a aucune raison pour que cela ne puisse pas être vrai pour d'autres actions qui sont considérées comme intrinsèquement mauvaises selon la Doctrine Catholique. Ce serait l'effet de « bombe atomique » dont parlait Joseph Seifert.

Lorsque le confesseur détermine qu'il y a eu des circonstances atténuantes pour le péché commis, il ne s'ensuit pas, comme le prétend Buttiglione, que la personne « peut être considérée comme étant dans la Grâce de Dieu ». Il se peut qu'elle le soit devant Dieu et nous devrions jamais avoir l'audace de juger la vie intérieure d'une personne, comme Jésus nous l'enseigne. Mais il n'en résulte pas que le prêtre a le pouvoir de pénétrer le regard de Dieu et de décider positivement qu'une personne est en état de grâce. Le fait qu'une personne soit réellement dans la Grâce de Dieu ( dans le secret de son esprit et de son cœur ) est quelque chose de complètement différent du fait de pouvoir être ainsi considéré positivement par rapport à la discipline ecclésiastique. Cela crée une énorme confusion, comme l'ont souligné tous les meilleurs critiques d’Amoris Laetitia.

Et nous arrivons ici au deuxième point. Dans la deuxième conséquence, Buttiglione déclare :

« Et donc [ divorcés et les remariés ] méritent de recevoir les Sacrements ».

Or, devions-nous supposer que, dans certains cas, le prêtre, à travers un charisme surnaturel, aurait le pouvoir de pénétrer le regard divin pour décider qu'une personne est dans la Grâce de Dieu (ce que ni Amoris Laetitia. ni Buttiglione ne prétendent), il ne s’ensuit pas que les divorcés remariés mériteraient de recevoir les Sacrements. Ici aussi, Buttiglione saute à la conclusion sans se préoccuper de l'objection qui a été soulevée à plusieurs reprises depuis un an et demi par des dizaines, voire des centaines, de critiques. Cette objection est simple et consiste en ce que, selon le Magistère de l'Église, la raison pour laquelle les divorcés remariés ne peuvent être admis aux Sacrements n'est pas un jugement présumé sur le fait que leur âme est ou non en état de grâce devant Dieu.

Personne n'aurait rêvé de faire un tel jugement, avant ou après Amoris Laetitia. La raison en est leur situation objective (visible, vérifiable ) qui contraste avec la situation objective de la réception des Sacrements. La réception des Sacrements visibles dans une Église visible doit correspondre à une situation objective et visible. Sinon, l'ordre visible de l'Église cesse simplement d'exister. Nous n'aurions plus d'Église Catholique et Apostolique, mais une église « pneumatique », pseudo-charismatique ou gnostique, une « Église » dont la discipline extérieure, si l'on pouvait encore parler de la sorte, serait soumise à l'arbitraire le plus absolu. Ce serait « le chaos érigé en système » dont parlait Robert Spaemann en référence à Amoris Laetitia.

En fait, la déclaration du Conseil Pontifical pour les Textes Législatifs ( Déclaration concernant l'admission à la Sainte Communion des fidèles divorcés et remariés du 24 juin 2000 ) qui est citée par Amoris Laetitia précisément à propos de ce point, affirme qu’un jugement négatif sur une situation objective n'implique pas un jugement sur l'imputabilité ou la culpabilité de la personne impliquée » (Amoris Laetitia 302 et note 345), c’est la même chose qui nie l'accès au Sacrement, précisément parce que « le ministre de la Communion ne pourrait pas juger à partir d’une imputabilité subjective ». La même Déclaration ajoute ensuite avec une clarté absolue que « l'interdiction trouvée dans le canon cité [ CIC 915 ], par sa nature, dérive de la Loi Divine et transcende le domaine des lois ecclésiastiques positives : cette dernière ne peut pas introduire des changements législatifs qui s'opposeraient à la Doctrine de l'Église ».

Sur la base de ces observations, nous pouvons conclure que :

  • En ce qui concerne la théologie morale, ce que dit Buttiglione est faux ; à savoir, que ce que nous traiterions est une affirmation inoffensive de la Doctrine des circonstances atténuantes plutôt que sa déformation perverse, qui est l'éthique situationnelle.

  • En ce qui concerne la théologie sacramentelle, ce qu’énonce Buttiglione est faux ; à savoir, que nous avons affaire à un développement en continuité avec le Magistère précédent, alors qu'en fait, ils prétendent changer quelque chose qui, selon le Pape Jean-Paul II, appartient à la Loi Divine.

  • En ce qui concerne l'accusation selon laquelle les critiques sont coupables de tomber dans « l'objectivisme », il me semble tout à fait clair que c'est le fruit de l'imagination de Buttiglione. En fait, tous nos arguments présupposent nécessairement, comme nous l'avons vu, la distinction entre la dimension objective et l’imputabilité subjective.

  • Enfin, concernant les commentaires personnels adressés aux critiques des textes, des paroles et des actions du Pape, et en particulier envers les auteurs de la Correctio Filialis , que nous sommes des « calomniateurs, des schismatiques », etc., parce que nous avons accusé le Pape de propager l'hérésie, je signale que Buttiglione, dans toutes ses interventions, a systématiquement défendu le texte d’Amoris Laetitia en l'isolant de toutes les autres déclarations du Pape, comme si elles n'étaient pas pertinentes parce qu'elles n'étaient pas « magisterium ». Mais ce genre d'attitude est trop facile : c'est finalement l'attitude de l'autruche qui enfouit sa tête dans le sable. En réalité, tous les actes du Pape ont évidemment un impact extrêmement puissant sur l'Église et le monde entier. Or, ces affirmations non seulement confirment et clarifient la tendance hérétique présente dans Amoris Laetitia, mais soutiennent aussi d'autres hérésies nombreuses : il suffit de penser à la récente exaltation hagiographique de Luther par le Saint-Siège, qui donne en soi le feu vert à toute une foule d'erreurs ( mais elles ne sont pas les seules : pour une liste plus complète, voir l'article récent du théologien anglican Gerald McDermott : « Le Pape François est-il un protestant libéral ? ) ».

  • Le Pape Honorius a été anathématisé par le Troisième Concile Oecuménique de Constantinople (680) pour beaucoup moins que cela. L'anathème a ensuite été confirmé par le Pape Léon II : « Car il n'a pas éteint immédiatement la flamme de l'enseignement hérétique comme devrait le faire l'autorité apostolique, mais par sa négligence, il l'a encouragée » ( voir mon intervention à la conférence récente ) Apporter de la clarté-La cohérence nécessaire du Magistère avec la Tradition : exemples de l'histoire , « Rome, 22 avril 2017 ».

    Nous, les critiques, en tant qu'amoureux sincères de la Papauté, souhaitons épargner le sort d’Honorius à François ( ou peut-être même pire ). Ceux qui ferment les yeux sur la situation actuelle l'encouragent dans cette voie. Nous ne présumons pas juger le for interne de quiconque. Mais malheureusement, d'un point de vue objectif, nous ne pouvons pas déceler de circonstance atténuante dans ce comportement.

    jeudi 19 octobre 2017

    Est-ce que ce Cardinal du Vatican a faite volte-face envers
    la Communion aux divorcés/remariés à cause du Pape François ?



    TEXTE COMPLET DE LA CONFÉRENCE ICI

    Par : Pete Baklinski

    Pete Baklinski a un B.A. en arts libéraux et possède une maîtrise en Théologie avec une spécialisation sur le mariage et la famille (STM). Il est marié à Erin. Ensemble, ils ont six enfants.



    SOURCE : Life Site News
    Vendredi le 18 octobre, 2017

    UNE ANALYSE

    CORNWALL, Ontario, le 18 Octobre 2017 ( LifeSiteNews ) —
    Les enseignements controversés du Pape François sur le Mariage et la Famille ont apparemment fait renverser la position antérieure d’un haut Cardinal du Vatican qui affirmait auparavant que les divorcés Catholiques et remariés civilement ne peuvaient pas recevoir la Sainte Communion.

    Le Cardinal Marc Ouellet, Préfet de la Congrégation du Vatican pour les Évêques, qui supervise la nomination des Évêques du monde entier, a déclaré dans un discours le mois dernier que l’Exhortation Amoris Laetitia du Pape de 2016 « peut ouvrir une porte » aux divorcés Catholiques civilement remariés à recevoir la Sainte Communion. Il a dit que certains ont vu dans l'enseignement du Pape « la bonne nouvelle d'une ouverture ».

    « Ce qui peut ouvrir à recevoir l’aide des Sacrements de pénitence et d’Eucharistie « dans certains cas », dit-on en note, à ne pas généraliser ni banaliser, mais à discerner soigneusement dans une logique de miséricorde pastorale » a-t-il déclaré à plus de 80 Évêques et Éparchs présents à la séance plénière du 25 septembre de la Conférence des Évêques Catholiques du Canada.

    Le Cardinal faisait référence à la note de bas de page 351 où le Pape écrit que ceux qui vivent dans une situation objective de péché peuvent recevoir « l'aide des Sacrements » pour grandir dans la vie de la grâce et de la charité.

    Ouellet est l'ancien Archevêque de Québec et a été considéré comme l'un des principaux prétendants à la papauté lors du conclave de 2013 au cours duquel le Pape François a été élu. Il avait gagné le respect des défenseurs de la vie et de la famille pour ses positions fortes dans la défense de la vie, du mariage et de la famille.

    La position exposée par le Cardinal dans son discours semble contredire la position qu'il maintenait sur la question avant Amoris Laetitia. Dans son livre de 2015 Mystère et Sacrement de l'Amour , il a expliqué qu'il est impossible pour les divorcés et remariés de recevoir la Communion.

    « Malgré la pression des cultures et des opinions théologiques, le Saint-Siège ne permet pas la Communion Eucharistique aux personnes qui ont contracté un lien sacramentel et l'ont ensuite abandonné pour former un autre lien non-sacramentel » a-t-il écrit à cette époque.

    Le Cardinal a ensuite cité l’Exhortation Familiaris consortio du Pape Saint Jean-Paul II de 1981.

    Le document affirme que « les personnes divorcées et remariées Ils se sont rendus eux-mêmes incapables d'y être admis [ à la Communion ] car leur état et leur condition de vie est en contradiction objective avec la communion d'amour entre le Christ et l'Église, telle qu'elle s'exprime et est rendue présente dans l'Eucharistie» (CF 84) » a-t-il cité dans son Exhortation.

    « Une autre raison pastorale est également donnée : « si l'on admettait ces personnes à l'Eucharistie, les fidèles seraient induits en erreur et comprendraient mal la doctrine de l'Église concernant l'indissolubilité du mariage ». a-t-il ajouté.

    Le Cardinal a déclaré que donner la Sainte Communion aux divorcés et remariés équivaudrait à une « fausse Communion ».

    Ceux qui se sont divorcés et qui se sont remariés sont dans une situation qui contredit objectivement le lien ecclésial indissoluble qu'ils ont solennellement exprimé devant la communauté. Ils sont incapables de représenter dans le monde l’« amen » inconditionnel de l'Église-Épouse » au don de l'Époux dans l'Eucharistie. La Communion des personnes divorcées et remariées ne serait pas un « amen » véritable, personnel et ecclésial au Corps et au Sang du Christ, brisé et répandu pour le salut des époux et de toute l'humanité. Tout en respectant le secret de la conscience, l'Église ne peut pas permettre la Communion sacramentelle dans de tels cas, car le faire serait — objectivement — permettre une fausse Communion qui contredirait sa fidélité au sacrifice de l'Époux.

    Les « exceptions » deviennent rapidement la norme

    Dans son entretien avec les Évêques Canadiens, le Cardinal a continué à discréditer ceux qui disent que faire des exceptions pour les Catholiques divorcés/remariés à recevoir la Communion « dans certains cas » est un départ de l'enseignement Catholique précédent.

    « Il s’agit en effet « d’exceptions » qui ne signifient pas un changement de la Doctrine ou de la discipline sacramentelle, mais une application plus différenciée et adaptée aux circonstances concrètes et au bien des personnes (300) » a-t-il dit.

    « J’insiste pour dire que toute interprétation alarmiste dénonçant un bris de continuité avec la Tradition, ou bien un laxisme célébrant un accès enfin concédé aux Sacrements pour les divorcés remariés, est infidèle au texte et à l’intention du Souverain Pontife » a-t-il ajouté.

    Mais le théologien moral Christian Brugger, Doyen de philosophie et de théologie à l'Université de Notre Dame en Australie, a déclaré à Life Site News que la position du Cardinal Ouellet selon laquelle l'Église peut autoriser des exceptions à la norme tout en gardant intact l'enseignement authentique est problématique.

    « Il n'y a pas d'exception aux normes morales sans exception interdisant les actes intrinsèquement mauvais tels que les relations sexuelles extraconjugales » a-t-il dit.

    Brugger a cité le Pape Saint Jean-Paul II dans son Encyclique Veritatis splendor de 1993 pour faire son point :

    Par rapport aux normes morales qui interdisent le mal intrinsèque, il n'y a de privilège ni d'exception pour personne. Cela ne fait aucune différence si l'on est le maître du monde ou le « plus pauvre des pauvres » sur la face de la terre. Devant les exigences de la morale, nous sommes tous absolument égaux. (Note : italique dans l’original)

    Brugger commenté :

    « La norme ininterrompue qui interdit aux personnes remariées sexuellement actives de recevoir l'Eucharistie, à moins qu'elles ne se résolvent fermement à vivre dans une continence parfaite, repose sur l'enseignement définitif que les rapports sexuels avec quelqu'un d'autre que sa femme sont toujours mal ».

    Il a ajouté qu'il n'est « pas » alarmiste « de conclure que si une véritable exception est approuvée, le caractère sans exception de la norme est mis en péril ».

    Brugger a noté à quel point il est facile que les exceptions deviennent rapidement la norme, par exemple lorsque la Conférence Anglicane de 1931 a abandonné l'enseignement Chrétien contre l'usage de la contraception en autorisant certains couples dans des situations hautement qualifiées à la contraception.

    L'interprétation du Cardinal Ouellet d’Amoris Laetitia semble contredire l'interprétation d'un certain nombre de ses frères Évêques au Canada, qui considèrent l'Exhortation comme une continuation de l'enseignement Catholique en refusant la Communion aux divorcés Catholiques /remariés civilement.

    Profaner le Corps et le Sang du Seigneur

    L'Église Catholique enseigne que les fidèles peuvent recevoir la Communion s'ils ont la disposition appropriée, à savoir qu'ils sont en état de grâce (exempt du péché mortel).

    Rompre le Sixième Commandement qui interdit l'adultère a toujours été considéré par l'Église Catholique comme un péché grave. L'Église suit l'enseignement de Saint Paul dans cette affaire où il déclare que celui qui « mange le pain ou boit la Coupe du Seigneur d'une manière indigne sera coupable de profaner le Corps et le Sang du Seigneur ».

    Ceux qui reçoivent indignement le Corps et le Sang du Seigneur « mangent et boivent le jugement sur eux-mêmes » enseigne Saint Paul.

    C'est à cause de cette même question de la Communion pour les divorcés/remariés que Quatre Cardinaux ont émis cinq questions formelles (dubia) au Pape François, lui demandant si son enseignement était conforme à l'enseignement Catholique pérenne. Ils lui ont demandé spécifiquement si Amoris Laetitia permet aux couples adultères habituels de leur accorder l'absolution et qu’ils recevent la Sainte Communion. Jusqu'à présent, le Pape a refusé de répondre à leurs questions. Entretemps, deux des Cardinaux sont morts.

    Le mois dernier, plus de 60 membres du clergé Catholique et des laïcs chercheurs ont publié une « correction filiale » au Pape François parce qu’il « propage l'hérésie ». Il y a parmi les « paroles, les actes et omissions » du Pape François, disent-ils, certains qui promeuvent l'hérésie, à savoir des mentions du Pape concernant des interprétations de son Exhortation qui permettent que la Communion soit donnée aux adultères.

    Les signataires l'appellent explicitement une hérésie que « Notre Seigneur Jésus-Christ voudrait que l'Église abandonne sa discipline pérenne de refuser l'Eucharistie aux divorcés/remariés ... qui n'expriment pas la contrition de leur état de vie et un ferme dessein d'amendement en ce qui concerne cet état ».

    La « conversion pastorale » nécessaire pour comprendre le Pape

    Au cours de son discours, le Cardinal Ouellet a déclaré que le clergé avait besoin d'une « conversion pastorale » pour comprendre et mettre en œuvre l'enseignement du Pape François.

    « Sans cette conversion du regard qui valorise la personne en cheminement, on ne peut adopter l’attitude pastorale adéquate d’accueil, d’écoute, de dialogue et de miséricorde » a-t-il dit.

    Le Cardinal a dit que le clergé qui a vécu cette conversion aura un « respect de la prise de décision personnelle même si les choix ne sont pas encore tout à fait conformes à l’idéal Évangélique enseigné par l’Église. ».

    Grâce à une telle conversion, les pasteurs qui accompagnent ceux qui vivent dans des « situations irrégulières » pourront « discerner » le « fossé qui existe entre les normes générales et les circonstances particulières » a-t-il dit. Cela permettra à ces pasteurs de voir « la possibilité de vivre subjectivement en grâce dans une situation objective de péché (301)(305) » a-t-il ajouté.

    Ailleurs dans son discours, le Cardinal a déploré ce qu'il a appelé un « écart béant » dans l'Église Catholique Canadienne entre « l’enseignement officiel de l’Église et le vécu des couples et des familles ».

    Il a noté comment les « théologiens et pasteurs » Canadiens ont reçu l’Encyclique Humanae Vitae de 1968 du Pape Paul VI contre la contraception « a reçu un accueil mitigé, voire passivement dissident ». Ceci, a-t-il ajouté, n'a pas aidé à sa mise en œuvre pastorale. Il a souligné son espoir que Amoris Laetitia soit accueilli avec une acceptation plus large en raison de l'insistance du Pape sur « l'accompagnement, le discernement et l'intégration. »

    Fait intéressant, le Cardinal n'a pas mentionné que ce sont les Évêques Canadiens eux-mêmes qui ont été ouvertement dissidents à Humanae Vitae deux mois après sa sortie. Dans leur « Déclaration de Winnipeg » controversée du 27 septembre 1968, les Évêques ont ouvert une porte aux couples pour utiliser la contraception, déclarant que si un couple « a essayé sincèrement mais sans succès de suivre une ligne de conduite conforme aux directives données, soyez assurés que celui qui choisit honnêtement la voie qui lui semble juste le fait en bonne conscience ».

    Le Cardinal a conclu son discours en faisant remarquer comment l'enseignement d’Amoris Laetitia est une « méthode pastorale à portée universelle » qu’il « ne se limite pas à des situations considérées comme « irrégulières ».


    TRÈS COURT EXTRAIT DE SA CONFÉRENCE
    DU 25 SEPTEMBRE AUX ÉVÊQUES CANADIENS



    Durée : moins de 5 minutes

    lundi 27 mars 2017




    Par John-Henry Westen

    SOURCE : Life Site News
    Mon 27 mars 2017 - 13h03 EST


    Life Site News - Pendant des mois, le Vatican a envoyé aux Catholiques un flot constant d'indications que le Pape François est d'accord avec l'opinion des Modernistes permettant la Communion des Catholiques divorcés et remariés.

    Nous avons eu sa signature sur une lettre d'appui à l'interprétation des Évêques de Buenos Aires concernant Amoris Laetitia. Nous avons eu le témoignage de l'opinion du Pape par le Cardinal Marx d’Allemagne, l'un du Conseil des Neuf Cardinaux du Pape. Nous avons eu les Évêques Maltais dire ainsi. Nous avons eu l'interprète principal des textes législatifs au Vatican dire ainsi. Et nous avons vu de nombreux articles publiés dans le journal du Vatican prônant cette rupture avec la Tradition.

    Il y a eu quelques voix opposées comme celle du Cardinal Muller, le Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et plus récemment les Évêques Chiliens.

    Alors que les déclarations du Cardinal Muller semblaient plus être son opinion que celle du Pape, les Évêques Chiliens ont fait récemment des commentaires à l'un des principaux journaux du Chili qui semblaient indiquer que le Pape François lui-même leur a donné une interprétation conservatrice de son Exhortation à l’effet qu’il interdisait la Communion des divorcés et remariés Catholiques. En outre, certains blogueurs Catholiques ont interprété les déclarations des Évêques Chiliens pour indiquer que le Pape François s’oppose aussi à ce que la Communion soit donnée aux hommes politiques Catholiques qui soutiennent l'avortement. Certains ont même retenu des remarques des Évêques que le Pape rejette un sacerdoce des prêtres mariés, contredisant ce qu'il a dit au journal Allemand Die Zeit dans une interview seulement peu de temps après leur rencontre.

    De trier tout ça n'est pas facile. Une clé vient de Dan Hitchens du Catholic Herald. Il souligne à juste titre que le journaliste qui a interviewé les Évêques Chiliens et ceux qui commentent les remarques de ces Évêques, peuvent effectivement être engagés à prendre leurs désirs pour des réalités.

    L'article original dans El Mercurio entremêle les déclarations personnelles des membres de la Conférence des Évêques du Chili avec des compte rendus de tierces personnes au sujet de ce que le Pape a dit à ces mêmes Évêques. Pour une grande part, les seules déclarations imputables au Pape sont des anecdotes vagues.

    Mais comme nous l'avons établi ci-dessus, il y a une confusion massive dans l'Église à savoir où exactement le Pape se positionne sur la question. Même si une évaluation approfondie démontre clairement le soutien du Pape en faveur de la Communion aux divorcés et remariés Catholiques, il y a des Cardinaux et des Évêques qui suggèrent que le Pape signifie le contraire.

    Pour ceux qui ont connu le Cardinal Jorge Bergoglio avant son élection au pontificat, ce n’est rien de nouveau. J'ai parlé à quelques prêtres de Buenos Aires qui ont travaillé avec le Cardinal Bergoglio dans différentes fonctions et j’ai appris d’eux que la confusion est emblématique de son ministère. Une anecdote en particulier a été très instructive. On m'a dit que des gens de camps opposés seraient tous les deux sortis de rencontres avec le Cardinal Bergoglio en croyant qu'il soutenait leur position. « Il est avec nous, mais il ne peut pas le dire publiquement » rapportent-ils, tout comme ceux qui se sont réunis avec lui du camp adverse.

    Alors que dans un archidiocèse cela peut fonctionner pendant un certain temps, ce savant prêtre m'a dit qu’au Vatican, où à peu près tout ce que le Pape dit est claironné au monde, ce genre de divergence se manifeste plus rapidement. François, m'a dit le prêtre, est très Péroniste — du nom de l'ancien Président Juan Domingo Perón d’Argentine. Comme Perón, le Pape François joue à la fois les factions de gauche et de droite. Le prêtre m’a raconté une histoire à propos du président Peron qui aide à comprendre François. Une fois que Peron était en voiture, son chauffeur, à une bifurcation de la route, lui a demandé de de quel bord aller, auquel Peron a répondu : « Clignotez à droite, mais prenez la gauche. » Une dernière note sur Bergoglio , rapportée par le prêtre, c’est que lorsqu'il est poussé dans ses retranchements, il s’identifiera avec la gauche ayant une grande crainte d'être étiqueté de l’aile droite par les médias.

    Peu de temps après la publication de Amoris Laetitia, un critique visionnaire a averti que ça deviendrait impraticable pour l'Église si les Évêques en Allemagne faisaient un clin d'oeil au divorce et au remariage alors que ce serait mortellement péché à la frontière avec la Pologne. Mais qui aurait pu prévoir que nous verrions des Évêques et des Cardinaux exprimant des opinions opposées sur ce que le Pape lui-même croit et enseigne ?

    La dichotomie est une preuve claire que le Pape lui-même, en refusant de préciser malgré la demande formelle et publique des Quatre Cardinaux et d’autres suppliques associées par d'innombrables autres membres du clergé Catholique et des laïcs, est coupable de trahir toute l'Église. En laissant cette mascarade continuer, il a semé la confusion dans le cœur des fidèles. Cette confusion pourrait conduire au péché mortel et donc à la damnation éternelle.

    Le Pape François joue en effet avec le feu. Avec le feu de l’enfer.

    dimanche 31 juillet 2016

    En vitesse vers la structure Protestante

    Le Pape a parlé de décisions « décentralisatrices »
    pour la Communion aux divorcés/ remariés



    Par : Pete Baklinski
    SOURCE : Life Site News
    Le 29 juillet, 2016 - 16:42 EST





    Le Pape a parlé de décisions « décentralisatrices » pour la Communion aux divorcés/ remariés : selon l’Archevêque en chef des Évêques Polonais.

    CRACOVIE, Pologne, le 29 Juillet 2016 (Life Site News) - L’Archevêque en chef des Évêques Polonais a dit que le Pape François, dans le cadre d’une rencontre privée qu’il a tenue cette semaine avec les Évêques du pays, a parlé de permettre aux Conférences Épiscopales locales de prendre des décisions sur la pratique controversée de donner la Communion à ceux qui sont divorcés et remariés.

    « Le Saint-Père dit que des lois générales sont très difficiles à appliquer dans chaque pays et qu’il a parlé de la décentralisation » a déclaré l’Archevêque Stanislaw Gadecki aux journalistes après une rencontre à huis clos le 27 juillet avec le Pape à Cracovie. Le Pape a voyagé en Pologne pour les Journées Mondiales de la Jeunesse.

    Le Pape a relaté que, dans une Église décentralisée, les Conférences Épiscopales « pourraient de leur propre initiative non seulement interpréter des Encycliques papales mais de prendre en considération leur situation culturelle propre et que ça pourrait aborder certaines questions spécifiques d'une manière appropriée » a dit l’Archevêque Gadecki.

    C’était en octobre 2015 que François a invité à une Église plus décentralisée où il pourrait être confié aux Conférences des Évêques une autorité même sur des questions Doctrinales. Les critiques ont vu cette orientation comme contraire au Credo apostolique dans lequel les Catholiques professent la croyance dans une Église qui est « Une, Sainte, Catholique et Apostolique ».

    Le Cardinal François Arinze, Préfet Émérite de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, avait dit à cette époque que sur les questions de foi et de morale, il serait impossible pour les églises locales d'enseigner quoi que ce soit de différent de Rome parce que ce serait compromettre l'unité du Église. Voici ce qu’il disait :

    « Les Dix Commandements ne sont pas soumis à des frontières nationales. Une Conférence des Évêques dans un pays ne peut pas accepter que le vol d'une banque ne soit pas un péché dans ce pays, ou que les personnes divorcées qui sont remariées peuvent recevoir la Sainte Communion dans ce pays, mais lorsque vous traversez la frontière et allez dans un autre pays, ça devient alors un péché » a-t-il dit dans une interview à l'époque avec Life Site News.

    Une suggestion d'une Église décentralisée est aussi apparue dans l’Exhortation Apostolique Amoris Laetitia du Pape en avril.

    Le Pape écrit: « Je voudrais réaffirmer que tous les débats doctrinaux, moraux ou pastoraux ne doivent pas être tranchés par des des interventions magistérielles ... Dans chaque pays ou région, peuvent être cherchées des solutions plus inculturées, attentives aux traditions et aux défis locaux ».

    Aux États-Unis, le Père Gerald Murray, avocat expert en Droit canon, a appelé ce passage comme étant une « déclaration dangereuse » en ce qu'elle indique qu'il pourrait y avoir des lois différentes et même contraires dans différents pays en ce qui concerne, par exemple, qui peut être admis au Sacrement de la Communion.

    « C’est très inquiétant. Les Sacrements ne sont pas la possession de quelque culture que ce soit, ainsi donc, leur règlementation est confiée aux gardiens de l'Église, c’est-à-dire au Pape et aux Évêques. Or, que l'inculturation soit un thème très populaire parce que nous pensons, eh bien, que ça rend les gens se sentir plus à l'aise avec leur religion, mais je dis tout le contraire : quand la religion est transmise avec précision à partir du centre, vous vous sentez alors plus à l'aise » a-t-il dit dans une interview à la chaîne EWTN en avril.

    Lors de la même émission, Robert Royal, le Président de l'Institut Foi et Raison, était d’accord.

    « Nous aurions cette situation absurde [dans une Église décentralisée] où vous pouvez embarquer dans votre voiture et vous rendre en Pologne et, rendu là, vous recevez la Communion si vous êtes divorcés et remariés, c’est un sacrilège et c'est une rupture avec la Tradition, c’est une gifle au visage de Notre Seigneur ... vous traversez ensuite en Allemagne et tout à coup c’est cette nouvelle effusion de [ soi-disant ] miséricorde » a-t-il dit.

    L’Archevêque Gadecki a déclaré aux journalistes après la rencontre avec le Pape que l'Église en Pologne refusera la Communion aux divorcés et remariés Catholiques. Alors qu’il disait cela, il a reconnu la nécessité pour lui-même d’un « discernement constant » pour les divorcés et remariés et il a ajouté qu'il pourrait y avoir un « choc théologique » sur la « nécessité de la foi et de recevoir les Sacrements ».

    La Communion pour les divorcés et remariés n’est « pas quelque chose qui se résout dans le confessionnal en deux minutes ou en deux ans » a-t-il dit. « C’est un chemin que les prêtres et les laïcs doivent marcher ensemble, sachant que, si un mariage a été validement conclu, il n'y a pas lieu de donner la Sainte Communion si la personne est divorcée et remariée ».

    Pete Baklinski a un B.A. en arts libéraux et possède une maîtrise en Théologie avec une spécialisation sur le mariage et la famille (STM). Il est marié à Erin. Ensemble, ils ont six enfants.

    mercredi 20 janvier 2016

    Le Cardinal Sarah et notre apostasie silencieuse


    par : Père Gerald E. Murray

    SOURCE : Life Site News


    19 janvier 2016 (The Catholic Thing) - Le livre « Dieu ou Rien », un vaste interview avec le Cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, par le journaliste français Nicolas Diat, est l'une des choses les plus rafraîchissantes publiées de mémoire récente. Je ne peux pas faire l'éloge de ce livre assez. Il exhale la sagesse, la perspicacité et une foi profonde d'un véritable serviteur dévoué à l’Église. C’est un témoignage prophétique à la Vérité. Sarah va à la racine de ce qui est en difficulté dans le monde aujourd'hui et propose le remède immuable à l'Église : la foi en Dieu tel que révélé par son Fils Jésus Christ. En cours de route, il réprimande également les autres ecclésiastiques et les fidèles pour les fois où leur abandon à l'esprit du monde a apporté beaucoup de tort à l'Église.

    On a demandé au Pape Saint Pie X après son élection quel serait le programme de son pontificat. Il a pointé le Crucifix et a dit : « C’est mon programme ». Dans la même veine, interrogé sur la situation actuelle : « Est-ce une crise de l'Église ou est-ce un crise de Dieu ? », Sarah répond : « Contrairement à ce que nous pouvons penser, la plus grande difficulté des hommes n’est pas de croire à ce que l'Église enseigne au niveau moral ; la chose la plus difficile pour le monde postmoderne est de croire en Dieu et en son Fils Unique ».

    La racine du problème dans la société occidentale — et dans l'Église — se résume à ceci : les niveaux d'incrédulité en Dieu et en Sa Révélation. Ça part de l'incrédulité de l'athéisme ( théorique et pratique ) à l'agnosticisme ( souvent le fruit de l'ignorance, de la paresse ou de la cécité spirituelle ) jusqu’à faire du tri dans le Catholicisme. Lorsque nous ne parvenons pas à adhérer sans réserve au Christ et à Son enseignement, nous sommes laissés à nous-mêmes — et ce n’est pas une pensée heureuse.

    Sarah déclare : « Si le lien entre Dieu et les Chrétiens est affaibli, l'Église devient une structure simplement humaine, une seule société parmi d'autres. Avec cela, l'Église devient sans importance ; Elle fait alors partie du monde et est corrompue au point de perdre sa nature originelle. En effet, sans Dieu, nous créons une Église à notre propre image, pour nos petits besoins, pour nos goûts et nos dégoûts. Les modes prennent le dessus sur l'Église et l'illusion du sacré devient périssable, une sorte de médication périmée ».

    Considérez les choses remarquables telles que la louange récente de Feu David Bowie par L'Osservatore Romano. Cela fait suite à l’éloge funèbre de Michael Jackson plus tôt et à l'utilisation récente de la Basilique Saint-Pierre comme écran de projection pour différentes images profanes. Plus significatif encore, la foi a été banalisée par la campagne relative à l’admission à la Sainte Communion des divorcés remariés. La simple répétition des Paroles du Seigneur : « Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre, commet un adultère » (Luc 16-18) est rejetée comme étant sévère, peu charitable, et morose.

    La réception de la Sainte Communion par ceux vivant dans un deuxième mariage invalide est considérée par les innovateurs comme une question de justice — un remède pour les avoir exclus injustement de la communauté des fidèles, les exposant à une honte injustifiée et les frustrant de leur désir louable d'être nourris par le Seigneur. Les innovateurs stigmatisent en dérision plus de 2000 ans d'enseignement Catholique comme étant une lecture des Paroles du Seigneur qui soit dépassée, rigoriste et fondamentaliste. Une telle intransigeance empêche prétendument l'Église de mener à bien « l'intention réelle » du Seigneur : à savoir que tout le monde qui veut recevoir la Sainte Communion est invité à participer au Banquet de Son Corps et de Son Sang.

    Mais les Paroles du Seigneur sont claires et ont été fidèlement appliquées dans la vie de l'Église depuis le début. Elles ne peuvent pas être rejetées sans porter atteinte à la force qui lie tout le reste de ce qu’Il a dit. La campagne visant à ouvrir la voie de la Sainte Communion aux divorcés remariés est une corruption, refaisant l'Église en un rassemblement sentimental dans lequel seulement certaines parties de ce que le Seigneur a dit sont prêchées et vécues.

    Voici la nouvelle manœuvre : si nous trouvons quelque chose d’offensant dans l’Évangile à l’égard de nos nouvelles sensibilités, alors ignorons-le et réécrivons effectivement l’enseignement de l'Église en changeant sa pratique sacramentelle. Pour nous calmer les nerfs, prétendons que la doctrine reste inchangée. Nous ne croyons vraiment pas ça bien sûr, mais c’est le camouflage nécessaire à l'innovation doctrinale révolutionnaire jusqu'à ce que nous puissions nous débarrasser de ce prétexte. Ensuite, nous pouvons tout simplement annoncer que tout ce qu'on a pensé de ce que signifiait l'enseignement du Christ dans le passé, cela signifie maintenant quelque chose de tout à fait différent grâce au don des « voix prophétiques de notre époque ».

    Comment en sommes-nous arrivés à ce point ? Le Cardinal Sarah nous fournit la réponse : « Les sociétés occidentales sont organisées et vivent comme si Dieu n'existait pas. Les Chrétiens eux-mêmes se sont installés à plusieurs reprises dans une apostasie silencieuse ». Le caractère sacré des Sacrements a été englouti dans une vision humaniste qui voit l'Église comme un distributeur de confort personnel et de consolation ainsi qu’un promoteur de la solidarité de groupe et de l'action sociale.

    Dans un tel schéma, ne pas permettre à quelqu'un qui veut recevoir la Sainte Communion de le faire est intolérable. N’est-ce pas une apostasie silencieuse lorsque certains hommes d'Église nous disent que la réception indigne du Corps et du Sang du Seigneur ne doit pas être perturbé en rappelant aux fidèles ce que le Seigneur a réellement dit ?

    Notre culture occidentale largement toxique possède le réflexe hostile envers les revendications de la Vérité qui sont en conflit avec la révolution sexuelle. L'Église a la mission de proclamer la Vérité sur le mariage tel que c’est enseigné par Notre Seigneur et non pas de mettre de côté cet enseignement afin de se conformer au monde. Le Cardinal Sarah vise de nouveau bien la cible quand il dit : « L'Église proclame la Parole de Dieu et célèbre les Sacrements dans le monde. Elle doit faire cela avec la plus grande honnêteté, avec une véritable rigueur, avec un respect miséricordieux pour les misères humaines qu'elle a le devoir de conduire vers la « splendeur de la Vérité » pour reprendre les paroles d'ouverture d'une encyclique de Jean-Paul II ».

    « Ainsi soit-il »