mercredi 20 juin 2018

Le Pape François dénonce
l'avortement sélectif et les « familles homosexuelles »
Mais maintenant quoi ?



par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Le Centre de Fatima
Le 19 juin 2018


En première page de L'Osservatore Romano du 16 juin, nous lisons que « le Pape François dénonce le fléau de l'avortement sélectif », suivi du sous-titre plutôt minuscule « Et il rappelle que la famille à l'image de Dieu, homme et femme , est la seule ».

L'article fait référence à une allocution de François à une délégation des Associations du Forum de la Famille où il a déclaré ce qui suit lors de remarques impromptues ( ma traduction ) :

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.


« Les enfants sont le plus beau cadeau. Les enfants qui sont accueillis comme ils viennent, comme Dieu les envoie, comme Dieu le permet — même s'ils sont parfois malades. J'ai entendu dire que c’est à la mode, ou au moins habituel, dans les premiers mois de la grossesse d’effectuer certains examens, pour voir si l'enfant ne va pas bien, ou pour voir s'il y a un problème ... La première proposition dans ce cas est : « Devrions-nous disposer de lui ? » L'homicide des enfants. Et pour avoir une vie tranquille, un innocent est éteint ».

« Quand j'étais un garçon, le professeur d'histoire nous a raconté quelque chose que les Spartiates faisaient quand un bébé mal formé était né : ils l'apportaient à la montagne et le jetaient pour préserver « la pureté de la race ». « Mais comment, comment cela peut-il être fait, pauvres enfants ! » C'était une atrocité. Aujourd'hui, nous faisons la même chose. Vous êtes-vous demandés pourquoi vous ne voyez pas autant de nains dans la rue ? Parce que le protocole de nombreux médecins — beaucoup, pas tous — est de poser la question : « Est-ce qu’il [le fœtus] est défectueux ? Je dis cela avec douleur. Au siècle dernier, le monde entier a été scandalisé par ce que les Nazis ont fait pour préserver la pureté de la race. Aujourd'hui, nous faisons la même chose, mais avec des gants blancs » ...

« Et puis aujourd'hui — ça fait mal de le dire — nous parlons de familles « diversifiées » : différents types de familles. Oui, il est vrai que le mot « famille » est un mot analogique, parce qu'on parle de la « famille » des étoiles, des « familles » des arbres, des « familles » des animaux.... c'est un mot analogique. Mais la famille humaine en tant qu'image de Dieu, homme et femme, il n'y en a qu'une. Il n'y en a qu'une ».

Comme c’est rare que le Pape a parlé avec tant de clarté sur des questions morales impliquant le mariage et la procréation — au milieu d'une véritable campagne pour accommoder les violations habituelles du Sixième Commandement par les divorcés et « remariés » et un Synode sur la « Jeunesse » qui promet déjà d'être une façade pour l'activisme « gay ».

Dommage que le Pape n'ait pas fait une telle déclaration au Peuple Argentin deux jours auparavant lorsque la Chambre des Représentants du pays a voté ( le 14 juin 2018 ) pour « légaliser l'avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse ». Au lieu de cela, le jour même, il a envoyé « des salutations cordiales à tous ceux qui ont suivi le Championnat du Monde de football » qu'il considère comme une occasion de « rencontre et de fraternité ».

Et trop dommage que le Pape, au moins pour l'instant, ait l'intention de s'adresser à la Rencontre Mondiale des « Familles » de Dublin, à laquelle son propre Vatican a invité le Père James Martin à parler sur « comment l'Église peut accueillir des familles avec des membres LGBT. L'invitation envoie un message clair et puissant du Vatican aux Catholiques LGBT, à leurs parents et à leurs familles : vous appartenez à l’Église et vous êtes les bienvenus ».

L'aspect le plus constant de ce Pontificat a été son incohérence sur les questions morales, mais toujours avec une tendance générale à s'éloigner de l'enseignement et de la discipline constants de l'Église. Les remarques du Pape le 16 juin marquent-elles le début d'un renversement de cette tendance, ou simplement une indication de ses oui et non, peut-être de son approche au mariage et à la procréation, qui comprend même la commission de « relire » Humanae Vitae à la lumière d'Amoris Laetitia ?

Nous ne pouvons que prier pour le Pape, défendre la vérité quand il ne le fait pas et attendre avec confiance l'accomplissement de la promesse de la Vierge que la confusion actuelle dans l'Église se terminera par le Triomphe de Son Cœur Immaculé lorsque nous aurons un Pape qui Lui consacrera la Russie, précisément comme Elle l'a demandé.

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