lundi 14 mai 2018

Le Cardinal Müller s’inquiète
L'Église « sera détruite » si les Évêques n'agissent pas.

N'y a-t-il pas un Pape à Rome ?



par Christopher A. Ferrara
SOURCE : Le Centre de Fatima
Le 13 mai 2018


En ce qui concerne la réunion au Vatican sur l'intercommunion pour les époux Protestants de Catholiques en Allemagne, une réunion composée arbitrairement de subversifs qui la réclament, Edward Pentin, a écrit dans le National Catholic Register concernant les retombées du conseil de Francois aux participants ( rencontre à laquelle il n’a pas lui-même participé ) à savoir qu'il apprécie « l'engagement œcuménique des Évêques Allemands et leur demande de trouver, dans un esprit de communion ecclésiale, un résultat unanime, si possible ».

Cette déclaration stupéfiante, qui suggère qu'une question relative au Dogme Catholique est soumise à un vote menant à une sorte de « résultat », a suscité l'inquiétude du Cardinal Gerhard Müller, que le Pape François a évincé en tant que Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi .

L'auteur de cet éditorial est Monsieur Christopher A. Ferrara. Monsieur Ferrara est avocat de profession. Il agissait aussi comme collaborateur principal de Feu Père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, Fort Érié, Canada et ayant aussi des installations à Rome. Il est chroniqueur dans plusieurs autres sites catholiques dont Le Remnant Newspaper.

Müller a déclaré au National Catholic Register que « la déclaration était « très pauvre » car elle ne contenait « pas de réponse à la question centrale et essentielle », qu'il ne peut y avoir de « communion sacramentelle sans communion ecclésiale » et que le Pape devrait fournir « une » expression claire de la Foi Catholique ».

Oui, le Pape devrait défendre la Foi. Mais il n'y a aucun signe qu'il a l'intention de le faire. Comme l'a dit l'une des sources de Pentin, François « n'a pas rempli son obligation de Pape en ce qui concerne une question portant sur le Dogme que son Office doit décider ». Au contraire, « la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a été laissée à agir comme un postier, non pour affirmer la Foi, mais pour annoncer cette information » — c'est-à-dire, que la Conférence des Évêques Allemands doit décider la question pour elle-même, en recherchant l'unanimité sur une question qui n'est pas sujette à changement en premier lieu.

Müller, citant Lumen Gentium, « a rappelé que les Conférences des Évêques ont une « importance secondaire » pour le Pape, et qu'il n'est pas possible de voter unanimement sur une question de Doctrine qui contredirait les « éléments de base » de l'Église. « Nous devons résister à cela » a-t-il déclaré, avertissant que si le principe de l'identité Catholique consistant en la communion sacramentelle et ecclésiale est détruit, « alors l'Église Catholique est détruite ».

Tout d'abord, les Conférences Épiscopales n'ont en vérité aucune importance car elles ne font pas partie de la Constitution Divine de l'Église mais ont été inventées après Vatican II pour aboutir précisément à ce qui s'est passé depuis : une démocratisation ruineuse de l'Église. Aucun Évêque n'est tenu d'accepter la décision d'une Conférence Épiscopale, car chaque Évêque, Successeur des Apôtres, est le souverain de son propre territoire ecclésial soumis uniquement à l'autorité du Pape. François, cependant, veut investir les Conférences Épiscopales d'« autorité doctrinale authentique », ce qui signifierait inévitablement une fragmentation de la Doctrine et de la pratique Catholiques, déjà en cours en ce qui concerne la Sainte Communion pour les divorcés et les « remariés ».

Mais l'approche de Müller à une Papauté qui sape activement l'unité de l'Église et menace la destruction même de l'Église qu'il prétend craindre est de déclarer :

« J'espère que plus d'Évêques élèveront leur voix et feront leur devoir. Chaque Cardinal a le devoir d'expliquer, de défendre, de promouvoir la Foi Catholique, non selon les sentiments personnels ou les oscillations de l'opinion publique, mais en lisant l'Évangile, la Bible, les Saintes Écritures, les Pères de l'Église et les connaître. Et aussi les Conciles, afin d’étudier les grands théologiens du passé, et être en mesure d'expliquer et de défendre la Foi Catholique, pas avec des arguments sophistiqués pour plaire à toutes les parties et d'être chéri de tout le monde ».

L’excuse suivante se présente encore et encore : un appel aux Évêques pour défendre la Foi tout en évitant toute mention de la réalité que c'est contre le Pape actuellement régnant que la Foi doit être défendue. François n'a pas seulement échoué à fournir de la « clarté », il travaille activement à promouvoir la division dans l'Église selon son modèle de « synodalité ».

Comme le remarque Sandro Magister :

« Un nombre croissant de Cardinaux et d’Évêques y voient le risque que l’unité de l’Église vole en éclats, notamment sur des questions centrales de la Foi Catholique. Mais pour lui, c’est justement comme cela que l’Église doit être : « polyédrique », à plusieurs facettes. Pour le dire plus simplement : en mille morceaux.

Tant que les Évêques et les Cardinaux n'aborderont pas la source de cette catastrophe — le Pape qui en est la cause — il n'y aura aucun moyen d'y mettre fin, humainement parlant, tant que François sera assis sur la Chaire de Pierre. Ils doivent suivre l'exemple de Saint Paul quand il a confronté Pierre à son refus scandaleux de manger avec les Gentils, s'accrochant à l'Ancienne Loi et menaçant ainsi toute la mission de l'Église : « Mais quand Pierre vint à Antioche, je me suis opposé à lui ouvertement, parce qu'il avait tort. (Gal 2 :11) ».

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