samedi 4 février 2017

Lettre ouverte à un Pape miséricordieux
(d'un terrible vieux prêtre)



Écrit par le Père Senectutus (retraité)

SOURCE : The Remnant



Préambule de l'auteur

Je pensais que vous, Michael Matt, [ éditeur en chef de The Remnant ] pourrait être intéressé par le texte ci-joint. C'est une satire d'un très vieux prêtre traditionnel (84 ans) qui est fondamentalement « fatigué » de toutes les bêtises à savoir qu'avant que le Pape François n’apparaisse, l'Église Catholique n'a pas fait DE MISÉRICORDE. C'est assez insultant pour ceux d'entre nous qui ont passé plus de 40 ans à travailler durant ces années (apparemment) terribles — avant Vatican II et depuis. Le texte est totalement satirique, mais néanmoins complètement vrai pour tout cela. J'ai écrit toute ma vie et, donc, j'espère que je suis encore « intact cognitivement » qui est une façon polie de dire : « Je ne suis pas fou ! » Que Dieu bénisse tous ceux qui travaillent chez le très célèbre The Remnant. Il m‘a été d'abord donné par un merveilleux paroissien il y a plus de 35 ans. C'était The Remnant et la grande trilogie de Michael Davies qui m'a aidé à trouver mon chemin et a réellement sauvé ma Foi. Je prie pour tous les Défenseurs de la Foi sur le Web à chaque matin pendant ma messe.

Père Senectutus



Merci, Saint Père François

À la fin de cette précieuse Année de la Miséricorde, nous, prêtres plus âgés, dont beaucoup ont passé plus de quarante ans à travailler dans la vigne, avons décidé d'exprimer notre profond sentiment de gratitude pour la vision profonde que vous nous avez donnée dans nos années de notre crépuscule.

Même si nous avons travaillé sans aide de laïcs : pas de ministres extraordinaires de l'Eucharistie, pas de lecteurs, pas de laïcs pour donner la Sainte Communion dans les hôpitaux et les foyers de personnes âgées, pas de diacres, pas de conseils paroissiaux, pas de comités liturgiques — de fait, nos pauvres nous-mêmes avons travaillé souvent jusqu'à ce que nous tombions, mais nous voyons maintenant que tout cela n’avait pas de sens. Vous, cher Saint-Père, vous nous avez bien précisé la raison : nous n'avions pas de miséricorde. Nous demandons humblement pardon pour nos vies ; Dieu merci, les prêtres qui viennent après nous ne feront pas les mêmes erreurs que nous.

Vous voyez que le problème était que, la Miséricorde, en tant que telle, était inconnue dans le sacerdoce jusqu'à ce que vous nous éclairiez. Nous, des guides aveugles et stupides , ne faisaient que travailler et travailler, sans le crier sur les toits, en grande partie dans l’incognito, des souffrants inconnus, sans partenaire féminin ou masculin pour nous réconforter, et pensions que nous suivions le Christ et vivions comme Il le voulait. Comment stupides pouvez-vous en arriver ? Mais enfin, vous êtes venus sur le trône, Saint-Père, et vous nous avez montré à quel point nous étions tous de travers. Vous nous avez mis sur le droit chemin ! Merci le Ciel pour ça !

Nous vous sommes très reconnaissants. Cela signifie que lorsque nous avons fait face à quatre ou cinq longues rangées de personnes en attente de chaque session de Confessions, nous avons évidemment fait tout faux. Nous avons conseillé contre le péché alors que nous pensions que c'était une œuvre de miséricorde. Encore une fois, faux ! Vous nous avez montré que nous ne devons pas juger en aucune façon. Nous avons pensé que nous étions miséricordieux, en ne jugeant pas, mais vous avez clairement indiqué à quel point nous étions mal avisés. S'il vous plaît pardonnez-nous pour notre stupidité ; nous avons tout eu faux.

Je pense que nous avons tous toujours trouvé que le sommeil constamment interrompu pour répondre aux appels d'urgence dans les hôpitaux et les maisons de soins infirmiers quand une personne mourait était très difficile. Beaucoup d'entre nous devaient habituellement être alertes et tôt pour la première messe de la journée qui avait habituellement une très grande foule d'ouvriers essayant de tenir dans une messe supplémentaire avant de partir travailler. Maintenant, nous voyons — à travers votre enseignement éclairant — que nous avions tort. Vous nous avez enfin révélé que tout ce souci au sujet des Sacrements était en réalité le contraire de la miséricorde ; c'était vraiment porter un jugement. Nous avons évidemment pensé que la personne n'était pas en état de se tenir debout au Jugement. Dieu merci, vous nous avez montré que nous aurions dû rester au lit ; nous n'étions manifestement pas motivés par la miséricorde.

Je suppose que, dans une sorte de légitime défense, pourrions-nous dire, nous avons pensé que nous étions miséricordieux, mais il est vrai que nous nous soucions beaucoup du péché ; nous avons pensé que c'était parce que nous ne voulions pas que nos paroissiens — je parle pour nous tous — que nous avons vraiment aimés, nous ne voulions pas qu'ils finissent en enfer. (Je vous demande pardon, Sainteté pour avoir mentionné ce mot, cela offense les gens aujourd'hui, je m’en rends compte maintenant.) De nouveau, Sainteté, vous avez montré, même en ce qui concerne ce « lieu », combien nous étions égarés. Il est clair qu'il n'y a pas de péché réel du tout — à l'exception, peut-être, de ne pas croire en Christ dont les Paroles et l'enseignement continuent à évoluer avec le temps.

Nous avons pensé — si naïfs que nous étions — qu'une telle vision était Luthérienne et que c'était une erreur, mais vous avez clairement indiqué qu'ils avaient raison, pas nous. C’est logique, bien sûr, quand on y pense. On les appelait les Réformistes, n'est-ce pas ? Donc, ils doivent avoir raison.

Nous, en effet, dans notre manière si terne, si cruelle et manquant tant de miséricorde, pensions que quiconque ne vivait pas selon les Paroles du Christ dans leur vie quotidienne était en danger, mais vous avez indiqué que tout ce qui est nécessaire, c’était d’être « spirituels » et « inclusifs ». Nous, étant si vieux maintenant, avons du mal à comprendre ce que ces termes signifient réellement. Comme il n'y a pratiquement pas de Chrétiens pratiquant leur Foi maintenant, nous réfléchissons à la signification de ces mots alors que nous nous enfargeons dans nos déambulateurs. Le fait que nous essayons de comprendre doit signifier, Saint-Père, que nous ne sommes pas sans espoir, n'est-ce pas ? S'il vous plaît, dites que c’est correct !

Nous avons beaucoup prié, Saint Père : prié pour nos gens, pour tous leurs problèmes, mais ce n'était évidemment pas une chose miséricordieuse à faire non plus. Nous ne pouvons que nous excuser pour cela ; nous ne savions pas mieux. S'il vous plaît, Sainteté, intercédez pour nous au Jugement car nous avons été induits en erreur. Le fait que la plupart d'entre nous ont des problèmes graves de genoux et les genoux re-structurés ou refaits, à la suite de notre sottise, est un châtiment approprié pour avoir fait tout faux. Je vois maintenant que c’est un jugement de Dieu sur nous.

Nous avons prié pour nos glorieux Religieux aussi, mais, étrangement, ils — les quelques-uns qui restent — se sont tournés contre nous aussi. Nous avons dû nous tromper sur eux aussi. Nous avons loué ces merveilleux Religieux qui ont passé la plus grande partie de leur vie dans des endroits horribles, même des colonies de lépreux, contractant souvent de nombreuses maladies tropicales eux-mêmes ; je pensais qu'ils étaient des héros, mais, à en juger par ce que les Religieux disent maintenant sur tout ce travail précédent, évidemment, ces vieilles religieuses et autres Religieux sont tout aussi erronés. Nous avons réellement pensé que la prise du Saint Habit religieux était un aperçu de la Gloire du Ciel mais, par vous, nous sommes venus à réaliser que la vie religieuse elle-même n'est d'aucune importance du tout, sauf si elle enseigne le marxisme aux non informés — dans des vêtements de marque et des coiffures coûteuses.

Nous sommes tous désolés, Sainteté, il est trop tard pour nous de recommencer ; vous auriez dû arriver plus tôt pour nous conduire sur la bonne voie — nous tous, évidemment, n'avions aucune miséricorde du tout et aucune attention pour le paria, les malades, les mourants, les pauvres et l'étranger. Nous avions totalement tort dans tout. Nous voulons simplement que vous sachiez que nous vous avons certainement écouté attentivement ; c'est ainsi que nous avons discerné nos terribles erreurs et que nous voulons les faire connaître afin que les jeunes ne tombent pas dans les mêmes erreurs que nous.

Nous avons également pensé que nos missionnaires — prêtres, religieuses et frères — étaient les troupes de première ligne dans la guerre des âmes, mais vous avez souligné très fort que de faire du prosélytisme n'est pas un acte de miséricorde ; c'est un péché ! S'il vous plaît, pardonnez-nous, nous ne le savions pas ! François Xavier aurait dû être excommunié, non canonisé, le méchant !

Vous avez, à juste titre, j’en suis sûr, raillé contre notre manque de miséricorde à l'égard des réfugiés, des migrants. Votre Sainteté, à un moment donné, beaucoup d'entre nous ont lutté désespérément pour apprendre quelques mots du langage des Italiens, des Grecs, des Maltais, des Allemands et tout le reste qui est venu dans notre pays. Nous avons voulu faire cela afin que nous puissions prononcer quelques phrases pour les faire sentir les bienvenus, mais ces réfugiés étaient essentiellement Catholiques, alors je ne pense pas que cela puisse être considéré comme une miséricorde, n'est-ce pas ?

Il est vrai que l'Islam est effrayant, mais nous ferons de notre mieux pour changer notre attitude à l'égard de cette foi maintenant puisque vous nous avez assuré qu'il s'agit d'une « religion de paix » et que vous manifestez votre préférence pour les Musulmans, partageant même votre avion avec eux. C'est si gentil de votre part. J'espère que les Chrétiens du Moyen-Orient, en fuyant leur pays d'origine, apprécieront votre merveilleux exemple et essayeront de vous imiter.

Votre Sainteté, nous voulons parler d’argent pour un moment car nous savons que vous nous exhortez constamment à être comme les pauvres. Nous, les prêtres, nous ressemblions vraiment aux pauvres, nous ne recevions qu'une petite somme de salaire dans ces mauvais jours et il était très difficile de trouver l'argent pour tous ceux qui venaient à la porte du presbytère, mais nous avons essayé, Sainteté, nous avons essayé. Nous avons réellement pensé que c'était un acte de miséricorde ; apparemment, nous nous sommes trompés à nouveau. Il est si difficile de savoir ce qui est bon ou mauvais, n'est-ce pas ?

Sur une note personnelle encore, j'ai personnellement essayé de mettre en ordre des centaines de documents juridiques, y compris des mariages, pour les pauvres Vietnamiens qui ont été secourus par l'Australie lorsque le Sud-Vietnam a été envahi par les Communistes. Les pauvres gens venaient ici sans papiers. Je suppose, cependant, que cela ne comptait pas : je n'avais aucune miséricorde pour ces gens ; j'étais juste légaliste, essayant de leur procurer un certificat de mariage afin qu'ils puissent obtenir un emploi et les prestations de bien-être! Je saurai mieux si la situation se reproduit à nouveau, Sainteté, je vous le promets.

Nous, les pauvres idiots séniles de notre temps, avons réellement cru que l'avortement était un crime terrible et que c'était un bon moyen d'empêcher les femmes de suivre cette voie en soulignant que l'Église considérait le crime comme si grave que ça exigeait un Évêque pour absoudre le péché car il impliquait le meurtre d'un enfant innocent. Dieu merci, Sainteté, vous avez clairement dit que ce n'est pas un crime grave et que tout prêtre peut maintenant l'absoudre.

De même, avec un prêtre qui sollicite des partenaires sexuels dans le confessionnal ; nous avons pensé que c'était aussi un péché effrayant, mais vous, encore, nous avez montré le vrai chemin vers la Justice. Merci encore pour cette grande perspicacité, Sainteté, et pardonnez-nous pour notre manque de compassion envers ces prêtres affamés de sexe. Il est merveilleux que n'importe quel prêtre puisse maintenant absoudre ce péché maintenant. J’ai compris que c’est seulement supposé être l'un des 1.000 Missionnaires de la Miséricorde qui peuvent absoudre ces péchés spéciaux, mais comme personne n'a jamais vu ces prêtres, évidemment, alors, n'importe quel prêtre peut absoudre les péchés. Merci pour ça ; c'est une véritable miséricorde et un grand soulagement pour les pédophiles.

Nous souvent, Sainteté, je vais vous le dire honnêtement, avons lutté désespérément pour ne pas laisser échapper — par la moindre allusion — de ce que nous avons entendu dans le Confessionnal comme nous avons pensé que c'était un péché terrible et un manque de miséricorde envers le pécheur, mais maintenant, vous nous avez soulagé de nous inquiéter à ce sujet. Si nous ne laissons pas échapper un scandale juteux, alors nous pouvons maintenant se sentir libre de ne pas s'inquiéter à ce sujet ; tout prêtre peut réparer ça. C'est de la miséricorde pour nous et pas une erreur ; je suis un peu inquiet, Sainteté quant à savoir si c'est par contre de la miséricorde pour le pécheur ? Vous pouvez nous le dire clairement lors de votre conférence de presse lors de votre prochain voyage en avion ; nous serions très reconnaissants.

La plupart d'entre nous sommes maintenant âgés dans les 80 ans et il ne nous reste plus beaucoup de temps. J'ai pensé à cela quand j'ai décidé de vous écrire. Vous êtes un homme si occupé avec un bon carrousel de rencontres avec des religions exotiques. J'ai pensé que je pourrais mourir avant de soulager ma conscience et vous exprimer ma gratitude pour votre inspiration nouvelle dans la vision du Christianisme et de notre Foi Catholique elle-même.

J'espère que je ne vous ai pas offensé en mentionnant la Foi « Catholique » ; je voulais être inclusif non divisif — je vous fais confiance, dans votre miséricorde, que vous me pardonnerez pour le glissement. Je suis un très vieil homme et nous devenons tout à fait idiots quand nous vieillissons, vous savez. Voyez-vous, nous, les vieux, avons cru autrefois que la Foi Catholique était le plus grand cadeau de miséricorde dans le monde entier. Cependant, nous savons maintenant que nous étions complètement erronés ; vous avez rendu cela si clair pour nous, Saint-Père. Pour cela et toutes les autres choses que vous avez faites, nous vous remercions ... S'il vous plaît, Saint Père, ayez miséricorde envers nous.

Père Senectutus (retraité)

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