lundi 22 août 2016

Vers la fausse église...

La pénurie de prêtres en Allemagne
est-elle intentionnelle ?
Un journaliste Allemand important le croit




Par Dr Maike Hickson
Le 22 août, 2016
SOURCE : One Peter Five









Note : cet article ne traite que des Paroisses de Nouveau Type (PNT).
Pour en connaître davantage sur la technique des Synodes nationaux ou diocésains, deuxième instrument à venir pour implanter la Fausse Église, consultez cet article-ci.

Alexander Kissler — Le très respecté, souvent subtilement ironique, journaliste conservateur Allemand et rédacteur en chef de la section de la culture de la revue Allemande Cicero qui a récemment écrit une critique acerbe sur le Pape François — vient tout juste d’écrire un autre important article sur des questions Catholiques. Cette fois, il rapporte le fait que, l'an dernier, « en 2015, seulement 58 hommes ont été ordonnés prêtres dans l'ensemble de l'Allemagne [avec 23,8 millions de Catholiques] ». Kissler affirme avec conviction que cette pénurie permanente de prêtres est voulue par les dirigeants progressistes de l'Église Allemande. « Les prêtres », dit le journaliste Allemand, » barrent la route à la Nouvelle Église de Participation ». Il explique :

« Il n’y a pas eu de vote [en cette matière], ni aucun ordre de Rome que l'Église Catholique d’Allemagne doive aller dans cette voie et pas d’autre. Les Allemands le font tout simplement et, comme de bons Allemands, ils le font bien ».

À titre d'exemple, Kissler mentionne le Diocèse de Limburg là où le direction travaille à établir des « Paroisses du Nouveau Type [« Pfarreien Neuen Typs » —PNT ] ». Il continue. :

« Il y a, après tout, déjà 30 de ces « PNT » entre Francfort, Taunus et Westerwald [endroits dans le Diocèse de Limburg]. Dans les documents pertinents, le nom des prêtres n’apparaissent plus désormais ou, si oui, ils sont alors présentés comme des étrangers, comme des reliques entêtées sur le bord de la route. Les employés à temps plein — de concert avec les bénévoles — doivent participer ensemble en partenariat, sous la direction des conseillers paroissiaux et des animateurs. Le Contrôle Spirituel règne ».»

Alexander Kissler démontre de façon convaincante, en citant les bulletins diocésains, à quel point ces nouvelles « paroisses participatives » sont mises en œuvre par le sommet de la hiérarchie — et « initiées de haut vers le bas » — afin de « rendre [l'Église] étape par étape plus cohérente avec les réalités de la vie des gens ». Dans ce nouveau « système », le prêtre semble être une pierre d'achoppement, selon Kissler. « Le prêtre entêté ralentit l'annexion [Anschluss] pour ce Monde Merveilleux de la Participation ». Ainsi, on peut trouver dans les documents diocésains un appel exhortant avec « plus d'insistance et plus de conséquence » les prêtres ordonnés » à ne pas barrer la route des changements ». Les prêtres, selon les documents, « ne devraient pas bloquer les paroisses entières ». Le but de la réforme est de « rechercher » et même, si perçu comme approprié, de trouver de « nouveaux patrons, de nouvelles formes de leadership » (selon les mots de Kissler). Kissler, à juste titre, demande alors si oui ou non il y a une place qui est laissée pour le « Droit Canon et le Catéchisme ». Dans l'un des documents récents du diocèse de Limburg, appelé « der Kirche Zukunft » ( « L’Église du Futur »), « il n’y a même pas une seule mention du mot « prêtre » » comme le note Kissler avec insistance. L'objectif clair est ici de former un « sacerdoce commun » et un « sacerdoce général. » Kissler demande de façon incisive : « Est-ce que Luther devrait être ré-catholicisé ou bien est-ce l'Église qui devrait être luthérisée ? »

Comme cet auteur Allemand le souligne, Limburg n’est pas le seul diocèse qui emprunte cette nouvelle voie.

« L'Église qui se rétrécit en Allemagne deviendra une communauté de participation engagée basée sur des principes de base. Le travail de l'Institut Pastoral Buka ng Tipan [aux Philippines, voir ici un lien] — vers lequel maintenant chaque diocèse presque envoie ses émissaires [même le Diocèse du Cardinal Schönborn de Vienne, Autriche] pour fins d’études de leur fonctionnement — sert de modèle ici ».

Selon Kissler, l'intention n’est pas de créer « pas un groupe d'action humanitaire sans prêtre, mais à prêtre réduit » « cheminant avec les gens vers une église participative ».

En effet, on doit fortement se rappeler ici des méthodes gramsciennes de changement de culture, une fois de plus. Il est important de noter dans ce contexte la connexion de l'Institut Pastoral de Manille, aux Philippines, avec le conseiller du Pape et papabile, le Cardinal Luis Antonio Tagle. Il a demandé à Buka ng Tipan de l'aider dans son propre diocèse. Voici ce qui est écrit sur le site Web de l'Institut en 2016 :

« L'Archidiocèse de Manille, selon les instructions du Cardinal Luis Antonio Tagle, a demandé l'aide de Bukal ng Tipan dans la création d'un programme de formation unifié pour l'Archidiocèse en se concentrant sur ce qui est endémique et unique dans leur contexte ».

Pour revenir aux observations de notre auteur Allemand, Kissler, il conclut que ces nouvelles réformes dans les paroisses ne feront pas grandir l'Église mais va plutôt la faire diminuer. Ce problème, à ses yeux, touche aux « racines de l'Église ». L'Église « est centrée autour de la Sainte Eucharistie dont le noyau est la transsubstantiation du pain et du vin dans le Corps et le Sang du Christ — dont, seul, le prêtre [sacrificateur] peut initier ». Kissler continue : « Voilà ce que dit la théologie dogmatique. Dans cette fonction, le prêtre est unique et irremplaçable. Là où il manque, il n’y a — théologiquement parlant — jamais plus, mais seulement moins d’Église. « Il y a une fiction sous-jacente à cette nouvelle réforme, à savoir que « n’importe qui peut faire n’importe quoi ». Pour Kissler, ce développement est seulement un signe douteux du désir de nombreux diocèses de « ne pas offenser personne à tout prix » — « un désir qui représente « finalement leur plus grand super-dogme œcuménique ». Ces Églises ont passé « du signe de contradiction de Jésus à des agences sociales auxquelles il faut absolument être capable d’être tous d’accord ». Le journaliste Allemand conclut cet essai poignant avec ces paroles: « Ainsi, elles [ces « agences sociales »] se réduisent rapidement comme peau de chagrin avec de douces chansons poétiques sur leurs lèvres ».

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