mercredi 17 août 2016

Le pouls des prêtres Français concernant la Messe

SOURCE : Pro Liturgia

Il est bon d'aller chaque jour chez Pro Liturgia y lire les actualités.

Ce matin, on y lit entre autre :

* * * * Mercredi, 17 août 2016. Il y a bientôt 30 ans, des fidèles se réunissaient pour fonder “Pro Liturgia”. Les très nombreux courriers que nous avons reçus depuis lors et que nous continuons à recevoir aujourd’hui nous apprennent une réalité qui ne saurait plus guère être contestée. A savoir que dans la grande majorité des diocèses de France, les évêques interdisent purement et simplement que la liturgie restaurée à la suite de Vatican II soit célébrée comme elle devrait l’être.

Des prêtres de tous âges nous écrivent que s’ils célèbrent la liturgie actuelle de façon “traditionnelle”, c’est-à-dire sans la modifier, sans l’ “adapter” et en lui donnant tout son lustre, ils s’attirent des ennuis : leurs évêques respectifs leur reprocheront de semer la division dans la paroisse, de ne pas être en phase avec ce qui se fait partout ailleurs, d’être trop crispés sur les rites et pas assez soucieux de pastorale... etc.

De nombreux témoignages reçus montrent qu’un prêtre aura moins de “problèmes” s’il célèbre occasionnellement une messe selon la forme extraordinaire que s’il célèbre régulièrement et correctement la messe selon la forme ordinaire. Pourquoi ? Parce qu’aux yeux des évêques, la forme “ordinaire” se doit d’être variable, évolutive, adaptée, banalisée, désacralisée... C’est-à-dire célébrée non pas en tenant compte de ce qu’enseigne l’Eglise (et comme vient de rappeler le Cardinal Sarah), mais en tenant uniquement compte des modes et des goûts de quelques fidèles qui n’y connaissent rien en liturgie mais font la pluie et le beau temps dans des paroisses rendues exsangues.

Dans le même temps, des fidèles laïcs sont obligés de constater que la messe célébrée comme le demande l’Eglise est devenue rarissime pour ne pas dire inexistante dans leurs diocèses. Partout règne l’improvisation, la médiocrité, l’incohérence... quand ce n’est pas carrément la volonté plus ou moins affichée de détruire la liturgie. Et quand ces fidèles s’adressent à leurs évêques respectifs pour demander que soit respectée la liturgie restaurée à la suite de Vatican II, “on” leur fait comprendre que c’est hors de question.

Une fois qu’on a compris que les évêques ne veulent pas que la liturgie de l’Église soit respectée, on comprend que gloser sur la forme “ordinaire” ou “extraordinaire” n’a plus aucun sens.

La seule question qu’il faut se poser est celle qu’avait indirectement mais très clairement posée S. Jean-Paul II au début de son pontificat : ces clercs qui passent leur temps à saboter la liturgie de l’Église et à la refuser aux fidèles ont-ils encore la foi catholique ?

Quelle que soit la réponse qu’on donnera à cette question, une chose est certaine : le concile Vatican II aura révélé de la façon la plus lumineuse qui soit que nous avons dans nos diocèses et dans nos paroisses, des évêques et des prêtres véritablement hostiles à la liturgie de l’Église catholique et, par conséquent hostiles à la foi qu’elle célèbre et transmet.

Le silence épiscopal qui a a suivi les récentes déclarations du Cardinal Sarah sur la liturgie conciliaire ainsi que le fait de reporter sine die la publication d'une version corrigée du Missel romain en français confirment cette analyse.

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