Mgr Schneider : « La compassion véritable ne signifie pas cacher la vérité morale »
Il raconte aussi au site National Catholic Register qu’il revient aux laïcs de défendre la foi alors que de nombreux membres du clergé se sentent intimidés et ont peur de perdre leurs positions.
par Edward Pentin
Le 27 novembre 2015
SOURCE : National Catholic Register
Mgr Athanasius Schneider a parlé à la Fondation Lépante à Rome, le 26 novembre 2015
Le clergé qui réclame que les Catholiques divorcés et remariés civilement reçoivent la Sainte Communion sont effectivement des menteurs parce qu'ils véhiculent le message que cette « violation continue » de leurs « liens sacramentels » peut devenir « finalement une réalité positive » a dit Mgr Athanasius Schneider.
Parlant hier soir à la Fondation Lépante, à Rome, sur le thème de la « vérité immuable sur le mariage et la sexualité », l'Évêque auxiliaire d'Astana, au Kazakhstan, a déclaré que, dans le but de « masquer le mensonge évident et la contradiction avec la Parole de Dieu », ces membres du clergé « se protègent avec le masque de la notion de la « miséricorde divine » et de d’autres expressions sentimentales comme : « l’ouverture des portes », « être pastoralement créatif » ou encore « être ouvert aux surprises de l'Esprit Saint ».
Mgr Schneider, qui est devenu un chef de file et défenseur respecté de la Doctrine au cours des dernières années, a déclaré que les paroles de George Orwell ( note : auteur du roman célèbre « 1984 » ) sur le langage politique étaient applicables à une telle approche. (Orwell a dit qu’un tel langage est « conçu pour faire paraître les mensonges comme vrais et les meurtres comme respectables ainsi qu’à donner une apparence de solidité au vent comme tel »).
L'Évêque, parlant en réponse à certains dirigeants de l'Église supérieure qui, après le Synode sur la Famille ont continué à réclamer la Sainte Communion pour les divorcés/remariés, a rappelé à l'auditoire qu’« encore et encore » l'Église a déjà fait face à des tentatives de « réinterpréter l'enseignement du Christ clair comme de l’eau de roche et sans compromis sur l'indissolubilité du mariage et sur l'iniquité de tout acte sexuel en dehors du mariage, de tels actes étant contre la Volonté de Dieu ».
Il a cité divers exemples à travers l'histoire tels que le point de vue de Martin Luther sur le mariage qu’il considérait comme une simple « chose mondaine », le contournement que l'Église Orthodoxe fait de l’indissolubilité avec l'« oikonomia », la rupture du Roi Henri VIII avec Rome et la marginalisation que Napoléon a fait aux Cardinaux qui s’opposaient à son second mariage .
Arguant que les changements dans l'admission des sacrements représentent des moyens subtils pour faire en sorte que l'Église valide le comportement sexuel extra-conjugal, il a comparé ceux qui poussent aujourd'hui pour modifier la pratique de l'Église vieille de deux mille ans aux « premiers Gnostiques Chrétiens » qui essayaient de justifier éventuellement « au moyen de la ruse sophistique et cynique, le péché des actes homosexuels qui criaient au ciel ».
« Néanmoins », a-t-dit, « la Vérité de la Parole de Dieu dans la Sainte Écriture reste pleinement valable de la même manière dans nos jours qu’elle était valable à l'époque de Jésus et des Apôtres ».
Il a ajouté qu'aucun Catholique qui prend toujours au sérieux ses vœux de baptême ne « devrait se laisser intimider par ces nouveaux enseignants sophistiques de fornication et d'adultère » même si c’est un « Évêque ou Cardinal ». Ces enseignants ne sont « certainement pas des disciples du Christ », a-t-il dit, « mais plutôt des disciples de Moïse ou du [philosophe grec] Épicure ». Cette « nouvelle doctrine », dit-il, ramène les Chrétiens « à nouveau à l'époque avant Jésus-Christ, « à une attitude de « dureté de cœur » similaire à celle des païens ».
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